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Agression tripartite de la Syrie

samedi 31 août 2013 (Date de rédaction antérieure : 31 août 2013).

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Agression tripartite de la Syrie

Écrit par Mohamed Bouhamidi (le 28 août 2013 ) publié le 31 Août 2013 06:41

C’est tout de même curieux de préparer une agression militaire contre un pays, en avertissant tout le monde qu’il ne s’agit que d’une opération limitée à vingt-quatre ou quarante-huit heures, sans intention d’influer sur le rapport de force et surtout sans viser le changement de régime à Damas. Alors, pourquoi agresser un pays, « fuiter » la liste des objectifs, bien sur stratégiques, puisqu’il s’agit de centres de commandement, de sièges militaires, de chaînes de communications et de commandement et de forces opérationnelles ? C’est d’évidence un message chargé de rassurer Moscou, Téhéran et même Damas que les USA ne cherchent pas à déclencher une guerre régionale et encore moins une guerre mondiale. Ils nous disent en somme, et comme l’a proféré Hollande, qu’il « faut bien agir ». Pourtant, ces trois pays ont agi tout au long de ces deux années et demie d’enfer takfiri imposé au peuple syrien. Puisque Hollande se met en avant, notant que si l’ALN disposait du millième des armes offertes aux mercenaires, notre guerre d’indépendance aurait pris une autre tournure. Leur problème est que tous les plans mis en œuvre ont échoué. L’avant-dernier plan a été coordonné sur place par Obama en personne, lors de son dernier voyage en Israël, quand il a imposé à Israël de présenter des excuses à la Turquie pour faciliter la planification de la quatrième offensive sur Damas. L’échec fut patent et tellement retentissant qu’il fallut aux USA changer de sous-traitant, en confiant le dossier aux Saoudiens, sur fond de crise d’ambitions politiques régionales entre pays du Golfe. Le renversement de Morsi privait définitivement les USA et le couple franco-britannique de l’immense réserve des djihadistes égyptiens que les Frères s’apprêtaient à envoyer en Syrie. Ces puissances doivent aller au charbon par elles-mêmes dans l’urgence de stopper l’avancée de l’armée syrienne. Car le cinquième plan concocté par Bandar Ben Sultan échouait aussi bien pour l’opération dite de « libération des côtes », que pour celle de l’infiltration à Damas des mercenaires surarmés et surentraînés par les forces spéciales américaines en Jordanie. La bataille de la Ghouta de Damas est en train de faire capoter, pour la cinquième fois, la prise de quelques quartiers de Damas, à défaut de faire tomber la ville. Pour certains analystes syriens, il s’agirait essentiellement pour les USA d’éviter une débâcle pour leurs mercenaires, en limitant les risques d’extension du conflit à la région. Ils se trompent lourdement. Les quarante-huit heures de l’attaque contre l’armée syrienne sont suffisantes pour détruire toute la « construction nerveuse » de l’armée syrienne et la transformer en force désarticulée. Il faut se souvenir de l’alerte du général italien Fabio Mini sur le plan « d’attaque en essaim » de l’Iran. Le souvenir de cette alerte donne plus de sens à cette menace glissée dans le discours de Hollande à ses ambassadeurs : « Le compte à rebours a commencé pour l’Iran. » L’agression de la Syrie constituerait une bonne répétition pour l’attaque de l’Iran, mais aussi son premier acte. Ajoutons que dans la tradition, jamais démentie, des agressions US, les « dommages collatéraux » seront nombreux. Le président Al Assad et ses différents bureaux feraient d’excellents « dommages collatéraux que « regretteront » évidemment Obama, le président qui a ordonné le plus « d’exécutions aux drones », et ses compagnons Cameron et Hollande. Tous ces signaux visent à endormir les Russes sur l’ampleur et sur les buts réels de l’intervention. L’agression tripartite franco-anglo-US, soutenue par la meute turco-saoudo-qatarie, va chercher, derrière ses propos traîtres et lénifiants, à éliminer la chair et la réalité de la résistance syrienne, l’armée arabe syrienne et son symbole, le président Al Assad. Ce que l’attaque « en essaim » devait réaliser en trois jours à une semaine en Iran, Obama espère le réaliser en vingt-quatre à quarante-huit heures en Syrie. Face à la coalition des agresseurs se trouve une coalition de la résistance déjà en œuvre et qui a prouvé sa détermination sur le terrain. Ni Hassan Nasrallah, ni le Hezbollah, ni Al Assad, ni l’armée syrienne telle qu’elle s’est configurée ou reconfigurée pendant sa résistance n’hésiteront à passer à la guerre révolutionnaire élargie. La conscience que la défense de l’État national syrien ne peut compter que sur la grande masse des travailleurs, des paysans, des jeunes et des couches populaires en général a gagné beaucoup de terrain au sein du pouvoir. Les mesures sociales sont venues corriger les méfaits les plus criants et les plus graves des orientations et des lois ultralibérales de Dardari, soutenues par le pôle compradore du pouvoir syrien et conseillées par la Banque mondiale, employeur du même Dardari, et par les mêmes puissances qui s’apprêtent à agresser la nation syrienne. Les liens intimes entre résistance nationale et justice sociale ne sont jamais clairement apparus. De grandes chances existent que la résistance du peuple et de l’Etat syriens se transforme en guerre révolutionnaire. Un nouveau Vietnam attendrait alors les agresseurs dans les formes nouvelles et adaptées que seront capables de créer les résistants du Sham. L’accord et les frontières Sykes-Picot auront vécu, Israël aussi.

A Alger le 28-08-2013. Mohamed Bouhamidi.

mon échange du 29 08 2013 avec Jacques Toutaux

"rebonjour Jacques, D’ici samedi se passeront beaucoup de choses. Ceci dit les américains essayent de négocier avec les russes, les iraniens et les syriens pour que ces derniers acceptent une frappe américaine suffisamment sévère pour passer pour de la fermeté en échange du principe de non changement du régime syrien et d’allègement des sanctions contre l’Iran. russes, iraniens et syriens ont refusé cette combine. depuis Obama, Cameron et Hollande essayent de "mouiller" leurs parlements pour se donner la légitimité de leurs "opinions publiques" pour une frappe qu’ils essayent de faire accepter comme "raisonnable" et "moralement" indispensable. d’où l’urgence d’une action anti guerre qui leur mettra les bâtons dans les roues.

La raison de fond ? c’est l’échec patent des mercenaires et autres takfiris. Ils recevaient la pile à la Ghouta de Damas (une région agricole fortement peuplée) dans la réponse préventive de l’armée syrienne la veille de l’offensive sur Damas programmée par les USA et le saoudien Bandar Ben Soltane avec de nouvelles troupes renforcées par des unités sur armées et sur entraînées par les forces spéciales US, anglaises et en Jordanie. C’est le désastre pour eux. L’histoire des armes chimiques et l’envoi en urgence des enquêteurs ( ce que la France, les USA et la G.B. avaient refusé pour Khan el Assel) devait tout à la fois offrir un répit aux mercenaires en obligeant l’armée arabe syrienne à un cessez le feu sur ce théâtre des opérations dernière base pour tout projet militaire contre Damas.

Bandar avait promis aux américains de renverser le rapport de forces en envoyant des quantités ahurissantes d’armes et des effectifs en surnombre dans l’offensive de "libération des côtes" (Lattaquié montagnes et plages) et celle de Damas, offensive qui bouleverserait la donne et ne laisserait à Assad et à l’armée arabe syrienne que le choix de la reddition dans "Genève II". Cette frappe contre la Syrie reste leur seule issue pour changer le rapport de forces et éviter la débâcle. Alors ils négocient la mise en scène de la sortie avec les honneurs. Le refus des russes, des syriens et des iraniens de cette diplomatie secrète les met face à leur échec de fanfarons qui parlaient avec autant d’impudence de la chute imminente d’el Assad. Voilà à quoi sont confronté Obama, Cameron et Hollande : "Le 26 août 2013 l’agence Ria Novosti rapportait ces propos de Mac Cain tenus à Séoul : « si les Etats-Unis se mettent en retrait et ne décident pas de véritables actions - il ne s’agit pas de juste lancer quelques missiles de croisière - alors notre crédibilité dans le monde sera encore plus entamée, si nous en avons encore".

S’ils ne font plus peur aux peuples et à leurs adversaires, c’en est fini de leur hégémonie et de la terreur qu’ils inspirent. Alors il est urgent d’abord de leur enlever cette "légitimité de leurs parlements" en appelant à manifester en masse et pas seulement par la signature de pétitions qui n’ont aucun effet visible dans cette urgence."

1 Message

  • Agression tripartite de la Syrie 31 août 2013 06:39, par hassinus

    Agression tripartite dans le cadre du plan israélien qui prévoit de détruire et de plonger dans la guerre civile tous les pays arabes de la région. La situation irakienne - guerre civile et attentats tragiques - constitue l’idéal à atteindre. Plan exécuté par étapes : une fois achevée la première, la deuxième partie verra les amis d’aujourd’hui devenir les ennemis de demain : Égypte Arabie saoudite, Qatar, tout ce qui est arabe passera un jour ou l’autre. Le Qatar en particulier car l’Etat sioniste ne peut accepter un pays amassant tant de fric.
    Et ce que veut Israel le monde occidental fait.
    Et nous, nous ne pouvons rien faire. Et l’impuissance tue.
    Pour que quelques millions d’israéliens vivent dans la sécurité et le confort, il faut que meurent des dizaines de millions Arabes. C’est l’ignoble réalité de notre temps §

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