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Égypte - 5 décembre 2011 - ras de marée islamiste aux législatives égyptiennes

lundi 5 décembre 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 décembre 2011).

Les Frères musulmans obtiennent 36% des votes. Le parti salafiste obtient presque de 25%. Un autre parti islamiste, le Wassat, recueille 4,2% des suffrages.

Le taux de participation était de 62%.

Israël n’est pas content du tout. Mais le Hamas est content et espère que l’Égypte va totalement cesser de participer au blocus de Gaza :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1147

Cependant, il faut bien savoir que les frères musulmans et divers autres partis islamistes, notamment les plus intégristes, comme par exemple al-Qaïda, sont des armes entre les mains de la CIA (*). D’où peut-être d’ailleurs un deuxième raison pour qu’Israël ne soit vraiment pas content. Car les sionistes se sentent peut-être trahis par les Américains. Ces derniers étant près, visiblement, à sacrifier Israël pour empêcher une vraie révolution en Égypte et en Tunisie en la détournant vers l’islamisme afin de la canaliser. Comme ils l’avaient fait en Iran avec l’aide de Khomeyni en 1979.

Note (*) Les islamistes sous la coupe de la CIA et du Mossad : ce fut le cas du Hamas à ses débuts, mais il s’est libéré de cette lourde paternité depuis un bon bout de temps, cela s’est bien vu lorsqu’il a cessé les attentats-suicides à l’aveugle contre Israël, qui ne servaient qu’à une seule chose : donner la permission aux sionistes de faire tout et n’importe quoi comme saloperies :

http://mai68.org/ag/543.htm

Égypte - Révolution du Nil - Les Frères musulmans sont une carte entre les mains de la CIA :

http://mai68.org/spip/spip.php?article2240

(Article indispensable.)

5 Messages de forum

  • Second tour des élections législatives en Egypte

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE7B406X20111205?sp=true

    lundi 5 décembre 2011 13h02

    par Edmund Blair

    LE CAIRE (Reuters) - Les Frères musulmans espèrent accentuer leur avance sur les salafistes et les libéraux lors du second tour de la première phase des élections législatives en Egypte dans un paysage politique redessiné par la chute du président Hosni Moubarak.

    Les Egyptiens sont appelés aux urnes pour élire 52 candidats individuels, lundi et mardi dans le cadre d’un scrutin qui s’étale jusqu’au mois de janvier.

    Aux termes de la loi, un tiers des 498 sièges au Parlement est réservé aux candidats individuels, les deux autres tiers étant attribués à la proportionnelle au scrutin de liste.

    Le parti Liberté et Justice (FJP), bras politique de la confrérie islamiste, devrait remporter la plupart des sièges lors de ce premier scrutin libre organisé en soixante ans dans le pays, ouvrant la voie à un possible bras de fer avec le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir depuis le 11 février et la chute de Hosni Moubarak.

    Interdite avant le soulèvement populaire du début d’année, la formation des Frères musulmans s’est imposée comme la principale force politique du pays en arrivant en tête du premier tour du scrutin législatif. Elle a appelé ses rivaux à accepter "la volonté du peuple".

    Avec 36,6% des voix, Liberté et Justice devance pour l’instant dans le scrutin de liste les salafistes du parti Al Nour (24,4%), favorables à l’inscription de la "charia" dans la Constitution. Les libéraux du Bloc égyptien sont troisièmes avec 13,4% des suffrages, selon les chiffres de la commission électorale et les médias.

    Ces résultats laissent prévoir que les partis islamistes, même divisés, pourraient contrôler les deux tiers des sièges au Parlement.

    ÉLECTION SERRÉE

    Lundi matin, les électeurs semblaient moins empressés que la semaine dernière à la même heure pour se rendre dans les bureaux de vote au Caire, à Alexandrie et à Port Saïd. Le taux de participation lors du premier tour était de 62%.

    L’élection s’annonce particulièrement serrée entre les salafistes et les Frères musulmans à Alexandrie, la deuxième ville du pays.

    La montée des salafistes a suscité de l’inquiétude au sein de la population égyptienne en raison de leur position sur la charia. "Les salafistes respectent la charia alors que les Frères musulmans jouent à la politique", estime Amin Ibrahim, 38 ans, à Alexandrie, fief des islamistes.

    Le chef de file du parti Al Nour, Emad Abdel Ghaffour, a prévenu qu’il n’avait pas l’intention de jouer les seconds rôles derrière le parti de la confrérie islamiste.

    "Tout le monde dit que nous nous positionnons suivant les positions des Frères musulmans mais nous avons notre propre vision. Il peut y avoir un consensus mais nous resterons indépendants", a-t-il dit à Reuters.

    L’ancien secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a estimé dimanche que les bons résultats des islamistes montraient que la démocratie était en marche dans le pays.

    "On ne peut pas prôner la démocratie et ensuite modifier ou rejeter les résultats issus du scrutin", a dit Moussa, l’un des favoris pour la présidentielle de l’an prochain.

    En Israël, les autorités observent de près la situation politique dans le premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec l’Etat hébreu en mars 1979.

    Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a jugé "très préoccupant" le bon score des islamistes. "Nous espérons que le futur gouvernement en Egypte reconnaîtra l’importance de conserver le traité de paix avec Israël comme base pour la sécurité régionale et la stabilité économique", a-t-il dit.

    La nouvelle Constitution doit être rédigée par une Assemblée constituante désignée par le Parlement. Elle sera soumise à référendum avant l’élection présidentielle prévue en juin 2012. Le nouveau gouvernement, lui, sera annoncé mercredi par le Premier ministre Kamal al Ganzouri.

    Marine Pennetier pour le service français, édité par Gilles Trequesser

  • Salut, au sujet des frères musulmans, le pouvoir de Moubarak s’est bien gardé de les écarter totalement ces dix dernières années, préférant s’amuser à faire le tri en gardant libres ceux du clan des businessmen, naturellement bien intégrés dans la sphère économique Egypto-libérale, et en autorisant finalement le parti lors des dernières élections, tandis que ceux à tendance plus sociale, ainsi que la branche jeune du parti étaient bien écartés et envoyés en prison lorsqu’ils se faisaient trop entendre. La position de l’article de reuters comme quoi le parti était interdit est donc largement simpliste et éloigné de la réalité, qui veut justement que les frères musulmans étaient les mieux placés pour profiter de ces élections, et parmi eux une branche qui ne déplait pas aux Américains, à l’ancien pouvoir, et finalement aux Israëliens, enfin on peut le supposer ainsi.

    à ce sujet, je vous propose l’éclairage de cet excellent article publié en février et qui reprend bien l’histoire du positionnement des frères musulmans dans le paysage politique, ainsi que la place des réels mouvements sociaux qui ont abouti aux événement de janvier/février :

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=21261

    Par rapport au récent scrutin et aux implications pour Israël et les USA :
    je ne pense pas que ce résultat ne les dérange vraiment. La crainte de l’islamisme a toujours bon dos pour ces deux pays. Le réel ennemi d’Israël serait un gouvernement populaire de (vraie) gauche.
    Il est bien plus aisé de laisser se développer un pouvoir islamique qui est naturellement étiqueté antisémite, et donc à surveiller. L’islamisme justifie tous les traitements d’exception. Il permet d’ôter sa crédibilité à un état, d’augmenter la surveillance qu’on lui applique, et finalement s’il devient dérangeant, de le renverser.
    La situation d’un état Juif entouré de féroces Islamistes (intrinsèquement comploteurs et terroristes) est certainement le plus beau rêve d’Israël, car il justifie la théorie selon laquelle cet état est en danger et mérite une attention particulière. à partir de là Israël peut faire aux Palestiniens ce que bon lui semble, puisque c’est pour se protéger. Tant qu’il pourra se dire en danger, l’Etat sioniste aura une raison médiatiquement validée de refuser l’avancée du (dit) processus de paix. Enfin en état de guerre permanente, Israël contrôle mieux son peuple et peut également faire une croix sur les principes démocratiques, comme tous ces pays (dont le notre) engagés dans la noble croisade contre ces salauds d’arabes terroristes qui viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes, comme tout le monde le sait.

    De plus, les frères musulmans sont trop englués dans les affaires pour rejeter les rapports économiques malsains avec de nombreux pays (pays du Golfe, USA etc.) qui soutiennent Israel (et qui soutiennent aussi -pas si- discrètement l’islamisme.

    Au final, les frères musulmans sont la formule idéale : suffisamment islamistes pour justifier toutes les paranoïas, suffisamment complaisants avec l’armée et les USA, et suffisamment libéraux et intégrés dans les affaires économiques pour continuer à faire tourner le business des puissants de ce monde.

    Je dirais donc en conclusion que si la situation en reste là les USA et Israël ont en principe bien gagné au change.

    Reste à voir ce que leur démagogie ds frères musulmans va les pousser à faire pour donner au peuple une impression de changement, car en pratique, ils seront bien obligés de changer un peu la donne vis-à-vis d’Israël (fin du blocus de Gaza ?) s’ils ne veulent subir le même sort que Mubarak.

    Reste aussi à voir ce que les acharnés de Tahrir et des mouvements sociaux à l’origine de la situation actuelle ont encore dans le ventre, car tout laisse penser qu’ils n’ont pas dit leur dernier mot !

    à suivre…

    • Salut yo,

      qu’il s’afisse d’une victoire des USA, oui ; mais, je ne crois pas qu’Israël soit très content. Les sionistes essaieront de faire bon usage de la catastrophe ; mais, pour eux, c’est quand même bien une catastrophe. D’autant plus qu’en acquérant le pouvoir, les frères musulmans verront peut-être leur base faire comme l’a déjà fait celle du Hamas : se débarrasser de tous les dirigeants traîtres et manipulateurs parce qu’ils sont en fait des agents de la CIA ou du Mossad.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

  • et au fait, un raz de marée, ça fait des dégâts, ça laisse des traces, mais ça se retire assez vite et personne ne veut le revoir !

    Inch Allah le titre est prémonitoire…

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