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Guerre d’Algérie - Zahra Dharif contre Bernard Henry Levy

dimanche 1er avril 2012

Joute oratoire entre Zahra Dharif et Bernard Henry Levy

http://fr.elkhabar.com/?Levy-qualifie-de-criminel-et-Zahra

dimanche 1er avril 2012

Levy qualifié de criminel et Zahra Dharif de terroriste

La Moudjahida Zahra Drif Bitat s’est opposée à Bernard Henri Levy, le philosophe français d’origines algéro-juives, qui a considéré que l’Algérie n’est pas un pays arabe ni islamique mais également un pays juif et français, sur un plan culturel. La Moudjahida Zahra Dharif a, par ailleurs, affirmé que la langue arabe est la langue des Algériens avant 1830 et que le colonisateur français a interdit aux algériens d’apprendre la langue arabe.

Mustapha Dalaa

Une atmosphère tendue a caractérisé la joute oratoire qui a eue lieu entre l’héroïne Historique Zahra Drif Bitat et le philosophe français le parrain de la guerre en Libye et défenseur du sionisme international. Cette atmosphère est d’autant plus tendue suite à la manifestation des pieds noirs et anciens combattants français et militants de l’extrême droite, pour le troisième jour consécutif devant le portail du théâtre de la Criée à Marseille, pour dénoncer l’organisation du colloque « la guerre d’Algérie…cinquante après », et protester contre la présence de la Moudjahida Zahra Dharif et du Front de Libération Nationale. Ces derniers ont protesté d’une manière anti-civilisationnelle.

La joute oratoire que le public a attendue depuis le début du colloque, entre Zahra Dharif et Bernard Henry Levy a été qualifiée par la provocation. Certains sont mêmes arrivés à perdre contrôle de leurs nerfs, suite à la sincérité qui a caractérisé le débat arrivant au seuil de la provocation. Les organisateurs du colloque ont été appelés à faire sortir de la salle un pied noir, après qu’il s’est levé et insulter la Moudjahida Zahra Dharif et l’a qualifiée de terroriste. Une autre jeune fille algérienne a été mise dehors parce qu’elle a qualifié Bernard Henry Levy de criminel. Le directeur de publication du journal Marianne, qui a géré le débat a menacé de l’arrêter suite aux comportements de certains participants, qui répliquaient à Zahra Dharif et à Bernard Henry Levy. C’est tout le monde qui était agité, français, algériens, franco-algériens et juifs. Toutefois, ce qui a vraiment mis les Algériens en rogne c’est Bernard Henry Levy qui a déclaré que l’Algérie n’est pas un pays arabe, ni musulman ; mais un pays juif, et aussi français, pas sur le plan colonial mais culturel, rappelant que son grand-père était un juif algérien.

De son côté, Zahra Dharif a indiqué qu’elle est algérienne et qu’elle partage avec les peuples arabes et musulmans la culture arabo-musulmane comme elle était une Maghrébine, Amazighe et Africaine. Avant d’enchainer que c’est la culture arabo-musulmane qui régnait en Algérie avant sa colonisation par la France en 1830 et que le colonisateur français a interdit aux algériens d’apprendre la langue arabe. « J’ai combattu pour l’indépendance d’un pays qui a sa propre culture et sa propre Histoire…nous avons pris les armes pour la libération de l’Algérie ». La Moudjahida a, également, indiqué qu’elle a travaillé sous les ordres d’un grand Homme qui s’appelle Larbi Ben Mhidi et un autre qui s’appelle Yassef Saadi, qui est toujours vivant.

Mme Zahra Dharif, sénateur au conseil de la nation a affirmé qu’elle n’a pas de problème avec les français et que son problème est avec le régime colonial et raciste qui a voulu supprimer un peuple et une patrie. « Notre guerre, nous l’avions mené contre le régime colonial injuste…cependant, cette guerre et finie », a-t-elle déclaré.

Pour sa part, Bernard Henri Levy a déclaré que la France est malade par la guerre d’Algérie et qu’il est lui aussi atteint par la même maladie. Il a essayé par tous les moyens de transformer ce débat et cette joute oratoire en un procès historique de la Moudjahida Zahra Dharif en déclarant : « la révolution algérienne est une grande révolution et son objectif était juste, toutefois, que les citoyens soient ciblés par une bombe, cela n’a rien d’une guerre juste mais c’est un crime ». Aux accusations de Levy, répondant aux accusations proférées contre elle par Levy d’avoir assassiné des innocents, Zahra Dharif a rétorqué « ne m’interroge pas à propos de la bombe mais interroge les grands responsables français qui ont décidé de coloniser notre pays et tué des milliers et de milliers d’algériens. Levi lui a ensuite posé une autre question : « ne faites vous pas des cauchemars ? » à cette question Zahra Dharif a répondu « nous sommes tous en guerre…les colons n’étaient pas de simples civils… les Algériens ont participé à la libération de la France des allemands alors que la France ne comptait que 10 millions de colons allemands. Elle a enfin conclut : « nous n’avions d’autre moyens pour recouvrir notre dignité autre que celui de combattre pour notre pays…et après 50 ans de l’opération de Milk Bar, je ne souffre d’aucun cauchemar.

A son tour, Levy a affirmé que l’Algérie connaîtra elle aussi un printemps arabe, démentant toute conspiration contre la Libye afin qu’elle arrive au point où elle en est. Il a considéré que l’occident est intervenu militairement en Libye pour sauver le peuple Libyen, et éviter les génocides. Interrogé par une des personnes présentes, pourquoi ne pas avoir demandé l’intervention de l’OTAN pour l’arrêt des hécatombes perpétrées par les israéliens contre le peuple palestinien, Bernard Henry Levy a répondu qu’en 1967 j’ai appelé à l’instauration d’un Etat palestinien souverain et j’y tiens toujours à ma position, puisque c’est dans l’intérêt des israéliens et d’Israel, un pays avec lequel je tiens des relations solides.

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