7 mai 2006

FSE - MANIF ET ÉMEUTES À ATHÈNES

http://mai68.org/ag/994.htm
http://kalachnikov.org/ag/994.htm
http://www.chez.com/vlr/ag/994.htm
http://www.monhebergement.fr/do/ag/994.htm
Lien originel : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=60339

    Traduction de l'anglais par Patachon et Kyi d'un article paru sur Indymedia-Athènes

    Sur ce lien, une carte géographique d'Athènes montrant le parcours de la manif :

    http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=500978

    Des milliers de gens défilent dans Athenes
    Samedi 6 Mai 2006

Entre 70.000 et 100.000 personnes (selon les organisateur-ice-s du Social Forum Européen - ESF) ont défilé dans les rues d'Athènes. La police n'en annonce que 12.000.

La manifestation fut un défilé coloré, composé de personnes venant de toute l'Europe, criant pour la paix, la liberté, les droits civils et humains contre le néo-libéralisme, la pauvreté, la répréssion et le chômage.

En tête de cortège se trouvaient des syndicats grecs et internationaux, des groupes politiques étrangers, des membres du Forum Social Européen du monde entier, en plus des sans-papiers, des activistes, écologistes, communistes, gauchistes, réseaux éducatifs. Illes criaient, chantaient, et même dansaient sur le tempo entraînant des sonos.

La manif a commencé devant la statue d'Athena, au Pedio tou Areos, et cela prit quelques heures pour que les derniers groupes puissent se mettre en marche tant il y avait de monde. Cette manif était longue de plus d'un kilomètre. Elle est passée devant le tribunal, le principal commissariat de police, l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique, le Musée de la guerre, l'ambassade du Royaume-Uni, les bureaux de l'Union Européenne, et sest arrêtée devant le Parlement à 18h, où une petite fête urbaine a eu lieu pendant un peu plus de deux heures.

Quelques émeutes ont éclaté lorsque quelques manifestant-e-s ont lancé des cocktails Molotov et des pierres contre la police. Ceux-ci se trouvaient en très et avaient bloqué quelques rues et trottoirs. Lorsque les émeutes démarrèrent, ils balancèrent beaucoup de lacrymos, de telle sorte que l'air fut fortement alourdi pendant des heures. Au moins trois personnes ont été transportées à l'hôpital.

Trente personnes ont été interpellées, treize officiellement arretées. Il pourrait y avoir très prochainement des actions de solidarité pour leur libération.

Un concert sera tenu ce soir dans la zone de l'ESF.

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Sur Indymedia-Athènes, photos de manifestant-e-s, de flics et des émeutes :
http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=500956
http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=500980
http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=500845

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Par ailleurs, la presse mainstream française relaie en particulier l'info des jolies émeutes qui ont eu lieu à Athènes (on notera que les réformistes bien-pensants d'Attac sont toujours du même côté de la barricade) :

Dépêche de l'AFP

samedi 6 mai 2006, 18h52
FSE : défilé altermondialiste à Athènes contre la guerre, émaillé d'incidents

ATHENES (AFP) - Des milliers d'altermondialistes ont manifesté samedi à Athènes contre la guerre en Irak et la menace d'un conflit en Iran dans le cadre du Forum social européen (FSE), une protestation émaillée d'incidents entre des bandes de jeunes radicaux et les forces de l'ordre.
Les organisateurs ont annoncé que la manifestation pacifiste avait rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes. La police a refusé de fournir une estimation, se bornant à indiquer que 6.000 manifestants s'étaient rassemblés avant le départ du cortège.

Dans un centre-ville d'Athènes bouclé par les forces de police, environ 250 fauteurs de troubles intervenant en petits groupes très mobiles ont harcelé la police en tête et aux abords du cortège, leur lançant des cocktails Molotov, des pierres et des boulons.
Masqués, pour certains casqués, habillés en noir, ils ont incendié une agence bancaire et une voiture de police après en avoir délogé les occupants à coups de pieds, provoquant en réponse des tirs de gaz lacrymogènes.

Ils s'en sont pris aussi à plusieurs bâtiments comme l'hôtel Hilton, le ministère des Affaires étrangères et des cars de police.
La manifestation s'est dispersée dans le calme en début de soirée.

Les incidents ont fait au moins trois blessés : un cameraman d'une agence de presse anglo-saxonne, un manifestant italien d'une cinquantaine d'années et un policier atteint par une pierre.

Après avoir isolé quelques jeunes du cortège, la police a procédé à 15 interpellations.

"Ca fait chier ces casseurs, ils sont plus bêtes que les flics et imposent leurs vues à tous les autres : ils prennent le mouvement en otage. Ils attendent que nous soyons là pour attaquer les banques, seuls ils ne le feraient pas !", peste Jean-Marie, 35 ans, militant d'Attac-Belgique.

Plusieurs altercations ont d'ailleurs opposé des manifestants aux jeunes casseurs, ces derniers n'hésitant pas à s'en prendre à des personnes du cortège, qui tentaient de s'interposer entre eux et les forces de l'ordre.

Visiblement débordés, les organisateurs de la manifestation s'étaient rassemblés en tête du cortège derrière une grande banderole "Contre la guerre, le néo-libéralisme et le racisme".

Scandés en anglais, français, grec, italien, les mots d'ordre appelaient à "Résister au Guantanamo global". "Pas touche à l'Iran" ou "Bush, Blair, CIA, combien d'enfants avez-vous tué aujourd'hui ?" étaient des slogans revenant également dans le cortège.

Zizis Amanatidis, un Grec de 19 ans, participe à sa "première manifestation". "Je suis venu du Péloponnèse avec des amis pour protester contre la guerre en Irak et peut-être celle qui s'annonce en Iran. Les slogans contre le libéralisme m'intéressent moins", explique-t-il.

Mais au milieu des slogans anti-guerre, de nombreux manifestants affichaient d'autres préoccupations.

Costas Elifsis, 49 ans, a fait le déplacement "contre la politique menée par (Costas) Caramanlis, le Premier ministre grec, qui mène la même politique économique que Bush et Berlusconi", l'ex-Premier ministre italien.

Des minorités s'affichaient dans le cortège, en particulier les Kurdes, très nombreux, multipliant les sit-in au milieu des manifestants, ainsi que des Basques.

Venu de Belgique, Michel Renard, 57 ans, militant du syndicat CSC, est satisfait de la mobilisation. "On est ici contre la guerre mais aussi contre cette mondialisation barbare, qui sont les deux faces d'une même réalité", dit-il.

Le 4e Forum social européen s'achève dimanche.

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Dépêche parue sur le site de France 3
http://info.france3.fr/europe/20798989-fr.php

Manif du FSE à Athènes contre la guerre en Irak

Des milliers de personnes manifestaient samedi à Athènes dans le cadre du Forum social européen (FSE)

Elles protestent contre la guerre en Irak et la menace d'un conflit en Iran.

De 5000 (selon la police) à 15.000 (selon les organisateurs) militants de toutes nationalités criaient des slogans comme "Résistons au Guantanamo global", "Pas touche à l'Iran", "Bush, Blair, CIA, combien d'enfants avez-vous tué aujourd'hui", "la Palestine sera libre".

La manifestation a été émaillée d'incidents entre des bandes de jeunes radicaux et les forces de l'ordre.

Plusieurs altercations ont opposé aussi des manifestants aux jeunes casseurs, ces derniers n'hésitant pas à s'en prendre à des personnes du cortège, qui tentaient de s'interposer entre eux et les forces de l'ordre. Plusieurs journalistes ont également été violemment pris à partie.

Dans un centre-ville d'Athènes bouclé par les forces de police, environ 250 fauteurs de troubles intervenant en petits groupes très mobiles ont harcelé la police en tête et aux abords du cortège, leur lançant des cocktails Molotov, des pierres et des boulons.

En tête du cortège les organisateurs de la manifestation, visiblement débordés par ces jeunes, s'étaient rassemblés derrière une grande banderole sur laquelle était inscrit "Contre la guerre, le néo-libéralisme et le racisme".

(...)

Près de 3.500 policiers sont mobilisés pour surveiller cette manifestation pacifiste, traditionnel point d'orgue du FSE, qui doit s'achever dimanche à Hellenikon, une banlieue sud de la capitale grecque.

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Dépêche de l'AP (parue sur le site du Nouvel Obs')
http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20060506.FAP4977.html?1903

Violents incidents à Athènes en marge d'une manifestation anti-mondialisation
par Paris Ayiomamitis-

AP | 06.05.06 | 20 :57

ATHENES (AP) -- Une vaste manifestation anti-mondialisation et anti-guerre, qui a réuni quelque 30.000 personnes dans les rues d'Athènes à l'occasion du Forum social européen, a été ternie samedi par de violents incidents qui ont éclaté entre la police et un groupe de 200 anarchistes en marge du défilé.
Les fauteurs de troubles, agissant le visage cagoulé, ont incendié des agences bancaires, brisé des vitrines de magasins et lancé des cocktails Molotov sur des véhicules des forces de l'ordre devant le siège de la police en périphérie de la capitale grecque. Un policier a été blessé lorsque son véhicule de patrouille a pris feu, tandis qu'une trentaine d'émeutiers présumés ont été interpellés, selon les autorités. En outre, deux manifestants ont été légèrement blessés.
La police anti-émeutes a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser un petit groupe d'anarchistes aux abords de l'ambassade américaine au nord d'Athènes, ainsi que des émeutiers qui lançaient des pierres et des chaises sur un restaurant McDonald's place Syntagma, en plein centre-ville. La manifestation elle-même s'est déroulée pacifiquement dans le centre de la capitale. "Nous voulons des emplois, pas des bombes", pouvait-on lire sur une banderole. Un portrait du président américain George W. Bush était surmonté de l'inscription : "Terroriste No1 dans le monde".

(...)

Plus de 8.000 policiers sont mobilisés à travers la capitale pour ce quatrième Forum social européen, qui s'achève dimanche. AP

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Photos sur des sites mainstream : premier   deuxième   troisième

        Signé : Rendez-vous grec

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REMARQUE de do :

Karl Marx disait :

« L'arme de la critique ne remplacera jamais la critique par les armes ! »

La violence à Athènes permet de mesurer le taux de révolte qui s'y est exprimé ainsi que la détermination des révoltés.

La violence des révoltés, c'est la critique en acte.

VIVE LA VIOLENCE RÉVOLUTIONNAIRE :

http://mai68.org/journal/N55/16juin2001.htm


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