VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Égypte - 19 aout 2013 - C’est Tamarod qui est à l’initiative des milices (...)

Égypte - 19 aout 2013 - C’est Tamarod qui est à l’initiative des milices populaires armées

lundi 19 août 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 19 août 2013).

Les milices populaires armées dites "antiMorsi" se sont construites à l’appel du mouvement Tamarod ou Tamarrod qui a réussi la manif de 33 millions d’Égytiens le 30 juin 2013.


Calme trompeur en Egypte

http://www.liberation.fr/monde/2013…

18 août 2013 à 22:06

Au terme d’une semaine de heurts, la mobilisation des Frères musulmans semblait s’essouffler, hier. Les islamistes pourraient désormais opter pour des actions plus radicales.

Par MARWAN CHAHINE Le correspondant de Libération au Caire

Plusieurs marches annulées, des itinéraires modifiés par crainte de tireurs embusqués ou de milices populaires : c’est dans la plus grande confusion que quelques milliers d’islamistes ont défilé hier en début de soirée au Caire. L’affluence n’était pas vraiment au rendez-vous au premier jour d’une semaine de manifestations décrétée par « l’alliance anti-coup d’Etat », qui réunit les Frères musulmans et d’autres mouvements hostiles à la destitution de l’ex-président Mohamed Morsi.

Après cinq jours de violences très intenses au cours desquelles au moins 750 partisans du chef d’Etat déchu ont été tués et près de 400 autres arrêtés, la mobilisation semble s’essouffler. Cela marque sans doute un tournant dans la stratégie islamiste, qui jusque-là misait sur des rassemblements de masse et des martyrs en nombre dans le but de convaincre la communauté internationale que le nouveau régime n’avait rien de démocratique. Alors même que plusieurs pays ont durci le ton à l’égard de l’Egypte (lire ci-contre), les Frères, dont la plupart des leaders sont incarcérés ou en fuite, ne semblent plus en mesure de mobiliser comme ils l’ont fait depuis bientôt deux mois. La fatigue, la peur et peut-être la lassitude de servir de chair à canon dans un but incertain ont pris le dessus chez de nombreux militants.

Comités populaires.

Dans le même temps, la vie reprend son cours au Caire, doucement et dans un cadre très particulier. La capitale reste quadrillée par les militaires et les policiers, qui organisent des barrages routiers sur les grands axes. Le couvre-feu est toujours en vigueur à partir de 19 heures et, dans chaque quartier ou presque, des comités populaires, les legan chabiya, se sont mis en place.

Comme pendant les dix-huit jours de la révolution de 2011, des groupes de civils, souvent de jeunes riverains bien armés, stationnent ainsi à l’entrée des rues, contrôlant les véhicules et l’identité des passants. Le but est de protéger la propriété privée et de rassurer la population. Plus globalement, ces comités entendent s’inscrire dans un grand plan national « de lutte contre le terrorisme ». Le mouvement Tamarod, qui avait organisé les manifestations du 30 juin et appelé à la formation de ces comités, a toutefois été désavoué, hier soir, par le ministère de l’Intérieur, qui a annoncé l’interdiction de ces groupes d’autodéfense, jugés « illégaux ».

La formation de ces milices laissait craindre des affrontements entre civils, ainsi qu’il s’en est produit vendredi et samedi aux abords de la mosquée Al-Fateh, dans le quartier de Ramsès, où s’étaient rassemblés des partisans de l’ex-président Morsi. « Quiconque imagine que la violence fera plier l’Etat et les Egyptiens doit revoir sa position. Nous ne resterons jamais silencieux face à la destruction du pays », a affirmé hier le général Abdel Fatah al-Sissi (lire page 4), qui s’exprimait pour la première fois depuis l’évacuation dans le sang des sit-in islamistes de Medinet Nasr et de Gizeh, mercredi.

Foyer jihadiste.

Cette esquisse d’un retour à la normale conforte le chef de l’armée et ses supporteurs dans l’idée qu’ils peuvent venir à bout de la contestation islamiste en utilisant la manière forte. Le climat n’est cependant pas rassurant, car si les Frères et leurs alliés ne parviennent plus à mobiliser, ils risquent de s’orienter vers d’autres moyens d’action, potentiellement violents. Dans tout le pays, de nombreux bâtiments publics, des églises et des biens privés appartenant à des chrétiens ont été détruits par des militants islamistes ces derniers jours. L’alliance anti-coup d’Etat nie les faits et accuse l’armée et la police de complot, alors même que la page Facebook d’une antenne locale des Frères musulmans appelait la semaine passée à s’en prendre aux coptes, accusés d’avoir eu un rôle actif dans le coup d’Etat du 3 juillet.

Même si la confrérie n’optait pas pour la confrontation directe, des éléments isolés pourraient être tentés par la radicalisation. Dans le Sinaï, il existe un important foyer jihadiste et, quotidiennement, des attaques sont perpétrées contre la police ou l’armée. Ansar el-Charia, présent dans cette péninsule, a d’ores et déjà menacé de commettre des attentats. Malgré les apparences, les tensions en Egypte sont loin d’être retombées.

3 Messages de forum

  • Égypte : l’Union européenne se réunit en urgence

    http://www.assawra.info/spip.php?article4234

    lundi 19 août 2013, par La Rédaction d’Assawra

    Prélude à une possible réunion des ministres européens des Affaires étrangères, les représentants des 28 Etats membres de l’UE se sont retrouvés lundi à Bruxelles pour examiner la situation en Egypte plongée dans la crise.

    Les ambassadeurs auprès de l’UE chargés des questions de sécurité ont été rappelés d’urgence à Bruxelles à l’appel de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Ils ont commencé leur réunion vers 08H30 GMT.

    Les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso, avaient annoncé dimanche qu’en cas de la poursuite des violences en Egypte l’UE pourrait "réexaminer ses relations" avec ce pays.

    Les ambassadeurs devraient examiner les options possibles et préparer une éventuelle réunion des ministres des Affaires étrangères des 28, seule instance capable de prendre des décisions, dans les jours qui viennent. La dernière réunion des chefs de la diplomatie de l’UE remonte au 22 juillet et aucune rencontre n’est prévue avant le 6 septembre.
    La semaine dernière, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron s’étaient entretenus par téléphone pour demander en substance "un message européen fort" sur la crise en Egypte.

    Une des questions mises en avant est la suspension des aides financières. En novembre dernier, l’UE a approuvé un programme d’aide financière de 5 milliards d’euros à l’Egypte pour la période 2012-2014, dont 2 milliards à la charge de la Banque européenne d’investissement et 2 milliards à celle de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.

    Le Danemark a annoncé la semaine dernière la suspension de son aide bilatérale, équivalente à 4 millions d’euros, et a appelé ses partenaires européens à faire de même.

    La chancelière allemande Angela Merkel a estimé de son côté dimanche qu’un arrêt des livraisons d’armes à l’Egypte était un moyen de pression approprié étant donné la situation dans ce pays.

    La question de la livraison d’armes à l’Egypte pourrait être "l’objet de mesures montrant clairement notre scepticisme par rapport à ce qui se passe" dans le pays, a dit Mme Merkel, dans un entretien à la télévision allemande ZDF.

    Mais l’Europe n’a qu’une influence marginale en Egypte concernant l’aide militaire. Entre 2009 et 2011, son aide militaire s’est élevée à seulement 140 millions d’euros alors que les Etats-Unis versent une aide militaire de 1,3 milliard chaque année à l’armée égyptienne.

    Une suspension de l’aide européenne pourrait s’avérer contre-productive, a mis en garde le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt. "Notre aide consiste principalement à soutenir les organisations de défense des droits de l’Homme et des droits des femmes. Ce ne serait pas avisé de la suspendre maintenant", a-t-il déclaré la semaine dernière.
    L’Europe "peut suggérer un calendrier précis pour les élections à venir. Mais menacer de suspendre le soutien économique ne serait pas une bonne idée. Couper l’aide européenne serait comme envoyer une gifle à un malade", estime Tanguy de Wilde d’Estmael, qui dirige le Centre d’Études des crises et des conflits internationaux à l’Université catholique de Louvain (UCL).

    (19-08-2013 - Avec les agences de presse)

  • Égypte : Moubarak bientôt libre ?

    http://www.lepoint.fr/monde/egypte-…

    Le Point.fr - Publié le 19/08/2013 à 13:53 - Modifié le 19/08/2013 à 15:36

    Hosni Moubarak a été blanchi par le parquet égyptien d’accusations de corruption, a annoncé à Reuters Farid El Dib, l’avocat de l’ancien président chassé du pouvoir par la révolution de janvier-février 2011, estimant que son illustre client serait libre dans les deux prochains jours. L’avocat a précisé à l’agence de presse que les autorités judiciaires avaient autorisé la libération d’Hosni Moubarak et que les derniers freins juridiques seraient levés dans la semaine. "Tout ce qui nous reste, c’est une simple procédure administrative qui devrait prendre moins de 48 heures", a déclaré Farid El Dib à Reuters. "Il devrait être libéré d’ici la fin de la semaine."

    Interrogé par l’agence de presse, une source judiciaire n’a pas confirmé la libération prochaine de l’ancien raïs, tout en précisant que celui-ci passerait deux semaines supplémentaires en prison avant que la justice ne rende sa décision finale. Selon l’AFP, qui cite des sources judiciaires, si le raïs est blanchi dans certaines affaires, il reste détenu pour un dernier cas.

    Âgé de 85 ans, Hosni Moubarak fait toujours face à un procès en appel pour complicité dans le meurtre de centaines d’opposants, mais sa détention en prison n’est pas obligatoire.

    • Pour la libération de Moubarak, rien n’est encore fait :

      « Hosni Moubarak fait toujours face à un procès en appel pour complicité dans le meurtre de centaines d’opposants »

      Il peut y avoir des tractations entre les deux fractions dominantes au sein des officiers de l’armée égyptienne. Celle de Moubarak et celle des nassériens. Les Moubarakiens pourraient par exemple laisser tranquille Sissi à condition qu’il libère Moubarak.

      Mais il y a la rue. Et Saint-Just qui disait à l’assemblée : « si vous ne décapitez pas le roi vous-mêmes, alors les sans-culottes nous décapiterons tous afin de pouvoir eux-mêmes le décapiter lui-aussi ! »

      Les contradictions au sein de l’armée égyptienne :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article5560

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0