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Grèce - 12 mai 2012 - Les socialos échouent à leur tour à former un gouvernement

vendredi 11 mai 2012

Le Pasok échoue à son tour à former un gouvernement en Grèce

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE84A0I720120511?sp=true

vendredi 11 mai 2012 22h50

par George Georgiopoulos et Renee Maltezou

ATHENES (Reuters) - Evangelos Venizelos, troisième et dernier responsable politique invité à former un gouvernement après les législatives du 6 mai, a renoncé vendredi, ce qui va probablement renvoyer les Grecs aux urnes.

Le chef de file du Parti socialiste (Pasok) "rendra son mandat au président Karolos Papoulias", a annoncé à Reuters un haut responsable de la formation arrivée en troisième position dimanche.

De son côté, la présidence a fait savoir que Venizelos serait reçu samedi à 10h00 GMT par le chef de l’Etat, qui convoquera ensuite l’ensemble des partis pour une dernière tentative en vue de la formation d’un gouvernement d’union. En cas d’échec, ce qui semble le plus probable, il devra organiser de nouvelles élections pour la mi-juin.

Peu avant que le chef de file du Pasok ne jette l’éponge, Alexis Tsipras, son homologue de la Coalition de la gauche radicale (Syriza) arrivée en deuxième position dimanche, avait exclu de siéger dans un gouvernement dirigé par Evangelos Venizelos.

"Ce n’est pas Syriza qui rejette cette proposition, c’est le peuple grec qui l’a fait en votant dimanche", a-t-il expliqué à l’issue d’un entretien avec l’intéressé.

Le mouvement Syriza, qui dénonce les conditions draconiennes du plan de sauvetage international, fait désormais figure de favori pour le scrutin qui se profile.

Selon le premier sondage réalisé avec le scrutin de dimanche son score, de 16,78% dimanche, passerait à 27,7%, ce qui en ferait la première force parlementaire et lui donnerait droit à la "prime" de 50 élus censée favoriser la constitution de gouvernements stables.

Un tel scénario marginaliserait un peu plus les conservateurs de Nouvelle démocratie, crédités de 20% des intentions de vote, et les socialistes du Pasok, les deux grandes formations favorables à la poursuite de l’austérité en contrepartie de l’aide.

Piliers de la coalition sortante, les deux formations ont été laminées le 6 mai. Leur score cumulé est à peine supérieur à 32%, alors qu’il était de 77% aux législatives de fin 2009. La prime à la première place décrochée par ND leur permet toutefois de disposer de 149 élus au Parlement, soit deux voix de moins que la majorité absolue.

"BLUFF" EUROPÉEN ?

Les consultations en vue de la formation d’un gouvernement se sont déroulées sous la pression de l’Union européenne, qui a multiplié les mises en garde ces derniers jours.

Dernier épisode en date, le président de la Commission européenne a averti que la Grèce pourrait être contrainte de quitter la zone euro si elle ne respectait pas ses engagements.

"Si le membre d’un club (…) ne respecte pas les règles, il vaut mieux qu’il quitte le club, et ceci vaut pour toute organisation, institution ou projet", a déclaré José Manuel Barroso.

"J’ai beaucoup de respect pour la démocratie grecque et bien sûr le Parlement grec, mais je dois aussi respecter les 16 autres Parlements qui ont approuvé le programme", a-t-il ajouté.

De nouvelles statistiques sont venues illustrer jeudi l’ampleur de la récession qui frappe la Grèce depuis cinq ans. Le taux de chômage a atteint un niveau record en février : 21,7% de la population active, contre 21,3% le mois précédent. Chez les 15-24 ans, le taux de sans emploi atteint désormais les 54%.

Dans le même temps, l’agence de notation Standard & Poor’s a annoncé que la note souveraine de la Grèce, déjà en catégorie hautement spéculative, pourrait être abaissée un peu plus si le blocage politique perdurait.

Et le ministre allemand des Finances, le conservateur Wolfgang Schäuble, a assuré que les causes de la crise grecque étaient en Grèce et que le pays devait se conformer aux conditions fixées par le plan d’aide international.

"La Grèce peut compter sur la solidarité de l’Europe mais si la Grèce ne s’aide pas elle-même, il n’y aura rien à faire", a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

Alexis Tsipras n’est pas de cet avis. Dans une lettre qu’il a adressée jeudi à plusieurs dirigeants européens, dont José Manuel Barroso, il écrit : "Selon notre conviction profonde, le problème de la crise est européen et, par conséquent, la solution doit être trouvée au niveau de l’Europe."

Un autre dirigeant de Syriza ironise sur le "bluff" des responsables de l’UE. "Non seulement la Grèce ne peut pas être exclue de la zone euro, mais ils vont nous supplier d’accepter leur argent" pour éviter une contagion de la crise à d’autres pays et une explosion de l’euro, assure Dimitris Stratoulis.

Avec Ingrid Melander ; Henri-Pierre André, Tangi Salaün et Jean-Philippe Lefief pour le service français

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