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Free Gaza - Flottille de la liberté : Dix-neuf tués !

mercredi 2 juin 2010, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 2 juin 2010).

http://www.aloufok.net/spip.php?art…

lundi 31 mai 2010, par Al Oufok

L’assaut israélien suscite condamnations et manifestations dans le monde

L’assaut israélien contre la flottille pour Gaza suscitait lundi de vives réactions dans le monde : des manifestations de protestation se sont déroulées dans de nombreux pays tandis que les condamnations se multipliaient en Europe et dans les pays musulmans. La Turquie a demandé une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a condamné les violences. "Je suis choqué par les informations selon lesquelles des personnes ont été tuées dans des bateaux transportant des fournitures vers Gaza. J’ai appris que les bateaux se trouvaient dans les eaux internationales. C’est très mauvais", a-t-il déclaré, appelant à une "enquête approfondie".

La réaction la plus virulente est venue de la Turquie, sponsor officieux de la "Flottille de la paix", alors que la plupart des neuf militants pro-palestiniens tués dans l’opération sont turcs. "Nous n’allons pas rester silencieux face à ce terrorisme d’Etat inhumain", a déclaré le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, en visite au Chili, avant de regagner précipitament Ankara.

La Turquie, qui occupe un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a demandé une réunion d’urgence du Conseil sur l’assaut israélien, que le vice-Premier ministre turc Bulent Arinc a comparé à de la "piraterie". La Turquie a également rappelé son ambassadeur en Israël et annulé trois exercices militaires conjoints avec Israël.

A Istanbul, 10.000 personnes ont défilé entre le consulat israélien et une place de la ville, scandant : "Israël meurtrier, tu te noieras dans le sang que tu répands". D’autres manifestations se sont déroulées à Amman, Beyrouth, en Syrie, à Sarajevo, Téhéran, Thessalonique et à Karachi, capitale économique du Pakistan.

En Iran, le président Mahmoud Ahmadinejad, dont le pays soutient le Hamas au pouvoir à Gaza, a dénoncé un "acte inhumain". "Ces (actes) ne font que rapprocher de sa fin le régime misérable et factice" en Israël, a-t-il déclaré, selon la télévision officielle.

La Ligue arabe a convoqué une réunion d’urgence pour mardi alors que le Conseil de coopération du Golfe a condamné un "crime haineux" et "prémédité" d’Israël. Les deux seuls pays arabes à avoir conclu des accords de paix avec Israël, la Jordanie et l’Egypte, ont condamné le raid israélien et demandé la levée du blocus de la bande de Gaza. Le ministre jordanien de l’Information, Nabil al-Sharif, a dénoncé un "crime haineux". Le ministère égyptien des Affaires étrangères estime de son côté que ces violences montrent que Gaza "reste sous occupation israélienne totale".

La Tunisie a "fermement condamné" l’assaut israélien, qu’elle a qualifié d’"agression". En Arabie saoudite, le gouvernement du roi Abdallah a estimé qu’Israël devait être tenu responsable de ses politiques "barbares". Au nord de Jérusalem, des jeunes Palestiniens protestant contre le raid ont pris à partie des soldats israéliens à coups de jets de pierres et de bouteilles à un point de contrôle. De son côté, le négociateur palestinien Saeb Erekat a dénoncé un "crime de guerre".

Aux Etats-Unis, la Maison Blanche a réagi avec prudence, disant "regretter profondément les vies perdues et le fait qu’il y ait des blessés", et "oeuvrer pour comprendre les circonstances entourant cette tragédie".

En Europe, la haute représentante pour les affaires étrangères de l’Union européenne, Catherine Ashton, a exprimé la vive préoccupation de l’UE et a demandé à Israël d’ouvrir une enquête. En France, le président Nicolas Sarkozy a condamné "l’usage disproportionné de la force" et demandé que "toute la lumière" soit faite "sur les circonstances de cette tragédie". De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s’est déclaré "profondément choqué".

En Allemagne, le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle a réclamé une enquête immédiate. De son côté, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déploré le fait que l’assaut ait fait des morts et a demandé la fin du blocus de Gaza par Israël. La Grèce, la Suède, l’Espagne, le Danemark et l’Egypte ont convoqué l’ambassadeur d’Israël sur leur sol pour demander des explications.

Une cinquantaine de nationalités à bord de la « flottille de la liberté »

Au moins dix morts et des dizaines de blessés. Si l’on connaît à peu près le bilan du raid israélien sur la « flottille de la liberté », on ignore encore qui a véritablement été touché. En effet, l’identité des passagers - uniquement civils - des six bateaux (un navire amiral, deux cargos chargés d’aide humanitaire et trois autres navires plus petits) affrétés par des organisations pro-palestiniennes pour acheminer quelque 10.000 tonnes d’aide humanitaire à la bande de Gaza, est très difficile à obtenir.

Le navire amiral, le Mavi Marmara, qui battait pavillon turc, et qui a été arraisonné lundi matin par la marine israélienne, transportait environ 600 personnes. A bord, les passagers sont principalement des membres d’ONG internationales et des militants de différentes nationalités et religions. Cinquante nationalités sont représentées (Américains, Britanniques, Australiens, Grecs, Candaiens, Malaisiens, Algériens, Serbes, Belges, Irlandais, Norvégiens, Suédois ou encore Koweïtiens), mais la majorité des passagers est turque.

Plusieurs personnalités politiques et religieuses, des députés européens, des parlementaires, des écrivains et des journalistes étaient également à bord. Parmi elles, l’ancien archevêque catholique grec de Jérusalem, Hilarion Capucci, le dirigeant palestinien de 48 cheikh Raëd Salah – qui aurait été blessé lors de l’assaut, selon les médias israéliens - et le correspondant de la chaîne satellitaire en arabe Al-Jazira Abbas Nasser.

Côté français, une petite dizaine de militants pro-palestiniens avaient embarqué, dont Thomas Sommer-Houdeville membre de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien. Une députée européenne française, Nicole Kiil-Nielsen, qui avait prévu de participer au voyage n’a finalement pas embarqué. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a précisé qu’« en l’état actuel de nos informations, il n’y a pas de victimes françaises ».

Un responsable de l’ONU appelle à juger « les responsables du meurtre » de civils désarmés

Le Rapporteur spécial de l’ONU pour les territoire palestiniens Richard Falk appelle la communauté internationale à traîner en justice « les responsables du meurtre » de civils désarmés lors de l’assaut par l’armée israélienne contre la flotille d’aide pour Gaza.

« Il est essentiel que les Israéliens responsables de cette conduite illégale et meurtrière, y compris les responsables politiques qui ont donné les ordres, soit tenus pour pénalement responsables de leurs actes », déclare-t-il dans un communiqué.

« Israël est coupable (…) d’utilisation d’armes létales contre des civils désarmés sur des bateaux qui étaient en haute mer, où ils jouissaient du droit de libre circulation, conformément au droit maritime », insiste-t-il.

La chaîne 10 de la télévision israélienne ramène à au moins dix morts son bilan de l’assaut donné lundi par des commandos israéliens contre une flottille humanitaire internationale qui se rendait à Gaza. La chaîne privée avait auparavant fait état de 19 morts et 36 blessés. Selon l’armée israélienne, plus de dix passagers ont été tués et entre sept et dix soldats blessés, dont deux grièvement.

Nétanyahou rentre en Israël, le Conseil de sécurité de l’Onu se réunit

La chaîne 10 de la télévision israélienne ramène à au moins dix morts son bilan de l’assaut donné lundi par des commandos israéliens contre une flottille humanitaire internationale qui se rendait à Gaza. La chaîne privée avait auparavant fait état de 19 morts et 36 blessés. Selon l’armée israélienne, plus de dix passagers ont été tués et entre sept et dix soldats blessés, dont deux grièvement.

Netanyahu annule le reste de sa visite au Canada et aux USA. La nouvelle avait été annoncée puis démentie plus tôt dans la journée.

Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU aura lieu ce lundi.

Les dirigeants israéliens accusent les organisateurs de la flottille internationale pro-palestinienne en route vers Gaza d’avoir "déclenché les violences".

Amnesty International appelle Israël à lancer immédiatement une « enquête crédible et indépendante » sur la mort de plusieurs activistes pro-palestiniens dans l’assaut de leur bateau par des commandos israéliens.

« Il apparaît clairement que les forces israéliennes ont utilisé une force excessive », affirme Malcolm Start, le directeur du programme pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord au sein de l’ONG. L’organisation dénonce aussi le blocus qu’exerce Israël sur Gaza, constituant selon elle « une punition collective » qui doit être « levée immédiatement ».

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Tollé international après l’assaut israélien contre la flottille pour Gaza

Les condamnations pleuvent sur Israël après la mort d’au moins dix personnes dans l’assaut donné tôt lundi par l’armée contre une flottille humanitaire de militants pro-palestiniens qui voulaient forcer le blocus de la Bande de Gaza. L’Etat hébreu soutient que ses forces sont tombées dans une embuscade armée et ont tiré pour se défendre. Ces nouvelles violences ne sont pas pour améliorer l’image d’Israël à l’étranger, déjà ternie par des accusations de crimes de guerre pendant l’offensive dans la Bande de Gaza à l’hiver 2008-2009 et le blocus de ce territoire pauvre. Elles surviennent en outre à la veille de la visite prévue du Premier ministre Benyamin Nétanyahou aux Etats-Unis, où il devait discuter de la relance du processus israélo-palestinien avec le président Barack Obama.

Les Etats-Unis "regrettent profondément les vies perdues et le fait qu’il y ait des blessés", a fait savoir la Maison Blanche. Ils "sont en train d’oeuvrer pour comprendre les circonstances entourant cette tragédie".

La Turquie, qui soutenait officieusement l’opération "Flottille de la paix", a immédiatement rappelé son ambassadeur, convoqué l’ambassadeur israélien à Ankara, annulé des manoeuvres militaires conjointes avec l’Etat hébreu et demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Une manifestation a rassemblé environ 10.000 Turcs près du consulat d’Israël à Istanbul.

Ankara est l’un des rares alliés de l’Etat hébreu dans la région mais les relations sont tendues depuis l’offensive à Gaza notamment. Selon le site Web israélien Ynet, le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a appelé des responsables gouvernementaux turcs pour discuter de la situation.

L’Union européenne a condamné un recours excessif à la violence et demandé aux autorités israéliennes d’ouvrir une enquête "immédiate et exhaustive", comme l’ONU. Les ambassadeurs d’Israël ont été convoqués en France, au Danemark, en Suède, en Espagne et en Grèce. A Amman, en Jordanie, des centaines de manifestants ont exigé la rupture des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré trois jours de deuil en Cisjordanie et demandé des réunions d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU et de la Ligue arabe. Son rival Ismaïl Haniyeh, chef du gouvernement du Hamas dans la Bande de Gaza, a dénoncé la "brutalité" israélienne.

Les versions divergent sur les circonstances de l’intervention meurtrière contre le bateau turc de tête de la "Flottille de la paix pour Gaza". Les commandos israéliens ont donné l’assaut lundi alors que les six navires -dont trois cargos-, transportant environ 700 personnes et 10.000 tonnes de matériel et aide humanitaire, se trouvaient dans les eaux internationales au large de la Bande de Gaza. L’étroit territoire côtier est soumis à un blocus israélien depuis que les islamistes du Hamas y ont pris le contrôle par les armes en juin 2007.

Selon un journaliste de la chaîne de télévision panarabe Al-Jazira, les militaires ont ouvert le feu avant l’abordage, alors que l’Etat hébreu affirme qu’ils ont été attaqués une fois à bord.

Ils sont "tombés dans une embuscade" et "ont été attaqués à l’arme à feu et à l’arme blanche", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Avi Pazner, sur la chaîne France-24. Les soldats se seraient trouvés face à "une centaine de militants qui sont connus pour être des militants islamistes", "des terroristes". Il a assuré qu’une enquête serait menée. Ehoud Barak a dénoncé une "provocation politique" de la part de forces anti-israéliennes. "L’intention des organisateurs était violente, leurs méthodes étaient violentes et les résultats sont malheureusement violents", a également lancé Danny Ayalon, ministre adjoint aux Affaires étrangères.

"C’est dégoûtant qu’ils soient montés à bord et aient attaqué des civils", a déclaré de son côté Greta Berlin, porte-parole du mouvement Free Gaza à l’origine de l’expédition. L’organisation estime que le blocus est injuste car il pénalise les 1,5 million de Gazaouis, et illégal au regard du droit international. C’était le neuvième convoi pour Gaza depuis août 2008, dont cinq qui avaient été autorisés à passer.

Israël avait prévenu dimanche qu’il bloquerait la flotte partie de Chypre et proposait de transférer la cargaison dans un port israélien. Selon des militants, l’armée a donné l’assaut lundi avant l’aube après avoir demandé au convoi de s’arrêter à environ 130km de la côte.

L’armée israélienne affirme que des militants étaient armés de bâtons, de couteaux, et que deux de ceux qui ont été tués avaient tiré sur les militaires avec des pistolets. "Ils ont préparé cette attaque", a accusé une porte-parole, le colonel Avital Leibovitch, précisant que cinq soldats étaient blessés, dont deux grièvement.

On ignore les nationalités des militants tués. Paris a déclaré qu’il ne semblait pas y avoir de Français. Les dizaines de blessés ont été évacués par hélicoptère vers des hôpitaux israéliens, tandis que les bateaux étaient remorqués vers le port israélien d’Ashod. Parmi les passagers de la Flottille se trouvaient notamment la lauréate nord-irlandaise du prix Nobel de la paix 1976, Mairead Corrigan Maguire, un rescapé de la Shoah âgé de 85 ans, Hedy Epstein, et des députés européens.

La France convoque l’ambassadeur d’Israël

Le président du Crif Richard Prasquier, dont l’organisation a « profondément déploré » l’assaut du convoi maritime à destination de Gaza, affirme douter du caractère humanitaire de la flottille.

« Nous ne connaissons pas encore exactement les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’opération mais il semble que sur un des six bateaux, et sur un seul, les soldats israéliens ont été accueillis par des armes qui étaient dans les mains d’activistes du Hamas », a déclaré le président du Conseil représentatif des institutions juives de France.

« Cela signifie que le convoi n’avait plus le caractère humanitaire qu’il était censé avoir », a-t-il ajouté.

13h15. L’organisation Free Gaza annonce sur son compte Twitter que les bateaux de la flottille et les activistes présents à bord sont arrivés dans le port israélien d’Ashdod. L’armée israélienne avaient pris leur contrôle au cours d’un assaut sanglant dans la nuit (photo Reuters/Amir Cohen).

13h03. La France convoque l’ambassadeur d’Israël pour explications, annonce le Quai d’Orsay.

13h00. Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a décidé lundi de poursuivre son voyage au Canada et aux Etats-Unis malgré le raid meurtrier de commandos israéliens contre une flottille humanitaire internationale. La radio israélienne avait laissé entendre qu’il pourrait interrompre sa tournée en Amérique du Nord et rentrer.

Assaut israélien contre la flottille pour Gaza : Washington déplore les "vies perdues"

Les Etats-Unis "regrettent profondément les vies perdues et le fait qu’il y ait des blessés", a commenté lundi la Maison Blanche, après l’assaut donné quelques heures auparavant par des commandos de l’armée israélienne contre une flotille humanitaire de militants pro-palestiniens qui voulaient forcer le blocus de la bande de Gaza.

L’Etat hébreu soutient que ses forces sont tombées dans une embuscade armée et ont tiré pour se défendre, faisant au moins dix morts selon un bilan israélien. Les Etats-Unis, a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Bill Burton, "sont en train d’oeuvrer pour comprendre les circonstances entourant cette tragédie".

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La flottille : six navires, 10.000 tonnes d’aide humanitaire, 700 passagers

La « flottille de la liberté » arraisonnée lundi matin par la marine israélienne lors d’un assaut ayant fait au moins 19 morts selon les médias, est un convoi de six bateaux affrétés par des organisations pro-palestiniennes pour acheminer de l’aide à la bande de Gaza.

La flottille : un convoi composé d’un navire amiral, le Mavi Marmara, transportant environ 600 personnes, deux cargos chargé d’aide humanitaire et trois autres navires plus petits. Trois d’entre eux battent pavillon turc, deux sont immatriculés en Grèce et le dernier aux Etats-Unis. Un septième navire de 1.200 tonnes, le Rachel Corrie, du nom de la militante américaine écrasée par un engin de chantier en 2003 à Gaza, était parti d’Irlande pour rejoindre le convoi.

Les organisateurs : le convoi est organisé par la « Coalition de la flottille de la liberté », qui comprend le mouvement Free Gaza, la Campagne européenne pour la fin du blocus de Gaza, l’ONG turque Insani Yardim Vakfi, l’Organisation Perdana pour la paix mondiale, les ONG grecque et suédoise Bateau pour Gaza, et le Comité international pour la levée du blocus de Gaza.

Les passagers : Plus de 700 personnes ont participé à l’expédition, pour la plupart des membres d’ONG internationales, des militants de différentes nationalités et religions. Cinquante nationalités sont représentées mais la moitié des passagers sont turcs. Plusieurs personnalités politiques et religieuses, des députés européens, des écrivains et des journalistes sont également à bord. Parmi elles, l’ancien archevêque catholique grec de Jérusalem, Hilarion Capucci, le dirigeant islamiste arabe israélien cheikh Raëd Salah et le correspondant de la chaîne satellitaire en arabe Al-Jazira Abbas Nasser.

La cargaison : selon les organisateurs, les bateaux transportent environ 10.000 tonnes d’aide humanitaire, dont de l’aide médicale, de la nourriture, des vêtements, des maisons préfabriquées, des aires de jeux pour enfants, des fournitures scolaires, des barres de fer et du ciment. « Il n’y a même pas de rasoir, de lame ou de couteau à bord », a affirmé l’un des organisateurs en référence à l’aspect pacifique de la mission.

La mission : le convoi devait livrer sa cargaison à la population de la bande de Gaza, 1,5 million de personnes dont 80% dépendent de l’aide internationale, alors que ce territoire palestinien est sous strict embargo israélien depuis la prise de pouvoir du Hamas à Gaza en juin 2007. Cinq convois de ce type ont accosté à Gaza depuis le lancement de la campagne en août 2008 et trois autres ont été arraisonnés par les forces israéliennes. Contrairement aux cinq précédents, aux cargaisons plutôt symboliques, le convoi parti dimanche au large de Chypre était le premier à transporter une aide importante et à avoir une envergure internationale.

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"C’est encore un crime de guerre", selon Leïla Chahid

Leïla Chahid, déléguée générale de l’Autorité palestinienne auprès de l’Union européenne, a estimé lundi que l’assaut donné par la marine israélienne contre la flottille d’aide humanitaire à destination de Gaza constituait "encore un crime de guerre" visant "des citoyens de différents pays qui ne sont pas en guerre avec Israël".

"Ces citoyens non armés, civils, solidaires, qui appartiennent à plus de 17 pays, ont été attaqués par air et par mer par l’armée israélienne comme s’ils étaient une cible militaire", a-t-elle souligné sur France-Info.

Assurant que l’attaque israélienne constituait "une violation du droit", Leïla Chahid a affirmé que les personnes se trouvant à bord des bateaux de la flottille avaient "montré beaucoup plus de courage que tous les Etats membres des Nations unies".

"Il est urgent que le Conseil de sécurité (de l’ONU) se réunisse pour condamner, pour prendre les mesures pour protéger ceux qui restent comme passagers, puisque l’opération israélienne n’est pas terminée", a ajouté la déléguée générale de l’Autorité palestinienne auprès de l’Union européenne.

Ankara demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU et rappelle son ambassadeur en Israël

La Turquie rappelle son ambassadeur en Israël et demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après l’assaut israélien contre la flottille à destination de Gaza, a annoncé le vice-Premier ministre turc. Bulent Arinc, qualifiant l’attitude israélienne de "piraterie", a annoncé également l’annulation de trois exercices de manoeuvres conjointes turco-israéliennes et le rappel d’une équipe de football junior déjà en Israël.

Nicolas Sarkozy "condamne l’usage disproportionné de la force"

Le président français Nicolas Sarkozy a condamné lundi "l’usage disproportionné de la force" après l’assaut meurtrier de la marine israélienne contre la flottille d’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza.

"Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de cette tragédie, qui souligne l’urgence d’une relance du processus de paix", estime le chef de l’Etat dans un communiqué diffusé par l’Elysée.

Nicolas Sarkozy "condamne l’usage disproportionné de la force", "exprime sa profonde émotion devant les conséquences tragiques de l’opération militaire israélienne contre la "flottille de la paix" à destination de Gaza", qui a fait au moins dix morts, et "adresse ses condoléances aux familles des victimes".

Agression criminelle Flottille de la liberté

Le Mouvement de Libération National Palestinien FATAH –section France – condamne vigoureusement le crime barbare commis ce matin par l’armée israélienne, dans les eaux internationales, contre la flottille de la liberté formée de militants pacifistes. Des dizaines de morts et de blessés sont tombés sous les balles des escadrons de la mort de la marine israélienne. Par ce nouveau massacre, le gouvernement de Tel-Aviv, montre une fois de plus sa nature réelle et sa détermination à user de l’agression et de violation du droit international et son mépris total des conventions et des valeurs humaines.

Israël affirme sa politique de répression et de blocus contre le peuple palestinien, notamment dans la bande de Gaza, mais aussi sa politique de refus total de toute tentative internationale de reprise d’un processus de paix, de plus en plus agonissant.

Il est grand temps aujourd’hui, pour la France, pays des droits de l’Homme, mais aussi pour les États de l’Union Européenne et le reste de la communauté internationale, de mettre un terme une fois pour toute à l’impunité dont jouit l’occupant israélien.

Israël doit être jugé et sanctionné, au regard du droit international. Les dizaines des résolutions de l’Assemblée Générale et du Conseil de sécurité de l’ONU, relatives à la cause palestinienne doivent être appliquées.

Le Mouvement de Fatah-section France- présente ses condoléances aux familles des martyres pour la justice en Palestine, et salue tous les membres et organisateurs qui ont contribué à la formation de la flottille de la liberté pour Gaza.

Par cette action héroïque, ces militants de quatre coins du monde épris de justice et de paix, représentent la conscience humaine universelle. La Palestine exprime sa reconnaissance envers ces braves femmes et hommes qui montrent une fois de plus que notre peuple n’est pas seul dans son combat pour la justice et la liberté ;

Lundi, 31 Mai 2010
Mouvement de Libération National Palestinien FATAH –section France-

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Dix-neuf tués parmi les passagers de la "Flottille de la Liberté"

Selon la télé israélienne, 19 passagers ont été tués et 36 blessés lundi lorsque des commandos israéliens ont pris d’assaut la flottille internationale de militants pro-palestiniens qui se dirigeait vers la bande de Gaza, a indiqué l’armée israélienne.

Selon la chaîne 10 de la télévision israélienne, les membres du commando de la marine israélienne ont ouvert le feu après avoir été attaqués à coups de hache et de couteaux par certains des passagers de la flottille.

« Durant l’opération, des soldats israéliens ont été confrontés à de dures violences physiques. Certains des passagers ont utilisé des armes blanches et des armes de poing et on a tenté aussi d’arracher l’arme d’un des soldats. Face à la nécessité de défendre leur vie, les soldats ont employé des moyens anti-émeute et ont ouvert le feu », a précisé un communiqué de l’armée.

« Ces affrontements ont fait plusieurs morts et blessés parmi les passagers. Au moins quatre soldats ont été blessés, dont un par balle, et ils ont été transférés vers des hôpitaux israéliens », a ajouté l’armée israélienne.

L’auteur de romans policiers à succès, le Suédois Henning Mankell, présent sur un des bateaux de la flotille d’aide à Gaza

Le porte-parole de Henning Mankell a annoncé lundi que l’auteur suédois de romans policiers à succès était à bord d’un des six bateaux d’aide pour la Bande de Gaza, contre lesquels l’armée israélienne a donné l’assaut.

Robert Johnsson a expliqué ne pas avoir réussi à joindre l’auteur depuis l’attaque menée à l’aube. Le créateur du personnage de l’inspecteur Kurt Wallander était à bord du bateau suédois Sofia, avec onze autres compatriotes à bord, selon le ministère suédois des Affaires étrangères. Le gouvernement a exigé que l’ambassadeur israélien en Suède fournisse une explication pour l’attaque, qu’il a qualifiée de "complètement inacceptable".

Réunion extraordinaire des ambassadeurs des 27 pays de l’Union européenne

Les ambassadeurs des 27 pays de l’Union européenne à Bruxelles tiennent une réunion extraordinaire ce lundi après-midi pour examiner les suites à donner à l’assaut israélien sur la flottille pour Gaza, annonce la Commission européenne.

Le Crif « déplore profondément » l’opération militaire israélienne contre le convoi maritime destiné à Gaza, jugeant que « ce n’est pas une bonne nouvelle pour la paix », a déclaré lundi à l’AFP Haïm Musicant, directeur général du Conseil représentatif des institutions juives de France.

Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) appelle à des rassemblements dans plusieurs grande villes à Paris à 18h30 au métro Franklin Roosevelt, à Marseille à 18 heures sur le Vieux-Port, à Montpellier à 18 heures. Place de la Comédie, et dans d’autres villes de France afin de protester contre l’opération commando israélienne contre une flottille d’aide pro-palestinienne.

La Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Navi Pillay se déclare « choquée » par l’assaut de l’armée israélienne.

L’UE demande une enquête à Israël

L’Union européenne a condamné lundi la violence de l’assaut israélien contre la flottille de militants pro-palestiniens à destination de Gaza, et demande à l’Etat hébreu d’ouvrir une enquête sur cette intervention meurtrière. Une réunion diplomatique des 27 était prévue à Bruxelles à la mi-journée.

La haut représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ahston, qui se trouvait en déplacement à Varsovie lundi, demande dans un communiqué l’ouverture d’"une enquête exhaustive et immédiate des autorités israéliennes" pour établir les circonstances de l’assaut, qui a fait au moins dix morts.

Israël exhorte ses ressortissants à ne plus se rendre en Turquie

Israël a officiellement demandé lundi à ses ressortissants d’éviter de se rendre en Turquie, où des manifestations massives ont lieu après l’assaut meurtrier contre la flottille d’aide à Gaza.

L’avis conseille aux Israéliens déjà en Turquie de se faire le plus discrets possibles et d’éviter les lieux publics très fréquentés. Située à à peine une heure de vol de l’Etat hébreu, la Turquie est une destination bon marché et très populaire auprès des Israéliens.

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Déclaration de Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

Gaza : après le massacre, la France et les Européens doivent contraindre Israël à lever immédiatement le blocus

Je tiens à exprimer ma condamnation et mon indignation devant l’attaque meurtrière de l’armée israélienne contre la flottille de 6 navires de matériels humanitaire destiné à Gaza. Il est intolérable que le gouvernement israélien puisse ainsi utiliser la force armée au prix d’un véritable massacre avec pour seul objectif de faire respecter quoiqu’il en coûte un blocus illégal et illégitime. En ces heures dramatiques la solidarité avec le peuple palestinien doit se marquer avec force.

Une fois encore Israël se met en dehors des règles les plus communément admises dans les relations internationales. Cette attaque injustifiable et consternante suscite une forte émotion. Elle doit conduire les autorités françaises et leurs partenaires européens à rappeler fermement Israël au respect du droit international et à prendre les initiatives qui s’imposent. Le blocus de Gaza doit être immédiatement levé, à défaut des sanctions internationales lourdes devraient être prises, notamment la suspension de l’accord UE/Israël. La France doit exiger la réunion d’urgence du Conseil de sécurité afin d’ examiner la grave situation ainsi créée et pour décider collectivement des mesures nécessaires pour contraindre Israël à appliquer les résolutions de l’ONU.

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L’assaut israélien contre la flottille provoque un tollé

Des commandos de la marine israélienne ont pris d’assaut une flottille transportant de l’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza, faisant plus de dix morts dans les rangs des militants et menaçant Israël d’une crise diplomatique d’ampleur.

Les six navires de la flottille arraisonnée ont été dirigés vers le port israélien d’Ashdod. Les informations sur l’assaut sont rares, du fait de la censure militaire israélienne et du brouillage des ondes.

Les Israéliens affirment que les commandos se sont heurtés à une vive résistance de membres de la flottille, dont certains étaient armés de couteaux. Au moins quatre soldats israéliens ont été blessés.

Les six bateaux de la flottille, qui avaient appareillé dimanche soir de Chypre, entendaient livrer 10.000 tonnes d’aide humanitaire aux 1,5 million de Gazaouis en brisant l’embargo naval mis en place par Israël le long du territoire palestinien.

Mark Regev, porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a assuré que l’Etat juif n’avait pas voulu une confrontation violente.

Le Premier ministre était à Ottawa au moment des événements et, selon des membres de son entourage, il envisagerait d’annuler sa rencontre avec Barack Obama prévue mardi à la Maison blanche pour rentrer prématurément en Israël.

Les forces israéliennes ont été mises en état d’alerte sur les frontières avec la bande de Gaza, la Syrie et le Liban, de même qu’autour de Jérusalem, en Cisjordanie et dans le nord d’Israël, où vit une bonne partie de la population arabe israélienne.

L’affaire, qui a soulevé un tollé dans nombre de capitales, y compris dans des pays alliés d’Israël, ravive de profondes tensions et risque de remettre en cause les pourparlers indirects entamés voici trois semaines entre Palestiniens et Israéliens.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, évincé de Gaza par le Hamas en 2007, a qualifié de "massacre" l’intervention de l’armée israélienne et décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens.

La Turquie a jugé "inacceptable" l’intervention et souligné qu’"Israël devra supporter les conséquences de ce comportement". Le convoi avait été organisé, entre autres, par une association turque de défense des droits de l’homme et Ankara avait demandé à Israël d’autoriser le passage des navires.

La Syrie a réclamé une réunion d’urgence de la Ligue arabe et le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a dénoncé un acte "inhumain". L’Union européenne a demandé quant à elle une enquête complète sur l’assaut, tout comme la France, qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s’est déclarée "profondément choquée".

Les événements actuels, estime Bernard Kouchner, "nous rappellent que la situation à Gaza n’est pas tenable et qu’elle appelle une réponse politique urgente".

Selon Mary Hugues Thompson, porte-parole du Mouvement Gaza libre qui compte parmi les organisateurs du convoi, les commandos israéliens ont été héliportés à bord du navire turc de la flottille. Ce bateau, navire-amiral du convoi, transportait 600 passagers.

La flottille avait bravé les ordres israéliens en quittant dimanche soir les eaux internationales au large de Chypre, pour se rendre dans la bande de Gaza, à quelque 400 km de là.

Les autorités israéliennes ont maintenu lundi un discours de fermeté. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a tenu responsable les militants à son bord des violences et affirmé qu’il s’agissait de personnes alliées aux ennemis d’Israël, en l’occurrence au Hamas et à Al Qaïda.

"S’ils (les navires) étaient passés, ils auraient ouvert une voie pour le trafic d’armes vers Gaza", a-t-il déclaré en soulignant qu’il n’était pas question d’assouplir le blocus.

Israël, qui a fermé les frontières de la bande de Gaza en 2007 lorsque le Hamas en a pris le contrôle, avait prévenu qu’il bloquerait le convoi. L’objet de cet embargo est d’empêcher que des armes soient livrées aux islamistes du Hamas.

Israël exige que toute aide lui soit remise pour que son contenu soit examiné avant sa distribution dans la bande de Gaza par des canaux approuvés par l’Etat juif. Les Nations unies et les occidentaux ont exhorté les autorités israéliennes à alléger le dispositif de sécurité autour du territoire palestinien afin d’éviter une crise humanitaire.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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Flottille pour Gaza : "c’est de la barbarie", dénonce Hind Khoury (déléguée palestinienne)

La déléguée générale de la Palestine en France, Hind Khoury, a estimé lundi que l’assaut meurtrier donné par la marine israélienne contre la flottille d’aide humanitaire à destination de Gaza relevait "de la barbarie" et devait "être condamnée par le monde entier". L’opération s’est soldée par au moins dix morts.

"Ce qui se passe est très grave", a-t-elle affirmé sur RTL. "C’est une attaque dans les eaux internationales et une attaque contre des activistes étrangers internationaux qui agissent pour arrêter le blocus contre Gaza", a-t-elle rappelé. "Il est temps d’arrêter cette impunité d’Israël pour qu’on puisse avancer dans le dialogue au lieu de continuer un état de guerre et d’agression", a-t-elle ajouté.

Pour Hind Khoury, "il faut se demander pourquoi Israël est capable de maintenir ce blocus contre Gaza depuis trois ans". Le blocus a été décrété par l’Etat hébreu après la prise de contrôle de l’étroit territoire côtier par les islamistes du Hamas en juin 2007, officiellement pour les empêcher de renforcer leur arsenal.

"Je crois que ce qu’il manque, c’est vraiment l’action concrète de la part de la communauté internationale pour arrêter cette impunité car ce n’est pas possible qu’au XXIe siècle cette sorte de blocus soit maintenue", a souligné Mme Khoury.

Concernant l’assaut donné par la marine israélienne, elle a assuré que selon ses informations, "ces militants pacifistes ne sont pas armés". "Probablement il fallait se défendre d’une manière ou d’une autre puisqu’une centaine de commandos israéliens ont abordé les bateaux", a-t-elle poursuivi.

La déléguée générale de la Palestine en France a demandé "une condamnation" de la communauté internationale, "mais aussi des actes parce qu’Israël a violé le droit international depuis très longtemps". "Je crois que cette fois-ci, il faut que la loi internationale et les droits internationaux soient appliqués à tout le monde, toutes les parties", a ajouté Hind Khoury.

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La FIDH juge "scandaleux" l’assaut meurtrier contre la flottille pour Gaza

Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), a dénoncé "un nouvel épisode (…) scandaleux et désespérant" après la mort d’au moins dix militants pro-palestiniens dans l’assaut donné lundi par la marine israélienne contre la flottille humanitaire qui voulait forcer le blocus de la Bande de Gaza.

Il a jugé cet épisode "scandaleux parce que la population de Gaza", à laquelle l’aide était destinée, "souffre depuis maintenant depuis de nombreuses années". "Et puis c’est désespérant parce que je crois que c’est totalement contre-productif (…) Ca ne peut que renforcer le camp extrémiste opposé, en l’occurrence le Hamas", au pouvoir à Gaza depuis 2007, qui "voit son pouvoir conforté par ce comportement des autorités israéliennes", a estimé Patrick Baudouin sur France-Info.

"On continue d’aller dans un engrenage de violence dont on ne sait pas où il s’arrêtera", a-t-il déploré. "Le seul espoir qu’on puisse avoir, c’est que peut-être il y ait un sursaut en Israël même, et que quelques voix de ce qu’on a appelé le camp de la paix se réveillent et mettent en difficulté le gouvernement israélien, dont l’attitude au regard tant de Gaza que de la poursuite de la colonisation est pleinement inadmissible au regard du droit international en particulier", a ajouté Patrick Baudouin.

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L’assaut au large de Gaza va peser sur Israël

L’assaut sanglant lancé par l’armée israélienne lundi contre des bateaux acheminant de l’aide humanitaire vers Gaza risque de remettre en cause l’avenir des discussions indirectes entamées il y a trois semaines entre Israéliens et Palestiniens.

L’issue meurtrière de l’intervention des commandos de la marine devrait aussi accentuer la pression internationale en faveur d’un allègement du blocus de la bande de Gaza, et donner indirectement un coup de pouce aux islamistes du Hamas qui contrôlent le territoire côtier depuis l’été 2007.

Circonstances aggravantes pour le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui sera reçu mardi à la Maison blanche par Barack Obama, participaient à cette flottille affrétée par le Mouvement Gaza libre des militants turcs et d’autres ressortissants étrangers.

A Ankara, le ministère turc des Affaires étrangères a estimé que cette opération était "inacceptable" et qu’Israël devrait en supporter les conséquences. L’Union européenne a réclamé, elle, par la voix de sa "ministre des Affaires étrangères" Catherine Ashton une "ouverture immédiate, prolongée et inconditionnelle" de la bande de Gaza aux échanges d’aide humanitaire, de biens et de personnes.

Pour les autorités israéliennes, l’assaut lancé contre les six bateaux de la flottille, et plus généralement l’embargo sur Gaza, s’inscrivent dans une stratégie d’isolement du Hamas afin de renforcer la main de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui ne contrôle plus que la Cisjordanie.

Mais Abbas ne peut pas rester étranger au sort du 1,5 million de Gazaouis. Qualifiant de "massacre" l’opération des commandos de la marine israélienne, il a décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens.

Nabil Abou Rdainah, l’un de ses proches conseillers, a estimé, lui, que l’intervention israélienne constituait un "crime inacceptable". "Il ne fait aucun doute qu’elle aura de graves conséquences", a-t-il dit.

Pour Oussama Safa, qui dirige le Centre libanais d’études politiques, la communauté internationale dans son ensemble devrait être indignée par ce qui s’est passé lundi matin au large de Gaza. "Je pense que les Turcs vont en faire toute une histoire et que les Américains s’en serviront pour accentuer la pression sur les Israéliens", dit-il.

Le Hamas, qui avait pour l’essentiel disparu de la Une de l’actualité mondiale depuis la guerre de décembre 2008-janvier 2009 contre Tsahal, avait identifié dans cette confrontation attendue entre la "flottille de la liberté" et les autorités israéliennes une situation dont il pourrait sortir vainqueur, quelle qu’en soit l’issue.

Ismaïl Haniyeh, qui dirige le gouvernement Hamas à Gaza, a dit des activistes de la flottille : "Vous êtes des héros, que vous ayez ou non atteint (Gaza)."

Car, si Mahmoud Abbas ne devrait pas définitivement fermer la porte à des discussions indirectes sous médiation américaine, l’attitude à venir de la Turquie pourrait isoler davantage Israël.

Longtemps allié musulman le plus important d’Israël, l’Etat turc a évolué dans ses relations avec l’Etat juif sous le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.

Au moment où Israël tentait de convaincre ses voisins que la principale menace régionale était à chercher du côté de l’Iran, l’intervention contre la "flottille de la liberté" pourrait aussi réduire les arguments israéliens.

Inévitablement, des questions se poseront aussi sur le comportement des commandos israéliens et, surtout, sur la décision de recourir à ces unités militaires pour une intervention qui s’apparentait pour l’essentiel à une opération de police.

Nahman Shai, ancien porte-parole de l’armée israélienne aujourd’hui élu de l’opposition au parlement, estime cette opération comparable à la mort d’une dizaine de citoyens arabes israéliens, tués par la police fin 2000 alors qu’ils manifestaient leur solidarité avec les Palestiniens.

"La différence, c’est que cette fois, des ressortissants étrangers sont impliqués, ce qui signifie que l’impact sera bien plus important", a-t-il déclaré au micro de Radio Israël.

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Le Hamas appelle à un « soulèvement » devant les ambassades d’Israël

Le mouvement islamiste palestinien Hamas appelle les Arabes et les musulmans à un « soulèvement » devant les ambassades d’Israël et à la grève dans les territoires palestiniens.

« Nous appelons tous les Arabes et les musulmans à se soulever devant les ambassades sionistes dans le monde entier », déclare un porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri.

De son côté, le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé dans une déclaration télévisée « un crime et un scandale politique et médiatique qui aura des conséquences sur l’occupation ».

La Grèce et l’Espagne, qui exerce la présidence tournante de l’UE, ont convoqué l’ambassadeur d’Israël pour demander des explications après l’assaut de l’armée israélienne.

La Ligue arabe va tenir une réunion extraordinaire mardi pour décider des mesures à prendre après le raid meurtrier israélien contre la flottille internationale en route vers Gaza. Le secrétaire général de l’organisation panarabe Amr Moussa a estimé que l’abordage sanglant de la "Flottille de la liberté" constituait « un nouveau message, un message très fort, d’Israël signifiant qu’il ne veut pas la paix ».

L’Autorité palestinienne réclame la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après le raid meurtrier israélien contre la flottille internationale en route vers Gaza, selon le négociateur palestinien Saëb Erakat.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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Kouchner "profondément choqué" par la violence de l’armée israélienne

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s’est déclaré "profondément choqué par les conséquences tragiques de l’opération militaire israélienne" contre la flottille de militants pro-palestiniens à destination de Gaza, qui a fait au moins dix morts lundi."Rien ne saurait justifier l’emploi d’une telle violence que nous condamnons", ajoute le chef de la diplomatie dans un communiqué. "Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de ce drame et nous souhaitons qu’une enquête approfondie soit mise en place sans délai", précise-t-il.

La Grèce et l’Espagne convoquent les ambassadeurs israéliens

La Grèce et l’Espagne, qui exerce la présidence tournante de l’UE, ont convoqué l’ambassadeur d’Israël pour demander des explications après l’assaut de l’armée israélienne. La Ligue arabe va tenir une réunion extraordinaire mardi pour décider des mesures à prendre après le raid meurtrier israélien contre la flottille internationale en route vers Gaza. Le secrétaire général de l’organisation panarabe Amr Moussa a estimé que l’abordage sanglant de la "Flottille de la liberté" constituait « un nouveau message, un message très fort, d’Israël signifiant qu’il ne veut pas la paix ».

09h30. L’Autorité palestinienne réclame la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après le raid meurtrier israélien contre la flottille internationale en route vers Gaza, selon le négociateur palestinien Saëb Erakat.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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Une attaque barbare

Après l’intervention de commandos israéliens contre la flottille pro-palestinienne transportant de l’aide à Gaza, le Hamas appelle les Arabes et les musulmans à un "soulèvement devant les ambassades sionistes dans le monde entier". Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé une "attaque barbare" contre la flottille. "Israël nous a informés de 15 tués parmi les activistes" de la flottille transportant de l’aide à Gaza, a déclaré le responsable palestinien. En outre, deux militaires israéliens ont été blessés dans le raid, rapporte le correspondant d’Al-Jazira à Jérusalem.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qualifie le raid de "massacre". Il a décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens. "Nous prendrons des décisions difficiles ce soir", a-t-il affirmé. Une réunion de la direction palestinienne sur cette question est prévue lundi à 18 heures locales (17 heures à Paris), a-t-on précisé de source officielle palestinienne à Ramallah.

Un porte-parole de l’armée israélienne a confirmé qu’au "moins dix passagers" de la flottille avaient été tués lors de l’intervention de commandos israéliens, sans donner de détails sur les blessés. Auparavant, l’armée avait précisé dans un communiqué que "durant l’opération, des soldats israéliens ont été confrontés à de dures violences physiques". "Certains des passagers ont utilisé des armes blanches et des armes de poing et on a tenté aussi d’arracher l’arme d’un des soldats. Face à la nécessité de défendre leur vie, les soldats ont employé des moyens anti-émeute et ont ouvert le feu", a ajouté le communiqué. "Ces affrontements ont fait plusieurs morts et blessés parmi les passagers. Au moins quatre soldats ont été blessés, dont un par balle, et ils ont été transférés vers des hôpitaux israéliens", selon l’armée israélienne.

L’Union européenne demande une "enquête complète" sur l’abordage de la flottille. Plusieurs pays européens, comme la Grèce et l’Espagne, ont convoqué "pour explications" leur ambassadeur israélien.

Le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, a réagi à l’abordage de la flottille. "A partir du moment où il y a des morts, on ne peut que le regretter, et puis il y a peut-être une surréaction" d’Israël, a déclaré M. Lefebvre sur LCI. Il a critiqué "ceux qui se disent les amis des Palestiniens", dénonçant de leur part "des provocations qui en réalité ont comme conséquence de durcir" les relations entre Israéliens et Palestiniens "à un moment où chacun veut la paix". "Ce n’est pas nécessairement très sage", a dit le porte-parole de l’UMP. "De toute façon, à un moment ou à un autre, il va bien falloir qu’il y ait des discussions directes en les Israéliens et les Palestiniens", a-t-il ajouté. Le ministère des affaires étrangères français, lui, n’avait pas encore réagi lundi à 10 heures.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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Jean-Claude Lefort écrit au Ministère français de Affaires étrangères

Bonjour Monsieur le Conseiller,

Suite à la tragédie provoquée par les dirigeants israéliens contre la pacifique "Flottille de la Liberté", faisant au moins 16 morts et des dizaines de blessés, je vous demande, au nom du Collectif national pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens que le ministre des Affaires étrangères convoque en urgence l’ambassadeur d’Israël en France et qu’il reçoive en début d’après midi une délégation de notre collectif.

J’attends votre réponse à cette demande que nous faisons connaître.
Bien à vous.
JC Lefort

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"Israël devra supporter les conséquences de ce comportement"

Des commandos de la marine israélienne ont pris d’assaut lundi matin la flottille transportant de l’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza, faisant plus de dix morts dans les rangs des militants et menaçant Israël d’une nouvelle crise diplomatique internationale.

Cet assaut sanglant a aussitôt été dénoncé par la Turquie, qui a protesté contre une opération "inacceptable" et prévenu qu’Israël devrait en supporter les conséquences. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens.

Les six bateaux de la flottille, qui avaient appareillé dimanche soir de Chypre, entendaient livrer 10.000 tonnes d’aide humanitaire aux 1,5 million de Gazaouis en brisant l’embargo naval mis en place par Israël le long du territoire palestinien.

L’armée israélienne, qui a affirmé que ses soldats avaient essuyé des coups de feu lors de l’arraisonnement, a déclaré que plus de dix activistes avaient été tués dans l’opération. La chaîne israélienne de télévision Channel 10 parle elle d’une quinzaine de morts.

"Des commandos de la marine ont pris le contrôle des six bateaux qui tentaient de violer l’embargo naval (…) Lors de l’arraisonnement, les soldats ont été confrontés à des violences physiques graves de la part des manifestants, qui les ont attaqués à coups de feu", précise le communiqué militaire.

Le ministre israélien du Commerce, Binyamin Ben-Eliezer, premier responsable israélien à avoir confirmé cette opération lundi matin, a exprimé "du regret pour toutes ces victimes".

Selon les autorités israéliennes, qui parlent de quatre soldats blessés au moins, les commandos se sont heurtés à une vive résistance de membres de la flottille, armés d’armes à feu et de couteaux. "Au moment où quelqu’un tente de vous arracher votre arme, de voler vos armes, c’est là que vous commencez à perdre le contrôle", a expliqué Binyamin Ben-Eliezer.

Israël, qui a fermé les frontières de la bande de Gaza en 2007 lorsque le Hamas en a pris le contrôle, avait prévenu qu’il bloquerait le convoi formé par plusieurs organisations dont le Mouvement Gaza libre.

L’objet de cet embargo est d’empêcher que des armes soient livrées aux islamistes du Hamas qui contrôle le territoire côtier.

Mais cette effusion de sang anéantit les espoirs des autorités israéliennes d’éviter tout dérapage et risque d’amenuiser leur crédit diplomatique, notamment auprès de la Turquie, dont le drapeau ornait certains des bateaux.

A Ankara, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé une opération "inacceptable". "Israël devra supporter les conséquences de ce comportement", a-t-il ajouté. L’ambassadeur d’Israël à Ankara a été convoqué.

Mark Regev, porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré pourtant que l’armée avait tout tenté pour éviter une confrontation violente.

"Au contraire, nous avons fait des offres répétées pour qu’ils dirigent les bateaux vers le port d’Ashdod d’où nous aurions garanti que la totalité de l’aide humanitaire serait acheminée vers la population de Gaza", a-t-il dit.

"Ce groupe a malheureusement opté pour la confrontation. Ils ont choisi la violence", a-t-il ajouté.

Du fait de la censure militaire israélienne et du brouillage des ondes, les informations sur l’assaut sont rares.

Greta Berlin, une des porte-parole du Mouvement Gaza libre à l’origine du convoi, a dit avoir été informée de dix décès par un avocat israélien. Elle-même n’a pu établir de liaison directe avec les navires.

"Comment l’armée israélienne peut-elle attaquer des civils de la sorte ?", a-t-elle dénoncé. "Pensent-ils, parce qu’ils peuvent attaquer des Palestiniens sans discernement, qu’ils peuvent attaquer qui ils veulent ?"

Selon Mary Hugues Thompson, autre porte-parole du Mouvement Gaza libre, les commandos israéliens ont été héliportés à bord du navire turc de la flottille. Ce bateau, navire-amiral du convoi, transportait 600 passagers.

La flottille avait bravé les ordres israéliens en quittant dimanche soir les eaux internationales au large de Chypre où les bateaux mouillaient pour se rendre dans la bande de Gaza, à quelque 400 km de là.

Ce convoi a été organisé par des groupes pro-palestiniens et une organisation humanitaire turque. La Turquie avait exhorté Israël d’autoriser la livraison d’aide humanitaire et de matériel transportés à destination de la bande de Gaza.

Dimanche soir, des navires de la marine israélienne ont contacté par radio les militants et leur ont signifié que leur seule possibilité était de se rendre dans le port d’Ashdod pour y décharger leur cargaison, selon un responsable israélien. "La flottille a ignoré nos avertissements", a-t-il dit. Israël exige que toute aide lui soit remise pour que son contenu soit examiné avant sa distribution dans la bande de Gaza par des canaux approuvés par les autorités israéliennes. Mais le blocus passe mal. Les Nations unies et les occidentaux ont exhorté les autorités israéliennes à alléger le dispositif de sécurité autour du territoire palestinien afin d’éviter une crise humanitaire.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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"Nous condamnons fortement ces pratiques inhumaines d’Israël"

L’armée israélienne a confirmé au moins dix morts parmi les passagers après l’intervention de commandos israéliens contre la flottille pro-palestinienne transportant de l’aide à Gaza, qui avait appareillé de Chypre.

Plus tôt dans la matinée, le ministre de l’industrie et du commerce israélien, Binyamin Ben Eliezer a exprimé, lundi, à la radio militaire ses "regrets pour tous les morts", reconnaissant officiellement des victimes dans l’intervention. M. Ben Eliezer, qui se trouve au Qatar pour une réunion du Forum économique mondial, ajoute : "On attendait nos soldats avec des haches et des couteaux, et quand en plus quelqu’un tente de vous prendre votre arme, dans ces cas-là on commence à perdre le contrôle de la situation, l’incident commence ainsi et on ne sait pas comment il finit", a-t-il précisé.

"Je sais que ça va devenir une grosse affaire et j’espère que les Arabes israéliens réagiront de façon raisonnable", a encore dit le ministre, en faisant allusion à de possibles manifestations de la minorité des Arabes israéliens, une communauté qui regroupe 1,2 million de personnes. "Nous n’avions aucune intention d’ouvrir le feu mais il y a eu une énorme provocation", a-t-il affirmé. La police israélienne a élevé son niveau d’alerte en Israël pour faire face à "d’éventuels désordres" parmi les Arabes israéliens.

"Nos amis sur le bateau nous ont déclaré que deux personnes ont été tuées et environ 30 blessées sur le bateau Mavi-Marmara", a déclaré à l’AFP par téléphone Serkan Nergis, de la Fondation pour l’aide humanitaire, une ONG située à Istanbul et impliquée dans la campagne. Il a ajouté que les communications avec le navire étaient coupées.

Au moins dix passagers de la flottille internationale d’activisites pro-palestiniens qui se dirigeait vers Gaza ont été tués lors d’affrontements avec un commando israélien, a annoncé de son côté la chaîne 10, une chaîne de télévision privée israélienne. Selon la chaîne, les militants se trouvant à bord des bateaux ont opposé une violente résistance aux militaires. L’armée israélienne affirme que des coups de feu ont été tirés sur ses commandos quand ils ont intercepté les bateaux.

"Des centaines de soldats israéliens attaquent la flottille, et le capitaine de notre bateau est grièvement blessé", a affirmé le correspondant d’Al-Jazira, Abbas Nasser, dans son dernier appel à la chaîne située au Qatar, avant l’interruption brutale de la communication.

La chaîne de télévision du mouvement islamiste Hamas avait annoncé peu avant plusieurs blessés, et a montré des images des membres d’un commando descendus d’un hélicoptère et affrontant des militants à bord d’un navire, ainsi que plusieurs blessés allongés sur le pont. Selon la télévision palestinienne, deux activistes auraient été tués. La radio publique israélienne a annoncé que la censure militaire avait interdit la diffusion de toute information sur les morts et les blessés transférés vers des hôpitaux en Israël à la suite de l’abordage de la flottille en route vers Gaza.

La flottille internationale acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et de l’aide pour Gaza avait appareillé dimanche après-midi de Chypre pour le territoire palestinien. Dans la soirée, peu après 21 heures, heure locale (20 heures, heure française), trois patrouilleurs lance-missiles de classe Saar israéliens avaient quitté le port de Haïfa pour aller intercepter la flottille, selon des journalistes à bord d’un bâtiment. La marine israélienne avait annoncé son intention d’empêcher la flottille, de force si nécessaire, de s’approcher des côtes de la bande de Gaza, soumise par Israël à un blocus strict – sauf pour les produits de première nécessité – depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste Hamas en juin 2007.

La Turquie a prévenu Israël de "conséquences irréparables" sur les relations bilatérales après le raid israélien, annonce le ministère des affaires étrangères. "Nous condamnons fortement ces pratiques inhumaines d’Israël", a déclaré le ministère dans un communiqué. "Cet incident déplorable, qui a eu lieu en pleine mer et constitue une violation claire de la loi internationale, peut entraîner des conséquences irréparables sur nos relations bilatérales", ajoute le communiqué.

Lundi, le mouvement islamiste palestinien Hamas a appelé les Arabes et les musulmans à un "soulèvement" devant les ambassades d’Israël après le raid meurtrier de commandos israéliens contre la flottille internationale en route vers Gaza.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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Plus de dix activistes ont été tués dans l’interception de la "flottille de la paix" par des commandos de la marine au large de la bande de gaza, a annoncé lundi un porte-parole de l’armée israélienne.

"D’après nos premières conclusions, au moins dix membres de ce convoi ont été tués", a-t-il dit.

Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré que des coups de feu avaient été tirés sur ses commandos au moment de l’arraisonnement des six bateaux de la flottille.

La télévision israélienne Channel 10 parle elle d’une quinzaine de morts.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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"Taisez-vous tous"

Au moins quatre militants pro-palestiniens ont été tués lundi dans l’assaut donné par la marine israélienne contre les six bateaux transportant des militants pro-palestiniens et de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, a annoncé l’armée israélienne.

L’armée israélienne a expliqué que les soldats ont été attaqués avec des couteaux et des matraques lorsqu’ils ont abordé sur les six bateaux lundi à l’aube. Les commandos israéliens ont ouvert le feu quand un militant s’est emparé d’une de leurs armes.

Une dizaine de personnes ont été blessées des deux côtés, elles étaient évacuées par hélicoptère.

Le ministère turc des Affaires étrangères avait annoncé précédemment qu’au moins deux personnes ont été tuées et une trentaine d’autres blessées dans l’attaque contre le navire turc, qui menait l’opération. Le ministère a qualifié l’opération d’inacceptable et a demandé "une explication urgente" à l’Etat hébreu.

Un journaliste de la chaîne pan-arabe Al-Jazira présent sur le navire turc menant la flottille a raconté par téléphone que les forces israéliennes tiré sur le bateau l’avait pris d’assaut, blessant son capitaine. La télévision turque NTV évoque aussi l’abordage du navire et des tirs d’armes ayant fait des victimes.

Sur Al-Jazira, on a pu entendre une voix en hébreu criant "Taisez-vous tous".

L’information a été diffusée juste après l’aube, alors que la flottille était au large des côtes gazouies. Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé l’attaque israélienne qualifiée de "brutale". "Nous en appelons au secrétaire-général de l’ONU Ban Ki-moon pour qu’il prenne ses responsabilités afin de protéger la sécurité des groupes solidaires présents à bord de ces navires", a-t-il déclaré à l’AP.

Près de 700 militants pro-palestiniens, dont le prix Nobel de la Paix 1976, le Nord-Irlandais Mairead Corrigan Maguire et des députés européens, se sont embarqués sur ces navires partis de Chypre pour la bande de Gaza.

Israël avait prévenu qu’il empêcherait les six bateaux, chargés de 10.000 tonnes d’aide, d’atteindre la bande de Gaza, et expulserait ou emprisonnerait les militants à bord. Israël et l’Egypte soumettent la Bande de Gaza à un blocus depuis que les islamistes du Hamas ont pris le contrôle par le force de ce petit territoire côtier en juin 2007. L’Etat hébreu affirme vouloir ainsi empêcher le Hamas de renforcer son arsenal, alors qu’il a déjà tiré des milliers de roquettes de l’autre côte de la frontière, mais des responsables onusiens et d’organisations humanitaires estiment que c’est l’économie gazaouie qui en pâtit.

L’interdiction d’importer des matériaux de construction empêche ainsi les habitants de réparer les milliers de logement endommagés ou détruits par l’offensive militaire israélienne dans ce territoire à l’hiver 2008-2009. C’est la neuvième tentative, dont cinq réussies, du mouvement Free Gaza depuis août 2008.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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Ankara convoque l’ambassadeur israélien

La marine israélienne a attaqué lundi matin au moins un des six bateaux transportant des militants pro-palestiniens et de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, soumise à un blocus. Au moins dix personnes ont été tuées dans l’opération, rapporte une chaîne de télévision israélienne, affirmant que le bilan définitif pourrait être bien plus élevé. Deux personnes ont été tuées et environ 30 blessées, confirme un représentant d’une ONG turque impliquée dans l’opération.

« Nos amis sur le bateau nous ont déclaré que deux personnes ont été tuées et environ 30 blessées sur le bateau Mavi Marmara », a déclaré par téléphone Serkan Nergis, de la Fondation pour l’aide humanitaire (IHH), ONG basée à Istanbul. Il a ajouté que les communications avec le navire étaient coupées. Un journaliste de la chaîne pan-arabe Al-Jazira, présent sur le navire turc menant la flottille, a raconté par téléphone que les forces israéliennes avaient tiré sur le bateau, blessant son capitaine. La télévision turque NTV évoque aussi l’abordage du navire et des tirs d’armes ayant fait des victimes.

Sur Al-Jazira, on a pu entendre une voix en hébreu criant « Taisez-vous tous ». L’information a été diffusée juste après l’aube, alors que la flottille était au large des côtes gazouies. Près de 700 militants pro-palestiniens, dont le prix Nobel de la Paix 1976, le Nord-Irlandais Mairead Corrigan Maguire et des députés européens, ont embarqué sur ces navires partis de Chypre pour la bande de Gaza.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a appelé en réaction les Arabes et les musulmans à un « soulèvement » devant les ambassades d’Israël. Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé l’attaque israélienne qualifiée de « barbare » : « Nous en appelons au secrétaire-général de l’ONU Ban Ki-moon pour qu’il prenne ses responsabilités afin de protéger la sécurité des groupes solidaires présents à bord de ces navires ».

En Israël, la police israélienne a dès lundi matin élevé son niveau d’alerte pour faire face à « d’éventuels désordres » parmi les Arabes israéliens (1,2 million de personnes). La police a commencé à déployer des renforts à Jérusalem, Jaffa et en Galilée, régions où la population arabe est particulièrement nombreuse, a indiqué la radio publique. Le ministre israélien de l’Industrie et du Commerce Binyamin Ben Eliezer avait auparavant appelé les Arabes israéliens à « réagir de façon raisonnable ».

« Les images ne sont pas sympathiques, je ne peux qu’exprimer mon regret pour tous les morts », a également déclaré le ministre, dans une première réaction officielle israélienne. « Nous n’avions aucune intention d’ouvrir le feu mais il y a eu une énorme provocation, a-t-il affirmé. On attendait nos soldats avec des haches et des couteaux et quand en plus quelqu’un tente de vous prendre votre arme, dans ces cas-là on commence à perdre le contrôle de la situation, l’incident commence ainsi et on ne sait pas comment il finit. »

De son côté, la Turquie a convoqué l’ambassadeur israélien à Ankara. « Nous allons transmettre notre réaction dans les termes les plus fermes », a déclaré un diplomate qui a requis l’anonymat. « Cet incident déplorable, qui a eu lieu en pleine mer et constitue une violation claire de la loi internationale, peut entraîner des conséquences irréparables sur nos relations bilatérales », a déjà prévenu le ministère turc des Affaires étrangères.

La « flottille de la liberté », acheminant environ 700 militants pro-palestiniens et 10.000 tonnes d’aide pour Gaza, avait appareillé dimanche après-midi de Chypre pour Gaza. Israël avait prévenu qu’il empêcherait les six bateaux d’atteindre leur destination et expulserait ou emprisonnerait les militants à bord. C’est la neuvième tentative, dont cinq réussies, du mouvement Free Gaza depuis août 2008.

Israël et l’Egypte soumettent la bande de Gaza à un strict blocus depuis que les islamistes du Hamas ont pris le contrôle par le force de ce petit territoire côtier en juin 2007. L’Etat hébreu affirme vouloir ainsi empêcher le Hamas de renforcer son arsenal, alors qu’il a déjà tiré des milliers de roquettes de l’autre côte de la frontière. Mais des responsables onusiens et d’organisations humanitaires estiment que c’est l’économie gazaouie qui pâtit de ces mesures.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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Israël a donné l’assaut, lundi 31 mai à l’aube, contre la flotille internationale d’activistes pro-palestiniens qui se dirigeait vers Gaza. "Jusqu’à 16 personnes" auraient été tuées lors d’affrontements avec un commando israélien, selon la chaîne de télévision privée israélienne "10".

"Nos amis sur le bateau nous ont déclaré que deux personnes ont été tuées et environ 30 blessées sur le bateau Mavi Marmara", a pour sa part déclaré à l’AFP par téléphone Serkan Nergis, de la Fondation pour l’aide humanitaire (IHH), ONG basée à Istanbul et impliquée dans la campagne. Il a ajouté que les communications avec le navire étaient coupées.

La chaîne de télévision du mouvement islamiste Hamas avait annoncé peu avant plusieurs blessés et a montré des images des membres d’un commando descendus d’un hélicoptère et affrontant des militants à bord d’un navire, ainsi que plusieurs blessés allongés sur le pont.

La Turquie a vivement réagi après ce raid : le ministre des affaires étrangères a prévenu Israël de "conséquences irréparables" sur les relations bilatérales. Selon un diplomate cité par l’AFP, la Turquie a convoqué l’ambassadeur israélien à Ankara.

Le ministre israélien de l’industrie et du commerce Benyamin Ben Eliezer a exprimé lundi à la radio militaire ses "regrets pour tous les morts" après l’intervention de commandos israéliens contre la flottille pro-palestinienne transportant de l’aide à Gaza.

La flottille internationale acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et de l’aide pour Gaza avait appareillé dimanche après-midi pour le territoire palestinien. Dans la soirée, peu après 21 heures, heure locale (20 heures, heure française), trois patrouilleurs lance-missiles de classe Saar israéliens avaient quitté le port septentrional de Haïfa pour aller intercepter la flotille, selon des journalistes à bord d’un bâtiment.

La marine israélienne avait annoncé son intention d’empêcher, de force si nécessaire, la flottille de s’approcher des côtes de la bande de Gaza, soumise par Israël à un blocus strict – sauf pour les produits de première nécessité – depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste Hamas en juin 2007.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

La Marine israëlienne a tiré sur la flotille apportant de l’aide humanitaire à Gaza

HAIFA, Israël — Deux chaînes de télévision, Al-Jazeera et la chaîne turque NTV rapportent que la marine israélienne a attaqué les six navires transportant des militants et de l’aide humanitaire vers Gaza.

Des centaines de militants pro-palestiniens se sont embarqués sur des navires partis de Chypre pour la bande de Gaza.

Israël comptait empêcher les huit bateaux, chargés de 10.000 tonnes d’aide, d’atteindre la bande de Gaza, et expulser ou emprisonner les militants à bord. L’armée israélienne avait annoncé qu’elle détournerait les navires vers Ashdod.

(Lundi, 31 mai 2010 - Avec les agences de presse)

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Communist Party of Israel leading member congratulates pirate army’s victory

Demos in Israel – today and in the next weekend

A Communist Party of Israel leading member, MK Mohammad Barakeh, chairman of Hadash (Democratic Front for Peace and Equality) "congratulated" the Israeli prime minister and defense minister for "the shining victory of their pirate army on the freedom civilian sail".

"The crimes of the pirate government in killing some of the sail’s participants put the government beyond international and human law. Tyrants like Bibi and Barak will find themselves in the suitable place in the garbage can of history", said MK Barake.

A demonstration by the Israeli Coalition against the siege in Gaza supporting the break the siege flotilla will be held today afternoon, (Monday, May 31) at 4:00 p.m., in front of the Ashdod port, Gate No. "We will be there to express our solidarity with the flotilla. And will call to break the siege and open the gates of Gaza", said an activist of the coalition.

New Saturday (June 5) will be another demonstration in the Center of Tel-Aviv held by the C.P. of Israel, Hadash, Peace Now, Yesh Gvul, Meretz, Gush Shalom, Fighters for Peace, Physicians for Human Rights and others, at the eve of the 43 anniversary of the occupation of the Palestinian territories.

Another two demonstrations will be held next Friday (June 4) in west Jerusalem by Women in Black and in east Jerusalem by peace and communists activists against the settlers in Palestinian Sheikh Jarrah. On Saturday lawyers served new eviction notices to two Palestinian families in the Sheikh Jarrah neighborhood, a permanent focus of struggle for the Arab residents and Israeli peace activists against settlers.

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Photo :

A left wing activist uses a banner to cover herself as she and others protest at the entrance to the port of Ashdod, Israel, Monday, May 31, 2010. Israeli commandos stormed six humanitarian aid ships in Mediterranean international waters, en route to the blockaded Gaza Strip, where at least 10 people died and dozens were wounded according to Israeli military statement. The ship convoy was organized by the Free Gaza group, who were attempting to break a three-year Israeli blockade of Gaza. (AP Photo/Ariel Schalit)

Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël
http://www.aloufok.net/spip.php?article2
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