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Italie - 14 juin 2011 -Silvio Berlusconi subit un nouveau désaveu dans les urnes

mardi 14 juin 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 14 juin 2011).

http://fr.reuters.com/article/topNe…

lundi 13 juin 2011 18h27

par James Mackenzie

ROME (Reuters) - Deux semaines après un cuisant revers dans son fief électoral de Milan, Silvio Berlusconi a enregistré un nouveau désaveu dans les urnes, les Italiens s’étant mobilisés en nombre pour se prononcer sur quatre référendums organisés dimanche et lundi.

Le président du Conseil avait appelé les 50 millions d’électeurs à ne pas participer à cette consultation populaire, mais les résultats montrent qu’il n’a pas été entendu.

Après dépouillement de 98% des suffrages, le ministère de l’Intérieur annonçait un taux de participation de 57%, soit nettement supérieur au quorum de 50% requis pour que ces scrutins soient considérés comme valides.

Les référendums, organisés à l’initiative de l’opposition, portaient sur la privatisation des services de l’eau, l’abandon du programme nucléaire et l’abrogation de "l’empêchement légitime" permettant aux ministres et à Berlusconi de ne pas comparaître devant la justice.

Déjà affaibli par trois procédures judiciaires pour fraude et un scandale de moeurs, le magnat voit les revers politiques s’accumuler après la perte de son fief de Milan, capitale financière de l’Italie, au profit de la gauche le 30 mai.

Dans une conférence de presse, Berlusconi a reconnu en partie sa défaite lundi, admettant que les électeurs italiens avait pris une décision "claire".

Dans un communiqué diffusé peu après la clôture du scrutin, le chef du gouvernement a admis que la "décision des Italiens est claire sur toutes les questions soumises au vote".

"Le gouvernement et le Parlement ont maintenant le devoir d’accepter complètement le résultat des quatre référendums", a déclaré le "Cavaliere".

La consultation sur le nucléaire a suscité les plus vives passions trois mois après la catastrophe survenue à la centrale japonaise de Fukushima-Daiichi. Les résultats préliminaires montrent que plus de 90% des Italiens sont favorables à l’abandon du nucléaire.

L’OPPOSITION APPELLE AU DÉPART DE BERLUSCONI

Confortée par les résultats obtenus lors des élections locales de mai, l’opposition a mené une campagne vigoureuse pour mobiliser les électeurs et atteindre le quorum de 50%, ce qui n’était plus arrivé depuis 1995.

Pierluigi Bersani, chef de file du Parti démocratique (centre gauche) a parlé de "journée extraordinaire" et a appelé Berlusconi à démissionner.

"Le gouvernement et Berlusconi doivent vraiment réfléchir à ça. Il y a eu les élections municipales et maintenant les référendums, il serait irresponsable de leur part de ne pas le faire", a commenté Bersani.

Le message avait déjà été entendu par Roberto Maroni, ministre de l’Intérieur et membre de la Ligue du Nord appartenant à la coalition gouvernementale. Celui-ci a reconnu que le gouvernement était en perte de vitesse et avait besoin d’un programme de réformes très rapidement.

"Je pense que Berlusconi est encore capable de parvenir à un consensus plus large que ce qu’il a accompli jusqu’à présent mais il s’agit du dernier test", a-t-il dit, cité par le Corriere della Sera.

"Beaucoup interpréteront (cette participation) comme une grande victoire de l’opposition, un nouveau coup porté au gouvernement", écrit le quotidien turinois La Stampa lundi. "Mais la véritable victoire sera différente et elle sera grande : un désir renouvelé de participation des citoyens."

Pour les observateurs, la rupture n’est plus qu’une question de temps alors que les prochaines élections législatives sont censées avoir lieu en 2013. La Ligue du Nord avait provoqué la chute du premier gouvernement Berlusconi en 1994.

Le gouvernement doit se soumettre le 22 juin à un vote de confiance au Parlement après un remaniement le mois dernier.

"Berlusconi doit faire preuve de courage et lancer un programme ambitieux pour les deux prochaines années. Il doit le faire maintenant, le 22 juin à l’assemblée", a ajouté Maroni.

Au-delà de ses ennuis judiciaires, Silvio Berlusconi est confronté à des difficultés économiques : la croissance italienne a été la plus molle en Europe au cours de la décennie écoulée et le taux de chômage des jeunes évolue aux alentours de 25%.

Avec Philip Pullella ; Henri-Pierre André, Bertrand Boucey et Jean-Stéphane Brosse pour le service français

2 Messages de forum

  • Berlusconi prend une claque aux référendums

    http://www.midilibre.fr/2011/06/13/…

    Humilié aux municipales, Silvio Berlusconi a essuyé un nouveau revers hier en raison d’une mobilisation des Italiens aux référendums promus par l’opposition sur l’abolition de son immunité pénale, l’interdiction du retour au nucléaire et la privatisation de l’eau.

    La participation au vote a été très forte, environ 57 %, soit bien davantage que le quorum, taux indispensable pour que les référendums soient valables. Cela faisait 16 ans que le quorum (50 % plus une voix) n’était pas atteint en Italie pour ce type de référendums d’initiative populaire.
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    En outre, d’après un sondage, plus de 90 % des Italiens ont rejeté les lois de M. Berlusconi prévoyant un retour au nucléaire, l’ouverture au privé pour la gestion et la distribution de l’eau et une forme d’immunité pour le chef du gouvernement.

    Actuellement jugé dans trois procès dont celui sur le scandale sexuel Rubygate, M. Berlusconi redoute surtout le référendum prévoyant l’annulation d’une loi dite d’"empêchement légitime" qui lui permet de ne pas se présenter en justice en raison de ses obligations de Premier ministre. Il a passé son dimanche à la mer, en Sardaigne, afin de montrer… qu’il n’irait pas voter.

    La position de M. Berlusconi sur les référendums ne fait pas l’unanimité dans son camp. Alors qu’Umberto Bossi, le numéro un de la Ligue du Nord, principal allié du Cavaliere, disait "espérer que les gens n’aillent pas voter", l’un des ténors de son parti, Luca Zaia, président de la région Vénétie, a été aux urnes pour dire "non" au nucléaire, à une privatisation de l’eau et même à l’immunité du chef du gouvernement.

    Autre motif d’inquiétude pour M. Berlusconi : la mobilisation du monde catholique contre le nucléaire et la privatisation de l’eau. Des prélats sont montés au créneau sur cette dernière question, estimant que "l’eau, don de Dieu, appartient à tout le monde".

    En revanche, le résultat du référendum sur le nucléaire sera symbolique puisque les Italiens ont déjà abandonné cette énergie après un premier référendum en 1987 suite à Tchernobyl.

    Et, il y a quelques semaines, le Cavaliere a dit qu’il renonçait à son projet de construction de centrales à partir de 2014 pour une mise en service en 2020, vidant le référendum de sa substance.

  • http://www.letelegramme.com/ig/gene…

    Extrait :

    Après avoir été battu aux municipales en mai, Silvio Berlusconi encaisse un nouveau revers électoral à l’occasion d’un référendum portant sur trois questions. D’abord, le retour à l’atome. Puis, la libéralisation de la gestion de l’eau et l’ouverture du capital social des sociétés publiques à hauteur de 40 %. Enfin, « l’empêchement légitime », cette loi stratagème cousue sur mesure qui permettait au Cavaliere de ne pas se présenter devant les tribunaux en invoquant les obligations liées à sa fonction.

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