VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Lettre ouverte à Sandrine Derville du P"S" chargée du Pays (...)

Lettre ouverte à Sandrine Derville du P"S" chargée du Pays Basque

lundi 30 septembre 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 30 septembre 2013).

L’opinion - Tribune Libre (dans le JPB)

Bis repetita Par Txomin FUCHS / Ex-professeur de lettres en lycée public*

28/09/2013

Petite lettre ouverte à Sandrine Derville, secrétaire fédérale du Parti socialiste chargée du Pays Basque et rappel historique aux abertzale tentés par un vote “socialiste” pour faire avancer le Schmilblick…

“Il faut réfléchir à d’autres solutions. Pourquoi pas intégrer les ikastola dans le public ?” (Sandrine Derville, Le JPB du vendredi 20 septembre 2013.) Avec cette proposition originale et très profonde, nous revoilà partis comme en 1985-1986 ! Certes, les livres d’histoire du lycée ont appris à Sandrine les tenants et aboutissants des guerres de 1914 à 1962. Mais aucun manuel ne lui a raconté la bataille historique de 1985-1986 pour la reconnaissance officielle de l’euskara comme langue véhiculaire sur son territoire. Rappel.

À la rentrée scolaire de 1985, je soussigné fut désigné par le comité directeur de la fédération des ikastola sur le territoire français comme secrétaire général en compagnie de Jean Berria, élu président. Tous deux parents de Seaska, nous avons été mandatés pour signer et mettre en application l’intégration de nos écoles dans le service public que nous avions précédemment votée en assemblée générale. Le 23 décembre 1985, le recteur J.-C. Martin, Jean Berria et moi-même avons signé en bonne et due forme cette intégration. Le gouvernement socialiste d’alors avait décidé d’inscrire cet accord dans le cadre d’une loi budgétaire votée à l’Assemblée nationale. Courant janvier 1986, à la suite d’une sollicitation de 60 députés (à la couleur indéfinie à ce jour…) le Conseil constitutionnel invalide le décret de loi qui n’avait pas sa place dans un vote budgétaire. Exit l’intégration. La reconnaissance officielle de l’euskara est renvoyée aux calendes grecques. Mars 1986 : l’Assemblée nationale change de majorité. Avril 1986 : Jean Berria et moi sommes reçus par MAM, nommée secrétaire d’État aux Universités. Sa Gracieuse Majesté nous renvoie dans les cordes des écoles privées sous contrat. Bisoux MAMie et vive talo eta xingar !…

Donc, chère Sandrine, sans doute bien formée aux arguties et à la langue de bois de votre très jacobin Parti pris, j’ose très gentiment vous le dire : je vous aime en photo demi-page, mais votre discours ne m’emballe pas. Une fois, ça passe ; deux fois, bonjour les dégâts et un ennemi bien clair vaut mieux que dix faux amis.

Pour en finir avec l’histoire, je vous renvoie la formule adressée en 1986 par Mme Mailux Çaldumbide, ancienne présidente de Seaska, à M. François – qui s’appelait alors Mitterrand : “Veuillez agréer l’expression du mauvais sentiment que nous portons chez nous à ceux et celles qui ont manqué à leur parole.”

* Toujours très attaché à reconnaître et dénoncer l’inépuisable baratin de ceux qui prétendent nous gouverner sans mémoire et donc sans avenir.

3 Messages de forum

  • KO technique !!! …madame, les pièges à gogos ne fonctionnent plus !

    Xarlo

  • Ceux qui s’intéressent à l’histoire tumultueuse des relations entre le PS et les abertzale peuvent consulter le site :

    http://denis-langlois.fr/Denis-Langlois-et-la-lutte

    Me Denis Langlois, avocat français, qui s’est activement préoccupé du problème basque dans les années 1980-1990 rend publiques ses archives. On y parle notamment de la promesse électorale non tenue de François Mitterrand de créer un département Pays Basque.

  • Lettre ouverte à Sandrine Derville du P"S" chargée du Pays Basque 15 décembre 2015 21:01, par Francis Lenne

    Comme cette charmante dame a été élue comme conseillère pour ces régionales 2015, voici une lettre que je lui transmets et qui lui demande (à elle comme aux autres conseillers) de démissionner, ou de nous rendre des comptes comme l’exige la charte de l’élu(e) faute de quoi nous la poursuivrons en justice. Marre du baratin des partis politiques, marre des oligarques, marre des partis politiques, sans exception, qui ne servent à rien si ce n’est à se moquer de nous. Les organismes qui fonctionnent, hôpitaux, entreprises, associations et même les administrations n’ont aucun besoin des partis, que je sache. Alors la démocratie non plus, les citoyens sauront se gouverner sans eux. L’exemple de la lettre est joint et se trouve sur http://collectifconstituant.fr.gd

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0