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Obama condamne la violence en Egypte, annule des manoeuvres

vendredi 16 août 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 16 août 2013).

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE97E03E20130815?sp=true

Jeudi 15 août 2013 23h10

Depuis son lieu de vacance sur l"île de Martha"s Vineyard, sur la côte de la Nouvelle Angleterre, Barack Obama a dénoncé jeudi les violences en Egypte, condamnant la répression exercée par l’armée à l’encontre des civils et annonçant l’annulation de manoeuvres militaires égypto-américaines prévues dans ce pays en septembre.

CHILMARK, Massachusetts (Reuters) - Barack Obama a dénoncé jeudi les violences en Egypte, condamné la répression exercée par l’armée à l’encontre des civils et annoncé l’annulation de manoeuvres militaires conjointes prévues dans ce pays en septembre.

"Les Etats-Unis condamnent avec fermeté les mesures qui ont été prises par le gouvernement intérimaire égyptien et les forces de l’ordre", a déclaré le président américain de son lieu de vacance sur l’île de Martha’s Vineyard, sur la côte de la Nouvelle Angleterre.

"Nous déplorons les violences exercées contre les civils", a-t-il ajouté. "Nous soutenons les droits universels essentiels à la dignité de l’homme, y compris le droit de manifester pacifiquement."

Barack Obama a annoncé que les Etats-Unis avaient informé l’Egypte de l’annulation des manoeuvres militaires "Bright Star", qui ont lieu tous les deux ans depuis 1981 et qui sont considérées comme un élément central des relations militaires entre Washington et Le Caire.

Ces manoeuvres, qui ont débuté après la signature en 1978 des accords de Camp David entre Israël et l’Egypte, avaient été annulées en 2011 à la suite des troubles politiques qui ont suivi l’éviction du pouvoir de l’ancien président Hosni Moubarak, un allié de Washington.

"Alors que nous voulions maintenir nos relations avec l’Egypte, notre coopération traditionnelle ne peut plus continuer comme d’habitude au moment où des civils sont tués dans les rues et où l’on revient sur leurs droits", a dit jeudi Barack Obama.

CONDAMNATION DE L’ÉTAT D’URGENCE

"Le peuple égyptien mérite mieux que ce que nous avons observé au cours des derniers jours", a-t-il continué. "Et au peuple égyptien, je dis ceci : le cycle des violences et de l’escalade doit s’arrêter."

Des centaines de partisans des Frères musulmans ont incendié un bâtiment officiel jeudi au Caire, exprimant la colère d’une partie de la population au lendemain des violences qui ont fait au moins 623 morts dans tout le pays selon le dernier bilan diffusé par le ministère de la Santé.

Barack Obama a demandé jeudi que l’état d’urgence, proclamé mercredi par les autorités égyptiennes, soit levé et qu’un processus de réconciliation nationale soit engagé. Il a aussi rappelé que les Etats-Unis ne soutenaient aucun camp en particulier.

"Nous avons été critiqués par des partisans de Morsi", a-t-il dit. "Nous avons été critiqué par l’autre camp comme si nous étions des partisans de Morsi. Ce type d’approche n’aidera en rien les Egyptiens à obtenir l’avenir qu’ils méritent."

Le département d’Etat a réitéré peu après l’opposition de Washington à l’état d’urgence, mais a également condamné l’assaut des partisans de Mohamed Morsi contre le bâtiment officiel.

"Nous allons continuer à examiner et à réétudier notre aide (à l’Egypte) sous toute ses formes", a ajouté Jen Psaki, porte-parole du département d’Etat.

Chuck Hagel, secrétaire américain à la Défense, a lui annoncé qu’il avait téléphoné à son homologue égyptien, le général Abdel Fattah al Sissi, également chef d’état-major de l’armée et vice-Premier ministre, pour le prévenir que les violences mettaient en danger des "éléments importants" de la coopération militaire entre les deux pays.

Chuck Hagel a néanmoins assuré Abdel Fattah al Sissi que le Pentagone maintiendrait des relations militaires avec l’Egypte, malgré l’annulation de l’exercice bilatéral.

Steve Holland, Jeff Mason et Andrea Shalal-Esa ; Jean-Loup Fiévet et Julien Dury pour le service français

2 Messages de forum

  • Obama condamne les mesures prises par l’Égypte et annule les exercices militaires communs

    http://french.news.cn/monde/2013-08/16/c_132634344.htm

    Publié le 2013-08-16 07:58:16 | French. News. Cn

    WASHINGTON, 15 août (Xinhua) — Le président des États-Unis Barack Obama a « vivement condamné » jeudi les mesures prises par le gouvernement égyptien par intérim et par les forces de sécurité de ce pays, annonçant du même coup l’annulation d’exercices militaires communs prévus entre les deux pays, comme première réaction à la répression violente de manifestants dans ce pays arabe.

    « Notre coopération traditionnelle ne peut pas se poursuivre comme si de rien n’était pendant que des civils se font tuer », a déclaré M. Obama dans un message audio diffusé à la nation depuis Martha’s Vineyard, le lieu de villégiature où il passe ses vacances en famille dans le Massachusetts, sur la côte est des États-Unis.

    Les forces de sécurité égyptiennes sont intervenues mercredi pour faire évacuer deux places du Caire, où les partisans du président déchu Mohamed Morsi campaient pour réclamer sa réinstauration, une opération qui a dégénéré en affrontements meurtriers dans tout le pays, faisant au moins 525 morts et 3 717 blessés selon le ministère de la Santé.

    Plusieurs heures après ces opérations, le gouvernement par intérim égyptien a déclaré l’état d’urgence nationale pour une durée d’un mois, imposant un couvre-feu sur le Caire et 10 provinces du pays, et autorisant les forces de sécurité à arrêter et détenir des civils sans procédure judiciaire pour une durée indéfinie.

    L’exercice militaire commun Bright Star, annulé par M. Obama, est un événement bisannuel organisé avec l’Égypte et qui devait avoir lieu le mois prochain dans la région du Sinaï. Washington avait déjà suspendu le mois dernier la livraison de quatre chasseurs F-16 au Caire pour signifier son mécontentement face à la gestion par l’armée des troubles politiques quand l’éviction de M. Morsi le 3 juillet a déclenché des heurts violents dans le pays.

    Toutefois, l’administration Obama a choisi de ne pas qualifier la destitution de M. Morsi de coup d’État, ce qui a permis de maintenir son aide de 1,3 milliards de dollars par an à l’armée égyptienne.

    « Je tiens à dire que le peuple égyptien mérite mieux que ce à quoi nous avons assisté au cours des derniers jours », a déclaré M. Obama dans son communiqué. « Et je tiens à dire à la population égyptienne que le cycle de l’escalade doit cesser ».

    « Nous sommes conscients de la complexité de la situation », a-t-il dit. « Mohamed Morsi a été élu président au cours d’ élections démocratiques, toutefois son gouvernement n’était pas ouvert et ne respectait pas les opinions de tous les Égyptiens ».

    Le président des États-Unis a également dit avoir demandé à ses conseillers « d’évaluer les implications » des actes du gouvernement intérimaire égyptien, et d’étudier « les étapes à suivre ».

    « L’Amérique veut être partenaire du peuple égyptien dans sa recherche d’un avenir meilleur », a-t-il déclaré, réitérant que Washington ne soutenait pas de parti ou d’individu spécifiques en Égypte.

    Les États-Unis font grand cas de leur relation avec l’Égypte, l’un des deux seuls pays arabes avec la Jordanie à avoir signé un accord de paix avec Israël.

    Cependant, la descente de l’Égypte dans un nouveau cycle de violences a été perçue comme un signe d’affaiblissement de l’influence de Washington dans ce pays.

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