Le Qatar n’est pas seulement une société écran pour camoufler des richesses ou des opérations financières ; il sert aussi de société écran pour la guerre américano-franco-sioniste contre la Syrie, après avoir joué ce rôle contre la Libye.
Hollande prétend vouloir armer de prétendus "rebelles" soit-disant "syriens" et "laïcs" ; mais, par sa visite au Qatar, il vient d’avouer qu’il va armer des mercenaires islamistes liés à al-Qaïda et recrutés dans le monde entier, puisque c’est toujours ainsi que ça se passe avec le Qatar.
François Hollande promet de bonnes relations avec le Qatar
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samedi 22 juin 2013 19h37
DOHA (Reuters) - François Hollande a assuré samedi au Qatar que les bonnes relations diplomatiques entre la France et l’émirat, particulièrement proches sous Nicolas Sarkozy, seraient maintenues avec le pouvoir socialiste.
"Tous les présidents successifs en France y ont veillé, avec leur tempérament, avec leur façon de faire", a dit le président devant la communauté française de Doha peu après son arrivée au Qatar pour une visite officielle de deux jours.
Au beau fixe durant le mandat de son prédécesseur, qui a entraîné ce richissime exportateur de gaz naturel dans l’intervention en Libye, les relations avec la France ont plutôt bien résisté à la victoire de François Hollande, pourtant réservé vis-à-vis de l’émirat avant son élection.
S’il souhaite se démarquer de la "diplomatie de contrat" et de la personnalisation excessive affichées selon lui par son prédécesseur, il a indiqué qu’il n’y aurait pas de rupture.
Le Qatar prévoit aussi la même continuité.
L’émirat prévoit d’investir 10 milliards d’euros en France afin de permettre afin de réaliser un "saut quantique" dans les relations entre les deux pays, annonce l’ambassadeur du Qatar en France dans un entretien au quotidien Qatar Tribune.
Mohamed Jaham al Kuwari a précisé que ces investissements concerneraient des "institutions françaises majeures", sans précision, notamment sur la période durant laquelle ces fonds devraient être investis.
Selon l’Elysée, le Qatar a déjà investi de manière directe ou indirecte 12 milliards d’euros ces cinq dernières années.
Inaugurant le nouveau Lycée Voltaire de Doha, il a ironisé sur son nom, "un bon choix", rendant un rare hommage à Nicolas Sarkozy, qui avait lancé ce projet scolaire.
Le président est issu de la promotion Voltaire à l’Ena, dont viennent nombre de ses collaborateurs et sont ancienne compagne Ségolène Royal.
Il a indiqué que la situation en Syrie serait abordée dans ses entretiens avec l’émir du Qatar.
SIGNATURE DE CONTRATS
Réunis samedi à Doha, les ministres des Affaires étrangères du groupe des pays "amis de la Syrie", dont Laurent Fabius, ont décidé "de fournir dans l’urgence tout le matériel et l’équipement nécessaire à l’opposition sur le terrain".
Toute l’aide militaire sera livrée au Conseil militaire suprême de l’Armée syrienne libre (ASL), précisent les Etats membres dans une déclaration commune.
François Hollande a estimé que cette conférence avait permis "d’établir une ligne, celle de soutenir l’opposition syrienne, de renforcer encore les éléments qui, au sein de cette opposition donnent toute garantie pour préparer la transition, de demander à certaines forces étrangères de se retirer de Syrie et d’aller vers une conférence qui permette de trouver une issue politique".
Après un bref bain de foule avec des élèves et des parents du Lycée Voltaire, François Hollande a rejoint l’émir du Qatar pour un dîner privé.
Le président français doit visiter dimanche un chantier de l’entreprise française de BTP Bouygues puis participer à un forum économique franco-qatari.
Il aura ensuite un nouvel entretien avec l’émir du Qatar et assistera à une cérémonie de signatures de contrats avant de s’envoler pour la Jordanie où il doit s’entretenir avec le roi Abdallah de la question des réfugiés syriens et de la situation humanitaire.
La Jordanie, voisine de la Syrie, abrite quelque 470.000 réfugiés ayant fui la guerre et des puissances comme les Etats-Unis et la France s’inquiètent d’une déstabilisation du pays.
Les Etats-Unis ont ainsi laissé quelque 700 soldats stationnés en Jordanie après des exercices militaires conjoints qui se sont terminés jeudi.
Julien Ponthus, édité par Yves Clarisse