IBK élu président du Mali avec 77,61% de voix au second tour

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French.news.cn 2013-08-15 20:22:11

BAMAKO, 15 août (Xinhua) — Ibrahim Boubarka Keïta alias IBK, est élu président du Mali avec 77,61 % de voix exprimées du second tour de l’élection présidentielle du Mali tenu dimanche dernier, et son rival Soumaïla Cissé a obtenu 22,39 % de voix, selon les résultats provisoires officels proclamés ce jeudi par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et l’Aménagement du territoire, Moussa Sinko Coulibaly.

Parmi les 6,829,696 votants inscrits dans ce pays, 45,78% ont exprimé leur voix. Un total de 2,354,693 électeurs ont voté pour IBK, donnant lui une majorité absolue.

IBK, né en 1945 à Koutiala dans la région de Sikasso, est un vétéran de la politique malienne. Ancien ambassadeur du Mali auprès de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Burkina Faso et du Niger, IBK devient ministre des Affaires étrangères en 1993 sous le régime de l’ancien président Alpha Oumar Konaré avant d’être confié le gouvernement en février 1994 jusqu’au 2000.

A la tête du gouvernement, IBK a réussi à calmer les manifestations d’étudiants et des grèves, s’est ainsi acquis une réputation de fermeté.

Président de l’ADEMA-PASJ, IBK quitte le parti en 2000 pour créer le Rassemblement pour le Mali (RPM), formation politiquequ’il préside jusqu’aujourd’hui.

Sous les couleurs du RPM, IBK devient candidat en 2002 en terminant la course de la présidentielle en troisième position au premier tour après Amadou Toumani Touré dit ATT et Soumaïla Cissé, candidat de l’ADEMA-PASJ.

Suite à son échec présidentiel, IBK se présente la même année aux élections législatives. Elu député en commune IV du district de Bamako, la capitale malienne, IBK devient le président de l’Assemblée nationale du Mali.

En 2007, IBK réédite sa participation à l’élection présidentielle lors de laquelle le président sortant ATT a remporté dès le premier tour.

Cinq ans plus tard, IBK a été investi candidat du RPM et d’une coalition de soutiens. Mais les échéances électorales n’avaient pas eu lieu tel que prévu à cause du coup d’état militaire ayant renversé ATT le 22 mars 2012.

Entre mars et avril 2012, en parallèle à la crise institutionnelle qui se déroule à Bamako, les trois capitales régionales du Nord tombent aux mains des groupes armés touareg et islamistes. Lorsque les rebels continuent à s’avancer vers le centre et le sud, les autorités de transition du Mali ont été forcées de faire appell aux interventions internationales pour les repousser.

Quand les élections ont finalement eu lieu aux mois de juillet et août 2013, IBK a gagné le soutien des Maliens traumatisés par presque deux ans de crise, avec sa promesse de restaurer l’ordre et la stability au pays.

Pour son mandat de cinq ans, le nouveau président doit d’abord se fare face aux grands défis de reconciliation du pays, avec les négotiations avec les rebels Touaregs pour construire une paix durable dans le nord du pays et le réforme de l’arméé.

Lors de ca campagne, IBK a aussi promis de s’attaquer à l’hydre de la gabegie et de la corruption en annonçant l’adoption d’une loi contre l’enrichissement illicite, en guise de promotion de la gouvernance. En ce qui concerne le redressement de l’économie, il promet la création de 200.000 emplois à ses concitoyens, la construction de 50.000 logements sociaux puis le lancement de la couverture maladie universelle.

Il devra confirmer ses engagements lors de sa première intervention dans les tout prochaines ou tout prochaines heures en tant que président élu, pour laquelle son entourage ne communique aucune date pour l’instant.