Dans le cadre ci-dessous se trouve ma réponse à un article du Post sur Hadopi et les téléchargements sur internet. L’article se trouve dessous. Il est intéressant.
C’est évident que s’ils réussissaient à empêcher les gosses de télécharger gratuitement, ou à peu près, des musiques et des films ; alors, ces cons de marchands tueraient leur poule aux oeufs d’or. On le leur a déjà dit, mais ils sont cons, alors ils ne comprennent pas :
http://mai68.org/journal/N103/24decembre2005.htm
Extrait :
« Les jeunes qui téléchargent sur internet des chansons ou des films apprennent à connaître et à aimer le cinéma et la musique. Par conséquent, les téléchargements et les échanges P2P font en réalité de la pub à la musique et au cinéma ; et, aussi, les jeunes peuvent apprendre à connaître divers groupes de musique ou divers auteurs de films dont ils n’auraient jamais entendu parler sinon.
« Loin de détruire la musique ou le cinéma, les échanges P2P et les téléchargements sur internet font bien au contraire une superpublicité à la musique et au cinéma en général mais aussi à des auteurs qui, sinon, resteraient totalement inconnus ! »
On peut remarquer aussi qu’à une autre époque, peu après l’invention des cassettes audios, tout le monde enregistrait et échangeait des cassettes de musiques. Déjà, ces connards de marchands-profiteurs avaient râlé contre ça. Pourtant, pareil, loin de tuer leurs ventes et leurs profits, cela faisait globalement une pub fantastique pour ce qu’ils ne voient que comme des "produits" et que, par conséquent, ils ne savent pas apprécier. Malgré ou plutôt grâce à la circulation de cassettes audios, les 33 tours et 45 tours se vendaient à tour de bras. Conclusion :
Si, aujourd’hui, les marchands de musique ne vendent plus assez à leur goût, ce n’est pas parce qu’il y a possibilité d’avoir gratuitement leur daube ; mais parce que c’est de la daube, et qu’une fois qu’on l’a écoutée, on n’a plus du tout envie de l’acheter. Ces connards de marchands tuent les nouveaux musiciens pour qu’ils ne fassent pas d’ombre à leurs petits chéris, qu’ils ont sélectionnés eux-mêmes selon leur mauvais goût, et sur qui ils ont investi des millions ; alors, les vrais génies de la musique ne peuvent pas sortir par la faute des marchands eux-mêmes ; et il ne reste que la merde.
Bien à vous,
do
http://mai68.org
Voici maintenant l’article du Post auquel j’ai répondu ci-dessus :
Hadopi va-t-elle tuer l’industrie du disque ?
http://www.lepost.fr/article/2009/1…
Selon plusieurs études, ceux qui téléchargent le plus illégalement sont aussi… ceux qui achètent le plus de CDs !
Censée protéger les artistes et apporter une certaine pérennité aux industries du disque et du film, la loi Hadopi pourrait-elle avoir, finalement, un effet contre-productif ?
C’est une question que l’on peut se poser au vu des résultats d’une étude britannique commandée par Ipsos Mori et publiée ce dimanche : les personnes qui téléchargent le plus de manière illégale sont aussi celles qui achètent le plus de musique de façon légale, rapporte The Independent. Selon cette étude, un Britannique qui ne télécharge jamais illégalement dépense en moyenne 33£ en CDs chaque année, alors qu’un Britannique qui télécharge illégalement en dépense 77.
C’est une étude britannique me direz-vous. Dont le panel était constitué de citoyens britanniques et non français. Transposer la situation à la France et à Hadopi serait un peu capilo-tracté, me direz-vous. Sauf que des études comme celle-ci, il y en a aussi eu en France…
1. 2009, "les pirates consomment légalement plus de musique"
C’est une étude de l’Ipsos, elle n’est vieille que de quelques semaines (septembre 2009) et ses conclusions… ressemblent fortement à celle de l’étude britannique paru dans The Independent !
"Les pirates achètent davantage de musique que la moyenne des internautes, qu’il s’agisse de téléchargement sur les sites officiels ou d’achat de CD dans les magasins traditionnels", écrit l’Ipsos dans le communiqué qui présente les résultats de son étude.
La donnée selon laquelle téléchargements légal et illégal ne s’opposent pas tient une place importante. En effet, les jeunes Français (16-34 ans) téléchargent quasiment autant de musique de façon légale que de façon illégale, selon l’étude Ipsos :
2. 2007, "téléchargements payant et illégal ne s’opposent pas"
C’est L’IDATE (Institut de l’audiovisuel et des télécoms en Europe) et Médiamétrie qui, déjà en 2007, le disaient. Il y a 2 ans, ces deux organismes publient une étude sur les pratiques de téléchargement - légal et illégal - de musique, de vidéo et de jeux en France, aux Etats-Unis et en Grande Bretagne. Conclusion ? "Téléchargement payant et téléchargement illégal ne s’opposent pas : les clients des services payants se retrouvent largement parmi les utilisateurs des réseaux peer-to-peer", rapporte le site institutionnel Artesi Ile-de-France.
3. 2003, c’était l’époque du Peer to peer
Il y a presque 10 ans, Jupiter Research, un cabinet d’études international spécialisé dans l’économie numérique, planchait déjà sur la question. À l’époque, il paraît que les conclusions de son étude avaient effrayé Pascal Nègre, qui était alors le patron du SNEP, le syndicat national de l’édition phonographique. Et pour cause, Jupiter Research annonçait alors que "ceux qui téléchargeaient le plus sur les réseaux de Peer-to-Peer (P2P) étaient aussi ceux qui achetaient le plus de CDs", rapportait Numérama.
Alors, ça vous inspire quoi ?
Selon vous, est-ce que Hadopi peut tuer l’industrie du disque ?