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La Syrie, nouvelle destination pour apprentis extrémistes français

vendredi 26 juillet 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 juillet 2013).

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26-07-2013 | 16:18

La Syrie est devenue la principale destination des apprentis extrémistes français parce qu’elle est facile d’accès, sans visa, par la frontière turque totalement poreuse.

Jeunes, peu aguerris et en quête d’identité, environ 200 Français, selon Loïc Garnier, chef de l’unité de coordination de la lutte antiterroriste en France (UCLAT), ont tenté depuis un an et demi de mener le soi-disant « jihad » en Syrie, sous l’œil des autorités françaises inquiètes d’un éventuel risque terroriste à leur retour. Une étude du King’s College et le ministère français de l’Intérieur évoquent 600 combattants européens.

Certains sont restés en transit, d’autres sont entrés en Syrie mais n’ont pas toujours réussi à s’engager. Il s’agit généralement d’hommes entre 20 et 30 ans, souvent d’origine maghrébine et de culture musulmane, décrit M. Garnier. « Il y a des convertis, mais ils sont loin d’être la majorité ». Par contre, la plupart « sont en situation d’exclusion sociale. Ils trouvent dans ce combat une nouvelle identité, une raison de vivre. »

Pour s’y rendre, des réseaux de recrutement et d’entraînement existent bien dans le monde arabe, notamment en provenance de Tunisie et de Libye. « Mais ce n’est pas le cas en France », note Dominique Thomas, spécialiste des mouvements « islamistes » à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Les contacts se prennent sans formalités, sur internet, et nombre des volontaires partent à l’aventure, sans point de chute. Sur place, une partie meurent, d’autres font rapidement demi-tour face à la réalité d’une guerre sanglante pour laquelle ils ne sont ni formés ni équipés.

Malgré tout, « ceux qui reviennent peuvent représenter un vrai danger : ils sont auréolés du combat et captent l’attention d’un certain nombre de jeunes », relève Jean-Charles Brisard, consultant international, spécialiste des questions liées au terrorisme. « Ils peuvent ensuite facilement basculer dans le prosélytisme et la violence. »

Conscientes de ce risque, les autorités tentent de les surveiller de près. « Mais nous ne savons pas toujours quand ils rentrent », admet le chef de l’UCLAT. « Ensuite, si on veut engager un processus judiciaire, il faut prouver qu’ils ont commis là-bas des actes relevant du terrorisme et ce n’est pas si simple », dit-il.

Une douzaine de personnes, soupçonnées d’avoir participé au « jihad » en Syrie, font actuellement l’objet d’une enquête préliminaire ou d’une enquête judiciaire, selon une source judiciaire.

Quant aux autres, la France n’a pas les moyens de les garder à l’œil en permanence, souligne Alain Chouet, ancien haut responsable au sein de l’espionnage français et auteur de « La Menace islamiste ». Le contre-espionnage « n’a que 4.000 employés », précise-t-il. « Or, pour surveiller une personne 24 heures sur 24, il faut une équipe de 15 à 20 personnes. »

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