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Roman de la Crise - Michel Collon répond à France 2 (vidéo 17’) - et critique de do

mardi 18 janvier 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 18 janvier 2011).

Le roman de la crise de France 2 analysé par Michel Collon

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Roman de la Crise : Michel Collon répond à France 2

http://www.michelcollon.info/Roman-…

Michel Collon

Ce 11 janvier, « Le Roman de la Crise » (Fric, krach et gueule de bois) allait nous expliquer les subprimes, les banques, la Bourse, le chômage, le rôle de l’Etat. Aidé par un romancier (Eric Orsenna) et surtout un économiste (Daniel Cohen), un grand acteur de théâtre, Pierre Arditi, nostalgique des « trente glorieuses » nous a fait tout un cinéma. Enfin, nous devions tout comprendre sur la crise ! Quelle histoire a-t-on voulu nous raconter dans ce « Roman de la Crise » ? Réalité ou fiction ? Michel Collon décortique.

2 Messages de forum

  • Bonjour à toutes et à tous,

    J’aime beaucoup de choses dans cette vidéo.

    Notamment quand Michel collon nous explique qu’Arditi et Cohen étant de grands défenseurs d’Israël, leurs explications en dépendent ; en particulier pour dire une fois de plus : « C’est la faute aux Arabes ! »

    Mais aussi quand Michel collon nous explique que ce n’est pas la faute à seulement quelques patrons voyous, mais bel et bien au système lui-même. Ce qui signifie qu’il ne suffit pas de neutraliser quelques ordures pour que tout s’arrange. Il faut détruire le système capitaliste.

    J’aime bien aussi quand Michel Collon nous explique que si les riches sont de plus en plus riches, c’est parce qu’ils s’enrichissent en appauvrissant de plus en plus les pauvres, et que, par conséquent, il n’y a plus personne pour acheter les marchandises produites par les pauvres dans les usines "appartenant" aux riches. Ce qui crée les crises de surproductions, ce qui pousse le système à prêter aux pauvres pour qu’ils achètent quand même, créant ainsi des bulles qui finissent forcément par éclater, comme cela s’est produit avec les subprimes lors de la crise de surproduction des logements aux USA. Les subprimes contenant un système de prêts destinés au pauvres pour les inciter à acheter des maisons qu’ils n’avaient pas les moyens de se payer. Les maisons avaient été produites en bien trop grand nombre, et il fallait bien les vendre.

    Mais là commence justement ma critique. En effet, tout cela est parfaitement exact. Mais le système est très au courant de tout ça. Cela avait été dit par Ford dès ses débuts. Et il en avait tenu compte dans sa création d’une Ford T peu chère et dans l’augmentation des salariés de ses entreprises. Hitler lui-même, qui admirait Ford pour son antisémitisme, avait compris le truc et voulait augmenter les salaires. D’où le mot "socialisme" dans le nom du Parti National-Socialiste. Et finalement, ce fut Keynes, à la sortie de la deuxième guerre mondiale qui "fit" accomplir cette réforme de la hausse des salaires. Tout le monde attribue habituellement cette réforme à Keynes, mais elle fut inventée et mise en branle à l’origine par Ford, puis par Hitler qui inventa lui aussi une "auto du peuple", la fameuse VolksWagen !

    Ce qu’il faut dire, c’est que ce qui incita les capitalistes à mettre en oeuvre la réforme consistant à augmenter nettement les salaires, c’est l’existence de l’URSS. Les capitalistes n’avaient pas réussi à faire détruire l’URSS par Hitler, et ils craignaient dorénavant que la révolution ne gagne un peu partout. Aussi, devaient-ils démotiver le prolétariat dans sa volonté révolutionnaire. Et quoi de mieux pour cela que d’augmenter les salaires. Bien sûr, une telle réforme, et surtout son VRAI but, empêcher la révolution, ne pouvait être mise en oeuvre en disant les noms de ses vrais auteurs : l’antisémite Ford (qui ne voyait dans cette réforme que son aspect vaccin contre la crise de surproduction) et le nazi Hitler (qui, lui, voyait surtout dans cette réforme le moyen d’éviter la révolution communiste).

    À mon avis, contrairement à ce que dit Michel Collon, la deuxième guerre mondiale n’est pas un moyen pour le capitalisme de "sortir de la crise", mais c’est une guerre contre la révolution. Mes preuves sont ici :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article392

    Contrairement à Michel Collon, je ne pense pas que la crise commence en 1965. Parce qu’en mai 68, en France, le SMIG est augmenté de 33% et les autres salaires de 10%, et que pourtant, après cette réforme, les riches ne semblent pas moins riches. Par conséquent, ils ne nous ont "accordé" à cette époque qu’une toute petite partie de ce qu’ils auraient pu "donner". Donc, il n’y avait pas crise à cette époque. Sinon, ils n’auraient pas pu accorder de telles hausses de salaire ; surtout en apparaissant le lendemain aussi riche qu’auparavant :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article2041

    De plus, les situationnistes analysèrent mai 68 comme un mouvement de contestation qui s’était produit dans un système fonctionnant bien ; donc véritablement contre le système lui-même, et pas du tout parce qu’il fonctionnait mal. Cela montrait à leurs yeux la profondeur de mai 68.

    Rappelons qu’en mai 68, il n’y avait que 300 000 chômeurs !

    Rappelons aussi que les trentes glorieuses finissent, d’après tout le monde, aux allentours de 1973.

    L’explication officielle de la fin des "Trente glorieuses", c’est la "crise du pétrole". Mais c’est un mensonge. En réalité, en France par exemple, la fin des trente glorieuses fut une véritable mise à mort. L’arme de cette mise à mort fut la loi Rothschild du 3 janvier 1973 qui interdit soudainement à l’État de fabriquer lui-même sa propre monnaie :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1245

    C’est pourquoi je dis que cette crise est avant tout un spectacle destiné à reprendre au prolétariat le peu qu’on lui avait lâché en mai 68, et plus si possible. Il fallait en effet que le prolétariat croit au mensonge de la crise pour qu’il accepte de tout perdre.

    Et cette perte s’accéléra avec la fin de l’URSS, dont l’existence avait été, comme qui dirait, la garantie de l’existence de nos acquis sociaux, de nos retraites, de notre sécu, etc.

    L’URSS ayant disparue, les capitalistes ont cessé d’avoir peur d’un effet d’imitation donnant au prolétrariat l’envie de réaliser un octobre rouge en France.

    Merci pour votre attention,
    Meilleures salutations,
    do
    http://mai68.org

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