JOURNAL

"Celui qui dit la vérité, il doit être exécuté."

 

N°112,          14 mars 20067


 

ÊTRE DE GAUCHE

Tant qu'existera la lutte des classes, il y aura une droite et une gauche
Un prétendu centre ne peut être qu'un attrape-couillon
L'apolitisme a toujours eu le visage de la droite

http://mai68.org/journal/N1112/14mars2007.htm
http://cronstadt.org/journal/N112/14mars2007.htm
http://kalachnikov.org/journal/N112/14mars2007.htm

    Élections et sociologie expérimentale

    Auguste Compte, le philosophe positiviste, classait les sciences par ordre d'importance. Selon ce philosophe bourgeois du XIXeme siècle, la science la plus importante est la sociologie, vient ensuite la psychologie. Viennent ensuite les autres sciences et je ne me souviens plus dans quel ordre. Ce qui n'a aucune importance, car ce qui est intéressant ici, c'est de bien noter que les deux sciences les plus importantes, du point de vue de la bourgeoisie, sont la sociologie et la psychologie. Et c'est bien normal, car :

    La psychologie, c'est la science de la manipulation des individus.

    La sociologie, c'est la science du maniement des foules.

    Les élections permettent aux scientifiques de faire de la sociologie expérimentale. Ils utilisent pour cela les médias du pouvoir pour faire de la pub à un candidat choisi par le pouvoir lui-même ; ensuite, à l'aide de divers sondages, ils vérifient l'effet produit. Mais, ne vous y trompez pas, les sondages les moins mensongers ne sont certainement jamais publiés, puisque la plupart des sondages publiés n'ont pour but que de manipuler l'opinion. Puis, ils vérifient l'effet produit par leurs sondages bidons avec d'autres sondages, mais des vrais ceux-là et jamais publiés : on n'a en effet jamais eu l'occasion de lire des sondages étudiant l'effet produit par des sondages bidons !

    Dans un premier temps, les sociologues du pouvoir ont utilisé les médias pour faire de la publicité à Ségolène : « Elle est belle ma Ségolène, elle est belle, contrairement au Sarkonazi qui, lui, est petit et laid ! ». Et ils semblent avoir réussi à la transformer momentanément en Reine de France ; les gens disaient : « Ségolène est royale ! »

    Dans un second temps, ils ont fait de la publicité pour Sarkozy et ont vérifié jusqu'où il fallait aller pour le faire passer devant Ségolène. Sarkozy a dû accepter de citer jaurès !

    Mais, depuis quelques temps, ils font de la publicité pour Bayrou qui prétend que si la France va mal, c'est à cause des disputes perpétuelles entre la gauche et la droite, et que lui il est au centre et qu'il va prendre les bonnes volontés des deux camps pour résoudre tous les problèmes.

    Les sociologues du pouvoir semblent avoir ainsi réussi à faire monter Bayrou presqu'au niveau de Ségolène, mais pas tout à fait. Aussi, testent-ils maintenant une expérience à base de sondages :

    En faisant croire que Ségolène ne battrait pas Sarkozy au second tour (ce qui est très probablement faux puisque le Sarkonazi est extrêmement détesté en banlieue et que la moitié de la France habite en banlieue !) et en prétendant que par contre Bayrou battrait Sarkozy Sans coup férir au second tour (ce qui a de grande chance d'être faux puisqu'avec un duel Sarko-Bayrou, tous deux de droite, le taux d'abstention risque fort d'être impressionant !), vont-ils réussir à suffisamment manipuler les gens pour que Bayrou puisse passer devant Ségolène ? Nul ne sait encore les résultats de cette nouvelle expérience sociologique, puisqu'elle est en train d'avoir lieu.

    En tout cas, les constatations qui précèdent me confirment dans mon analyse du charme discret de la démocratie bourgeoise :

    http://mai68.org/tracts/Suffrageuniversel/LESUFFRAGEUNIVERSEL.htm

    Et seul un sursaut du prolétariat (au sens généralisé) peut mettre un terme à toute cette mascarade en réalisant une révolution digne de ce nom !

    La division de la société en classes

    Pour l'essentiel, on peut dire que la société est divisée en deux classes : une classe d'exploiteurs et une classe d'exploité-e-s.

    Le prolétariat, au sens généralisé, est composé de tous les exploités et de toutes celles et de tous ceux qui en prennent plein la gueule à cause du système capitaliste, même s'ils ne sont pas ouvriers ou employés. Par exemple, les chômeurs, les étudiants, les artisans et les paysans (ces salariés du Crédit Agricole) sont bien sûr eux aussi des prolétaires.

    L'autre classe, celle des exploiteurs, est appelée la bourgeoisie. La vraie bourgeoisie est constituée d'une poignée de personnes. Seuls les gros patrons très riches et les propriétaires des banques font à proprement parler partie de la bourgeoisie. Ne pas confondre un PDG et un patron ; un patron, c'est un propriétaire d'entreprise(s), tandis qu'un PDG est le Président Directeur Général du comité directeur d'une entreprise — le "P" de "PDG" ne signifie pas Patron, mais Président ! Le PDG d'une entreprise n'est que le salarié le mieux payé de cette entreprise ! son patron est infiniment plus riche que lui, sauf quand le patron joue lui-même le rôle de PDG.

    Quant aux petits patrons, ils font partie de ce qu'on appelle la petite bourgeoisie. Ils ne sont pas toujours des exploiteurs ; car, parfois, ils partagent effectivement tous leurs bénéfices avec leurs employé-e-s. Grâce à cette pratique totalement solidaire, ces rares petits patrons-là peuvent être considérés comme étant "de gauche", c'est-à-dire comme ayant un comportement de gauche, même si certains d'entre eux, n'ayant pas encore pris conscience qu'ils sont eux-mêmes exploités par le système, votent à droite (souvent en pensant voter au "centre") et acceptent de servir de caution morale au capitalisme en se donnant en spectacle à la télé comme étant des modèles de bons patrons. Et, plus rarement encore, parmi les petits patrons solidaires de leurs employés, certains ont une parfaite conscience d'être eux-mêmes exploités par le système capitaliste et votent à gauche ou à l'extrême-gauche (quand ils votent !).

    La lutte de classe

    Parfois, au lieu de dire "lutte de classe", on dit "lutte des classes".

    Bien entendu, les exploités ne sont pas contents de leur sort et veulent abolir l'exploitation de l'homme par l'homme. Aussi pratiquent-ils se qu'on appelle la "lutte de classe". Cela consiste souvent à faire grève contre le patron pour obtenir de meilleures conditions de travail, un meilleur salaire, une meilleure retraite, une diminution du temps de travail, etc. le but ultime étant bien entendu l'abolition de la division de la société en classes, c'est-à-dire l'abolition de l'exploitation de l'homme par l'homme, l'abolition du capitalisme.

    La bourgeoisie réagit en faisant de la propagande contre la lutte des classes. La bourgeoisie essaie de faire croire aux employés qu'ils ont intérêt à croire en leur entreprise, et qu'il faut se battre contre la concurrence, que tout l'intreprise du simple employé jusqu'au patron, tout le monde doit s'unir pour vaincre l'autre entreprise concurrente. Autrement dit, la bourgeoisie fait de la propagande pour la collaboration declasse. Un patron utilise ses employés pour faire la guerre économique à un autre patron. et au final, les plus lésés sont les prolétaires, ceuw d'une entreprise acceptant d'être plus exploités pour que leur patron gagne contre la concurrence. C'est les employés qui paient les pots cassés.

    La conscience de classe

    Mais les employés d'une entreprise réagissent et finissent par comprendre qu'au lieu d'aider leur patron à combattre les patrons concurrents et donc leurs employés, ils feraient mieux de s'allier avec les employés des autres patrons pour abolir tous les patrons. c'est cette compréhension qu'on appelle la concience de classe, et alors ils se mettent à pratiquer la lutte de classe et commence à pratiquer la grève générale.

conscience collective applaudissemnts (parfois interdits en AG) etc.

 


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