19 novembre 2005
SYRIE - RAFIC HARIRI
L’échec d’un complot
http://mai68.org/ag/893.htm
http://kalachnikov.org/ag/893.htm
http://www.chez.com/vlr/ag/893.htm
Lien originel : http://www.eutopic.lautre.net/coordination/article.php3?id_article=471
Graves accusations contre une commission de l’ONU : L’avocat général de Berlin Mehlis aurait promis dix millions de dollars à des terroristes emprisonnés pour obtenir des accusations contre la Syrie.
La commission d’enquête de l’ONU concernant l’assassinat de l’ex chef de gouvernement libanais Rafik Hariri cherche-t-elle à acheter des témoignages contre la Syrie ? D’importants médias arabes et turcs rapportent cela, en se basant sur les déclarations du citoyen syrien Luai Sakra, qui se trouve en détention à Kandira en Turquie.
Le soi-disant « Numéro cinq d’al-Qaïda » a été arrêté le 30/7/2005 par la police turque, comme étant l’instigateur probable des attentats de l’automne 2003 à Istamboul. L’avocat Osman Karahan a déclaré à la presse que deux enquêteurs étrangers auraient rendu visite à son mandant en prison et l’auraient interrogé en anglais.
Ces individus auraient eu connaissance d’une rencontre en Allemagne de Sakra avec le chef des services secrets syriens Asif Schaukat. Ils auraient demandé qu’il témoigne que Schaukat l’avait chargé de recruter un commando de tueurs irakiens pour l’attentat contre Hariri. Sakra devait déclarer, en outre, avoir rencontré une seconde fois en Syrie le chef des services secrets.
Dans un écrit de Sakra, cité par le quotidien Arabe Al Hayat, il est dit, par ailleurs, que les enquêteurs lui auraient offert dix millions de dollars de plus, pour qu’il fasse des témoignages compromettants contre la Syrie. S’il faisait les témoignages demandés, le chef de la commission d’enquête de l’ONU, l’avocat général berlinois Detlev Mehlis lui rendrait visite à la prison turque et sa vie serait sauve.
La proposition devait paraître sérieuse au Syrien. Les autorités allemandes n’avaient-elles pas dans le passé organisé son évasion ?
Selon le magazine ARD Panorama d’octobre, le service secret allemand (Bundesnachrichtendienst) avait permis à Sakra, à l’été 2001, d’éviter l’arrestation, après le rejet de sa demande d’asile. Si on en croit le service de police judiciaire (Bundeskriminalamt) Sakra aurait travaillé pour les services secrets syriens et aurait fourni des informations sur al-Quaïda.
Lorsque Sakra, dans sa prison turque, refusa d’accepter la proposition de ses visiteurs et de déposer contre le chef des services secrets syrien, un des hommes prit le téléphone et demanda que Mehlis enlève provisoirement de son rapport le nom d’un incriminé syrien.
Ce ne serait pas la première fois que l’avocat général Mehlis utilise des méthodes contestables. En septembre 1996, lors d’une rencontre avec le libyen Musbah Abulgassem Eter, recherché en Allemagne pour le meurtre d’un opposant libyen, à Malte, Mehlis obtint un témoignage compromettant les "auteurs" de l’attentat « La Belle », contre la promesse d’une peine réduite.
Bien que Eter ait été lui-même un des principaux accusés dans l’attentat contre la discothèque à Berlin-Ouest, qui avait causé de nombreuses victimes parmi les soldats US, il ne fut pas incarcéré à son retour en Allemagne. Il prit la fuite, quand l’accord avec le procureur échoua.
Mehlis dut encaisser un blâme du juge. Le tribunal berlinois considéra les déclarations faites à Malte comme inutilisables, du fait de l’utilisation de méthodes interdites. Le magazine de la 2e chaîne allemande Frontal démasqua Eter, lorsqu’il fut attiré en Allemagne par de fausses promesse de Mehlis, le 25/8/1998, comme un agent de la CIA.
Nick Brauns
Note de do : cet article provient du site "Coordination de l’Appel de Strasbourg pour une paix juste au Proche Orient" :
http://eutopic.net/coordination
ou :
http://www.eutopic.lautre.net/coordination
Voir aussi :
Vive la révolution : http://www.mai68.org
ou : http://kalachnikov.org
ou :
http://vlr.da.ru
ou :
http://hlv.cjb.net