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Libye - 20 mars 2011 - Redresseurs de torts, à tort… (Édito El Watan)

dimanche 20 mars 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 mars 2011).

http://www.elwatan.com/edito/redres…

le 20.03.11 | 01h00

Tous les citoyens du monde, attachés à la paix et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ont dû être soulagés de voir enfin l’ONU, décidée à stopper le massacre des civils auquel se livre El Gueddafi. Oui, ce colonel qui retourne ses armes contre son peuple mérite assurément une correction. C’est la moindre des sanctions pour un homme qui règne sur la Libye depuis 42 ans. Mais comme dans toutes les décisions, il y a toujours une part d’injustice et des dommages collatéraux. Et, comme souvent, ils sont commis par les mêmes Américains autoproclamés redresseurs des torts, à tort d’ailleurs. Les troupes alliées qui vont faire tomber le ciel sur El Gueddafi, le feront surtout sous la bannière étoilée des Etats-Unis. On n’aurait pas trouvé à redire si Obama et son establishment prescrivaient la même ordonnance à tous les autocrates du monde arabe et d’ailleurs.

Le monde entier applaudirait des deux mains si le gendarme du monde et ses lieutenants français et britanniques faisaient preuve de la même fermeté et imposaient le même traitement à tous ces monarques, princes, roitelets et présidents à vie (ou à mort) qui humilient leurs peuples. La réalité est, hélas, toute autre. L’Oncle Sam parle et agit selon la tête du client, au sens mercantile du terme. La vérité, voire le bon sens à Tripoli, ne le serait pas forcément à Sanaa, à Tbilissi ou à Manama. C’est cela la « cuisine » américaine en matière de relations internationales. Comme en géométrie, les variables existent également en géographie et en géopolitique…

Le ton et la cadence à adopter vis-à-vis d’un conflit devraient, immanquablement, tenir compte de l’identité des acteurs mais surtout de leurs centres de gravitation diplomatique. Sur ce plan, force est de constater que le slogan fétiche d’Obama « Yes, we can » a fait un véritable flop. Le président américain n’a absolument rien changé dans les fondamentaux de la politique étrangère US. Ce n’est pas du Bush, mais ça y ressemble…

Et l’ultime déclaration d’amour d’El Gueddafi hier à Obama n’y changera rien. Le guide a perdu la boussole, il faut l’achever. Telle est la feuille de route d’Obama.Son alter ego du Yémen a montré au monde, horrifié, son talent de boucher à Sanaa, mais il ne risque rien. Pour l’instant. Après un massacre de plus de 50 personnes, et malgré un soulèvement populaire qui dure depuis plus d’un mois pour avoir la tête de Ali Abdellah Saleh, le couple Obama-Clinton trouve encore des mots doux. Inutile d’épiloguer ici sur le « pragmatisme américain », sur le rôle de pare-chocs contre Al Qaîda et de rempart contre l’Iran que jouerait le dictateur Saleh, au pouvoir depuis 31 ans. Ce traitement de faveur, accordé au président du Yémen, aux monarques du Bahreïn et de l’Arabie Saoudite et avant eux à Moubarak et Ben Ali, est injustifiable. C’est pour cela que la diplomatie américaine et son « machin » des Nations unies sont iniques. Ce cocktail d’injustices produit aussi des Shebab et des Qaîda. Hassan Moali

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