Benoît Hamon a immédiatement annoncé qu’il proposerait à Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et au candidat écologiste Yannick Jadot de bâtir ensemble une majorité.
D’après les sondages, au premier tour des présidentielles 2017, Marine Le Pen aura 25% des voix ; François Fillon, 21% ; Emmanuel Macron, 20% ; Benoît Hamon, 13% ; Jean-Luc Mélenchon, 10%.
Donc, si Mélenchon et Jadot acceptent de s’unir à Hamon, la gauche fera plus de 23% au premier tour, passant ainsi devant Fillon. Et Hamon finira président de la France. Si Mélenchon et Jadot refusent, ils seront responsables et coupables de nous avoir imposé le danger public Fillon pendant 5 ans !
Par ailleurs, si Mélenchon et Jadot acceptent l’alliance proposée par Hamon, cela créera une telle dynamique que le candidat de la gauche arrivera très probablement en tête dès le premier tour !
Hamon veut rassembler la gauche après sa victoire
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN15D0F8?sp=true
Dimanche 29 janvier 2017 21h47
Par Elizabeth Pineau et Jean-Baptiste Vey
Benoît Hamon /Photo prise le 29 janvier 2017/ REUTERS/Christian Hartmann
PARIS (Reuters) - Benoît Hamon, tenant de l’aile gauche du Parti socialiste, a largement remporté dimanche la primaire organisée par le PS pour choisir son candidat à l’élection présidentielle, ouvrant une nouvelle page dans l’Histoire d’une gauche française divisée.
L’ancien ministre de l’Education, qui a lancé sans attendre un appel au rassemblement des factions de son parti et de toute la gauche, l’a emporté avec 58,88% des voix contre 41,12% pour l’ex-Premier ministre Manuel Valls, selon des résultats partiels basés sur les trois quarts des bureaux de vote.
Benoît Hamon a immédiatement annoncé qu’il proposerait à Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et au candidat écologiste Yannick Jadot de bâtir ensemble une majorité.
Celui qui était jusqu’ici un élu "frondeur" a promis de représenter "une gauche moderne", capable de porter "un futur désirable" face à "une droite des privilèges" et "une extrême droite destructrice".
"Il faut écrire une nouvelle page de notre Histoire", a ajouté l’ancien ministre, promettant de "rassembler tous les socialistes", la gauche et les écologistes avec qui "les idées en partage sont si nombreuses".
Sa victoire pose la question de l’avenir du parti, plusieurs membres du gouvernement ayant agité le spectre d’une hémorragie d’élus et surtout d’électeurs socialistes vers Emmanuel Macron, candidat hors primaire.
Manuel Valls avait lui-même expliqué vendredi qu’il ne pourrait défendre le programme de Benoît Hamon si ce dernier l’emportait.
VALLS PROMET D’OEUVRER AU RASSEMBLEMENT
L’ancien Premier ministre a dit dimanche soir son souci de travailler au "rassemblement" de son camp.
"Benoît Hamon est désormais le candidat de notre famille politique", a-t-il dit. "Je veux lui souhaiter bonne chance pour le combat qui est devant nous."
Manuel Valls avait accusé Benoît Hamon pendant la campagne de vendre du rêve aux Français avec un programme "infinançable".
Représentant d’une ligne minoritaire à l’Assemblée nationale, Benoît Hamon a promis de faire les "gestes nécessaires" pour rassembler son camp en voie de balkanisation à l’approche des scrutins du printemps, à l’issue très incertaine.
Conscient de l’enjeu, le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, chef de la majorité, réunira lundi matin à Matignon l’ensemble du gouvernement "pour une discussion collective" sur les résultats du scrutin, a-t-on appris de source gouvernementale.
"Unité ! Tout faire pour battre la droite extrême et l’extrême droite", a écrit le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis sur son compte Twitter.
Au premier tour dimanche dernier, quelque 1,6 million de personnes s’étaient déplacés dans les bureaux de vote, contre 2,6 millions lors du premier tour de la primaire socialiste de 2011.
Benoît Hamon a fait une campagne de rupture par rapport au quinquennat de François Hollande, en défendant en particulier une mesure contestée notamment pour son coût mais également sa philosophie : le revenu universel.
Il prévoit également une hausse du smic, l’abrogation de la loi Travail, un moratoire sur le Pacte de stabilité européen et plusieurs mesures écologiques.
(avec Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)