VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Grippe A-H1N1 - Les Allemands mécontents du fait qu’un vaccin alternatif et (...)

Grippe A-H1N1 - Les Allemands mécontents du fait qu’un vaccin alternatif et sans danger soit réservé aux politiciens

lundi 19 octobre 2009, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 19 octobre 2009).

19 octobre 2009

Médecine de deuxième classe

LES ALLEMANDS MECONTENTS CONCERNANT LE VACCIN ALTERNATIF CONTRE LA GRIPPE PORCINE RESERVE AUX POLITICIENS

Original en anglais : http://www.spiegel.de/international…

Traduction Vic Flame, merci à lui

Limiter les dégâts est le nom du jeu à Berlin ce lundi, alors que les politiciens se précipitent pour nier qu’ils bénéficient d’un vaccin contre la grippe porcine qui est meilleur et plus sûr que celui qui est réservé aux Allemands ordinaires. Les premières des 50 millions de doses sont arrivées en Allemagne ce lundi.

On pourrait penser que l’arrivée en Allemagne des premières des 50 millions de doses de vaccin contre la grippe porcine lundi pouvait être un motif de réjouissance. Mais avec la nouvelle qui a éclaté au cours du week-end et selon laquelle les hauts responsables du gouvernement à Berlin se feront injecter avec un autre vaccin - généralement considéré comme plus sûr -, un débat sur un prétendu système à médical à deux classes a éclaté.

SPIEGEL, AU COURS DU WEEK-END, A RAPPORTE QUE LA CHANCELIERE ANGELA MERKEL, UN CERTAIN NOMBRE DE SES MINISTRES ET D’AUTRES RESPONSABLES DU GOUVERNEMENT, RECEVRAIENT UN VACCIN FABRIQUE PAR LA FIRME PHARMACEUTIQUE BAXTER - LE MEME VACCIN QUE CELUI QUE L’ARMEE ALLEMANDE A CHOISI, comme nous l’avons rapporté la semaine dernière.

Le tabloïd de masse-circulation, Bild, affichait cette histoire en première page ce lundi, assurant à ses lecteurs que « les experts accusent le gouvernement » de servir une « médecine de deuxième classe » aux Allemands ordinaires.

Des fièvres et des maux de tête

La controverse porte sur un additif inclus dans le vaccin fabriqué par le géant pharmaceutique GlaxoSmithKline.

Cet additif comprend une souche inactive du virus entier de la grippe, par opposition à des fragments de virus. Les critiques disent que CET ADDITIF PEUT AUGMENTER LE RISQUE D’EFFETS SECONDAIRES DU VACCIN CONTRE LA GRIPPE, tels que des fièvres et des maux de tête.

Les partisans rétorquent que cet additif est sûr, et que son utilisation permet au fabricant de médicaments de produire rapidement des doses supplémentaires de vaccin. L’histoire du SPIEGEL mentionnait que le vaccin de GlaxoSmithKline, qui contient l’additif, a subi plus de tests que la version de Baxter.

Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a dit au Spiegel que LE VACCIN DE BAXTER AVAIT ETE COMMANDE POUR TOUS LES MINISTERES ET LES AUTRES AGENCES, AINSI QUE POUR LES EMPLOYES DE L’INSTITUT PAUL EHRLICH, QUI EST L’AUTORITE CHARGEE D’APPROUVER LES VACCINS.

Le porte-parole de Mme Merkel, Ulrich Wilhelm, a démenti ce lundi que Mme Merkel prenait un vaccin différent de celui qui est à la disposition des Allemands ordinaires. Il a dit que le vaccin de Baxter avait été commandé il y a quatre mois dans le cadre d’un accord conclu il y a un an et n’a rien à voir avec les préoccupations récentes autour du vaccin de GlaxoSmithKline.

« Médecine de deuxième classe »

Cependant, des voix se sont faites entendre. Le spécialiste de la santé du Parti Vert, Biggi Bender, a déclaré que CES VACCINS SEPARES SIGNIFIENT "UN GROS RISQUE POUR LE PEUPLE, PEU DE RISQUES POUR LE GOUVERNEMENT. Ce type de médecine de deuxième classe ne peut être autorisé à exister dans une démocratie".

D’éminents médecins se sont aussi plaints au sujet de la vaccination planifiée. Le chef de l’Institut pour l’Hygiène et la Santé Publique à l’Université de Bonn, Martin Exner, a déclaré : « LE FAIT QUE LES POLITICIENS ET LES HAUTS FONCTIONNAIRES DANS LES MINISTERES VONT ETRE VACCINES AVEC UN VACCIN AUTRE QUE CELUI DU PEUPLE EST UN TERRIBLE SIGNE. Les politiciens d’aujourd’hui doivent prendre ce qu’ils recommandent".

Le virologiste Alexander Kekulé Hall de l’University Hospital (hôpital universitaire) a dit que le fait « QUE LES MEMBRES DU GOUVERNEMENT FEDERAL ET DES AUTORITES REÇOIVENT UN TOUT AUTRE VACCIN EST UN SCANDALE ».

Le ministère de l’Intérieur a également rejeté ces critiques acerbes. Une porte-parole du ministre de l’Intérieur Wolfgang Schäuble a souligné que, à ce moment où le vaccin de Baxter avait été ordonné, les différences entre les deux vaccins n’était pas encore un problème. L’Institut Paul Ehrlich a maintes fois défendu sa décision de refourguer à la population la version de GlaxoSmithKline (du vaccin), connue sous le nom de Pandemrix.

« Prétendue menace »

L’Allemagne n’est pas le seul gouvernement travaillant à contenir une éventuelle épidémie de grippe porcine, le nom populaire mais cependant inexact donné au virus H1N1. Le Royaume-Uni a connu une augmentation des cas (de grippe H1N1) ces dernières semaines. En conséquence, le pays a acheté 60 millions de doses de Pandemrix. Depuis que la grippe porcine est apparue, un certain nombre de personnes aux Etats-Unis présentant des symptômes sont mortes, conduisant le gouvernement à acheter 251 millions de doses de vaccin contre la grippe porcine auprès de divers fabricants. L’Agence européenne des médicaments (EMEA) a approuvé récemment l’utilisation du Pandemrix, parmi des craintes pour la prochaine saison hivernale de la grippe et la montée attendue des cas de grippe porcine.

Certains hommes politiques allemands ont rejoint Merkel dans le choix du vaccin alternatif. La ministre de la Santé, Ulla Schmidt, a déclaré dans Bild : « Je vais me permettre d’être vaccinée avec le même vaccin que le peuple. Il est exactement comme l’autre vaccin approuvé, sûr et efficace ».

LE SCANDALE DU WEEK-END A NOYE UN SECOND DEBAT QUI A FAIT RAGE AU COURS DES DERNIERES SEMAINES AUX ETATS-UNIS ET QUI A EGALEMENT TROUVE UN ECHO ICI, EN ALLEMAGNE : LE FAIT DE SAVOIR SI UN TEL PROGRAMME DE VACCINATION MASSIVE EST NECESSAIRE EN PREMIER LIEU.

Wolf-Dieter Ludwig, président de la Commission des médicaments de l’Association médicale allemande, a qualifié la campagne de vaccination prévue de « scandale ». « LES AUTORITES DE SANTE SE SONT LAISSEES PRENDRE A UNE CAMPAGNE PROVENANT DES SOCIETES PHARMACEUTIQUES, QUI VEULENT SIMPLEMENT GAGNER DE L’ARGENT AVEC UNE PRETENDUE MENACE", a-t-il dit au Spiegel.

CCL - avec wire reports

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0