VIVE LA RÉVOLUTION

VALLS A VAULX ...

vendredi 15 avril 2016

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Mobilisation en baisse ? C’est ce que martèlent les médias, à l’occasion de cette 6e journée de mobilisation anti-loi El Khomri …

Ce que leurs chiffres ne disent pas, c’est que la variabilité des conditions propres à chacune de ces 6 manifestations y amène un public en partie différent à chaque fois, et que celle ci, organisée en période de début de vacances scolaires et un Samedi, a permis à toute une population qui n’a ni la possibilité de se mettre en grève, en semaine, ni la possibilité de partir en vacances, de participer à cette occasion et de traduire ainsi dans la rue l’enracinement du mouvement.

La variabilité de participation est une constante traditionnelle, normale et bien compréhensible de ce type de lutte de longue durée pour le retrait d’une réforme particulièrement rétrograde, mais dans un contexte de crise économique approfondie, et de plus, masqué par un battage médiatique constant sur le "terrorisme", instrumentalisé comme roue de secours du système.

A chaque occasion de mobilisation semble correspondre un nouvel épisode de ce feuilleton macabre, comme prétexte "moral" à la survie d’un système contesté par les slogans de la jeunesse et des travailleurs, conscients qu’il a définitivement hypothéqué sur le compte de la crise, en réalité, leurs dernières chances d’un avenir social déjà précaire tel qu’entrevu …

L’avenir du mouvement ne dépend donc pas essentiellement de la motivation populaire et prolétarienne, qui reste toujours aussi forte, et pour cause, mais de la manière dont les initiateurs locaux et les dirigeants syndicaux entendent structurer la suite de cette mobilisation.

Jusqu’au 28 Avril, un passage à vide ? C’est ce que semble indiquer l’absence de mobilisation syndicale prévue, mais aussi le glissement du mouvement "spontané" des réseaux sociaux vers une "mobilisation" essentiellement tournée vers les "Nuits Debout" dans les centre-villes, qui éloignent le mouvement des quartiers ouvriers et populaires, contrairement aux bonnes intentions proclamées au début de ces initiatives ultra-démocratiques, mais peu efficaces en direction de ces quartiers. La complaisance relative, mais de plus en plus évidente, des médias à l’égard de ce "phénomène" ne devrait pourtant pas manquer d’interroger les éléments les plus déterminés dans la lutte contre le projet de loi El Khomri. Les médias ne manquent pas de souligner que les questions évoquées dans ces débats nocturnes vont "beaucoup plus loin" que le retrait du projet El Khomri, ce qui veut dire essentiellement, pour eux et pour le pouvoir, qu’ils vont ailleurs, dans les sphères de l’idéalisme "romantique révolutionnaire", mais surtout idéaliste petit-bourgeois, et de préférence loin de la lutte immédiate et de son enjeu stratégique anti-loi El Khomri, ce qui les arrange bien, et surtout le pouvoir patrons-PS qui commandite ces mêmes médias !

Mais, last but not least, dans ce "trou d’air" apparent se loge le 51e congrès de la CGT, qui est encore la première force syndicale en France, celle sur laquelle les prolétaires sont sensés compter pour barrer la route aux attaques antisociales venant du patronat.

Ce congrès se tiendra du 18 au 22 Avril, à Marseille … dans un contexte de très haute tension entre les différentes fractions qui se livrent à des batailles d’influence impitoyables à l’intérieur du syndicat, et remettent éventuellement en cause le leadership actuel de Philipe Martinez.

En effet, celui-ci venait à peine de faire une une sorte de "coming-out" de collaboration de classe, très remarqué, en affirmant, journal Le Monde, 21 Septembre, que "le syndicalisme est par essence réformiste" , qu’une vague de répression sans précédent s’est abattue sur les syndicalistes qui osaient encore défendre l’emploi des salariés de leur entreprise. Ce fut d’abord l’"affaire de la chemise arrachée" au CCE d’Air France, où 2900 postes étaient directement menacés. Puis la condamnation à de la prison ferme des 8 de Goodyear , en Janvier 2016, pour les faits d’une action syndicale remontant à Janvier 2014…

Démocratique, le débat ? En partie, du fait de l’ouverture du débat aux propositions d’"amendements" du texte officiellement proposé. Démocratique mais pas que…, selon ces mêmes syndicalistes de base et de choc, les 8 de Goodyear, et leur porte parole "charismatique" Mickaël WAMEN.

Sur place, du côté d’Amiens, le torchon brûlait déjà assez fort entre la base et l’union départementale, comme en témoigne cet article du 24 Mars sur leur site (Voir texte complet et lien en annexe 1).

Il faut dire qu’à cette date le problème était déjà rendu complexe par le fait accompli de la création des Comités de Soutien aux Goodyear, dans la plupart des villes importantes de France …

Certains,tant à l’intérieur de la CGT qu’à l’extérieur, prétendaient, avec un regard critique, y voir la création d’une CGT "parallèle", voir l’amorce d’un éclatement. D’autres, simplement, une manœuvre de "contournement" en vue de peser plus lourd à l’occasion du prochain congrès …!

Quoi qu’il en soit, dans le principe et à l’origine, l’idée de créer ces Comités de Soutien à cette cause aussi urgente et évidente, et sur une base élargie, dépassant le cadre des seuls adhérents syndicaux, de moins en moins nombreux en France, et de moins en moins motivés,en outre, dans le contexte de recul idéologique prévalent depuis plusieurs décennies, ne pouvait que rencontrer un succès certain avec le retour sur le devant de la scène médiatique de quelques conflits sociaux significatifs.

Le besoin d’unité à la base et dans l’action reste une antienne mythique de toutes les vagues de luttes sociales qui balayent sporadiquement notre pays. Celle ci peut elle être "la bonne" ? C’est évidemment ce que l’on espère à chaque renouveau de ces luttes…

C’est cet espoir qui explique le succès de toutes les initiatives "citoyennes" qui ont fleuri ces derniers temps sur les réseaux sociaux, comme de celui, relatif, des "Comités Goodyear". Relatif, ce succès l’est devenu, par rapport à la vague de résistance qui s’est levée contre la loi El Khomri. Et de par ce fait, l’initiative "médiatique" prévue pour le 31 Mars, noyée dans cette déferlante, n’a en fait quasiment pas eu d’écho. Bien évidemment, il n’y a pas lieu de s’en réjouir, car c’était au départ une initiative de lutte prolétarienne, même si elle était objectivement mal avisée. Et cela au contraire du tristement fameux (par son ridicule…) "30 Mai à Paris" des sociaux-chauvins, qui eut simplement contribué, en cas de "succès" à fourvoyer un peu plus le mouvement ouvrier. Dans ce cas, au contraire, on ne peut qu’en rire encore, et de bon cœur ! (* )

Néanmoins, à l’issue de ce 9 Avril, le questionnement ressurgit concernant les enjeux du mouvement de soutien aux Goodyear, précisément dans la perspective du 51e congrès de la CGT à Marseille…

En effet à la pétition soutenue par les Comités se trouve maintenant associée une sorte de "lettre ouverte" libellée ainsi :

Texte pour le 51e congrès signé par les adhérents de la CGT Goodyear et des milliers d’autres militants CGT :

Mais que fout la Confédé CGT ?

Mais qu’attendent ils pour jeter toutes nos forces dans la bataille contre la loi travail ?

La CGT c’est notre organisation syndicale, elle est forte de centaines de milliers de militants. Si nous le décidons, dans les conditions actuelles nous sommes capables d’organiser à PARIS le 28 avril une MANIFESTATION UNITAIRE de plus d’un million de personnes pour arracher le retrait de la loi travail.

Nous savons que, si la CGT joue son rôle, nous allons gagner.

Lorsque notre syndicat mobilise toutes ses forces, nous sommes capables :

  • d’empêcher les multinationales qui font des milliards de profits de fermer leurs sites et de détruire nos emplois de participer à la gestion de notre entreprise pour imposer l’investissement et les créations de postes
  • de reprendre les usines que les actionnaires veulent fermer, afin de poursuivre l’activité, maintenir les emplois et créer des entreprises dirigées par ceux qui y travaillent
  • d’établir une nouvelle répartition de la valeur ajoutée en augmentant les salaires et en diminuant le temps de travail, en prenant le pouvoir économique et social au capital

-de refaire de la grève massive, générale et du blocage des moyens de production un instrument de la lutte des salariés

Donc, que fout la Confédé, pourquoi n’est elle pas aux avants postes ?

Il faut que ça change et le 51e Congrès doit être le tournant par lequel la CGT reprend possession de ses forces.

Faisons ce que nous sommes capables de faire !

Et d’abord, décidons à notre congrès à Marseille d’organiser une manifestation d’une ampleur sans précédent le 28 avril TOUS ENSEMBLE A PARIS pour imposer le retrait de la loi El-Kohmri

( https://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyear/u/16160207?tk=cLf6l8HF-Ui5B3Ga2JOZ7MwkvRhd2aNBnQmhTYO7MYI&utm_source=petition_update&utm_medium=email )

Bien entendu l’appel à signature pour cette lettre ne peut officiellement concerner que les adhérents de la CGT, et il y a une autre page en lien pour tenter à nouveau de mobiliser tout les sympathisants de la cause sur Paris, comme c’était le cas pour le 31 Mars, tentative qui n’avait donc pas obtenu le succès escompté, et de loin ! De sorte qu’on ne comprend pas bien, en première lecture, si la CGT Goodyear entend utiliser le congrès pour donner du "gonflant" à son initiative du 28 Avril, ou au contraire, s’appuyer sur la synergie d’une base "élargie" pour peser sur ce fameux congrès …!

Un peu les deux, probablement, serait-on logiquement tentés de penser, en fin de compte. Seul problème : on en revient par là à vérifier l’hypothèse d’une stratégie de "contournement", dans laquelle la base "élargie" peut légitimement avoir le sentiment de servir de "masse de manœuvre", alors que sa motivation de départ est tout autre : l’unité à la base et dans l’action, au delà, précisément, des querelles de factions bureaucratiques, l’une fut-elle, en apparence plus "à gauche" que l’autre.

Dans le cas des Goodyear on n’a pas de doute sur leur grande combativité, mais en ce qui concerne l’orientation idéologique qui se dégage de leur courte lettre, il est difficile de se prononcer, tant elle mélange quelques élans très "révolutionnaires" dans la forme avec quelques antiennes réformistes des plus classiques et bien usées …

Bien entendu, la lutte contre la répression anti-syndicale reste pour tous les militants ouvriers une priorité absolue et il y a lieu de continuer à soutenir leur action, ce qui n’empêche pas de conserver un regard critique sur les manipulations dont ils peuvent être l’objet, "à l’insu de leur plein gré", serait-on tenté de conclure, selon une formule désormais célèbre …

Et cela d’autant plus, dans leur cas, que certains sont tentés de faire le rapprochement entre les luttes des différentes tendances à l’intérieur de la CGT et du PCF. Bien sûr, c’était le 1er Avril, (**) mais une pétition a été lancée par un de ces blogs "dissidents" du PCF pour une candidature de Mickaël WAMEN, le principal porte parole des Goodyear, à la présidence de la République en 2017, au nom du PCF !!Pour "protester" de sa bonne foi, le principal intéressé l’a donc signé, en demandant son retrait ! (***) Ceci dit, son autorité dans ce domaine manquerait elle ? La pétition, à l’heure actuelle, est toujours en ligne …

( http://www.communcommune.com/2016/04/pour-que-mickael-wamen-soit-le-candidat-des-exploites-en-2017-petition-adressee-a-parti-communiste-francais.html )

Entre les querelles intestines du PCF et de la CGT, on peut longtemps se demander laquelle est première, à l’instar de ce vieux problème de l’œuf et de la poule …A noter, parmi les rares soutiens enthousiastes de cette candidature hypothétique, celui du blog lyonnais "maoïste régionaliste", Servir le Peuple (****), en désespoir de cause, semble-t-il…

Le prolétariat de France, en fin de compte, s’il continue à reprendre le chemin de la lutte, devra rouvrir sa propre voie, être à lui même son propre Phoenix rouge, renaissant des cendres de la "gauche" vermoulue, et se passer même de tout ce poulailler…

Luniterre

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Sources des articles :

VALLS A VAULX :

https://solydairinfo.wordpress.com/2016/04/14/valls-a-vaulx-en-velin/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/04/14/valls-a-vaulx-en-velin/

9 MARS – 9 AVRIL, 1 mois de lutte,

Ce n’est qu’un début, Continuons le combat !

https://solydairinfo.wordpress.com/2016/04/10/9-mars-9-avril-1-mois-de-lutte-ce-nest-quun-debut-continuons-le-combat/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/04/10/9-mars-9-avril-1-mois-de-lutte-ce-nest-quun-debut-continuons-le-combat/

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. Annexe 1 :

Position de la CGT GOODYEAR

sur l’attitude de l’UD et UL Amiens ville ….

Par CGT le jeudi 24 mars 2016, 15:46 -

Alors que la situation demande une convergence de la lutte, vous participez à l’éclatement du mouvement, suivant comme des moutons des directives qui nous mènent depuis des années à une catastrophe sans nom !!!!

Le gouvernement n’a que faire de manifestations ou 2000 personnes se baladent pendant un parcours qui peut même servir à faire les courses, on est déjà bien au delà du ridicule…

Pas de passage là où c’est interdit, surtout respecter à la lettre les consignes de la préfecture….

Il y a bien-sûr des régions où manifester à Paris est plus que compliqué, pour autant des délégations sont envoyées mais à Amiens, aucune excuse de ce genre n’est possible !!!

Pendant ce temps là, des syndicalistes en prennent plein la gueule, nous ne parlerons pas de nous, car notre cas est à lui seul l’exemple que le gouvernement a bien compris que dans la CGT il y avait un énorme problème, nous parlerons des salariés qui partout parce qu’ils se battent et n’acceptent pas les directives, se retrouvent en GAV, licenciés et traînés devant les tribunaux, les étudiants virés des facs à coups de flashball, les facs fermées pour éviter les AG….

La situation est la pire jamais connu depuis plus de 70 ans, jamais l’état n’a tapé aussi fort et nous constatons que des UD à la solde d’une poignée de dirigeants totalement à côté de la plaque, continuent à faire semblant de se mobiliser, c’est une honte !!!!

Oui une honte car si la loi du travail passe, nous serons coupables de ne pas avoir réuni les conditions pour la mettre en échec, quand nous voyons que nous avons osé rencontrer la CFDT nationale, ce syndicat qui signe toutes les merdes depuis des années et qui est aujourd’hui prêt à signe la mort du code du travail….

Alors il y a le congrès national, mais les militants, ceux qui luttent pour de vrai ne considèrent pas ce congrès comme la priorité, savoir qui va être à la tête, car ce qui compte c’est la politique du syndicat et non une personne ou un groupe qui se croit au dessus de centaines de milliers d’autres….

Cela fait plus de 20 ans que nous reculons, à chaque fois c’est pareil : " pas facile de mobiliser, faut attendre, c’est pas encore le moment …"

Ok, des syndicalistes condamnés à de la prison, une loi qui va éradiquer le monde du travail et ce n’est pas le moment ???

Pour certains c’est la lutte des PLACES la priorité, alors que nous avons plus que jamais besoin de la lutte des classes pour s’opposer à une justice de classe…

Ras le bol de ceux qui nous ridiculisent, car la CGT ce n’est pas cela, la CGT c’est dans de très nombreuses entreprises des militants qui s’opposent aux mauvais coups et qui unis gagnent, mais pour gagner au niveau national il ne faut pas faire semblant et faire tout pour éviter le tous ensemble ….

Si là loi passe la CGT explosera en miette, car plus de code du travail c’est la fin des militants !!!!

Nous sommes écœurés comme bien d’autres, mais nous ne lâcherons pas car nous savons que c’est le but, nous ferons tout pour que la CGT, la VRAIE l’emporte sur la bureaucratie délirante qui depuis longtemps veut nous imposer un syndicalisme réformiste, nous sommes à la CGT, jamais nous n’accepterons de compromis avec ceux qui nous détruisent et nous méprisent …

La CGT doit revenir à ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, un syndicat de combat et d’unité avec les salariés, les chômeurs, les retraités, les étudiants, tous ceux qui veulent une autre société et non l’unité avec des pourris qui ne pensent qu’à obtenir des sièges dans les conseils d’administrations !!!

Le 31 mars nous serons à Paris, nous avons déjà beaucoup de retour de beaucoup de régions qui appellent à là convergence de la lutte.

À Amiens, il n’existe même pas de comité de soutien aux 8 de Goodyear, honte à ceux qui baissent la tête et ne permettent pas de réunir les conditions pour qu’à Amiens il y ait comme dans toutes les grandes villes et régions de France un comité de soutien qui devrait de plus préparer très activement l’appel à Amiens les 19 et 20 octobre….

Certains pensent que des places au CCN de la CGT valent une telle attitude , bien-sûr cela est loin d’être le cas partout, des UD avec des camarades qui se mobilisent à la fois contre les attaques contre les syndicalistes et la loi travail il y a en, nous avons l’occasion et la chance d’en rencontrer, mais sur Amiens se retrouver dans une telle situation est scandaleux !!!

Nous allons donc avec notre camarade de l’union locale zone industrielle d’Amiens travailler à la mise en place du comité de lutte, nous allons élargir aux comités de soutien du nord et de Beauvais, nous allons démontrer que la CGT a largement de quoi faire le travail pour que l’appel qui arrive en octobre permette d’accueillir les milliers de soutiens qui annoncent déjà leurs présences…

À Amiens depuis que notre usine est hélas fermée, les patrons rigolent, ils se disent plus de Goodyear plus de zone bloquée et pour le moment ils ont raison…

Mais, un jour ou l’autre des salariés menacés reprendront le flambeau et imposeront des blocages de la zone, alors que normalement c’est le rôle des instances de démarrer ce genres d’initiatives, GEST doit bien se marrer, lui qui avait annoncé je reprendrai la zone après la mort des Goodyear….

Nous sommes plus que déçus et c’est légitime, pendant près de 50 ans sur la zone d’Amiens et plus largement dans la région les Goodyear ont été toujours dans les mobilisations et souvent à l’initiative de blocages, si les politiques sont heureux d’avoir vu fermer notre usine, nous pensons que d’autres aussi aujourd’hui respirent mieux, plus personne pour venir les contrarier, nous avons une histoire et elle ne s’arrêtera pas là…

Ceux qui pensent que la CGT Goodyear est morte et enterrée vont vite déchanter, plus que jamais nous sommes vivants, plus que jamais nous sommes combatifs, le syndicalisme ce n’est pas faire semblant, nous avons énormément souffert de notre histoire douloureuse, mais nous souffrons encore plus de voir ce qu’il se passe à Amiens ou à part quelques militants qui comme nous ne sont pas au aux mains de l’appareil, nous constatons que c’est la désorganisation organisée la plus complète…

Nous serons là encore un bon moment et nous imposerons le choix du plus grand nombre, la CGT ce n’est pas encore la CFDT même si certains en rêvent, la CGT se sont des militants qui ont une histoire, un vécu et de l’amour pour ces 3 lettres, la CGT ce n’est pas des dirigeants qui depuis des années se plantent volontairement sur la stratégie !!!!

Nous aurons l’occasion d’exprimer de vive voie ce que nous venons d’écrire car, la CGT c’est la liberté d’expression et d’opinion et bizarrement c’est celle la plus partagée actuellement…

Le 31 est dans 7 jours, il est encore temps que vous stoppiez votre appel à l’isolement pour un appel au rassemblement, les moyens existent il faut juste en avoir la volonté !!!!

LA CGT GOODYEAR

http://blog.cgt-goodyear-nord.com/post/2016/03/24/Position-de-la-CGT-GOODYEAR-sur-l-attitude-de-l-UD-et-UL-Amiens-ville-….

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(* 30 Mai à Paris

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/05/31/30-mai-un-nouveau-tremblement-de-terre-a-paris/

NDLR : On a su depuis que le nombre de "manifestants" tournait au mieux entre 150 et 200, par quelques participants honnêtes sur ce sujet, dont Gilles Questiaux, qui en défend par ailleurs les fondements politiques …)

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(**1er Avril …

http://www.communcommune.com/2016/04/pour-que-mickael-wamen-soit-le-candidat-des-exploites-en-2017-petition-adressee-a-parti-communiste-francais.html )

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(***Signé Wamen …

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https://www.change.org/p/parti-communiste-fran%C3%A7ais-pour-que-micka%C3%ABl-wamen-soit-le-candidat-des-exploit%C3%A9s-en-2017/c/417516596

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(**** "Servir le Peuple" …

https://www.change.org/p/parti-comm…

https://www.change.org/p/parti-communiste-fran%C3%A7ais-pour-que-micka%C3%ABl-wamen-soit-le-candidat-des-exploit%C3%A9s-en-2017/c/412614707

https://www.change.org/u/505624100

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NDLR : Nous n’avons rien contre la personnalité de Mickaël WAMEN, syndicaliste particulièrement combattif et courageux.

L’idée d’une candidature d’un ouvrier syndicaliste comme "antidote" du FN n’est pas forcément absurde en soi.

Jusqu’à un certain point Arlette Laguiller remplissait assez bien cette fonction, mais les aléas du clonage étant ce qu’ils sont, Nathalie Arthaud n’a pu rentrer dans le costume déjà taillé pour sa mère poule Arlette… Si Wamen, en candidat du PCF, devait devenir un Poutou-bis ou une Arlette-ter, avec le même résultat, on ne voit pas l’intérêt… En son temps, Coluche eut sans doute fait mieux, mais au final il craignait précisément de déranger le jeu politique… Une sorte de "Coluche prolétarien", indépendant des partis et qui tiendrait jusqu’au bout, serait par contre un phénomène assez dérangeant, effectivement, pour le FN et le pouvoir PS…

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( 51e congrès de la CGT : AUTRES DOCS ANNEXES,

concernant le débat sur les fondamentaux …

Sur le même site :

http://www.sitecommunistes.org/ch44…

A quelques jours du 51e congrès de la CGT, nous recevons du courrier de nos lecteurs et lectrices. Nous publions ci-dessous des extraits d’une de ces lettres.

Extraits :

« Dans les 5 thèmes de ce document, l’analyse de la crise du capitalisme et de ses racines est absente. On constate que le but final de la lutte de la CGT n’est plus la disparition du patronat, remplacée par une vague formule sur une « transformation sociale » qui n’est pas définie.

Thème 1.

Evoque la Charte d’Amiens de 1906 mais se garde bien d’en citer la phrase principale : « La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat »… Quelques lignes plus loin un bref rappel de l’affrontement de classe est vite chassé par la vision d’un coût du capital de plus en plus lourd. Suit un long développement sur les territoires et les nouveaux rapports qui s’établissent à ce niveau avec les entreprises. Le concept d’exploitation de la force de travail disparaît. On ne parle du capitalisme et de la disparition du salariat et du patronat mais du rôle émancipateur du travail. Une grande place est réservée au Ingénieurs Techniciens et Cadres sans que clairement les problèmes et la place de ces catégories dans la production ne soient évoqués…

La résolution est au ras des pâquerettes, même si la formule « syndicalisme de classe et de masse » refait une apparition sans qu’aucune conséquence en découle.

Thème 2.

Une phrase donne le ton : « La confédération, en impulsant sa démarche, en animant des campagnes, permet à toute la CGT d’aider les salariés à s’emparer de la stratégie de l’entreprise, de l’administration, afin que la finalité de leur travail réponde aux besoins sociaux » ??… Tout au long du thème revient le terme de « transformation sociale » sorte de potion miracle qui va résoudre les problèmes. Qu’en est-il de la disparition du salariat et du patronat ?

Thème 3.

Les deux premières affirmations évacuent la lutte des classes : « La réponse aux besoins exprimés par les salariés s’établit à partir d’une visée de transformation sociale dont le travail, dans toute ses dimensions, est une des principales portes d’entrée »… A partir de telles affirmations la définition des composantes sociétales oublier le patronat ! : « Ces composantes sont : les autres organisations syndicales, le politique et le monde associatif »… Le thème est centré sur le « syndicalisme rassemblé ». Le syndicalisme rassemblé est décrit comme une orientation fondamentale, un but en soi. Rassemblement sur quelles bases pour faire quoi ? Un peu plus loin une référence est faite au partage des richesses sans un mot sur l’antagonisme capital travail. Sur les rapports avec le politique, l’indépendance est le fil conducteur sauf qu’il n’y a pas un mot sur l’appel à voter Hollande en 2012.

Thème 4.

Il n’y a aucune analyse ni de la mondialisation capitaliste, ni de l’impérialisme. Le texte en reste à la surface des choses pour éviter le fond. ..

Thème 5

La démocratie dans la CGT est une longue liste de lieux communs. "La CGT oeuvre pour que le travail soit source d’épanouissement, d’émancipation. C’est l’ambition qu’elle se donne : transformer le travail pour gagner la transformation sociale". Ce vieux thème réformiste est devenu le fil conducteur de l’action de la CGT !

En conclusion, le texte d’orientation est très orienté vers le réformisme. Je pense qu’il faut attaquer le document en mettant en lumière les réalités de l’exploitation et en recherchant les causes qui conduisent à son approfondissement pour terminer sur l’idée qu’une CGT moderne, c’est une CGT de lutte de classe s’appuyant sur la masse des salariés. Il ne faut pas s’embarquer sur les détails là où précisement le document cherche à entraîner le débat.

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Une autre contribution au débat :

( http://ouvalacgt.over-blog.com/2016/02/51e-congres-quel-debat-revendicatif.html )

Groupe Révoltes

En effet les textes sont en décalage avec les besoins actuels des travailleurs de défense de leurs acquis. Justement le texte d’orientation comporte des revendications dangereuses alimentant les projets du patronat et du gouvernement. Voici une proposition d’analyse et d’amendements des aspects les plus controversés :

A l’heure où le gouvernement veut imposer sa réforme patronale de liquidation du Code du travail, dont le cœur est l’inversion de l’hiérarchie des normes, permettant à l’accord d’entreprise de déroger en défaveur des salariés au Code du travail, et ce après des mois de discussions avec les organisations syndicales dans le cadre de la réforme Badinter, les propositions CONSTRUIRE LE CODE DU TRAVAIL DU XXIe SIÈCLE LES PROPOSITIONS DE LA CGT n’apparaissent malheureusement pas comme un cadre de défense des salariés, du CDI, du Code du travail, pour l’interdiction des licenciements mais aiguillonnent les réformes patronales.

Ainsi :

  • « La modernisation du code du travail ne peut se concevoir que visant à faire progresser le droit du travail et non pas à encourager ou à accompagner son dépérissement. »

o Amendement : la progression du droit du travail ne peut se faire qu’en mettant en cause la domination patronale. Quel gouvernement peut mener des réformes de progression du droit du travail ? Certainement pas le gouvernement Hollande-Valls-Macron-El Khomri qui a largement prouvé sa politique patronale

  • « L’objectif doit être clairement posé. Il s’agit de bâtir un code du travail plus fort, plus solide pour tous les travailleurs d’aujourd’hui, plus engageant parce que sans surprise pour les employeurs. Le droit au travail est un droit constitutionnel. Le garantir nécessite non pas d’abaisser les garanties collectives, mais d’élargir le droit du travail aux enjeux d’aujourd’hui : l’hyper précarisation du salariat, l’ubé- risation de l’économie, les salariés détachés, l’auto-entreprenariat, le portage salarial forcé, etc. »

o Amendement : la CGT ne doit pas revendiquer la pérennisation de ces statuts mais les combattre. Un seul contrat : le CDI !

  • « C’est pourquoi, la CGT propose de faire évoluer les droits des salariés vers moins de subordination, plus d’autonomie, tout en sécurisant leur évolution professionnelle. »

o Amendement : la CGT ne doit pas revendiquer le développement du statut des indépendants précaires, payés à la tâche, comme l’étaient les Canuts (tâcherons) qui se sont battus pour un tarif unique

  • « Ces droits – emploi, carrière et reconnaissance des qualifications, formation, professionnelle, protection sociale - garantis collectivement ne doivent plus dépendre du contrat de travail mais être attachés au salarié et cumulables, transférables et opposables à tout employeur. »

o Amendement : il s’agit de la fin du contrat de travail qui protège les travailleurs du fait du déséquilibre du rapport de force entre patronat et salarié (pour rappel le contrat de travail est la seule exception à l’égalité des parties qui signent un contrat du fait du lien de subordination). Contre le chômage, la CGT revendique l’interdiction des licenciements.

  • « mettre le lien de subordination à distance. »

o Amendement : la CGT se bat, non pas pour mettre le lien de subordination à distance mais pour la suppression de tout lien de subordination ce qui signifie pour l’abolition du salariat donc du patronat

  • « Une approche territoriale de la négociation doit également émerger sur certains sujets pour produire des droits collectifs communs aux salariés sur un territoire donné : emploi, formation mais aussi organisation et environnement du travail. C’est cela aussi plus d’efficacité économique. »

o Amendement : la CGT s’oppose à toute régionalisation de la formation, de Pôle emploi, du Code du travail, des statuts des salariés, qui au nom de l’efficacité économique défend le patronat. La garantie nationale est la plus protectrice.

  • « Un nouveau statut du travail salarié Le Nouveau statut du travail salarié (NSTS) offre de nouvelles perspectives : l’idée est de créer un socle interprofessionnel de droits cumulatifs, progressifs et transférables d’une entreprise à l’autre, d’une branche à l’autre, et ce, de la sortie du système scolaire à la fin de sa carrière professionnelle (droit à une progressivité de carrière, à une formation tout au long de la vie, à la continuité de son statut entre deux emplois, droit à la sécurité sociale professionnelle…). Cela va donc au-delà du principe de faveur, puisqu’il s’agit quasiment d’un principe d’évolution. Il s’agit de mettre à distance le lien de subordination, l’idée étant que ces droits ne doivent plus dépendre du contrat de travail ou de la convention collective, mais être attachés au travail réel et donc à la personne du salarié. »

o Amendement : La CGT défend le Code du travail et la protection des salariés, de leur contrat de travail, le CDI ce qui s’oppose à la transportabilité des droits, c’est-à-dire à l’individualisation des garanties alors que le contrat de travail doit respecter le cadre légal.

  • « Le temps de travail La durée légale du travail devrait être abaissée à 32H avec maintien de salaire et renvoi aux modalités par négociation collective, afin de créer des emplois et d’aller dans le sens de l’histoire et du progrès social. » « Il conviendrait également d’être beaucoup plus vigilant sur l’utilisation des forfaits jours »

o Amendement ; la CGT défend les 35H sans annulation ni flexibilité et revendique la suppression des forfaits-jours

La mobilisation spontanée qui s’est exprimée grâce notamment à la pétition « Loi travail, non merci » signée à plus de 1.2 millions de personne et par 1 million de personnes en 10 jours et grâce à l’appel du 9 mars appelant à la grève générale pour le retrait du projet de loi El Khomri, est clairement centrée pour le retrait du projet de loi, pour la défense des conditions de travail des salariés, contre la précarité. Cette mobilisation a été initiée par nombre de militants syndicaux, dont CGT, qui ont souhaité réagir rapidement alors que la CGT n’a affiché dans un premier temps qu’une position minimaliste, dans un communiqué intersyndical le 23 février ne demandant pas le retrait de la loi mais de quelques mesures seulement.

Le 51e congrès va donc refléter les contradictions internes, entre syndicalisme d’accompagnement de la politique gouvernementale pro-patronale, ce qui a dominé depuis 2012 – rappelons que les conférences sociales auxquelles ont participé la CGT ont toutes abouti à des régressions des droits des salariés (report de l’âge de la retraite à 62 ans, ANI, Pacte de responsabilité) – et syndicalisme de combat pour stopper la vague de réformes patronales.

Nous devons nous positionner clairement pour la défense du Code du travail, du CDI, de nos statuts et non pour leur éclatement, dilution dans un statut individualisé et non plus garanti par la loi. Contre le chômage, la CGT doit revendiquer l’interdiction des licenciements. Concernant la Sécurité sociale, le principe défendu au minimum est qu’elle soit financée par des cotisations salariales et patronales, qui doivent cesser d’être exonérées et qui doivent augmenter pour combler le déficit."

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(L’accès à la documentation officielle de la CGT :

http://www.cgt.fr/IMG/pdf/lepeupleh…

http://www.cgt.fr/Les-documents-pre…

http://www.51congres.cgt.fr/

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