Vidéo du 11 aout 2012
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Dans la bande de Gaza, le 16 mars 2003, Rachel Corrie, une Américaine de 23 ans, trouve la mort en s’interposant devant un bulldozer israélien affecté au déblaiement de la zone frontalière avec l’Egypte. Au départ, un fait divers. Le film s’ouvre sur des images impressionnantes : les décombres de la ville de Rafah meurtrie, puis on se retrouve, tels des témoins accidentels, à l’hopital Najjar de Gaza au moment de l’arrivée de Rachel à l’hopital , ce que l’on comprend à travers l’agitation qui y règne, on découvre ensuite l’acier luisant de la morgue, son corps sur un brancard, le visage défiguré. A ces images amateurs de style Youtube, Najat Jellab oppose ensuite des images plus sereines, composées du récit d’un témoin de la scène et d’une entrevue avec Cindy Corrie, sa mère, pour tenter de comprendre qui était Rachel et ce qui a pu la pousser à une tel idéalisme.
Astucieusement agencé, ce passionnant documentaire bénéficie d’une efficace stylisation on aurait vraiment souhaité que le film soit plus long mais en ce mois d’août 2012, alors que l’on attend le verdict du procès de Rachel sous peu, ce court métrage tombe à point.
Najat Jellab n’en est pas à son premier film sur le thème du conflit israélo-palestinien, elle avait déjà produit un documentaire long métrage Sour Milk and Honey lancé au Festival des Films du Monde à Montréal en 2006. Il n’est malheureusement pas disponible en français mais la version originale vient d’être rendue publique sur youtube.
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