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CRITIQUE DE L’ANALYSE COMMUNISTE DES CLASSES SOCIALES

jeudi 1er décembre 2016

bibeau.robert@videotron.ca Éditeur http://www.les7duquebec.com

Cet article est disponible sur le web : http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

Dans les années soixante-dix et quatre-vingt du vingtième siècle, la gauche petite-bourgeoise a essaimé à travers le monde, en Occident particulièrement. À l’appel du Grand Timonier (sic), nombre de partis marxistes-léninistes « feux follets » sont apparus telles des étoiles filantes au firmament troublé du monde capitaliste bouleversé, puis se sont étiolés tels des éphémères au déclin de leur destin. Tout ceci serait triste et pathétique si ces organisations bourgeoises n’avaient laissé des artéfacts de leur passage que d’aucuns se complaisent à exhumer pour les remettre sur le marché de l’agitation sociale populiste.

Le collectif du webmagazine Les7duquebec.com a reçu un tel fossile imprimé et nous avons pris la peine de l’étudier afin de comprendre les motifs de l’anecdotique existence de ces sectes marxistes-léninistes. Le lecteur trouvera ci-dessous le chapitre trois du Programme et des statuts du Parti Communiste Ouvrier (Marxiste-Léniniste) du Canada tel que publié en 1979. Nous avons émaillé le texte de nos critiques et de nos commentaires (en lettres italiques, mises entre parenthèse, et signées de notre adresse web. Les caractères gras sont de nous). Le lecteur attentif comprendra pourquoi ces organisations petites-bourgeoises n’ont jamais constitué une alternative pour le prolétariat révolutionnaire canadien, ni international. http://www.les7duquebec.com

Source : 20161122- Parti Communiste Ouvrier du Canada. Programme et statuts - Chapitre 3-classes.docx diffusé par Reconstruction communiste Canada – Courriel : pueblo@sympatico.ca – Tél. : (514) 737-7817. Ce texte est diffusé par les Cercles d’études marxistes-léninistes.

Chapitre 3 - Les classes sociales dans la société canadienne Programme et statuts - Parti Communiste Ouvrier (marxiste-léniniste) Montréal (Qc) Canada, septembre 1979

Afin de bâtir un puissant mouvement révolutionnaire qui mettra fin au capitalisme, la classe ouvrière doit déterminer qui sont ses amis et qui sont ses ennemis dans la lutte pour le socialisme. Une analyse de classe dans ses grandes lignes est un outil important pour répondre à cette question cruciale. S’il comprend bien les rapports de classe au Canada, le prolétariat pourra concrètement choisir comme cible ses principaux ennemis et gagner tous les alliés possibles à sa cause. Ainsi, en regroupant tous ceux qui ont un intérêt à combattre la bourgeoisie, la classe ouvrière pourra concentrer la plus grande force possible, la grande majorité du peuple, contre la petite clique de profiteurs qui domine notre pays. La bourgeoisie, et les révisionnistes et opportunistes, ne cessent de déformer la réalité des classes au Canada afin de saper le mouvement révolutionnaire et l’entrainer dans un cul-de-sac. La bourgeoisie voudrait nous faire croire qu’il n’y a, dans notre pays, qu’une poignée de dépourvus et que ceux-ci sont responsables de leur propre sort. Elle prétend par exemple que la majorité des gens se situeraient dans une soi-disant classe moyenne, indépendamment de leurs rapports aux moyens de production, une "classe" qui n’aurait pas intérêt à combattre le système capitaliste, bien sûr.

Plusieurs sociologues bourgeois, révisionnistes ou opportunistes, propagent de multiples thèses sur les soi-disant classes modernes. D’après certains d’entre eux, la classe ouvrière serait de moins en moins nombreuse et n’aurait donc pas la force de mener la révolution. D’autres veulent nous faire croire que les professionnels, les techniciens, les ingénieurs, les intellectuels et autres groupes petits-bourgeois font partie de la classe ouvrière. L’objectif de ces déformations antimarxistes est de liquider le rôle dirigeant de la classe ouvrière, la seule classe révolutionnaire conséquente, et ainsi de la détourner de sa mission historique qui est de renverser le capitalisme.

(La mission stratégique de la classe prolétarienne n’est pas de renverser le capitalisme. C’est de construire le mode de production communiste (non pas le mode de production socialiste –, mais le mode de production communiste) pouvant éventuellement requérir le renversement tactique du mode de production capitaliste si celui-ci ne s’effondre pas de lui-même. La construction d’un puissant mouvement révolutionnaire prolétarien sera un phénomène spontané émergent de l’énorme frustration de la classe prolétarienne révoltée suite à d’immenses souffrances, conséquente à l’évidente faillite du mode de production capitaliste à assurer la reproduction de l’espèce humaine. L’agitation futile de la petite bourgeoisie communiste du Canada (leur pays, écrivent-ils) ne peut en aucun cas générer un puissant mouvement révolutionnaire prolétarien comme l’histoire de toutes les sectes sociales démocrates, socialistes, communistes, anarchistes, trotskistes, marxistes-léninistes, maoïstes, écosocialistes, altermondialistes, etc. l’a démontré depuis plus d’un siècle. Ndlr. http://www.les7duquebec.com)

Le parti de la classe ouvrière doit armer celle-ci d’une analyse juste des classes de son pays, s’il veut la guider à la victoire. V.I. Lénine nous donne la définition de base des classes : « On appelle classes de vastes groupes d’hommes qui se distinguent par la place qu’ils occupent dans un système historiquement défini de production sociale, par leur rapport (la plupart du temps fixé et consacré par les lois) vis-à-vis des moyens de production, par leur rôle dans l’organisation sociale du travail, donc, par les modes d’obtention et d’importance de la part des richesses sociales dont ils disposent. » (Œuvres, Tome 29)

(Lénine falsifie ici la définition matérialiste dialectique des classes sociales. La part des richesses sociales dont disposent une classe sociale ou un individu d’une classe sociale n’est pas un facteur d’adhésion à cette classe, mais la résultante de cette appartenance. De cette falsification naitra le concept de « classe moyenne » classe imaginaire qui serait moyennement riche – à revenus moyens – moyennement exploité et moyennement aliéné (sic) diront les sociologues américains, oubliant qu’en phase de croissance impérialiste le mode de production laisse tomber davantage de miettes de la table des riches. L’on sait depuis l’intensification de la crise systémique du capitalisme que le « revenu moyen » peut fondre comme neige au soleil de l’inflation capitaliste entrainant la paupérisation de cette classe « moyenne », mais pas nécessairement sa prolétarisation – nombre de petits bourgeois plongeant dans les basfonds du lumpenprolétariat criminel et du gangstérisme. Enfin, contrairement à ce que prétend Lénine, il est faux de suggérer que le prolétariat ait un « rôle dans l’organisation sociale du travail ». Le prolétariat ne possède que sa force de travail à vendre et il ne possède aucun pouvoir pour orienter « l’organisation du travail » qui lui échappe totalement. Pour nous révolutionnaire prolétarien, la classe prolétarienne ne contrôle aucune organisation sociale (même pas les syndicats bourgeois), et ne possède que sa force de travail qu’elle ne peut que vendre socialement (aliéner) pour assurer sa reproduction élargie. Appartient à la classe prolétarienne le travailleur qui par sa force de travail produit du surtravail exproprié, source de plus-value. Le prolétariat n’est pas « moyennement » exploité ou aliéné (sic) Ndlr http://www.les7duquebec.com)

Il y a deux classes fondamentales dans la société canadienne, la bourgeoisie et le prolétariat. La bourgeoisie détient le pouvoir d’État et elle constitue notre ennemi principal. Le prolétariat est la force principale et dirigeante dans la lutte révolutionnaire.

(Il est vrai que la bourgeoisie détient le pouvoir d’État et contrôle l’appareil de gouvernance sociale et politique, mais ceci est une conséquence de cela. Une conséquence du fait que la classe capitaliste détient la propriété des moyens de production, d’échanges et de communication – y compris de la force de travail qu’elle s’approprie contre salaire – voilà l’assise économique et sociale du contrôle politique du pouvoir étatique bourgeois. Cette juste présentation des rapports matérialistes dialectiques entre pouvoirs économiques fondement du pouvoir politique subordonné entraine que la classe prolétarienne ne doit pas d’abord s’attaquer au pouvoir étatique bourgeois, mais à son pouvoir économique. Par la grève, la classe prolétarienne doit tactiquement détruire le pouvoir et la richesse des riches et ensuite tactiquement leur confisquer le pouvoir politique, militaire, diplomatique, juridique, etc. afin d’accomplir sa mission stratégique, construire le mode de production communiste sur les reliquats du capitalisme. Ndlr. http://www.les7duquebec.com )

Entre les deux se trouve la petite bourgeoisie. C’est une classe complexe et variée. Sa couche inférieure ainsi que des éléments de ses couches moyennes et supérieures peuvent être gagnés à la lutte pour le socialisme.

(Nous ferons ici un commentaire général qui concerne l’ensemble de ce programme électoral petit-bourgeois. Le matérialisme dialectique du prolétariat révolutionnaire ne repose pas sur le prêchiprêcha d’une secte éclectique qui se serait donné pour mission de « convaincre » et « d’évangéliser » les païens non croyants des bienfaits de la révolution prolétarienne (vous aurez noté que nous n’écrivons pas la « révolution socialiste ni la révolution communiste »), car la révolution sera prolétarienne du nom de la classe qui l’accomplira et le mode de production qui s’ensuivra sera communiste du nom du système social qui le chapeautera. Les révolutionnaires prolétariens ne peuvent « gagner » ni la classe ouvrière ni certains éléments de la petite bourgeoisie parasitaire à la révolution. Cette révolte et ce soulèvement de classe seront spontanés comme résultante de l’immense misère qui leur sera imposée – patientez, vous n’avez encore rien vu des souffrances de notre classe camarades – ce n’est qu’au moment de ces soulèvements populaires spontanés que se posera la question de la direction et de l’orientation de la révolution. Pas avant. Il sera alors crucial que la classe prolétarienne se soit totalement affranchie des influences néfastes des idées petites-bourgeoises, idéalistes, réactionnaires, nationalistes et réformistes de tout acabit, et de toutes les organisations de la gauche sectaire, dogmatique et opportuniste qui assombrissent le paysage révolutionnaire prolétarien. Fort heureusement, le Parti Communiste Ouvrier s’est désintégré ce qui en fait un de moins à contrer. C’est la raison pour laquelle notre slogan pour toute la période prérévolutionnaire est le suivant : Camarade, garde-nous de cette pseudo « avant-garde » de gauche, nos ennemis de classe on s’en charge. Ndlr. http://www.les7duquebec.com)

La bourgeoisie

La bourgeoisie canadienne est la classe dominante de notre pays. C’est notre ennemi principal dans la lutte pour le socialisme. La bourgeoisie est la classe des capitalistes qui possède et contrôle les moyens de production et vit des profits, de la plus-value qu’elle extorque à la classe ouvrière. La bourgeoisie canadienne est une bourgeoisie impérialiste. En plus des propriétaires d’industries, de mines, etc., la bourgeoisie comprend : les capitalistes qui possèdent et contrôlent les systèmes de transport, les banques, les compagnies d’assurances et autres institutions financières, les biens immobiliers commerciaux, les grandes fermes capitalistes ; les gérants à la tête des grandes compagnies et les plus hauts politiciens bourgeois, fonctionnaires de l’État et les officiers supérieurs des forces armées. Cette petite poignée d’exploiteurs ne forme que 2 ou 3% de la population de notre pays, mais c’est elle qui contrôle toutes ses richesses.

(Une bourgeoisie n’est pas impérialiste. Dans son évolution normale, tout mode de production en arrive à une phase d’évolution où il cherche à s’étendre à toutes les sociétés connues et accessibles. À détruire et à absorber les anciens moyens de production et les rapports de production antérieures. Le mode de production capitaliste en est rendu dans son évolution normale à cette phase impérialiste où il tente de soumettre toutes les espaces et les sociétés restantes – encore sous mode de production semi-féodale comme au Népal, en Afghanistan, en Papouasie, en Amazonie, et dans certaines régions reculées d’Afrique (la conversion de la Chine et de l’Inde étant avancées) – à son mode d’exploitation et de production de la plus-value. Les idéalistes du PCO pensaient qu’une classe sociale détermine un mode de production alors que le matérialisme dialectique prolétarien nous enseigne que c’est le mode de production qui détermine les rapports de production et les classes sociales antagonistes qui l’habitent. Ainsi, il faut plutôt écrire que le Canada est régit par le mode de production capitaliste à sa phase impérialiste d’évolution économique ce qui signifie que la classe capitaliste canadienne est entièrement intégrée à l’écheveau complexe des interrelations financières multilatérales, de cooptation et d’imbrication du capital international. Voilà les caractéristiques des rapports de production impérialistes assujettis aux forces productives capitalistes. Depuis Lénine, Boukharine et les bolchéviques, la gauche bourgeoise définie l’impérialisme comme une politique agressive et volontariste – d’expansionnisme économique – et guerriers de grands États bourgeois agressifs ayant résolus de dominer le monde, alors que la réalité est plutôt que l’impérialisme est d’abord un état d’évolution économique contraignant une politique expansionniste comme solution désespérée à la baisse tendancielle et inexorable du taux de profit, d’où l’impossibilité de valoriser (reproduire) le capital et dégénérescence du système conomique. En d’autres termes l’impérialisme est la matérialisation de la démarche d’obsolescence du mode de production capitaliste moribond qui ne parvient plus à remplir sa mission historique d’assurer la reproduction de l’espèce humaine ce pour quoi il faut l’éradiquer pour construire un nouveau mode de production planifié, cohérent et efficient (2). Ndlr. http://www.les7duquebec.com )

Le programme du PCO poursuit : la bourgeoisie ne forme qu’une seule classe, mais elle peut être divisée en deux fractions principales, la bourgeoisie monopoliste et la bourgeoisie non monopoliste ou moyenne bourgeoisie. La bourgeoisie monopoliste, qui s’est développée en même temps que le capitalisme monopoliste, est le noyau dominant et dirigeant de la bourgeoisie. C’est la petite poignée de capitalistes financiers contrôlant les grandes banques, les institutions financières et les compagnies monopolistes qui domine la vie économique du Canada. Paul Desmarais de Power Corporation, Jean De Grandpré de Bell Canada, Peter Gordon, président de Stelco, Alfred Powis de Noranda, Conrad Black d’Argus, les Bronfman, les Weston, ces hommes sont tous des représentants typiques de la bourgeoisie monopoliste. En tout, la bourgeoisie monopoliste constitue moins d’un quart de 1% de la population au Canada. La moyenne bourgeoisie est formée des plus petits capitalistes. On les retrouve souvent dans les secteurs le plus arriérés de la production et ils sont fréquemment associés à des intérêts régionaux. Ils sont concentrés dans la petite industrie manufacturière, le commerce au détail de même que la petite spéculation financière. Très souvent, elle essaie d’arracher encore plus aux travailleurs afin de concurrencer les gros monopoles. Ces dernières années, les travailleurs canadiens ont mené d’âpres luttes pour défendre leur droit à la syndicalisation contre ces capitalistes, comme à Fleck en Ontario ou à Commonwealth Plywood au Québec.

Pour chaque capitaliste monopoliste, il y a des dizaines de plus petits capitalistes. Chaque année, particulièrement en temps de crise, plusieurs petits capitalistes sont ruinés à cause de la concurrence, tandis que les monopoles continuent leur poussée pour concentrer et centraliser le capital. II y a plusieurs contradictions au sein de la bourgeoisie canadienne : il y a des contradictions entre les fractions monopoliste et non monopoliste et entre les différents groupes monopolistes eux-mêmes. Certains capitalistes canadiens, comme les principaux gestionnaires des monopoles américains au Canada, servent d’agents de l’impérialisme américain et d’autres sont étroitement liés aux intérêts américains. D’autre part, certains éléments de la bourgeoisie canadienne adoptent une position plus indépendante vis-à-vis l’impérialisme américain tandis qu’un nombre a adopté une position fortement nationaliste. La contradiction la plus aigüe au sein de la bourgeoisie aujourd’hui se situe entre la bourgeoisie monopoliste et la bourgeoisie nationaliste québécoise. Mais malgré leurs différends, les capitalistes sont unis dans leur soif de profits, leur volonté d’exploiter la classe ouvrière, leur peur et leur haine de la révolution socialiste.

(Toujours le même dogmatisme infantile, puéril, caractéristique des organisations monistes de types communistes et gauchistes, présentant la classe capitaliste comme une bande de brigands, des mécréants, bêtement « assoiffés de sang et d’argent », des méchants poursuivant le mal pour le plaisir d’être malveillants – réunie dans leur haine du « socialisme », pourtant devenu tellement insignifiant depuis l’effondrement du camp socialiste (ce camp socialiste qui ne fut jamais un camp prolétarien révolutionnaire en voie d’édification du mode de production communiste, sinon via la construction du social-capitalisme d’État). Le matérialisme dialectique prolétarien nous enseigne que la classe capitaliste accomplit sa mission historique en cherchant à valoriser son capital. Les lois de l’économie-politique capitaliste sont inexorables et le capitaliste qui n’accomplit pas cette mission impérative et laisse son capital improductif – en jachère bancaire – disparait ou est absorbé par ses concurrents. Il n’y a jamais d’unité à long terme entre les capitalistes, tous soumis aux lois du marché et de la concurrence qui ne fait que s’exacerber sous la phase impérialiste du capitalisme des monopoles. Le matérialisme dialectique prolétarien nous enseigne que ce n’est pas la félonie des capitalistes qui entrainera leur perte, mais le fait que le mode de production capitaliste empêtrée dans ses contradictions insolubles ne trouvera pour seul remède que d’accroitre l’oppression et l’exploitation de la classe prolétarienne au-delà de ce qu’elle pourra endurer, la forçant à disparaitre ou à se révolter pour survivre en tant que classe sociale, puis à ériger un nouveau mode de production social – communiste – pour assurer la reproduction élargie de l’humanité. Alors curés, abbés, mollahs, imams et rabbins communistes et gauchistes repente-vous, la révolution prolétarienne viendra à son heure quand le grand cirque économique capitaliste aura fait son dernier tour de piste rocambolesque et s’effondrera alors le prolétariat saura-t-il s’affranchir de vos jérémiades électoralistes et réformistes ? Ndlr. http://www.les7duquebec.com )

Le prolétariat

La classe ouvrière est la classe révolutionnaire la plus conséquente au sein de la société canadienne. C’est la force principale et dirigeante dans la lutte pour le socialisme. La classe ouvrière est la classe la plus nombreuse au Canada et constitue les deux tiers de la population du pays. C’est du labeur de ces millions de travailleurs que les capitalistes se sont engraissés. Les ouvriers ne possèdent aucun des moyens de production et ils sont forcés de vendre leur force de travail aux capitalistes pour survivre. Les ouvriers reçoivent un salaire qui correspond en gros à la valeur de la force de travail. Leur travail en surplus accroit ou aide à accroitre le capital. La classe ouvrière n’a aucun rôle de direction dans la division du travail et elle est sujette à la discipline rigide de la production capitaliste (passons sur cette description approximative. Ndlr).

Avec le développement du capitalisme et de l’impérialisme, la classe ouvrière n’a pas cessé de grandir et elle est devenue plus complexe. Aujourd’hui, le prolétariat comprend différents groupes de travailleurs. II y a les ouvriers industriels dans les mines, les usines, les chemins de fer et ainsi de suite (par exemple un mineur d’Inco à Sudbury ou un ouvrier d’une ligne d’assemblage de GM à Oshawa) ; il y a les travailleurs de commerce comprenant les employés des entreprises financières et commerciales (un vendeur d’Eaton, un commis de la Banque de Montréal), les travailleurs des services dans les services de l’État et du secteur privé (comme une aide-malade dans un hôpital) et finalement les travailleurs agricoles sur les fermes (un travailleur agricole des Prairies).

(L’exposé ci-haut présente le capitalisme et l’impérialisme comme deux modes de production différents signifiant ainsi l’adhésion de ce parti à la thèse bolchévique de l’impérialisme ; à contrario de Lénine, il admet que la classe ouvrière n’a aucun rôle de décision dans la division sociale du travail, ce que nous avions souligné précédemment ; et il confond classe ouvrière et classe prolétarienne. Ainsi, les ouvriers agricoles – producteurs de plus-value – font intégralement partie de la classe ouvrière, fer de lance révolutionnaire de la classe prolétarienne dans son ensemble. Ndlr. http://www.les7duquebec.com)

Des divers types de travailleurs, c’est le prolétariat industriel qui est le plus déterminé et résolu dans la lutte révolutionnaire. Les travailleurs industriels produisent les richesses de la société. Ce sont eux qui vivent le plus directement l’exploitation capitaliste. C’est leur travail qui fait tourner la roue de l’industrie moderne. Concentrés dans les secteurs de pointe de la grande industrie, ils sont les travailleurs les plus disciplinés, les plus expérimentés et les mieux organisés (sic). Ils se sont toujours tenus à la tête de l’armée de la classe ouvrière dans la lutte contre les capitalistes, par exemple, durant les luttes pour la syndicalisation des années 30 ou pendant les luttes contre le gel des salaires au milieu des années 70. Il y a environ deux millions et quart d’ouvriers industriels au Canada, d’après les statistiques de 1971*. Familles incluses, le prolétariat industriel englobe près de 30% de la population**. Dans les rangs de la classe ouvrière, nous devons inclure également la vaste majorité des chômeurs, des assistés sociaux, de même que ceux qui ne peuvent pas travailler à cause d’accidents ou de maladies. Ils forment une énorme armée de réserve d’où les capitalistes peuvent tirer une force de travail en période d’expansion économique. Les patrons se servent aussi de cette réserve pour faire baisser les salaires et les conditions de vie de tout le prolétariat en temps de crise. Le prolétariat canadien est un prolétariat multinational de travailleurs de plusieurs nationalités de même que de travailleurs immigrants. Pourtant, malgré les nombreuses différences qui peuvent exister entre les travailleurs – entre les diverses catégories de travailleurs, entre ceux qui travaillent et ceux qui sont sans emploi, entre hommes et femmes, et entre travailleurs des différentes nationalités - tous ont le même intérêt fondamental à renverser le système capitaliste. En forgeant l’unité la plus grande possible dans ses rangs, le prolétariat peut réussir à se libérer. À la longue, la petite minorité d’exploiteurs ne pourra faire face à la puissance organisée de la classe ouvrière dirigée par son parti communiste.

Mais pour faire la révolution, le prolétariat doit gagner à sa cause d’autres forces.

La petite bourgeoisie

Entre la bourgeoisie et le prolétariat, on retrouve une classe importante et variée, la petite bourgeoisie. Quelques-uns de ses membres possèdent de petits moyens de production, d’autres sont des professionnels : ils remplissent des emplois qui exigent une instruction plus élevée ou participent à l’administration ou à la direction de la production capitaliste. Les petits-bourgeois ne vivent pas principalement en exploitant le travail des autres, mais ils ne font pas non plus partie de la classe ouvrière. La petite bourgeoisie est une classe extrêmement diversifiée. C’est une classe instable, constamment en changement. Plusieurs petits-bourgeois sont en train de se prolétariser, alors qu’ils sont forcés de grossir les rangs de la classe ouvrière. Un petit nombre réussit à s’élever jusqu’à la bourgeoisie. La mentalité de petit propriétaire et un esprit corporatiste étroit caractérisent la petite bourgeoisie.

Prise comme un tout, cette classe – contrairement au prolétariat - n’est pas une force révolutionnaire conséquente. Un fermier indépendant, un artisan ou petit commerçant, un scientifique, un enseignant ou un médecin, un contremaitre ou administrateur d’un échelon inférieur, tous font partie de la petite bourgeoisie. Au total, cette classe englobe près du tiers de la population du Canada. Selon la façon dont ils gagnent leur vie, ils sont soit des petits propriétaires, des professionnels ou des employés petits-bourgeois. Ce qui est le plus important pour la classe ouvrière, c’est de pouvoir, en tenant compte des différentes conditions de vie et de travail de la petite bourgeoisie, diviser cette classe en plusieurs couches qui joueront chacune un rôle différent dans la lutte pour le socialisme.

La couche inférieure de la petite bourgeoisie est formée de ceux qui vivent et travaillent dans des conditions proches de celles du prolétariat. Les petits fermiers, les pêcheurs, les commerçants de même que les petits employés font partie de cette couche. Cette section de la petite bourgeoisie souffre sous le système capitaliste. Les petits propriétaires sont écrasés sans pitié par les monopoles. Chaque année, des centaines de petits fermiers, pêcheurs ou petits commerçants sont ruinés, tandis que d’autres sont forcés de prendre un deuxième emploi pour survivre. Par exemple, entre I951 et 1971, sur une période de vingt ans seulement, le nombre de fermes au Canada est passé de 623 000 à 366 000, soit une chute de plus de 40%. Souvent, le niveau de vie des petits propriétaires est plus bas que celui du prolétariat. Les employés petits-bourgeois font face à une vie de plus en plus dure. Ils sont touchés par l’inflation, les bas salaires, la détérioration des conditions de vie et de travail et les autres effets de la crise au même titre que la classe ouvrière.

La couche inférieure de la petite bourgeoisie n’a pas intérêt à maintenir le système capitaliste. Elle peut devenir une ferme alliée du prolétariat dans la lutte pour le socialisme.

La couche moyenne de la petite bourgeoisie jouit de bien meilleures conditions de vie et de travail. Ceux qui en font partie possèdent habituellement plus de propriétés, sont plus instruits ou encore, jouent un rôle de direction de la production capitaliste. Cette couche varie des fermiers à l’aise aux cadres inférieurs du gouvernement et des compagnies. Malgré son niveau de vie plus élevé, une bonne partie de la couche moyenne peut être ralliée à la cause du socialisme. D’autres éléments peuvent être neutralisés. La couche supérieure possède une partie beaucoup plus considérable de la richesse et tire des privilèges certains du système capitaliste. Plusieurs professionnels, comme les médecins, les avocats, les fermiers riches tout comme les cadres moyens du gouvernement ou des compagnies font partie de cette couche.

Cette couche supérieure possède les liens les plus étroits avec la bourgeoisie. Elle a le plus de chances d’accéder à la bourgeoisie. Plusieurs personnes de la petite bourgeoisie supérieure sont de fidèles défenseurs des capitalistes. Certains de la couche supérieure peuvent être gagnés au socialisme, d’autres peuvent être neutralisés, tandis que certains vont s’opposer directement à la révolution socialiste. Avec le développement du capitalisme, le système a un besoin croissant de personnes impliquées dans le travail intellectuel. L’intelligentsia est composée de personnes qui accomplissent un travail intellectuel. On y retrouve des gens e différentes classes. Les enseignants, les scientifiques, les écrivains, et autres font tous partie de l’intelligentsia. Certains intellectuels, comme les auteurs à succès, font partie de la bourgeoisie. Mais la grande majorité appartient aux diverses couches de la petite bourgeoisie. Les intellectuels peuvent servir soit le prolétariat, soit la bourgeoisie. Ils peuvent défendre ou bien le progrès ou bien la réaction. Tandis que certains vont devenir les fervents défenseurs de la bourgeoisie, plusieurs pourront être gagnés à la cause du prolétariat.

(Quel charabia indigeste, quelle comptabilité de « preachers » de sectes religieuses présentant une étude de marché des éventuelles clientèles à se partager sur le marché du militantisme petit-bourgeois. Tout est décrit et imaginé en fonction de « gagner-évangéliser » tel ou tel segment de la petite bourgeoisie (près du tiers de la population canadienne révèle ce plan d’affaires). D’où vient cette virtuosité des organisations petites-bourgeoises communistes et gauchistes à décortiquer le magma des segments de petits-bourgeois – leur « clientèle » privilégiée – afin de laisser croire que telle ou telle composante pourrait, disent-ils « être gagnés à la cause du prolétariat et du socialisme » ? Ces divagations petites bourgeoises proviennent de l’époque des révolutions socialistes de 1917 à 1980 environ, de l’époque des luttes de pseudo « libération nationale » pour le droit à l’autodétermination des peuples (notez que de socialisme et de prolétaires le Programme et ses statuts sont passés à la libération nationale par le « peuple », un amalgame de classes comprenant petite, moyenne et grande bourgeoisie patriotique). Étant donné que toute et chacune des révolutions sociales victorieuses qui se sont produites depuis 1917 souffrait énormément d’une insuffisance criante de prolétaires, tout un chacun de ces révolutions sociales se sont transformées en révolution démocratique bourgeoise s’appuyant fortement sur la paysannerie très nombreuse et sur la bourgeoisie commerçante, sur la petite bourgeoisie émergente et ultimement, là où les conditions le permettaient, sur un petit prolétariat vagissant (Russie, Chine, Vietnam, Cuba, Burkina Faso, Éthiopie, Angola, Mozambique, Corée (?), etc.) Faut-il redire que sans un prolétariat massif, nombreux, expérimenté, fortement développé, paupérisé, à la conscience de classe hautement développée, il n’y a aucune révolution prolétarienne imaginable  ? Constatant ce fait indubitable, les différents chefs socialistes et communistes ont développé une problématique alambiquée de « recrutement » des différents segments de la petite bourgeoisie à la « cause » révolutionnaire bourgeoise. Quant à nous révolutionnaire prolétarien nous pensons effectivement que : « La mentalité de petit propriétaire et un esprit corporatiste étroit caractérisent la petite bourgeoisie. Prise comme un tout, cette classe – contrairement au prolétariat – n’est pas une force révolutionnaire conséquente. » Pire, à l’étape actuelle, préparatoire à l’insurrection populaire qui précèdera la phase franchement révolutionnaire prolétarienne, la petite bourgeoisie est le pire ennemi du prolétariat dont il faut totalement éradiquer l’influence réformiste néfaste, parmi la classe ouvrière d’abord, puis parmi l’ensemble du prolétariat ensuite. La petite bourgeoisie est réformiste par nature, par essence, ceci lui vient de sa situation sociale en tant que classe sociale parasitaire – non productrice de plus-value. Seules la paupérisation et la prolétarisation de la petite bourgeoisie – présentement en cours dans le monde occidental industrialisé – assureront sa rémission et son intégration en tant que force prolétarienne révolutionnaire à part entière. Cette intégration ne sera pas le résultat du prêchiprêcha des petits bourgeois des sectes communistes, mais celui d’un processus économicosocial inéluctable trouvant sa source dans la crise économique systémique du capitalisme. Aucun compromis avec la petite bourgeoisie, aucune alliance avec la bourgeoisie qui en aucun cas ne peuvent devenir des amis du mode de production communiste. NDLR http://www.les7duquebec.com (3).

Les autres couches

À part les trois classes, la bourgeoisie, le prolétariat et la bourgeoisie, il y a, dans la société canadienne, un certain nombre d’autres couches importantes qui se situent à la frontière des principales classes. Entre le prolétariat et la petite bourgeoisie, il y a le semi-prolétariat. Au Canada, cette couche est infime. Elle est composée de ceux qui sont moitié ouvrier, moitié petit producteur, généralement en voie de prolétarisation ou entrainés dans la classe ouvrière. Les petits fermiers et les petits pêcheurs qui sont forcés de travailler en tant qu’ouvriers pendant une partie de l’année font partie de cette couche.

Avec le développement de l’impérialisme, la bourgeoisie a réussi à corrompre un tout petit groupe dans la classe ouvrière : l’aristocratie ouvrière. Ses membres deviennent les commis ouvriers de la bourgeoisie, sabotant les luttes des travailleurs et le mouvement syndical de l’intérieur dans le but de préserver le système capitaliste. L’aristocratie ouvrière est la mince couche supérieure des ouvriers qui a été achetée par les surprofits de l’impérialisme. Elle sert d’agent à la bourgeoisie à l’intérieur du mouvement ouvrier. L’aristocratie ouvrière est composée des dirigeants syndicaux comme Dennis McDermot du CTC ou Laberge de la FTQ, qui ont vendu le prolétariat aux patrons et qui trahissent les buts du mouvement syndical, et aussi d’un très petit nombre de travailleurs hautement privilégiés. L’aristocratie ouvrière est la base et le principal appui social de l’opportunisme et du révisionnisme au sein du mouvement ouvrier. Elle est l’ennemie de la classe ouvrière et son influence sur les travailleurs doit être détruite.

(Quelques mots à propos de cette soi-disant « aristocratie ouvrière », termes malheureux utilisés par Marx et repris à l’envie depuis par toute la petite bourgeoisie de gauche. Pour nous, révolutionnaire prolétarien, « l’aristocratie ouvrière » n’existe pas en tant que segment de classe du prolétariat. Il y a effectivement des éléments de la classe prolétarienne qui sont temporairement stipendiés par la bourgeoisie qui leur assure des sinécures, des emplois planqués, bien payés, hors du circuit de la production, la pléthorique bureaucratie syndicale bourgeoise en étant l’archétype. Mais alors ces éléments prolétariens, coupés de leur relation à la production de plus-value, perdent son statut de prolétaire et migrent vers un statut social de petit-bourgeois parasitaire. En ce qui concerne une certaine couche d’ouvriers socialement (et temporairement) mieux payés, ils continuent de faire partie de la classe ouvrière en tant que producteurs de surtravail et de plus-value. L’évolution du mode de production capitaliste en déclin se chargera bien de leur faire perdre les quelques avantages temporairement arrachés au capital comme l’ont appris des centaines de milliers d’ouvriers de l’automobile et du rail aux États-Unis. Ndlr. http://www.les7duquebec.com).

Le lumpenprolétariat est la couche inférieure de la société, le déchet de toutes les autres classes, qui vit en dehors du processus normal de production et d’échange. Le lumpen vit du crime et de la corruption. La petite pègre, les trafiquants de drogues, les prostituées et autres font partie de cette couche. La grande pègre ne fait pas partie du lumpenprolétariat, mais de la bourgeoisie elle-même. Il arrive que le lumpenprolétariat se lance dans quelques révoltes spontanées contre l’ordre établi. Mais dans l’ensemble, il est une force réactionnaire susceptible d’être utilisée contre la classe ouvrière. Les patrons utilisent souvent les éléments du lumpenprolétariat comme briseurs de grève par exemple. Sa vie de crime et de corruption fait du lumpenprolétariat une force dangereuse sur laquelle le prolétariat ne peut se fier d’aucune façon dans sa lutte pour renverser le capitalisme.

Cette analyse scientifique des classes dans la société canadienne nous montre que les ennemis de la classe ouvrière sont en réalité une infime minorité isolée et que la classe ouvrière et le parti peuvent rallier sous leur bannière la vaste majorité de la population à la cause de la révolution socialiste. L’analyse des classes en présence au Canada prouve que la classe ouvrière est la force principale et dirigeante dans la lutte révolutionnaire. La couche inférieure de la petite bourgeoisie et le semi-prolétariat souffrent sous ce système d’exploitation. Avec le prolétariat, ces couches forment le peuple travailleur canadien qui a intérêt à renverser le capitalisme. Ces couches populaires des villes et des campagnes sont des alliés très précieux du prolétariat dans la lutte pour le socialisme. S’efforcer de gagner l’ensemble de ces couches populaires à la cause de la révolution est une tâche essentielle de la classe ouvrière.

(Les « couches populaires » ça n’existe pas en sociologie marxiste, pas plus que les « classes populaires », mais passons, une approximation supplémentaire dans ce programme et ces statuts indignent de l’appellation communiste et motif pour lequel nous évitons désormais cette appellation qui a été souillée par un siècle d’opportunisme et de réformisme gauchiste. Cette étude petite-bourgeoise non scientifique sur les classes sociales est totalement erronée et démontre que la classe ouvrière doit d’abord se dégager de l’emprise néfaste de la petite bourgeoisie réformiste, c’est-à-dire se libérer de l’influence de la go-gauche organisée dans une multitude de sectes dogmatiques portant le nom de Parti, Ligue, Alliance, Association, Comité, Cellule, Groupe d’avant-garde qui sont toutes devenues des entraves à l’avancement révolutionnaire de notre classe. La désintégration de ces groupuscules maoïstes à la fin des années quatre-vingt est la meilleure nouvelle que le mouvement ouvrier a connu. Il est dommage que les partis communistes issus de la IIIe Internationale n’aient pas connu le même sort. À la lecture de ce Programme et statuts il est aisé de comprendre pourquoi tous ces militants ont mal tourné ou sont restés de parfaits ignares dans le domaine de la révolution prolétarienne. Ndlr. http://www.les7duquebec.com )

*Ces chiffres proviennent d’une analyse de la population active d’après le recensement de 1971.

**Puisque la famille est l’unité économique de base de la société capitaliste, les membres d’une famille qui ne travaillent pas appartiennent généralement à la même classe que le soutien de famille. C’est pourquoi les enfants et les ménagères font partie de la même classe que leur père ou leur mari puisqu’ils ont fondamentalement le même rapport aux moyens de production.

(1) Nous publierons prochainement : L’impérialisme phase ultime d’un mode de production. http://www.les7duquebec.com (2) (3) Pour une description du segment de classe petit-bourgeois nous vous référons à ce texte http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

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