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mercredi 30 mars 2011
Les forces du régime libyen de Mouammar Kadhafi ont repris mercredi matin le contrôle du site pétrolier de Ras Lanouf, forçant les rebelles à abandonner leurs positions et à fuir plus à l’est. Mouvement de repli engagé depuis lundi.
Les forces loyalistes ont reconquis cette ville en fin de matinée et les rebelles pris de panique cherchaient à se replier vers la ville de Brega, aux mains des insurgés.
Le terminal pétrolier de Ras Lanouf était tombé le 27 mars aux mains des insurgés dont l’avancée a été stoppée ces deux derniers jours par les forces du régime.
Pris par la rébellion samedi
Ras Lanouf est située à 370 km à l’ouest de Benghazi, le bastion des rebelles dans l’est, et à 210 km d’Ajdabiya, carrefour stratégique tombé le 26 mars sous le contrôle de la rébellion.
Forts des frappes internationales sur les forces de Kadhafi, les insurgés avaient également repris la semaine dernière le port pétrolier de Brega, situé à 80 km à l’ouest d’Ajdabiya.
Des roquettes contre des kalashnikovs
Les loyalistes ont reconquis dans la matinée la ville de Ras Lanouf conquise de haute lutte par les insurgés le 27 mars. Pris sous d’intenses tirs de chars et d’artillerie, des centaines de rebelles refluaient vers la ville de Brega, qu’ils contrôlent toujours.
L’avancée des insurgés, insuffisamment équipés pour faire face à la puissance de feu des loyalistes, a été stoppée ces deux derniers jours par les forces du régime, à la faveur d’une suspension des frappes aériennes internationales dans cette zone.
Ras Lanouf est située à 370 km à l’ouest de Benghazi, le bastion des rebelles dans l’est, et à 210 km d’Ajdabiya, carrefour stratégique tombé le 26 mars sous le contrôle de la rébellion.
L’Occident armera-t-il les rebelles ?
Ces revers surviennent alors que la question de l’armement des insurgés a été évoquée ouvertement par Washington et Paris à l’occasion de la réunion à Londres du groupe de contact sur la Libye, dont les membres ont affiché leur unité autour du constat que Mouammar Kadhafi doit partir.
« Nous voulons que les Français bombardent les soldats de Kadhafi », a demandé un combattant, alors que s’intensifiaient les tirs d’armes lourdes.
La veille déjà, les insurgés, qui progressaient rapidement vers l’ouest en direction de Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi, avaient dû faire demi-tour sous le feu des forces régulières, à plus d’une centaine de kilomètres de leur objectif.
Les insurgés réclament à cor et à cri la reprise des frappes aériennes internationales sur la route de Syrte, interrompues depuis deux jours. Cet appui aérien, lancé le 19 mars avec le feu vert de l’ONU, est essentiel pour la progression des rebelles, sous-équipés par rapport aux forces loyalistes.
Au pouvoir depuis 42 ans, le colonel Kadhafi, qui a tenté de réprimer dans le sang l’insurrection contre son régime lancée le 15 février, accuse les rebelles d’agir pour le compte du réseau Al-Qaïda et refuse de s’en aller.