Jeudi 4 avril 2002, 17h54

 

Original tant que le lien est encore bon : http://fr.news.yahoo.com/020404/202/2jdiu.html

Proche-Orient
le conflit "le plus dangereux au monde" selon Hain

PARIS (AFP) - Les Européens ont critiqué jeudi le refus israélien de leur laisser conduire une mission de médiation, et des pays musulmans modérés, l'Egypte et la Turquie, affichaient leur colère face au traitement réservé aux Palestiniens.

Dans le même temps, des manifestations dans le monde continuaient à dénoncer les opérations militaires israéliennes dans les territoires palestiniens et la presse, notamment britannique, exhortaient les Etats-Unis à intervenir.

Exprimant l'inquiétude de tous, le ministre britannique chargé des Affaires européennes, Peter Hain, a estimé que le conflit israélo-palestinien était "le plus dangereux au monde" et pourrait avoir "de très importantes conséquences pour l'ensemble de la communauté internationale".

Pour tenter d'enrayer ce mécanisme, une délégation européenne de haut niveau s'est rendue en Israël, mais a immédiatement affronté l'opposition israélienne à ce type d'initiatives.

Le haut représentant de l'UE pour la politique extérieure, Javier Solana, a considéré que le gouvernement d'Ariel Sharon faisait "une grande erreur" en interdisant à cette mission de rencontre le président palestinien Yasser Arafat.

Les Quinze s'étaient mis d'accord mercredi à Luxembourg sur l'envoi d'une délégation au Proche-Orient pour appuyer l'application de la résolution 1402 du Conseil de sécurité de l'ONU, votée le 30 mars. Celle-ci appelle à un cessez-le-feu immédiat et à un retrait israélien des villes de Cisjordanie.

La délégation est conduite par le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Piqué, dont le pays préside actuellement l'UE, et M. Solana.

Israël a fait savoir jeudi matin qu'il empêcherait une réunion de la délégation de l'UE avec M. Arafat.

"Il faudrait que des envoyés spéciaux puissent travailler normalement, rencontrer qui bon leur semble et agir sans entraves", a déclaré M. Piqué.

A Paris, le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, a estimé qu'en dépit de ces obstacles, les Européens devaient poursuivre leurs efforts en faveur d'une cessation des hostilités entre Palestiniens et Israéliens.

"Il faut continuer", a-t-il assuré. "Nous savons bien que le gouvernement israélien n'est pas favorable à ces initiatives", a souligné M. Védrine, "de même qu'il n'est pas favorable aux résolutions du Conseil de sécurité" de l'ONU, lui enjoignant de retirer ses forces des territoires palestiniens.

Face à la détermination israélienne de détruire l'Autorité palestinienne et de briser la résistance des combattants palestiniens, la Turquie, principal partenaire d'Israël dans la région, a montré une séverité inédite.

"Un génocide est perpétré contre les Palestiniens devant les yeux du monde entier", a déclaré le Premier ministre turc Bulent Ecevit. "Ce n'est pas seulement Yasser Arafat, mais aussi l'Etat palestinien, qui sont détruits pas à pas", a-t-il ajouté.

Cette violente condamnation intervient peu après la décision de l'Egypte, premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël, de réduire le niveau de ses échanges avec l'état hébreu.

Même si cette décision est très symbolique elle n'en illustre pas moins l'embarras du gouvernement égyptien face à la colère grandissante de son opinion publique, qui s'est exprimée par d'importantes manifestations.

En Syrie, des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Damas pour protester contre l'offensive israélienne dans les territoires palestiniens.

Plus d'un millier de personnes, dont des militants islamistes radicaux, ont manifesté jeudi à Jakarta devant le bâtiment de l'ONU.

En Arabie Saoudite, les autorités ont averti qu'elles ne toléreraient pas la tenue de manifestations dans le royaume, après que des Saoudiens eurent brûlé lundi des drapeaux israéliens et américains.

Face à la montée des périls au Moyen Orient, où l'influence des Etats-Unis, gendarme de la région, est incontournable, l'ensemble de la presse britannique demande à Washington de prendre les choses en mains.

"Il y a un moyen d'éviter la catastrophe, l'alternative est trop alarmante pour rester les bras croisés", estime le Times. "Les Etats-Unis doivent être prêts à prendre les choses en mains et les dirigeants, qui ont voix au chapitre au Proche-orient, doivent être prêts à les suivre", estime le prestigieux quotidien.

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REMARQUES du DHKC :

Ecevit le génocidaire qui parle de génocide!

Bülent Ecevit parle de génocide contre les Palestiniens mais ce vieil imbécile fasciste qui a vendu son pays aux USA et au FMI (même le FMI déclare littéralement avoir acheté la Turquie) omet de dire qu'il en est l'un des principaux complices!

Dans quelques jours, l'armée turque va mener des exercices militaires dans la plaine de Konya (en Anatolie centrale) conjointement avec les armées israélienne et américaine.

De plus, la Turquie a récemment passé un contrat de modernisation des tanks israéliens M60 pour une valeur de 600 millions de dollars. Malgré les nombreuses critiques, le régime sanguinaire d'Ankara n'est pas prêt à renoncer à ce contrat juteux.

Ce même Ecevit dirige un Etat négationniste qui n'a jamais voulu reconnaître le génocide arménien de 1915 et qui poursuit la même politique contre le peuple kurde. Plus de 3000 villages ont ainsi été détruits par l'armée turque dans les régions kurdes. Le 21 mars dernier, jour du nouvel an kurde, l'intervention de l'armée turque avait écrasé deux personnes sous les chenilles de ses chars et de ses panzers!

Ecevit est entrain de laisser mourir les prisonniers politiques qui protestent par une grève de la faim, contre leur conditions de détention et notamment contre les prisons cellulaires de type F dans lesquels ils sont confinés. Depuis le 20 octobre 2000, date du début de la grève de la faim, 90 détenus et leurs proches ont perdu la vie.

Présenter Ecevit comme une personne raisonnable, c'est comme se laisser amadouer par le discours démocrate et humaniste de Georges Bush!

DHKC
190 Rue Stevin 1000 Bruxelles phone: 0032 2 280 22 28 dhkc@coditel.net


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