Armée égyptienne et Israël : une interdépendance tacite !!!
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Mercredi, 14 août 2013 10:02
IRIB - Besoins mutuels !
C’est la formule par laquelle on pourrait décrire le Statu quo des rapports entre l’armée israélienne et Israël : le Général Sissi aurait besoin de l’aide israélienne pour en finir avec le centre de commandement des Frères à Gaza et Israël aurait besoin de l’aide de l’armée égyptienne pour calmer la situation au Sinaï. Selon Fars, le site d’information Debka a écrit vers la fin juillet que plusieurs leaders des Frères musulmans égyptiens avaient quitté l’Egypte, après la destitution de Mohamed Morsi, à destination de la bande de Gaza. Plus précisément, le 22 juillet, Debkafile révélait qu’un groupe de six responsables des Frères Musulmans s’étaient enfuis de l’Egypte, à la suite du renversement du Président Mohammed Morsi, le 3 juillet, par un coup d’Etat militaire, et étaient entrés en clandestinité dans la Bande de Gaza, pour mener l’insurrection contre l’armée. Le groupe est dirigé par Mahmoud Izzat Ibrahim, présenté comme « l’homme de fer » des Frères Musulmans, et comme le n°4 de leur organigramme, après Mohamed Badie.
Le site Debka prétend aussi que ces fugitifs ont installé leur poste de commandement à l’hôtel de la Plage de Gaza, pour mener leurs opérations contre l’armée égyptienne et des cibles sécuritaires. Le groupe envisage d’étendre rapidement la révolte au-delà du Sinaï et qu’elle puisse se propager aussi vite que possible en Egypte même, pour renverser les dirigeants intérimaires au Caire.
Toujours selon Debkafile, des agences occidentales de renseignements ont, depuis lors, découvert que les plans des Frères Musulmans sont le résultat d’une préparation à un plus haut niveau et depuis plus longtemps que ce qu’on a pu croire, jusqu’à présent. Et ces sources prétendent aussi que le mouvement n’a, en fait, jamais démantelé sa branche paramilitaire clandestine. Ses commandants cachés manipulaient déjà, dans l’ombre, différents hommes politiques, à l’époque des trois présidents précédents et ont continué à le faire, même après l’élection des Frères Musulmans, au pouvoir au Caire, depuis 2012.
Aux différentes périodes qui se sont déroulées depuis, les Frères Musulmans se tenaient prêts au cas où les dirigeants de leur Parti Liberté et Justice seraient renversés et renvoyés en prison. Leur leader Mohamed Badie, n’était, par conséquent, que l’homme de paille, pour parler au nom du véritable dirigeant des Frères Musulmans, qui, jusqu’à présent, était désigné comme « M. X ». Des informations indiquent que ce mystérieux chef n’est autre que Mahmoud Izzat Ibrahim, qui se tient fermement à la tête du mouvement et organise le « spectacle », aussi bien dans le Sinaï qu’au Caire, depuis l’Hôtel de la Plage à Gaza.
Il prévoit de répliquer par la violence à n’importe quelle action contre les Frères Musulmans, ordonnée par le Général Al-Sissi.
Ils (les frères) sont déterminés à ne laisser aucune autre alternative aux militaires que l’usage de la force pour les disperser. Le but d’Ibrahim est de conduire le mouvement à une confrontation sanglante avec l’armée, ajoute Debka.
De son côté, le Général Al-Sissi sait pertinemment que le centre de commandement souterrain des Frères Musulmans, à l’Hôtel de la Plage à Gaza, doit être détruit, s’il veut remporter le bras de fer politique et militaire. Or, pour toute action efficace dans la Bande de Gaza, l’armée égyptienne a besoin de l’aide des forces israéliennes, tout comme l’armée israélienne a besoin de l’armée égyptienne pour contrer les groupes islamistes qui se vouent à attaquer aussi bien Israël que l’Egypte.
Cette interdépendance tacite et échanges de bons procédés contre un ennemi commun sont montés en puissance au cours de certains. A titre d’exemple, le vendredi 9 août, des sources étrangères ont rapporté que deux missiles tirés par un drone israélien dans le Nord Sinaï, avaient détruits un lanceur de missiles et tué de 4 à 6 personnes à Ajarah.
Israël n’a jamais confirmé cette attaque. L’impact que ce raid a laissé a rapidement été noyé sous les flots de reportages contradictoires. Des responsables sécuritaires égyptiens ont, tout d’abord, attribué l’attaque de drone israélien à la coopération entre les deux armées. Un groupe salafistes au Sinaï, Ansar Beit-ol-moqaddas a accusé Israël d’avoir liquidé 4 de ses membres, par l’envoi d’un drone et a juré vengeance.
Debkafile et d’autres ont émis la possibilité que l’armée égyptienne aurait pu mener l’attaque, mais préféré désavouer une opération conduite pendant les festivités de l’Aïd al-Fitr.