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France - 15 septembre 2016 - Hollande veut nous passer la pommade pour nous enculer sans douleur

jeudi 15 septembre 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 15 septembre 2016).

François Hollande : « Le social-libéralisme, c’est le libéralisme sans la brutalité ».

Lors des élections présidentielles, comment préférez-vous vous faire enculer ? Choisissez :

Avec un peu de pommade ? votez Juppé !
Avec beaucoup de pommade ? votez Hollande !
Avec pas du tout de pommade ? votez Le Pen !

Mais, sachez-le bien ; dans tous les cas, vous passerez à la casserole ! même si vous êtes des durs à cuire.

À moins que…


François Hollande défend le clivage droite-gauche

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN11L1ID?sp=true

Jeudi 15 septembre 2016 14h15

Photo prise le 8 septembre 2016/ REUTERS/Christophe Ena/Pool

PARIS (Reuters) - Pas encore officiellement candidat à sa réélection mais multipliant les messages, François Hollande se fait le chantre du clivage gauche-droite dans un entretien accordé à la revue Le Débat, dont Le Monde publie jeudi de larges extraits.

Un message que le chef de l’Etat adresse surtout à la gauche et à ceux qui voudraient le voir renoncer à se présenter en 2017.

"Je continue de penser que le clivage gauche-droite reste fondateur de la démocratie", dit le chef de l’Etat, prenant à contrepied l’idée, défendue notamment par son ex-ministre de l’Economie Emmanuel Macron, que ce clivage est dépassé.

La démission d’Emmanuel Macron, désireux de peser sur l’élection présidentielle de 2017, a accru l’isolement de François Hollande, auquel les sondages ne donnent aucune chance.

Il admet que la gauche de gouvernement est mise en difficulté à la fois par une droite qui brandit les thèmes identitaires et une gauche de la gauche, qui refuse de prendre la "gouvernance du monde" à bras le corps.

Il accuse celle-ci, rejointe par ses ex-ministres Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Cécile Duflot, d’être dans une stratégie d’"empêchement" plus que de conquête du pouvoir. Stratégie dont il sous-entend qu’elle est dirigée contre lui.

Il dit assumer son discours phare de la campagne de 2012, celui du Bourget dans lequel il faisait de la finance son ennemi mais que ses détracteurs à gauche l’accusent d’avoir trahi.

"Une campagne se résume à une formule et quelques mots. Je ne les renie pas", explique-t-il. "La gauche de gouvernement devient suspecte dès qu’elle accède aux responsabilités et son destin est de toujours être accusée de trahison."

Face à cette "perpétuelle suspicion", la gauche de gouvernement doit être "davantage fière de ce qu’elle fait", ajoute François Hollande, qui récuse l’accusation de libéralisme et revendique le label "social-démocrate", voire social-libéral.

UN PRÉSIDENT "MINORITAIRE DANS LE PAYS"

"Le social-libéralisme, c’est le libéralisme sans la brutalité", explique-t-il. "En 2012 l’état du pays justifiait d’aider les entreprises pour redresser leur compétitivité (…) Etait-ce de droite, était-ce de gauche ? C’était nécessaire et je l’ai fait."

Il revient sur les difficultés rencontrées pendant son quinquennat pour réformer en raison notamment d’une majorité rétive et dénonce "un des vices de la Ve République".

Aussitôt élu, explique-t-il, un président français voit ses soutiens fondre, contrairement à ce qu’il se passe dans les pays comme l’Allemagne, dont le régime parlementaire permet la constitution de coalitions et de majorités larges.

Un président français, même avec une majorité de députés, est "minoritaire dans le pays". Il peut certes s’appuyer sur des forces économiques, sociales, culturelles et intellectuelles.

Mais "c’est ce qui m’a manqué", déplore François Hollande, qui prône l’introduction de mécanismes réguliers de consultation des citoyens dans le système politique français.

Il égratigne sans le nommer son prédécesseur de droite, Nicolas Sarkozy, lancé dans une tentative de reconquête de l’Elysée malgré les affaires judiciaires qui le visent.

François Hollande revendique ainsi une nouvelle fois la volonté d’être un "président normal", ce qui lui vaut d’être accusé de mollesse par ses détracteurs de tous bords.

"Comme la fonction est exceptionnelle, il faut que la femme ou l’homme qui l’exerce soit maître de lui-même", explique le chef de l’Etat. "Le président ne doit utiliser la fonction ni pour se protéger excessivement ni pour se mêler de tout."

Enfin, face au débat à droite sur l’idée d’"identité heureuse" portée par Alain Juppé et contestée par Nicolas Sarkozy, il avance celle d’identité "positive".

"Pour la droite, l’identité est défensive", explique le chef de l’Etat, pour qui la "surenchère identitaire est un piège", à la fois pour la gauche si elle la nie et pour la droite si elle cède à la tentation d’en faire le thème central de la campagne.

(Emmanuel Jarry, avec Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)

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