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Crash MS804 Airbus A320 - 21 mai 2016 - De la fumée dans l’avion d’EgyptAir, le mystère demeure

samedi 21 mai 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 21 mai 2016).

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0YB0UT?sp=true

Samedi 21 mai 2016 15h18

La marine égyptienne rech"erche l"épave de l"avion d"EgyptAir qui s"est abîmé en Méditerranée orientale. Elle a déjà découvert des restes humains et des débris d"avion dans la zone ou cet Airbus A320 assurant le vol MS804 Paris-Le Caire a disparu avec 66 personnes à bord. /Capture d"écran le 21 mai 2016/REUTERS TV par Ahmed Aboulenein

LE CAIRE (Reuters) - L’avion d’EgyptAir qui a disparu jeudi en Méditerranée a émis des messages automatiques signalant la présence de fumées suspectes à bord, a dit samedi le Bureau enquêtes et analyse (BEA) de l’aviation civile française, mais les causes de l’accident demeurent mystérieuses.

Les recherches se poursuivent au nord de l’Egypte pour tenter de retrouver de nouveaux morceaux de l’appareil et les enregistreurs de vol, autant d’éléments clés dans l’enquête sur la disparition de cet Airbus A320 qui transportait 66 personnes.

La marine égyptienne a découvert de premiers débris et des restes humains dans la zone de Méditerranée orientale où l’on a perdu la trace du vol MS804, effectuant la liaison Paris-Le Caire, mais ces éléments ne permettent pas pour l’heure de privilégier un scénario - défaillance technique ou attentat.

"A cet instant, toutes les hypothèses sont examinées et aucune n’est privilégiée", a déclaré samedi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, après avoir reçu les familles de passagers au Quai d’Orsay.

"J’ai beaucoup insisté sur la volonté des autorités françaises de dire toute la vérité sur ce qu’il s’est passé. C’est une demande légitime et essentielle de toutes les familles", a-t-il également dit.

Vendredi, le président égyptien, Abdel Fattah al Sissi, a présenté ses condoléances aux familles des victimes, manière de reconnaître le décès des occupants de l’appareil.

Les messages signalant la présence de fumée à l’avant de la cabine "ne permettent de tirer aucune conclusion", a insisté en France un porte-parole du BEA. Ces données proviennent du système embarqué de communications, d’adressage et de compte rendu (ACARS) qui adresse régulièrement des données de vol de l’appareil à sa compagnie exploitante.

RAYON DE 65 KM

Pour le moment, "la priorité de l’enquête est de trouver l’avion et/ou les enregistreurs de vol", a ajouté le porte-parole du BEA.

Les premiers débris ont été découverts à 290 km au nord de la ville côtière d’Alexandrie. La marine égyptienne mène des recherches dans un rayon de 65 km afin de retrouver les boîtes noires.

"La marine égyptienne a pu récupérer de nouveaux débris de l’avion, certains effets appartenant à des passagers ainsi que des restes humains et des fauteuils d’avion", a précisé en Egypte le ministère de l’Aviation civile dans un communiqué.

Si certains responsables ont évoqué la piste du terrorisme djihadiste, sept mois après un attentat à la bombe ayant coûté la vie aux 224 passagers et membres d’équipage d’un avion russe de la compagnie Metrojet qui venait de décoller d’Egypte, aucune revendication n’a été formulée près de 48 heures après la disparition du vol MS804 d’EgyptAir.

Un satellite européen a localisé une nappe de carburant de deux kilomètres de long en Méditerranée, à une quarantaine de kilomètres de la dernière position connue de l’appareil, a dit vendredi l’ESA (Agence spatiale européenne).

Selon des responsables américains, l’examen des diverses images satellites n’a pas fourni pour le moment d’élément permettant de parler d’une explosion de l’A320 d’EgyptAir, à bord duquel se trouvaient 56 passagers, sept membres d’équipage et trois agents de sécurité. Parmi les passagers - dont deux bébés et un enfant - figuraient 30 Égyptiens, 15 Français, et des ressortissants de dix autres pays.

PERTURBATION, VIRAGES INEXPLIQUÉS

Trois inspecteurs français du BEA et un expert d’Airbus sont arrivés vendredi au Caire pour coopérer avec les enquêteurs égyptiens. Paris a affecté aux recherches un Falcon 50 de reconnaissance jusqu’alors assigné à la mission européenne de lutte contre le trafic illicite de migrants en Méditerranée. La marine française a également envoyé un avion plus grand, un Atlantique 2, et un navire de patrouille.

Deux responsables américains ont déclaré à Reuters qu’un capteur électronique avait décelé un certain type de perturbation hors de l’appareil, au moment où, d’après les enquêteurs, il a commencé à perdre de l’altitude. Cette perturbation pourrait avoir été provoquée par une dislocation soudaine et rapide de l’avion, mais avoir aussi été engendré par une défaillance mécanique ou un accident, voire par une explosion ou une attaque, ont ajouté ces deux responsables.

Le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, a expliqué que l’appareil avait viré de 90° vers la gauche, puis effectué une rotation complète et plongé, passant alors de 37.000 pieds d’altitude à 15.000 (de 11.470 à 4.650 mètres), avant de disparaître des écrans radar grecs, sans que rien ne puisse expliquer dans l’immédiat ces changements de cap.

Les contrôleurs aériens grecs ont parlé au pilote alors que l’appareil survolait l’île de Kea, et aucun problème n’a alors été signalé. Ensuite, alors que le relais devait être passé peu après aux contrôleurs aériens égyptiens, les derniers appels des Grecs sont restés sans réponse.

(avec Mark Hosenball à Washington, Tim Hepher et Simon Carraud à Paris, Jean-Philippe Lefief et Eric Faye pour le service français, édité par Gilles Trequesser)

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