1 avril 2006

CONTINUONS  LA LUTTE !

http://mai68.org/ag/967.htm
http://kalachnikov.org/ag/967.htm
http://www.chez.com/vlr/ag/967.htm
http://www.monhebergement.fr/do/ag/967.htm

ÉLARGISSONS LA BRÈCHE !

RADICALISONS NOTRE FORCE !

    Continuons !

    Par des occupations d'ANPE, d'agence intérim, de mairies, d'édifices publics, de centres d'impôts et surtout d'actes qui touchent directement l'économie comme le blocage des transports en commun, de gares, de routes, d'opérations péages gratuits, enfin par la grève illimitée,

    Continuons !

   Par le débordement des manifestations traîne-savates, bien encadrées par les syndicats,

   Continuons !

    Par notre propre organisation à dépasser l'horizon d'une lutte strictement limitée au retrait du CPE-CNE, et par l'extension de nos ruptures et leur élargissement en tapant à la porte des usines, des bureaux et autres lieux d'encasernement, d'exploitation, pouvant donner à ces prolétaires encore passifs, la force et le courage de dépasser leur peur, brisant ainsi les murs qui nous séparent, nous divisent.

    Si le retrait des CPE-CNE est toujours à l'ordre du jour, nous voyons bien que notre mouvement va plus loin que la simple contestation d'un certain type de contrat. Il tire sa force de notre humaine vitalité qui se refuse à se laisser encaserner, enfermer, discipliner dans un avenir pour le moins catastrophique. Notre refus d'être des larbins corvéables à merci, est le refus de continuer à vivre dans un monde qui n'a d'autre programme que celui de détruire l'humanité, la terre, et ce, en toute conformité avec la nécessité pour le capital de créer de la valeur, de produire des marchandises de merde, en bref de se faire du fric sur notre dos, de garder le pouvoir absolu sur nos vies.

"Le capital est du travail mort, qui, semblable au vampire, ne s'anime qu'en suçant le travail vivant, et sa vie est d'autant plus allègre qu'il en pompe davantage"
(un vieil émeutier).

    C'est pourquoi le capital nous mène une guerre depuis des siècles pour augmenter l'exploitation et la poursuivra si rien de sérieux n'est fait pour y mettre un terme. L'arrogance, le mépris affiché encore récemment par le gouvernement en est la énième confirmation.

    Cette lutte est un premier pas, à l'instar de toutes celles déjà menées aux quatre coins de la planète, en Algérie, Iran, Irak, Bolivie, Argentine, etc. Mais elle ne peut aborder un deuxième pas dans son renforcement que si des illusions tombent, comme celles qui consistent à croire que la société du capital peut être réformée, de croire que l'on peut continuer ici à vivre dans un pseudo-confort, bien à l'abri d'un gouvernement ouvertement répressif, de la guerre, de la famine, de croire qu'ailleurs c'est différent, alors que partout dans le monde, nous sommes soumis à la même dictature de l'argent, de la propriété privée, de la marchandise.

    Les illusions – dangereuses - c'est croire aussi que les différentes représentations politiques de gauche, d'extrême-gauche et syndicales sont là pour nous aider, nous appuyer. Le simple fait de voir des services d'ordre syndicaux – et peu importe leur étiquette – s'en prendre préventivement à de jeunes prolétaires des banlieues, avant même qu'ils agissent d'une manière ou d'une autre, les remettre aux flics, montre à l'évidence que les syndicats sont là pour canaliser notre rage, par des manifs balisées, par la division entre "casseurs" et manifestants "pacifiques" et par des grèves sans lendemain. Ce sont nos ennemis au même titre que le gouvernement, les flics, la justice, en bref l'Etat comme ils l'ont montré clairement lors des émeutes dans les banlieues en cherchant à dénaturer, casser le contenu subversif de celles-ci.

    Continuons la lutte en dehors et contre les syndicats qui tentent aujourd'hui de mettre en échec la (re)naissance d'une force qui pourrait demain les balayer… si nous prenons pleinement conscience que nos actions, nos discussions, nos échanges… sont un moment de vie contre ce système mortifère et qu'il s'agit non seulement de maintenir précieusement cette flammèche en vie, mais surtout que celle-ci mette le feu aux poudres !

    Continuons la lutte, renforçons-nous en tirant les enseignements des autres luttes de par le monde, ainsi que celles qui se sont déroulées en novembre dans les banlieues françaises. Prenons exemple sur leur intransigeance, leur force à paralyser l'économie et à faire peur à la bourgeoisie.

    Renouons avec les traditions de lutte portées par le prolétariat et les minorités communistes depuis des siècles.

    Réapproprions-nous notre mémoire de lutte, falsifiée, dénigrée, enterrée par l'État à l'aide de ses médias lobotomisant.

    Réapproprions-nous la vie et préparons l'avenir en développant et renforçant des liens entre prolétaires, en constituant des réseaux de résistance invisible, en dehors et contre toute médiatisation, en dehors de tout parti de gauche ou de droite, de tout syndicat, de toute association, de toute ONG… pour rendre possible le seul futur humain qui puisse mettre un terme définitif à cette horreur qui semble sans fin : celui de la destruction de l'État par l'insurrection prolétarienne généralisée !

PROLÉTAIRES, DONNONS UN SAUT DE QUALITÉ À NOS RUPTURES !

EN DEHORS ET CONTRE LES SYNDICATS !

CONTRE L'ÉTAT ET LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE !

GRÈVE GÉNÉRALE ILLIMITÉE !

QUE VIVE LA REVOLUTION EN PERMANENCE.

Contact : proletairesenavant@hotmail.fr


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