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L’argent sale du propriétaire du club de football de l’AS Monaco

mercredi 9 novembre 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 9 novembre 2016).

Les monégasques savaient-ils à qui ils avaient affaire lorsqu’ils autorisèrent Dmitry Rybolovlev à acheter le club de football de la principauté, ce club dont ils sont si fiers ? Savaient-ils que celui qui se présentait à lui les mains pleines d’argent les avait en réalité couvertes de sang ? Comme Macbeth, Rybolovlev a sur les mains des taches impossibles à laver. Il aura beau frotter, et frotter. Mais en a-t-il seulement l’envie ? A en juger par les sommes dérisoires qu’il a distribuées pour la protection de l’environnement à Berezniki, rien n’est moins sûr. Berezniki est la ville que l’entreprise Uralkali a saccagée en aspirant toute la potasse de ses sous-sols, si bien qu’elle s’effondre sur elle-même, ayant connu de multiples secousses sismiques provoquées par une surexploitation industrielle. Uralkali est l’entreprise qui a fait la fortune de Rybolovlev. Aux cyniques, les poches pleines, mais les mains sales.

L’organisation écologique « Patrouille verte » a découvert qu’ Uralkali ne déclarait que 10 éléments chimiques, alors qu’il s’en trouvait 16 dans les eaux que la société rejetait. Le zinc et l’ion d’ammonium, notamment, étaient indûment attribués à une entreprise voisine, Azot. Cela n’étonnera pas ceux qui connaissent un peu les méthodes pour le moins cavalières de Rybolovlev, depuis longtemps habitué à faire porter le chapeau aux autres. C’est d’une manière similaire qu’il a réussi à faire payer l’Etat et la région de Perm pour la catastrophe écologique dont il est le premier responsable. Ne pas payer une partie des polluants rejetés dans les eaux n’est qu’une peccadille pour l’homme qui a fait fortune sur la misère de ses semblables et qui leur a laissé une terre dévastée, et des eaux totalement souillées. « Les eaux usées d’Uralkali présentent un dépassement de 1850 concentrations par rapport aux concentrations maximales admises pour les substances organiques dans les réservoirs de pêche », a constaté l’organisation écologique qui remarque également que dans la région de Berezniki, l’eau est devenue de la saumure.

Loin de tout ça, Rybolovlev se pavane sur une des îles qu’il possède, à New York, Paris, Cannes ou surtout Monaco, où il est, encore pour l’instant, dans les petits papiers des officiels locaux. Il faut dire que l’effondrement de la mine de Berezniki, en réduisant la production de potasse, en a brusquement fait exploser le cours, hissant Rybolovlev parmi les plus grandes fortunes mondiales. Aurait-il aussi anticipé ce coup ?

1 Message

  • Uralkali, ou l’heure de l’addition pour Dmitry Rybolovlev

    http://lesdessousdemonaco.blogs.nou…

    Le 07 octobre 2016 à 20h06

    Toute la presse russe est formelle : Dmitry Rybolovlev, le Président de l’AS Monaco, est dans de sales draps, et ses jours d’homme libre pourraient être comptés. La raison ? L’ouverture par Vladimir Poutine lui-même d’une enquête sur Uralkali, l’entreprise qui avait rendu riche l’oligarque et dont il s’était débarrassé en urgence en 2010.

    La nouvelle a retenti comme un coup de tonnerre : le 5 octobre 2016, Vladimir Poutine a ordonné au Procureur Général de la Fédération de Russie l’ouverture d’une enquête fouillée sur Uralkali, et plus particulièrement sur la gestion des suites de la catastrophe de 2006, lorsque des pans entiers de la ville de Berezniki dans l’Oural située sur les mines de potasse s’étaient effondrés, générant des dizaines de milliers de sans-abris.

    Uralkali, c’est aussi l’entreprise que Dmitry Rybolovlev, que d’aucuns surnomment la carpe de l’Oural (pour son visage cireux et dénué d’expression), avait acquise dans des circonstances troubles, c’est le moins qu’on puisse dire, au pire des années 1990. Le poisson des fonds vaseux qu’il était s’était alors frayé un chemin jusqu’à la surface dans une atmosphère lourde, faite d’assassinats et de pactes avec les pires mafieux de la région, mais aussi les politiciens véreux. Ce qui au passage ne l’a jamais empêché de tourner sa veste et trahir l’allié de circonstance au moment opportun, car s’il y a un trait qui caractérise le froid oligarque, c’est un instinct pour le danger et la survie en eaux troubles, et l’absence totale de loyauté à l’égard de ceux qui ont fait l’erreur de lui accorder la leur.

    Une marque de fabrique qu’il a d’ailleurs appliquée à la lettre au cours de sa gestion calamiteuse d’Uralkali : lorsque les sols se sont effondrés, emportant des quartiers entiers de la ville, Dmitry Rybolovlev était bien à l’abri depuis longtemps en Europe, dépensant des sommes considérables pour assouvir ses désirs de nouveau riche et son appétence pour les filles à peine majeures. Allait-il assumer les conséquences de sa gestion désastreuse d’Uralkali, menée au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité pour s’économiser les frais d’entretien des mines ? Allait-il se porter au secours des habitants de la ville qui l’avait rendu milliardaire, et reconstruire leurs maisons, leurs parcs, leurs écoles ? Ce serait mal connaître la carpe de l’Oural, qui ne fit que le strict minimum et, profitant de sa complicité avec certains politiciens locaux, s’offrit une immunité le temps de revendre au plus vite l’entreprise avant que les autorités judiciaires russes ne le mettent face à ses responsabilités.

    L’oligarque russe, après avoir empoché la faramineuse somme de cinq milliards de dollars, put alors s’adonner à des dépenses frénétiques, comme l’AS Monaco, des investissements bien ciblés qu’il pensait être à l’abri de la justice russe.

    C’était compter sans le retour du bâton, venant cette fois de tout en haut, et qui devrait, selon l’ensemble des observateurs, avoir de graves conséquences pour l’oligarque russe. Car le Président russe est cette fois bien décidé de mener cette enquête jusqu’au bout, et de faire payer les coupables de cette terrible catastrophe humaine et écologique.

    A en écouter certains, ce ne serait qu’une question de mois, voire de semaines, avant que la carpe qui se croyait requin ne devienne officiellement un fugitif…

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