28 mai 2002

 

In english here : http://www.fromthewilderness.com/free/ww3/050702_killthe.html
                    or here if the original link is dead.

traduction libre d'un article de Michael Davidson paru sur http://www.FromTheWilderness.com

Tuez le porteur de nouvelles

Les réactions publiques à l’appel de la Député McKinney's
demandant une enquête sur le 11 septembre
anéantissent le massacre prémédité par les médias

par Michael Davidson, membre de la rédaction de FTW

Le 6 Mai 2002, 12:00 P.m. PDT (FTW) -- Ce n'est pas une bonne idée que de se dresser  contre les puissances établies avec une idée qui met en question la sagesse généralement admise. Galilée a contredit l'église catholique quand il a dit que la terre tournait autour du soleil. Il a été mis en prison, et il a fallu quelques centaines d’années pour que l'Eglise l'exonère et admette qu'il avait raison.

Si tout va bien, Cynthia McKinney échappera à un destin semblable à celui de Galilée.

McKinney est la représentante du 4ème district de Géorgie. Le district comprend Decatur, juste à l’extérieur d’Atlanta. McKinney est une démocrate, une noire, et, évidemment, une femme. Trois strikes dans une région qui a envoyé des gens du goût de Newt Gingrich et de Bob Barr au congrès.

Le 25 mars McKinney a été interviewée par téléphone par FlashPoints, une radio indépendante produite et hébergée par Dennis Bernstein et diffusée sur la station Pacifica KPFA à Berkeley, Californie. La congressiste a lu un rapport pendant une dizaine de minutes, puis elle a répondu à des questions et a causé avec Bernstein pendant encore environ 16 minutes. Une partie importante du rapport de McKinney concernait les actions des Etats-Unis en Afrique, et contenait des attaques acérées contre l'administration Clinton, en particulier contre l’ancienne secrétaire d'état Madeleine Albright. Elle a également discuté du taux élevé d'incarcération de noirs, de leur traitement par la police, et des mécanismes réels de la fraude électorale massive en Floride qui a bénéficié à George W. Bush pendant les élections présidentielles de 2000. La députée McKinney a également précisé comment l'administration courante a créé un climat dans lequel les élus doivent se censurer de peur que leur patriotisme soit remis en cause. Dans cette séquence de presque 30 minutes, seules quelques phrases étaient des commentaires sur la nécessité d’une enquête à propos de ce que l'administration Bush savait avant les événements du 11 septembre.

Deux semaines ½ plus tard, le 12 avril, un article paraissait dans le Washington Post au sujet du passage de McKinney's sur FlashPoints. L'article a été écrit par Juliet Eilperin, un rédacteur du Post qui déclara qu’un collègue avait reçu la transcription de l'émission dans un e-mail anonyme, et la lui avait fait passer. L'article d'Eilperin était intitulé « Une démocrate dénonce un complot de l'administration dans le 11 septembre »

Ce que McKinney a réellement dit était que les Américains méritent une enquête pleine, complète et sans omission sur les événements entourant le 11 septembre, sur ce que l'administration Bush savait et quand elle l'a su. Chaque question soulevée par McKinney était basée sur des informations directement disponibles à travers les médias traditionnels. Parmi les questions soulevées à propos du 11 septembre :

- les avertissements que plusieurs gouvernements étrangers ont transmis aux niveaux les plus élevés du gouvernement des Etats-Unis, avertissements qui ont été ignorés;

- les bénéfices énormes faits dans des transactions sophistiquées impliquant plusieurs lignes aériennes, sociétés de courtages et compagnies d'assurance dont le cours des actions a été nettement affectés par le 11 septembre;

- les relations entre la compagnie pétrolière Unocal et les dirigeants Taliban de l'Afghanistan;

- les relations entre l'administration et le groupe Carlyle, une société de placement en valeurs mobiliéres ayant des avoirs majeurs dans l’industrie de défense et pour qui travaille le père du président;

- les demandes faites par président et le vice-président que toute enquête parlementaire sur le 11 septembre ne soit ni particulièrement approfondie ni prolongée;

- les prises de bénéfices énormes que des personnes proches de l'administration feront grâce à l’accroissement des dépenses pour la défense.

Que les jeux commencent !

Presque immédiatement à la suite de l'article du Washington Post, l'administration, les médias traditionnels et leurs pontifes appuyèrent du pied sur l’accélérateur, écrasèrent la pédale, et firent monter le régime moteur jusqu’à la ligne rouge. Il est à noter que personne n’a contesté l'exactitude d'un seul mot de ce qu’a dit McKinney. Ce qui a été dit, par une multitude de moyens, est que son appel pour une enquête complète est une indication que McKinney est "folle" ou "déloyale"

Dans l'article originel du Washington Post, le porte-parole de Bush, Scott McLellan a été cité comme disant « les Américains connaissent les faits, et ils écartent de telles vues risibles et sans fondement. » Le porte-parole Chris Ullman, du groupe Carlyle a posé la question « il disent ces choses du haut d’une butte gazonneuse à Roswell, au Mexique? »

Ce même jour, le 12 avril, l’article "épouvantablement représentatif " a été mis en ligne sur le site National Review Online par Jonah Goldberg, fils de Lucianne Goldberg -- agent littéraire, courtisane de Linda Tripp, et anciennement confident des basses-oeuvres de Nixon. La National Review a été fondée par William F. Buckley, dont la fortune de famille a été faite dans le pétrole. Goldberg a écarté la suggestion d’enquête de McKinney's en disant : "je ne sais pas s’il y est prouvé que Mme. McKinney a assassiné plusieurs enfants ou qu'elle a personnellement tiré profit pour avoir couché avec l’ensemble du peloton défensif des faucons d'Atlanta au complet" Il continue alors en disant que la députée est souffrante « paranoïaque, a la haine de l’Amérique, a des délires de conspiration crypto-Marxistes"

Quiconque se rappelle des auditions en appel de Clarence Thomas se rappelleront que Anita Collins a été décrite comme "un peu neu-neu, un peu garce." Apparemment, Goldberg a appris quelques gros mots pour reprendre à son compte ce type de souillure facile à utiliser contre toute femme noire à la gauche de Condoleezza Rice. Gardez à l'esprit que dans une attaque du 29 octobre contre McKinney Goldberg a écrit, "Prendre les politiciens noirs au sérieux c’est leur faire un compliment"

Puis ce fut au tour du journal de la ville natale de McKinney de passer à la charge. Un article du 13 avril de l'Atlanta Journal-Constitution (AJC) par la journaliste Melanie Eversley signala que Zell Miller, sénateur démocrate de Géorgie, avait publié une déclaration « contrariée »" disant que ses commentaires à la radio étaient « dangereux et irresponsables ». Non content d’écarter les idées américaines légitimes de dissentiment et doute (dissent and question), Miller fit un commentaire sarcastique à propos d’une tentative de McKinney d'obtenir un baiser du Président Bush. Selon le secrétaire de presse de Bush, Ari Fleischer, « Tout ce que je puis vous dire c'est que la parlementaire doit concourir pour le grand prix de la Société de la butte gazonneuse. ». Intéressante n’est-ce pas cette allusion à la « butte gazonneuse » faite deux fois par des personnes liées à l'administration, et pourtant aucune ne contestera les faits qu’elle rapporte.

L'article de l'AJC cite également le spécialiste de sciences politiques de l’Emory University, Merle Black: « Cela ne fait que renforcer l’opinion partagée par les personnes sérieuses de son district qu'elle est une représentante très inefficace si c'est comme ça qu’elle choisit de dilapider son capital politique ». Apparemment il y a très peu de personnes « sérieuses » dont Black pourra « renforcer l’opinion » avec son avis totalement « non scientifique », car McKinney a remporté cinq élections à la suite, avec 58% comme marge la plus basse.

Simultanément à l'article d'Eversley, l’AJC a mis en place un scrutin sur son site web, posant la question, « êtes-vous d’accord que l'administration Bush n'avait eu aucun avertissement anticipée des attaques du 11 septembre? » Un visiteur pouvait voter « Oui », « Non, je pense que des fonctionnaires savaient ce qui allait arriver » ou « Je ne suis pas sûr. Le congrès devrait faire une enquête »

Grande erreur

Dans des heures qui suivirent, le « Non, je pense que des fonctionnaires savaient ce qui allait arriver » menaient, devançant le « Oui » par 51 contre 47 pour cent, avec deux pour cent « Je ne suis pas sûr ». Le site web ultra-conservateur FreeRepublic.com a alerté ses visiteurs et les a encouragées à voter contre McKinney, en vain. Le vote oscilla en dent de scie dans les deux sens autour de 50 pour cent, chaque côté maintenant une mince avance à divers moments de la journée. En milieu d’après-midi, 23.145 personnes avaient voté « oui » (anti-McKinney) avec 52 pour cent, « non » (pro-McKinney) avec 46 pour cent, et « pas sûr » avec un pour cent. Quarante-sept pour cent de votants ne croient pas l'histoire que l'administration Bush a racontée au monde.

Puis, le scrutin disparut. Parti. Evanoui. Pas là. Les gens se connectaient pour voter, mais là il n’y avait plus de scrutin en ligne. L'article était là, mais de scrutin il n’y en avait plus. Sans aucune explication.

Le 21 avril, l’éditorialiste de l'AJC, Mike King expliqua ce qui s'était produit : « les réponses ont fait sauter le compteur que nous utilisions pour comptabiliser les votes ». Ainsi pouvons-nous supposer que quand M. King a un pneu crevé, il jette la voiture entière dans le fossé et abandonne son voyage ?

King s'étend là-dessus de manière approfondie pour aviser le lecteur que même si le scrutin n'avait pas été interrompu en bas d'en raison de « problèmes mécaniques », le scrutin était sans signification de toute façon parce que « les groupes et les gens qui croient qu'il y a des preuves d'une conspiration dans les attaques ont demandé instamment à leurs amis de voter sur ajc.com pour envoyer au congrès un message de la nécessité de faire une enquête ». Ceci s'est assurément produit, de même que les demandes faites par l'autre côté dont King ne fait aucune mention. Il dit également que des votants n'ont pas été sélectionnés « scientifiquement » afin de représenter une large section transversale représentative des opinions et que « la plupart des scrutins en ligne ne sont que des opportunités d'enregistrer une opinion ». En quoi l’enregistrement d'une opinion diffère d'un vote, ce sera à Noah Webster de l’expliquer.

Un autre scrutin en ligne avait fonctionné à propos de l'appel de McKinney's pour une enquête complète. Celui-ci est sur truthout.com, un sommaire en ligne des articles édités dans les médias traditionnels. Tandis que les lecteurs de truthout sont assurément plus ouverts aux idées de McKinney que le grand public, au moment de mettre sous presse, le scrutin indique 5.616 votes soutenant la parlementaire, contre 80 s'opposant à elle. Truthout rapporte également que l'appel de McKinney's pour une enquête sur le 11 septembre est soutenu par deux membres additionnels de la Chambre -- démocrates Loretta Sanchez de la Californie et Major Owens de New York.

Il est intéressant de noter que, alors que truthout est une organisation à but non lucratif entièrement dépendante des donations, il n'a eu aucun problème continuer à faire fonctionner son scrutin, alors que l'Atlanta Journal-Constitution, une société commerciale faisant des profits, prétend qu'ils ne peuvent pas le faire.

OÙ SONT LES CLOWNS?

Le scrutin de l'AJC s'étant transformé en débâcle, les forces rangées contre McKinney sont devenues désespérées, et les injures sont devenues méchantes. Le 16 avril, la South-Eastern Legal Foundation (SLF) a publié un rapport prétendant que 21% des donations de plus de $101 pour la campagne 1999-2000 de McKinney venaient d’individus ou d’organisations connectés avec les pays Arabes ou du Moyen-Orient. Le rapport dénonce, parmi les organismes ayant contribué à la campagne de McKinney, « le Conseil Americano-Musulman et le Conseil pour les relations Americano-Islamiques, lesquels maintiennent tous deux des relations étroites avec, ou ont exprimé leur soutien à, des organisations terroristes ».

Phil Kent, président de SLF, est cité dans le rapport : « si nous devons accorder quelque crédit à ses récriminations sans fondement pour obtenir une enquête, les américains méritent de savoir que les « relations » financières de McKinney, ses -- cotisants de campagne -- sont fortement représentés par des individus en relations avec les pays Arabes et du Moyen-Orient, ainsi qu’avec des organismes qui ont exprimé de la sympathie pour des organismes terroristes ». Ici nous avons des exemples de la façon dont l’appel de McKinney pour une enquête se transforme en « récrimination », et comment une enquête sur elle est acceptable, alors qu'une enquête sur l'administration Bush, elle, ne l'est pas. Le rapport de SLF a circulé sur Internet, et a été signalé sur plusieurs sites web conservateurs. Il était intitulé, à cet effet, « McKinney Soutenue Par Des Terroristes ».

La SLF a été fondée en 1976 et a reçu une aide financière principalement de Richard Mellon Scaife, le milliardaire réactionnaire qui a financé un effort de dix ans pour détruire le Président Bill Clinton. En 2000 le Comité National Démocrate (Democratic National Committee) a accusé le SLF d'avoir envoyé un quart de million de courriers trompeurs conçus pour interférer avec le recensement de cette année et ayant pour résultat de distordre la représentation parlementaire. De problème en problème pendant ses 26 années, la SLF a systématiquement pris des positions véhémentes anti-noirs, anti-environnement, anti-travailleurs, anti-gays, et anti- enseignement public. Ils préparent actuellement un procès pour invalider des parties de la législation Bush McCain-Feingold/Shays-Meehan portant sur une réforme de la campagne électorale. Certains dans la région d'Atlanta croient que but à long-terme de la SLF est de renverser le Voting Rights Act de 1965.

La SLF se décrit elle-même comme « cabinet juridique d’Atlanta d’intérêt public qui préconise un gouvernement limité, la liberté économique individuelle, et le système de libre entreprise dans le cadre des cours de justice comme dans l'opinion publique ». Le site web de la SLF comprend des liens vers d'autres groupes réactionnaires, parmi lesquels la Heritage Foundation, le Hudson Institute, la Federalist Society, et la Conservative Caucus Foundation. A côté de liens vers les officines de médias conservateurs comme WorldNetDaily, Drudge, et le Conservative News Service, on trouve des liens de la SLF vers Fox News, CNN, MSNBC, C-span, et l’Atlanta Journal-Constitution.

Matthew Glavin était président et directeur de la SLF de 1994 à 2000, et a consacré une quantité énorme d'énergie, et l'argent de Scaife, à essayer d'obtenir que Bill Clinton soit radié de l’Arkansas pour son soit-disant parjure dans le cas de harassement sexuel de Paula Jones. Glavin, cependant, a été forcé d'abandonner ces efforts, et de démissionner après qu'il ait été arrêté pour s’être masturbé en public. Selon la nouvelle diffusée le 4 oct. 2000 sur CNSNEWS.com, une filiale de Conservative News Services mentionnée plus haut, un agent secret du bureau fédéral a trouvé Glavin entrain de se masturber près d'un parking dans le parc national du fleuve Chattahoochee à Atlanta, une zone réputée populaires pour ses fréquentations homosexuelles. L’officier qui l’a arrêté dit qu'il a  été lui-même caressé effrontément quand il a interpellé Glavin le 13 octobre 2000. L'AJC a rapporté que Glavin a plaidé coupable et a été condamné à une année de mise à l'épreuve.

Le 22 avril, la SLF a envoyé une lettre à Richard Gephardt, Chef de la Minorité de la Chambre (House Minority Leader) exigeant que McKinney soit relevé de ses attributions comme la commission sur le Services des Armées et la commision des Relations Internationales, citant les donations de campagne provenant des cotisants moyens-orientaux mentionnées plus haut. Ce même jour, une demande identique, utilisant des termes pratiquement identiques, a été faite par le Conseil de Direction Républicain Afro-Americain (AARLC). Comme SLF, l’AARLC a également demandé un enquête de moralité sur McKinney. De plus, l’AARLC a également demandé à la présidente du Congressional  Black Caucus, la députée Eddie Bernie Johnson, Démocrate du Texas, de suspendre McKinney de ce groupe. C'est un stratagème transparent pour intimider et diviser les membres noirs du congrès, sous la menace que leur patriotisme soit remis en cause.

En outre, le 22 avril, un article a été publié sur le site web Human Events, l'hebdomadaire du National Conservative. Écrit par David Freddoso, il est intitulé « Les Fédéraux Perquisitionnent Les Bureaux de Sept Donateurs de McKinney ». Beaucoup de noms arabes sont énumérés, de même que plusieurs organismes, dont certains ont des noms avec des références arabes ou islamiques. Entrant dans des détails rébarbatifs, Freddoso liste les noms des individus, organismes, les montants en dollars, les dates des mandats de perquisition, les juges ayant signé ces mandats (Il est intéressant de noter que des copies des mandats de perquisition ont été obtenues prétendument par Human Events), et les connexions entre tous ces détails. Puis, Freddoso écrit, « Aucun des donateurs de McKinney n’a été accusé de crime, selon un porte-parole des douanes ». Apparemment, Freddoso fait la trouvailles que de n'être pas accusé d'un crime peut faire une nouvelle.

CÉCITÉ HYSTERIQUE

Le Guardian (Grande-Bretagne) a raconté le 25 mars un raid récent du FBI. Le Parti Républicain était en train d’accepter d’importantes donations faites à un comité d'action politique appelé l'Institut Islamique par un groupe soupçonné de soutien aux terroristes, le trust Safa. Il semble que le trust Safa avait envoyé l'argent au Parti Républicain et aux groupes terroristes en même temps. Cette information sur une articulation directe entre le financement du terrorisme et le Parti Républicain a été commodément ignorée, alors que McKinney était attaquée avec des allégations beaucoup plus faibles. Celles-ci se sont retournées contre les accusateurs.

Le rapport de la SLF, la lettre de l'AARLC's, et l'article de Freddoso discutent tous spécifiquement des donations faites à McKinney par Abdurahman Alamoudi, fondateur et directeur du Conseil Musulman Américain (AMC). Selon un article du 24 avril sur onlinejournal.com, l’AMC a appuyé George W. Bush dans sa campagne 2000 et lui a donné de l'argent. Bush a également invité Alamoudi au Service de prière du 14 septembre pour les victimes du 11 septembre à la Cathédrale Nationale. En plus, Grover Norquist associé de toujours de Bush avait fait des affaires avec Alamoudi, et est un lobbyiste patenté pour l'Institut Islamique. Selon le numéro du 4 octobre du Boston Phoenix, la société de Norquist, Janus-Merritt Strategies LLC, a été payée plus de $20.000 par Alamoudi.

En dépit des connexions républicaines d'Alamoudi, sa donation à McKinney est utilisée comme « boulet de canon » (smoking gun) dans l’article du 22 avril de la journaliste syndiquée Kathleen Parker. Parker a été un des membres les plus prolifiques de l'équipe « coincer McKinney », sautant à quatre pattes dans la campagne d’injures. Parker a écrit au sujet des commentaires faits à la radio par McKinney's les 17 et 22 avril. Elle est très excitée. Dans l’article du 17 avril, Parker rêve d'inaugurer « le Prix McKinney – récompensant les personnes trop stupides pour servir comme député ». Poursuivant, Parker, comme tous ceux qui participent à la campagne d’injures, prétend que McKinney a dit que Bush savait que les attaques du 11 septembre étaient imminentes, et qu’elle accuse le président d'assassinat de masse. Elle reprend également la tentative pathétique de sarcasme de Jonah Goldberg, écrivant "Une enquête complète pourrait également montrer que McKinney a laisser tomber l’acide et vit avec les hygiénistes dentaires travestis sous le pont de Brooklyn ». Qu'ont-elles donc ces femmes noires au franc-parler qui fait que les cinglés de droite leur attribuent un comportement sexuel peu commun?

Dans son article du 22 avril, Parker réitère son mensonge sur ce qu’a réellement dit McKinney. Elle continue: « Elle est noire, ce qui veut dire que les gens laissent passer de peur d’être perçus comme raciste ». Parker cite un « e-mail » anonyme qui cite un ami à Ramallah: « si vous voyez ' Cynth, ' soyez assez bon de lui dire que les réseaux arabes de TV apprécient ses commentaires car ils ont maintenant la « preuve » attendue que leur paranoïa est rationnelle ». Parker conclut : « Rien de tout cela ne suggère que Cynthia McKinney soit une terroriste, ou une sympathisante du terrorisme, ou même uns socialiste semeuse-de-merde (rabble-rouser) qui dédaigne son propre pays. D' autre part, si on utilise les talents de McKinney pour l’inférence et les connections en pointillé (inferential dot connecting), elle pourrait bien l’être. »

Malgré toutes ces gentilles façons d'appeler McKinney une terroriste et une traître, Parker défend énergiquement son indépendance et son absence totale de parti pris. Dans son article du 24 avril, à propos des soit-disant « théories de la conspiration » Parker écrit, « On dit, par exemple, que je suis payé par la machine de propagande de la droite, étant donnée mon soutien à la plupart des politiques de Bush à la suite du 11 septembre et de mon rejet des théories actuelles de la conspiration. « Vous êtes payés pour mentir aux  américains » m’a écrit un de mes nouveaux amis. Voici la vérité: Je ne connais aucun journaliste, rédacteur ou chroniqueur dans l'hémisphère occidental qui ne vendrait pas les photos de la lune de miel de sa mère pour une bonne histoire, n’importe que la vie de quelqu’un en soit brisée. Personne, particulièrement un président, n'est à l’abri quand la Vérité est en jeu, ni même les Pulitzers ». Peut-être Parker a trouvé un nouvel attachement à la Vérité après avoir écrit deux articles consécutifs remplies de mensonges, d'insinuations et d’assassinat de personnalité.

L'histoire des commentaires de McKinney dansl’émission radio de FlashPoints a circulé dans les médias pendant une douzaine de jours, puis s'est juste arrêté net. Plusieurs journaux ont publié des éditoriaux la condamnant, y compris l'AJC et le New York Post. Des commentaires et les apartés ont été faits à son sujet sur CNN, MSNBC, et Fox News. D'une façon générale, elle a été décrite comme folle, pro-Irakienne, une théoricienne de la conspiration, irresponsable ou dangereuse, mais cela n'a pas semblé fonctionner. Le public ne répondait pas avec le sens de l'outrage que les médias s’étaient habitués à être en mesure de créer.

Le 17 avril, ABCNews.com a publié un papier de Dean Schabner intitulé, « Quel consensus? La Théorie de la Conspiration Immunisée Contre le Soutien Généralisé à la Guerre contre le Terrorisme ». Première ligne: « Quand le gouvernement a déclaré que les pièces à conviction indiquaient la piste des terroristes fondamentalistes islamiques, d'autres voix se sont demandées pourquoi les enquêteurs ne regardaient pas d'autres pistes ». L'article, d’environ trois pages, présente plusieurs des opinions qu’ont apparemment un bon nombre de gens, et les discute dans le calme, de façon mesurée. Lorsque que Schabner arrive éventuellement à la fin à écarter tout sauf l'histoire officielle, sous couvert de « théories de la conspiration », ses mots et les mots des « experts » qu'il cite n'ont pas la haine et la colère aux yeux sauvages qu’inspirent la plupart des histoires au sujet de McKinney. Schabner n’est pas loin de donner aux « non-croyants » un degré de respectabilité.

VRAIE DETERMINATION

Si l'acceptabilité des explications alternatives pour le 11 septembre peut se développer, c’est pour une raison très simple. Selon un scrutin fait fin-avril par l’institut de sondage Scott Rasmussen Public Opinion Research, 36 pour cent des Américains croient que Al Gore a remporté les  élections présidentielles de 2000. Plus d'un tiers des citoyens d'Amérique croient l'homme occupant Maison Blanche le fait en fraude! Avec une si grande partie du pays persuadé que George W. Bush n'est pas vraiment le président, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi presque la moitié des votants dans le scrutin de l'AJC a indiqué qu'ils ne croient pas l'histoire de l'administration Bush à propos du 11 septembre, et appuient l'appel de McKinney's pour une enquête complète.

Chaque fois que les alliés de Bush essayent d'imposer une nouvelle tactique policière aux Américains, tels que des fouilles sans mandat de perquisition, des tests en aveugles de dépistage del’usage de drogues, des profilage raciaux, ou des lois stop-and-frisk (permettant la fouille à corps à tout moment), elles disent toujours : « Si vous n'avez rien à cacher, vous n'avez pas à vous inquiéter. C’est juste un dérangement mineur pour le bien public ». Si l'administration Bush continue à répéter ce mantra, alors elle ne devrait pas s’inquiéter et appuyer l'appel de McKinney pour une enquête pleine et entière sur le 11 septembre.

_________________

Lien originel de la traduction : http://france.indymedia.org/front.php3?article_id=20245&group=webcast


Retour en AG

Vive la révolution : http://www.mai68.org
                                    ou : http://www.cs3i.fr/abonnes/do
           ou : http://vlr.da.ru
              ou : http://hlv.cjb.net