19 juin 2005

TURQUIE

17 dirigeants maoïstes assassinés dans les montagnes de Dersim     

     Le 17 juin dernier, 17 dirigeants du Parti communiste maoïste (MKP) et de son bras militaire, l’Armée de libération du peuple (HKO) ont été tués dans la vallée de Mercan, en province de Dersim, située à la périphérie du Kurdistan turc.

     Les dépêches précisent qu’au cours de l’affrontement qui a eu lieu entre l’armée gouvernementale fasciste appuyée par des tirs d’hélicoptères et la guérilla, 3 combattants maoïstes auraient été capturés vifs.

     Ce massacre a eu lieu alors que ces militants se réunissaient clandestinement dans le cadre du deuxième congrès de leur parti.

     Parmi les personnes tuées, on dénombre 6 membres du comité central : Cafer Cangöz, Aydin Hambayat, Alattin Atas, Hüseyin Balkir, Cagdas Can et Gülnaz Yildiz

     Les dirigeants suprêmes de la branche armée, la HKO, sont également à compter parmi les victimes.

     Les corps des combattants tués qui ont été transférés par voie des airs vers le service de la médecine légale à Malatya (est de la Turquie) semblent atrocement mutilés. C’est en tout cas ce qui ressort des photos d’autopsie. En effet, les mutilations laissent à penser que les corps ont été torturés par les soldats de l’armée gouvernementale tant avant et qu’après leur décès.

     En témoignent l’absence de plusieurs doigts chez certaines victimes, l’état général de leur dépouille et le nombre impressionnant d’impacts de balles sur leurs corps.

     Alors que les familles et amis des combattants tués s’apprêtent à célébrer les funérailles, on a appris que plusieurs actions de solidarité ont été menées en Turquie en hommage aux combattants révolutionnaires tombés à Dersim.

     Une trentaine de membres du Front pour les droits et les libertés (HÖC) se sont ainsi rassemblés devant la mosquée de Sisli à Istanbul aux cris de « Nous avons payé de notre vie, nous leur ferons payer de leur vie » et demandant le sort des trois combattants capturés vifs.

     L’association d’entraide avec les familles des prisonniers (TAYAD) a condamné le massacre et a exprimé son soutien aux familles des militants tués.

     On apprend en outre que des militants du HKO auraient mené des actions de représailles contre une patrouille de police dans le quartier d’Alibeyköy à Istanbul, blessant plusieurs agents de police. Une caserne de la gendarmerie située dans un autre quartier stanbouliote, Maslak, aurait également été attaquée par des combattants maoïstes.

     En outre, le Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKC) auraient également réagi au massacre des cadres dirigeants du MKP et de la HKO par des calicots piégés, des rassemblements clandestins et des inscriptions murales dans plusieurs villes du pays.

     En France, quelque 200 sympathisants de diverses organisations révolutionnaires ont protesté contre le massacre dans le quartier du Faubourg Saint-Denis.

     A Vienne, plus de 200 sympathisants du MKP, du TKP/ML et du DHKC se sont rassemblés pour protester contre le massacre sur la place fort fréquentée Stephansplatz.

     A Londres, une centaine de sympathisants de HÖC et de lecteurs des revues « Devrimci Demokrasi » (Démocratie révolutionnaire) et « Partizan » ont déambulé dans les rues londoniennes à forte densité turque et kurde.     

     HÖC Info
    19 juin 2005


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