JOURNAL

"Celui qui dit la vérité, il doit être exécuté."

N°48,          20 septembre 2000


Le massacre de Sabra et Chatila fut commandité par l'état d'Israël.

L'oubli d'un tel crime serait lui même criminel, ce serait du révisionisme. C'est pourquoi je vous transmets tel quel ce courrier d'Al Farabi.

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Note datée du 25 septembre : Vous trouverez dans le Libé du 21 septembre un article très intéressant de Jean-Pierre Perrin.


17 septembre 2000

Huit blessés dans des affrontements dans la bande de Gaza

« Gloire à vous aujourd'hui, qui manifestez contre l'oubli ! » Nation Arabe

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16 septembre 1982

Sabra et Chatila

Au moins sept Palestiniens ont été blessés lors d'affrontements près de la colonie juive de Netzarim, dans la bande de Gaza.

Selon des témoins, cinq Palestiniens, touchés par des tirs de balles en caoutchouc, ont été hospitalisés. Deux autres ont été soignés sur place. Les incidents ont débuté samedi 16 septembre, qui marquait le 18e anniversaire du massacre de réfugiés palestiniens des camps de Sabra et Chatila, au Liban.

Dimanche, une cinquantaine de jeunes Palestiniens ont tenté de marcher sur un poste de l'armée israélienne situé à l'entrée de la colonie de Netzarim.

Il y a 18 ans :

Sabra et Chatila

 
 

                    Août 1982.  Après avoir envahi le sud du Liban, puis Beyrouth-est, l'armée israélienne encercle Beyrouth-ouest. Forces de gauche libanaises et combattants palestiniens (feddayins) s'opposent de toutes leurs forces à l'avancée de leur ennemi commun. Il apparaît pourtant vite évident qu'ils ne pourront continuer à se battre sans qu'il n'y ait des centaines de morts civils. En effet les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et de Chatila peuplés de milliers de familles s'étendent dans Beyrouth-ouest, coincés entre l'aéroport international et le centre de la capitale tout deux occupés par les israéliens. Et surtout, beaucoup de famille sont là, après avoir fui la terreur israélienne en 1948 (Deir Yassin) et le tristement connu septembre noir jordanien de 1970. Cela va-t-il recommencer ?

                 C'est pour cela que la direction de l'O.L.P. accepte de négocier un cessez le feu, puis le départ à l'étranger de l'ensemble des combattants Palestiniens présents dans Beyrouth, cela sous contrôle international. La Tunisie a accepté de recevoir les combattants de l'O.L.P. qui transiteront par Chypre. La traversée de Beyrouth jusqu'au port se fera sous la protection d'unités Françaises et U.S. ( C'est l'O.L.P. qui a demandé la présence Française tandis que les israéliens demandaient celle des U.S.A.).

                    le départ :   Après avoir remis leurs armes à leurs alliés libanais bien décidés à continuer à se battre contre l'invasion de leur pays, les combattants prennent le bateau pour Tunis, laissant leurs familles dans les camps, sous protection internationale. Quelques jours plus tard, les forces françaises rembarquent pour la métropole, les troupes U.S. partent aussi. Désormais, les habitants des camps se trouvent seuls, désarmés.

Septembre 1982

                  Prenant pour prétexte l'attentat où leur allié Bechir Gemayel, chef des phalanges chrétiennes, trouve la mort, les israéliens décident d'investir Beyrouth-ouest par la force. Malgré la résistance des forces de gauche libanaises, l'armée israélienne occupe Beyrouth-ouest et encercle les camps palestiniens sans toutefois y rentrer. Ariel Sharon, alors commandant en chef de l'armée Israélienne jubile. Pour la première fois de son histoire, Israël a conquis une capitale arabe.

Un massacre plus que prévisible.

Le commandement Israélien décide de ne pas investir eux-mêmes les camps de Sabra et de Chatila, mais de confier cette tâche à leurs alliés, les phalangistes des Forces Libanaises. Ces phalangistes, piètres combattants entraînés dans des camps militaires Israéliens, s'étaient déjà illustrés, par plusieurs massacres de civils dans des villages Druzes du Chouf et de la région d'Aley. Ces phalangistes n'ont jamais caché aux Israéliens, leur intention de massacrer les Palestiniens à tel point que la presse Israélienne a repris à plusieurs reprise des témoignages de leur volonté de tuerie. Pourtant, ce jeudi 16 septembre 1982, le commandement Israélien leur donne le feu vert. Ce sont eux qui rentreront, et eux seuls, dans les camps Palestiniens désarmés de Sabra et Chatila. Plus au sud, le camp de Borj El Brajne est heureusement pour ses habitants Palestiniens, déjà contrôlé depuis quelques temps par l'armée Libanaise. Il sera épargné.

Sous les yeux de l'armée Israélienne complice, le massacre commence !

                A 17H, ce jeudi-là, les miliciens phalangistes rentrent dans les camps dans des Jeeps fournies par l'armée Israéliennes. Le massacre commence, il va durer trois jours ! Trois jours de meurtre, de viol de torture et de pillage. Dès le début, des habitants effrayés vont refluer vers les avants postes Israéliens qui entourent les deux camps, alertant les soldats et officiers des massacres qui commencent, ils sont repoussés. Ces mêmes officiers Israéliens peuvent pourtant entendre les tirs d'armes automatiques venant des camps. Certains d'entre eux préviendront leurs supérieurs et très vite toute la hiérarchie Israélienne sera prévenue y compris Ariel Sharon. Le gouvernement même, sera alerté ! Ils ne feront rien durant les trois jours que durera le massacre. Il suffirait pourtant qu'ils rentrent dans le camp, ou même qu'ils exigent des chefs des milices le départ immédiat de celles-ci. Mais ces ordres ne seront pas donnés.

Quand trois jours plus tard, le dimanche à 11h, l'armée Libanaise est autorisée à se déployer dans les deux camps, elle les trouve jonchés de cadavres. Les miliciens sont parties dans la nuit. On retrouvera des centaines de corps, enterrés dans des fosses, incinérés ou simplement gisant sur le sol. Beaucoup de traces de tortures et de viol. Les survivants hésiteront quelque temps avant de sortir, hébétés des cachettes.

Plus de trois mille meurtres....

On ne saura jamais le nombre exact des victimes de ce massacre, mais il dépassa trois mille, trois mille sur les vingt mille qui habitait ces deux camps à la veille du massacre.

... Impunis !

                Malgré l'émoi international vite étouffé et une « commission d'enquête Israélienne » bidon qui n'avait pour but que d'éviter la création d'une commission d'enquête internationale, aucun des responsables et ordonnateurs de ce massacre ne seront réellement inquiétés. Après un nettoyage en règle de Beyrouth, l'armée Israélienne se retirera jusqu'au sud du Liban sous l'action de la Résistance Nationale libanaise.

Ce qui s'est passé durant ces trois jours dans les camps de Sabra et Chatila était militairement inutile. Les seules motivations de ces massacres étaient d'assouvir la vengeance et d'instaurer la terreur dans l'esprit de l'ensemble de la population Palestinienne.

Le massacre de Sabra et Chatila est un crime contre l'Humanité.

« Je ne vous pardonnerai jamais d'avoir bouleversé un pays que j'aimais, dans une débauche monstrueuse de bêtise et de mort. Dans les camps de Sabra et Chatila, mon père et ma mère, que j'ai perdus dans l'holocauste, ont été assassinés pour la seconde fois.» écrivait peu de temps après le massacre, Itzhak Orpaz, romancier.

     Al Faraby

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