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Communiqué sur la manifestation du 10 octobre à poitiers [Manif qui a tourné à l’émeute]

dimanche 11 octobre 2009, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 11 octobre 2009).

Nous , collectif contre la prison de vivonne, tenons à revenir sur les événements qui se sont déroulés lors de cette journée anti-carcérale du 10 octobre lancée à notre initiative. Avant toutes choses, il nous paraît important de rappeler à tous nos détracteurs que la manifestation n’était pas le centre de la journée. Nous invitons ainsi tout le monde à relire le programme de cette journée qui appelait outre la manifestation festive à des débats avec intervenants extérieurs sur des thèmes tels que le sécuritaire ou les luttes anticarcérales… ainsi qu’à des concerts le soir même. Par ailleurs les débats qui ont eu lieu avant la manifestation, contrairement au reste de la soirée qui a été annulé par les forces de l’ordre, montrera peut être par les apports qui en sortiront que la réflexion sur le sujet n’était pas exempt de la journée. Les déclarations de tous les "citoyens" et "journaleux" qui ont pris hâte de faire passer ce collectif comme un prétexte pour organiser une "émeute" et étant "une cellule d’ultra gauche" nous paraît donc d’une stupidité sans nom, d’un mensonge et d’une volonté politique des plus réactionnaires. Encore une fois nous assistons à l’utilisation d’outils médiatico-politique récurants ces derniers temps au même titre que les étiquettes "d’anarcho autonome" et "d’ultra gauche organisée".

Bien que solidaire de tous les interpellés et n’ayant aucun interêt à juger en bien ou en mal les actes commis, nous pouvons toutefois dire que les pratiques utilisées ne correspondaient pas à nos attentes et qu’un bilan de la stratégie politique emmanera de ces evenements. Nous rappelons que, bien qu’ayant appelé à cette manifestation, nous ne sommes en aucun cas responsable des actes qui y ont été commis. Mais parler d’une violence à sens unique nous paraît inexact en vue de la gestion policière qui a suivi la manifestation : occupation policière massive de tout le centre ville (mise en place d’un quasi "couvre-feu"), arrestations arbitraires, opération policière au numéro 23 de la porte de Paris (local culturel), où devait se dérouler la suite de la journée, digne d’une ère ancienne … Le numéro 23, qui n’avait aucun lien avec les événements de la manifestation a ainsi vu une perquisition des plus violentes. Les personnes présentes ont ainsi subit diverses violences (coups de tonfas), humiliations (face contre terre les mains sur la tête) et contrôle abusif des identités (photos et question…) pendant près de 4h ! De plus les policiers présents ont volontairement dégradé le matériel sono loué ou prété pour l’occasion (estimation à plusieurs miliers d’euros) !!!

Ainsi il nous semble que le moment n’est pas à la dénonciation mais bel et bien à la solidarité avec les militants inculpés !

Libération des manifestants en garde à vue !

Le collectif contre la prison de vivonne.

http://anticarceral.poitiers.over-b…

7 Messages de forum

  • À BAS TOUTES LES PRISONS :

    http://mai68.org/journal/N49/15novembre2000.htm

    Prisons - IL NAVAIT QUE LE DROIT DE MOURIR ! (Vidéo décembre 2002) :

    http://mai68.org/ag/1089.htm

    COMMUNIQUÉ CLANDESTIN DE 3 PRISONNIERS DE LA CENTRALE D’ARLES (vidéo) :

    http://mai68.org/ag/1010.htm

    VIVE LA VIOLENCE RÉVOLUTIONNAIRE ! :

    http://mai68.org/journal/N55/16juin2001.htm#v

  • Dix-huit interpellations après des violences à Poitiers

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depe…

    AP | 11.10.2009 | 09:35

    Dix huit personnes, dont des militants de "l’ultra-gauche", ont été interpellées samedi à Poitiers après une violente manifestation dans le centre ville, a-t-on appris auprès de la préfecture de la Vienne.

    Plus de 250 militants, appartenant à un collectif appelant "au refus de l’enfermement", ont investi samedi en fin d’après-midi le centre ville pour s’opposer à un transfèrement de détenus, prévu dimanche, entre l’ancienne et la nouvelle prison de la ville.

    "Il s’agissait d’une manifestation de "l’ultra-gauche" extrêmement violente et très organisée", a expliqué à l’Associated Press la directrice de cabinet du préfet, Anne Frackowiack.

    "Les 250 manifestants se sont mêlés au public d’un festival de rue, avant de mettre des masques et des cagoules et de se diriger vers la maison d’arrêt", a-t-elle précisé. Ils ont brisé une vingtaine de vitrines, des abri-bus, des cabines téléphoniques et tagué des monuments religieux comme le Baptistère Saint-Jean.

    "Un commissaire de police a été légèrement blessé à la main et un fonctionnaire de la Brigade anti-criminelle par le jet d’un marteau sur son casque. Le vendeur d’un magasin qui a tenté de s’interposer a lui aussi été légèrement blessé", a indiqué Anne Frackowiack.

    Les concerts du festival de rue "Les Expressifs", programmés samedi soir, ont été annulés. La nuit a été calme et les premiers transfèrements de détenus ont été effectués tôt dimanche matin, a également indiqué la directrice de cabinet du préfet. AP.

  • Communiqué de l’Organisation Communiste Libertaire (OCL-Poitou) sur les événements de Poitiers

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar…

    Il n’y a pas eu plus d’émeute à Poitiers le 10 octobre que de socialisme en France en mai 1981

    Quelques poubelles qui brûlent, quelques vitrines brisées (celles de banques essentiellement, ainsi que de Bouygues Télécom – le maître d’œuvre de la nouvelle prison à Vivonne –, et d’un journal local), quelques fumigènes, le tout mettant aux prises quelques dizaines de personnes avec la police pendant une petite heure, cela ne fait pas encore une émeute !

    Une émeute, c’est, rappelons-le, un soulèvement populaire mis en œuvre par une partie importante et significative de la population dans un espace politique donné.

    En revanche, l’intrusion policière couverte par le procureur de la République, à huit heures du soir, dans un lieu privé, bien après et loin du lieu de la manifestation, pour procéder au contrôle d’identité des 100 personnes présentes pour un débat, un repas et un concert (toutes choses qui ne purent avoir lieu de ce fait), cela ressemble fort à un état de siège interdisant toute réunion la nuit venue ! Tous et toutes au sol, mains sur la tête en plein air pendant cinq heures, cela n’est pas encore si banal que l’on ne puisse en faire grand état.

    La journée anticarcérale du 10 devait être l’occasion – en profitant du transfert, prévu le lendemain, des prisonniers de la vieille prison de Poitiers vers la neuve de Vivonne, à quelques kilomètres – de poser la question cruciale de la prison dans une société où le sécuritaire et l’enfermement sont les deux pivots du maintien de l’ordre capitaliste.

    Un premier débat s’est tenu en début d’après-midi, parfaitement introduit par une militante de l’Association pour le respect des proches des personnes incarcérées (ARPI). Il fut l’occasion d’aborder de multiples questions dans une ambiance d’écoute et de réflexion assez rare sur ces sujets particulièrement sensibles. Quel sens donner à l’abolitionnisme ? Quelle population croupit dans les prisons ? Dans une société « libertaire », quel sens aura la déviance ; faudra-t-il ou non « punir », pourquoi, comment ? Bref, autant de questions guère débattues en public. Une réussite.

    Ensuite, départ pour la manif « festive ». Mais s’il y a eu problème alors, ce n’est pas tant dans les événements décrits succinctement plus haut – qui, répétons-le, ne furent en rien une émeute, et dont la responsabilité revient essentiellement aux forces de l’ordre – que dans l’ambiance qui y régnait. Des groupes de militants, ceux que nous appelons « hors-sol », ont, de fait, pris le contrôle de la manifestation, qui regroupait environ 300 personnes, imprimant leurs décisions, leur rythme, leur manière d’agir et leurs fantasmes à l’ensemble des manifestants (sans se préoccuper des retombées sur l’environnement local). A disparu alors tout souci d’expliquer le pourquoi de cette manifestation – pas de tract clair, pas de slogans lancés, des banderoles vides de toute inscription ( !). Or, quand de tels messages sont absents, il ne reste plus que celui des vitrines brisées comme but en soi et unique non-message ! Comme si l’objectif de la journée, qui était de sensibiliser un peu une frange de la population à l’absurdité de la prison, devenait secondaire par rapport à, par exemple, l’inscription du slogan le plus imbécile de l’année : « La plus belle jeunesse est celle qui est en prison », ou encore à s’affronter avec la police. Bref, une ambiance pas trop démocratique (il n’est pas de démocratie que bourgeoise !) et un avant-gardisme rappelant de sinistres heures du gauchisme militaro que l’on croyait renvoyé aux poubelles de l’Histoire. Une manifestation où la peur et l’angoisse devant des visages figés par des masques et des uniformes sombres nous plaçaient aux antipodes des yeux dans les yeux et de la communication colorée et festive prévue.

    Ce n’est pas la première fois que cela se produit, et il est urgent que les pendules soient remises à l’heure, afin que le sens des mobilisations en cours ne passe pas au second plan en nous faisant entrer dans un cycle permanent de violence-répression où notre énergie s’usera au nom de la solidarité (« malgré tout », puisque ce sera un choix forcé). Autrement, les sempiternelles obligations antirépressives risquent de devenir pour nous le pendant des journées d’action rituelles de la CGT.

    OCL-Poitou

    oclibertaire.free.fr

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