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Primaires P’S’ - NE SOYONS PAS DUPES DU CONCERTO MONTEBOURGEOIS ! (PRCF)

mardi 11 octobre 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 11 octobre 2011).

La vraie signification du résultat des « primaires » socialistes.

NE SOYONS PAS DUPES DU CONCERTO MONTEBOURGEOIS !

PAS DE DEMONDIALISATION SANS RUPTURE DE LA France AVEC L’U.E. DU CAPITAL !

Quitte à passer pour des… antisocialistes primaires, — ce qui ne signifie d’ailleurs pas grand-chose, nous devons d’abord rappeler notre critique radicale de ces « primaires socialistes » que toute la presse bobo nous présente en chœur comme une « grande avancée démocratique ».

La réalité est qu’il s’agit d’une nouvelle étape de l’américanisation de la France avec à l’horizon, la destruction du multipartisme et la mise en place du Parti Maastrichtien Unique (PMU), avec son aile droite UMP et son aile « gauche » social-eurocrate, dont on voit les agissements anti-populaires d’Athènes à Madrid. On voudrait marginaliser tout ce qui est à la gauche du PS (même s’il s’agit le plus souvent de faux semblants) qu’on ne s’y prendrait pas autrement. A quoi servira-t-il donc, au rythme où vont les choses, d’organiser un premier tour de la présidentielle ?

Il est vrai que, vu l’effacement du PCF devant Mélenchon, et vu que ledit Mélenchon ose odieusement traiter de « maréchalistes » ceux qui, comme le PRCF ou comme le M’PEP appellent à rompre avec l’euro et avec l’UE, la différence entre Mélenchon et Montebourg devient de plus en plus infinitésimale (celle qui sépare Aubry de Hollande l’a toujours été)…

Car tout ce beau monde ment en prétendant qu’on peut fabriquer une belle petite Europe « sociale » et « démocratique », un gentil euro « au service des peuples » et tous ces contes pour enfants roses qui font rire les vrais maîtres de la « construction européenne » : car les Trichet, Barroso, et à l’arrière-plan de tous ces eurocrates, Frau Angela Merkel et le grand capital allemand, savent très bien, eux, qu’un énorme plan d’austérité est déjà prêt sous le nom de « plan euro plus » pour l’après-présidentielle française. Que ce soit Sarko bis, Aubry ou Hollande qui sorte vainqueur de ce combat douteux, de combien de milliards d’euros par an seront ponctionnés les salariés, retraités, chômeurs et paysans de France et d’ailleurs « pour sauver l’euro » ? 20% de pouvoir d’achat en moins, que ce soit sous la forme d’une rigueur de droite ou d’une « austérité de gauche » (sic), qu’est-ce que cela changerait pour l’ouvrier de l’industrie, l’artisan, le paysan, l’instituteur, le retraité ?

Quant au « protectionnisme européen » de Montebourg, il est soit inconsistant économiquement, soit carrément dangereux et SOCIAL-IMPERIALISTE. En effet, vu que la zone euro est la chasse gardée du deutsche-mark et étant donné que le principal vase d’expansion de l’Allemagne capitaliste (qui, sans rien faire, empoche 30 Milliards d’euro par an du seul fait de L’EURO !), C’EST LE DEUTSCH-MARK,

  • l’« euro fort » continuerait de plomber les exportations des pays européens autres que la RFA à l’extérieur de la zone euro ;
  • il continuerait de favoriser les délocalisations à l’intérieur de l’UE ;
  • il serait un pas de plus vers « l’Europe-Puissance », c’est-à-dire vers, tout à la fois, le renforcement de l’hégémonie allemande en Europe, et vers l’opposition de l’UE atlantique et liée à l’OTAN aux autres impérialismes, ainsi qu’aux « BRICS » (l’ensemble émergent Brésil-Russie-Inde-Chine). Socialisme en paroles, impérialisme renforcé en fait !

Cependant, on ne peut négliger un autre aspect du vote des primaires « socialistes », si piégé qu’en soit le principe : c’est le score d’A. Montebourg. Ce jeune loup n’avait pas hésité en 2007 à rejoindre Royal, alors incarnation de l’aile droite du PS, alors même qu’il se présentait comme incarnant la « gauche » du PS. Eh bien, le même Montebourg a fait une percée en insistant sur la « dé-mondialisation », sur le protectionnisme (« européen »), sur la ré-industrialisation de la France et même sur le retour de la nation. Le fait politique, c’est que, même sous la forme mensongère que leur donne Montebourg, ces thèmes « accrochent » désormais fortement l’électorat de gauche. Cela témoigne de l’espace politique immense, voire MAJORITAIRE, qui s’ouvrira aux forces communistes, progressistes et patriotiques, dès lors qu’elles seront capables de dépasser leurs querelles pour s’unir.

Et pour dénoncer la PSEUDO-dé-mondialisation montebourgeoise : car en réalité, Sarko, Hollande, Aubry ET MONTEBOURG ont un seul programme commun : la mise en place de la « Françallemagne » politique et du « gouvernement européen » dirigé par Merkel, qui constituent le vrai programme commun de tous les « grands » candidats (dans le week-end, Sarkozy et Merkel ont décidé d’une espèce de fusion économique des gouvernements allemand : bientôt des impôts franco-allemands ? Aubry a déjà dit que son premier acte, à peine élue, serait de filer faire acte d’allégeance à Berlin, etc.).

Quoi qu’il en soit, cet engouement d’une partie des électeurs de gauche en faveur de Montebourg, si porteur d’illusions qu’il soit, témoigne d’un premier glissement vers la gauche de l’électorat, de son besoin d’alternative REELLE.

La balle est plus que jamais dans le camp des vrais communistes. Combien de temps les groupes franchement communistes mettront-ils encore pour s’atteler à une campagne commune pour virer Sarko PAR LA LUTTE, sortir la France de l’UE et de l’euro (c’est la même chose, cessons de pinailler !), reconstruire les acquis du CNR, relancer la lutte pour le socialisme, le VRAI, celui qui passe par le pouvoir populaire et par la socialisation des grands moyens de production et d’échange ?

Et combien de temps les vrais républicains mettront-ils pour mettre sur pied un grand meeting unitaire pour les acquis du CNR, la rupture avec l’UE, la mise en place de nouveaux traités internationaux du type de l’ALBA (Alternative bolivarienne des Amériques unissant Cuba, le Venezuela, le Nicaragua…), qui permettraient à la France de commercer à égalité avec tous les pays, et pas seulement en Europe ? Qu’attendons-nous pour « mettre la pagaille » dans cette campagne électorale piégée en privilégiant le débat de fond et les luttes sociales ?

Oui, la balle est dans le camp des vrais progressistes, des vrais républicains, des vrais communistes qui veulent briser la tenaille UMPS et UM’Pen qui broie notre pays et sa classe laborieuse entre les mâchoires de l’UMP et du PS maastrichtien, avec Marine Le Pen en embuscade.

Le PRCF mène l’action commune avec d’autres groupes communistes contre l’UE. Membre de l’Arc républicain de progrès, notre organisation a dialogué positivement ces derniers temps avec plusieurs associations progressistes. Alors que la France et le monde sont gros d’affrontements historiques entre les peuples et le grand capital prédateur, l’heure est au rassemblement dans l’action. Alors que le mouvement social repart dans notre pays (grève des enseignants, mouvement du 11 octobre, mais aussi luttes dures à Shell Berre, chez Lafarge, etc.), c’est sur ces contenus qu’il est urgent de s’unir dans l’action sans se leurrer sur les prestidigitateurs primaires, secondaires ou tertiaires !

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