C’était donc sur France-info, repris donc par le nouvel-obs.
A l’adresse ci-joint, il y a donc l’interview de Xavier Mathieux, qui fut un des porte-paroles des Contis (et pas seulement un délégué CGT) et la réponse de la direction confédérale.
La réponse, au fond de la direction de la CGT, et nous l’avions déjà entendue auparavant, c’est que l’organisation de la lutte relevait de la fédération de la chimie dont dépend Conti.
On essaye d’être calme mais on tremble d’indignation devant la morgue de la nomenclatura dirigeante de la CGT (et des autres, c’est pire encore).
Dans la grande crise capitaliste que nous vivons le plus grand problème vient des outils organisationnels dont disposent les travailleurs pour endiguer le déchainement du patronat et de l’agité de Neuilly qui se servent d’une crise réelle, provoquée par la rapacité du capitalisme, pour nous agresser encore plus.
Ces outils ne sont pas à la hauteur au niveau de leurs représentations les plus hautes .
Oh, bien sur que ce sujet aura bien des échanges de dupes, car ce n’est nullement la CGT qui est en cause, la CGT, comme SUD, sont en progression dans une série de secteurs, les travailleurs se saisissant des votes aux élections syndicales pour exprimer un esprit de résistance et un désir de bloquer le patronat.
Mais c’est dans la mise en action, l’organisation des batailles du réel, qui seules comptent et font du résultat, que se situe les problèmes du monde du travail, de la classe populaire et de la jeunesse.
Hausser le ton pour réellement repousser les patrons c’est bien avancer vers une réorganisation globale des travailleurs, notamment sur le terrain des organisations larges de résistance des travailleurs, ainsi que sur la question spécifique de leur coordination pour faire reculer l’état et les patrons.
L’une et l’autre sont l’urgence, et les obstacles sont bien situés au niveau de l’état et des patrons , mais également des nomenclaturas dirigeantes des syndicats incapables de faire le service minimum de la solidarité, pendant que les syndicalistes de base, les syndiacts de base se débattent et se battent dans des conditions extrêmement difficiles .
La dimension politique n’échappe à personne, et il n’y a que les dirigeants des confs, habituées à frayer et boire des coupes avec Sarko, Parisot, etc, pour s’en offusquer.
Les partis politiques révolutionnaires font leur travail quand ils aident et se battent pour que les travailleurs gagnent (en pensant qu’ils ne gagneront réellement que le jour où les patrons seront sortis au profit de l’extension de la démocratie dans les entreprises).
Il y a un côté puéril et ridicule quand des directions qui font de la politique à tour de bras en faisant ami-ami avec le patronat, en organisant méthodiquement la débâcle, se plaignent que des travailleurs n’aient pas même orientation politique que la leur , s’en offusquent.
La présence de LO sur le sujet spécifique dont on parle est une bonne chose, ayant conduit à un résultat meilleur qu’ailleurs (même si…. tant qu’il n’y aura pas une réponse unifiée). Comment s’en plaindre ? Les travailleurs n’ont pas le droit de diriger leurs luttes quand ils n’ont pas l’imprémature des chefs ?
Plus loin, il y a quelques jours, la CGT a repoussé l’invitation du NPA à son université d’été, aux mêmes motifs de la chasse gardée (ce qui n’empêche pas la présence de dirigeants de la CGT , proclamés ainsi, dans des coalitions politiques….).
Alors ?
Alors, la volonté de débattre , le désir d’unifier dans le combat tous les travailleurs, de ré-organiser efficacement la résistance, de cesser de se mettre à plat-ventre avant même s’être battu, est quelque chose qui dépasse largement le périmètres des partis révolutionnaires.
Se doter d’outils de résistance communs, à l’autorité indiscutable parce que unifiés démocratiquement, totalement indépendants du patronat et ses prébendes, débarrassés des nomenclaturas qui vivent d’être intermédiaires entre le patronat et la bourgeoisie, les massifier partout, dans l’entreprise comme géographiquement, les coordonner afin d’avoir une réponse de même hauteur que l’état et le patronat, est l’enjeu majeur de la situation.
La CGT de toujours en sera évidemment un des cœurs, mais avec la direction actuelle de la CGT, ça parait extrêmement difficile.