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Le Hezbollah fait chuter le gouvernement d’union libanais

mercredi 12 janvier 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 janvier 2011).

http://www.lexpress.fr/actualites/2…

Par Reuters, publié le 12/01/2011 à 17:43

Onze ministres libanais, dont dix appartiennent au Hezbollah et à des formations alliées, ont démissionné mercredi entraînant de fait la chute du gouvernement d’union du Premier ministre Saad Hariri.

Outre les dix membres du mouvement islamiste et de ses alliés, le ministre Adnan Sayyed Hussein a lui aussi quitté ses fonctions. Le Hezbollah a invité le président Michel Souleïmane à constituer une nouvelle équipe dirigeante.

Cette crise politique annoncée plonge ses racines dans l’enquête judiciaire conduite pour déterminer l’identité des responsables de l’attentat à la bombe qui coûta la vie au Premier ministre Rafic Hariri et à 22 autres personnes en 2005.

Le Hezbollah, sur lequel pèsent des soupçons, nie toute responsabilité dans cette attaque et dénonce les investigations menées par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) comme un "projet israélien".

Les désaccords sur cette procédure effectuée sous l’égide des Nations unies ont entraîné une paralysie du gouvernement d’unité dirigé par une majorité pro-occidentale et ont ranimé le spectre d’un conflit national.

Le TSL devrait publier ce mois-ci un projet des chefs d’inculpation. Sayyed Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, dit s’attendre à ce que des membres de son organisation soient accusés d’avoir participé à l’attentat.

Il voit dans l’enquête une manoeuvre politique et a invité Saad Hariri à récuser le tribunal spécial, ce que le fils du Premier ministre assassiné s’est refusé à faire.

ÉCHEC DE LA MÉDIATION

Face à cette situation, l’Arabie saoudite et la Syrie, qui soutiennent des camps rivaux, ont tenté en vain de trouver un compromis pour apaiser les tensions politiques.

Gabran Bassil, ministre chrétien allié du Hezbollah, a précisé que Saad Hariri avait rejeté les demandes en faveur d’une réunion d’urgence du gouvernement pour examiner la requête du mouvement chiite de cesser toute coopération avec le TSL.

De son côté, Mohammad Fneish, ministre du Hezbollah, a accusé les Etats-Unis d’entraver les efforts saoudiens et syriens visant à dégager une solution.

"Des efforts arabes nous offraient la chance de travailler d’une manière positive. Ces efforts n’ont pas abouti en raison de l’intervention américaine", a-t-il dit.

Selon Hilal Khashan, professeur de sciences politiques à l’université de Beyrouth, Washington a opposé son veto à l’initiative de Ryad et de Damas.

Il y a peu de chances de voir un nouveau gouvernement constitué dans un avenir proche, ajoute-t-il.

Khashan juge que des manifestations sont probables même s’il n’envisage pas de voir le Hezbollah descendre dans les rues de Beyrouth avec des armes, comme cela avait été le cas en mai 2008 lorsque le mouvement avait protesté contre les mesures du gouvernement à son encontre.

Un responsable américain a indiqué que la secrétaire d’Etat Hillary Clinton s’était entretenue avec des officiels en Egypte, en Arabie saoudite et en France afin de dégager un consensus pour soutenir le Liban et le TSL.

Ce responsable a précisé que Clinton a prévu de poser la question du Liban "en urgence" lors de la réunion des dirigeants des Etats arabes du Golfe au Qatar.

Clément Guillou et Pierre Sérisier pour le service français, édité par Gilles Trequesser

1 Message

  • Démission des 11 ministres de l’opposition, le gouvernement tombe

    http://www.almanar.com.lb/NewsSite/…

    12/01/2011 Comme prévue, depuis l’annonce de l’échec de l’initiative syro-saoudienne, l’opposition s’est retirée du gouvernement de coalition nationale formée depuis les élections législatives libanaises en 2009, et présidée par le chef du courant du Futur, Saad Hariri.

    La démission des 10 ministres de l’opposition a été prononcée par le ministre de l’énergie et des ressources hydrauliques, Joubrane Bassil, qui a lu le communiqué durant un point de presse en présence des 10 ministres représentant aussi bien le Hezbollah, le mouvement Amal que le Courant patriotique libre.

    Expliquant les raisons de cette démission collégiale, Bassil a reproché au Premier ministre Saad Hariri "son impuissance face aux pressions américaines", qui ont contribué à torpiller l’initiative syro- saoudienne élaborée pour contrecarrer les séquelles de la publication de l’acte d’accusation du TSL.

    Sachant que ce dernier est accusé par toutes les composantes de l’opposition libanaise, et la majeure partie du peuple libanais de vouloir à tort accuser le Hezbollah de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, pour des raisons politiques et pour éliminer la résistance.

    « Le Premier ministre Saad Hariri et les Libanais devraient choisir entre Beyrouth et Washington ou entre Beyrouth et n’importe quelle autre capitale » a déclaré Bassil, en appelant le président de la république à entamer les procédures en vue de former un nouveau cabinet.

    Le onzième ministre, Adnane Sayed Hussein proche du président de la république Mche Sleïmane, a lui aussi sans tarder présenté sa démission après une rencontre avec le chef de l’état.

    Dès lors, et en fonction de la Constitution libanaise qui considère la démission du tiers du cabinet comme suffisante pour renverser le cabinet ministériel, ce dernier formé de trente ministres est tombé.

    Selon certains observateurs, le timing de la démission collégiale survient à un moment délicat pour le Premier ministre Saad Hariri et ne pourrait que l’embarrasser alors qu’il se prépare pour rencontrer à Washington, d’un moment à l’autre, le président américain Barak Obama : " il le rencontrera en tant qu’ex-Premier ministre" constate ces sources pour le journal libanais AsSafir.

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