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Al-Qaïda sauvera-t-il Obama de la crise du budget américain ?

dimanche 6 octobre 2013, par do (Date de rédaction antérieure : 6 octobre 2013).

Bonjour à toutes et à tous,

En 1998, le démocrate Bill Clinton était empêtré dans une affaire qui avait failli lui coûter sa place de président des États-Unis. Il s’agissait de l’affaire "Monica Lewinsky", du nom d’une nana avec qui il avait baisé. Mais, miracle, al-Qaïda avait fait des siennes pile au bon moment pour permettre à Clinton de passer pour un héros antiterroriste, ce qui l’avait sauvé.

En 2013, un autre président américain démocrate, Obama, est empêtré dans la terrible et prévisible crise budgétaire de son pays. Et, curieusement, al-Qaïda vient là aussi à sa rescousse. Là aussi cela a un rapport avec Nairobi. Mieux, Obama va peut-être réussir à passer dans le spectacle pour le héros antiterroriste ayant réussi à arrêter le membre d’al-Qaïda qui aurait, paraît-il, organisé l’attentat de Nairobi qui avait sauvé Clinton en 1998.

Bien à vous,
do
7 octobre 2013
http://mai68.org


En référence à l’affaire Monica Lewinsky, et à al-Qaïda qui avait sauvé Bill Clinton, voici le post-scriptum 2 de mon article intitulé « À qui profite le spectacle du terrorisme islamiste » daté du 12 octobre 2001 et lisible en entier au lien ci-dessous :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1299

2) Nous l’avons vu, il y a quelques semaines, l’impérialisme américain est encore venu en aide à l’UCK, pourtant liée à Ben Laden. Ce devrait être suffisant pour se demander s’il est bien vrai, ce mensonge qui dit que Ben Laden et les USA sont des ennemis jurés. Cependant, depuis le 11 septembre, la télé a souvent reparlé des attentats à la bombe perpétrés le 7 août 1998 contre les ambassades des États-Unis à Nairobi (Kenya) et à Dar es-Salaam (Tanzanie). Ces attentats ont fait 224 morts, dont 12 citoyens américains, et plus de 4 000 blessés, dont de nombreux musulmans. Ces attentats ont été attribués à Ben Laden, et les journalistes qui nous les rappellent sans arrêt ont pour but de nous montrer que ça fait déjà un bon bout de temps que Ben Laden pratique le terrorisme contre l’Amérique. Par la même occasion, ils nous rappellent souvent, aussi, qu’en représailles, le 20 aout suivant, l’Amérique fit des bombardements en Afghanistan et au Soudan. Et les journalistes les plus honnêtes vont même jusqu’à nous dire qu’au Soudan, ce que les Américains, ou plutôt leurs chefs, ont bombardé, c’est une innocente usine pharmaceutique ! J’en profite pour vous signaler qu’avant d’être bombardée par les Américains, cette usine pharmaceutique, nommée " Al Shifa ", produisait 50% des médicaments qui se consommaient au Soudan ! Par contre, ce qu’aucun journaliste ne nous a rappelé, allez savoir pourquoi, c’est le scandale du monicagate. Mais si, souvenez-vous, Monica Lewinsky, la nana qui, après avoir baisé avec Clinton, au lieu d’amener sa robe tâchée de sperme présidentiel au pressing, l’a soigneusement mise au congélateur afin de conserver intacte sa belle tâche de sperme, au cas où ça puisse lui servir, un jour. Eh bien ! Ce pauvre Clinton était bien dans la merde, avec cette histoire, vous vous souvenez, maintenant ? Ce scandale fut comparé au watergate, qui avait vu la démission de Nixon le 9 aout 1974. C’était donc important. On ne parlait plus que de ça ! Le scandale du monicagate atteignit de tels sommets qu’il faillit provoquer la démission de Clinton. Or, c’est précisément pendant que furent atteint les sommets de ce scandale qu’eurent lieu les attentats terroristes de Nairobi et Dar es-Salaam, puis les représailles qui s’en suivirent. Voici quelques dates essentielles :

  • 30 juillet 1998 : Monica Lewinsky remet sa robe bleue qui serait tachée du sperme du Président. Elle sera envoyée au FBI pour des analyses qui démontreront par la suite que le sperme est bien celui de Clinton.
  • 7 août 1998 : attentats terroristes contre les ambassades des États-Unis à Nairobi et à Dar es-Salaam.
  • 17 août 1998 : Clinton témoigne pendant plus de quatre heures en circuit fermé à partir de la Maison-Blanche. Il s’adresse également à la nation américaine pour s’excuser d’avoir trompé le peuple ainsi que sa famille.
  • 20 août 1998 : bombardements américains de représailles en Afghanistan et au Soudan pour "punir le terrorisme islamiste".

Il n’y a pas besoin d’être très éveillé pour remarquer, coïncidence étrange, que ces événements essentiels eurent lieu en même temps. Avec toutefois un léger décalage, les événements liés au terrorisme "islamiste" arrivant légèrement après ceux du monicagate, comme pour les faire oublier. Et, effectivement, c’est bien en se servant des attentats contre les ambassades US de Nairobi et Dar es-Salaam que Clinton, jouant au grand personnage indispensable dans la lutte contre "le terrorisme international", arriva, un peu, à faire oublier le scandale du monicagate qui le frappait de plein fouet. D’ailleurs, si vous essayez de vous rappeler de cette épique époque, vous vous souviendrez sûrement qu’en France, les journalistes d’alors ne se gênaient pas pour nous révéler, aux heures de grande écoute, en rigolant et en faisant des clins d’œils, comme qui dirait sous le sceau du secret et qu’il faudrait le répéter à personne, qu’il y avait là une coïncidence fort curieuse, sous-entendant que le monicagate, avait bien pu être la vraie cause de "l’indispensable représaille contre le terrorisme international", et qu’en tout cas, les événements liés au terrorisme et à sa "répression" avaient bien arrangé les affaires de Clinton.

Si, depuis le 11 septembre 2001, les journalistes nous ont bien souvent rappelé les attentats terroristes de Nairobi et Dar es-Salaam, c’était dans le but de bien montrer que ça fait quelques temps déjà que Ben Laden pratique le terrorisme le plus aveugle contre les USA ; par contre, ils ont, comme c’est curieux, totalement oublié de nous rappeler que ces attentats terroristes attribués à Ben Laden contre des ambassades américaines avaient bien rendu service au président Bill Clinton, puisque c’est grâce à eux qu’il a évité une démission honteuse !

Ainsi, à tout point de vue, l’on est en droit de se demander si, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, les maîtres de l’Amérique d’un côté, et Ben Laden de l’autre, ne seraient pas tout simplement les meilleurs amis du monde !

N’oubliez surtout pas qu’en ce moment-même, tout comme après le 11 septembre 2001, les journalistes nous parlent des attentats terroristes de Nairobi et Dar es-Salaam de 1998, tout en oubliant soigneusement de nous rappeler en même temps que c’était justement le spectacle de ces attentats et de leur répression qui avait sauvé Bill Clinton d’une démission honteuse.

Le spectacle de l’attaque du Westgate Mall de Nairobi par al-Qaïda eut lieu peu avant la très prévisible crise budgétaire américaine actuelle. Et il permet aujourd’hui à Obama de jouer au héros antiterroriste, et d’obtenir peut-être ainsi des républicains une honorable sortie de crise.

2 Messages de forum

  • Intervention des forces spéciales US en Libye et Somalie

    http://fr.reuters.com/article/topNe…

    dimanche 6 octobre 2013 23h25

    par Mark Hosenball et Ghaith Shennib

    WASHINGTON/TRIPOLI (Reuters) - Les Etats-Unis restent déterminés à traquer les dirigeants d’Al Qaïda, a déclaré dimanche le secrétaire d’Etat John Kerry après la capture en Libye d’un responsable de la mouvance islamiste recherché pour des attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie il y a 15 ans.

    Nazih al Ragye, plus connu sous le nom d’Abou Anas al Liby, a été arrêté samedi à Tripoli, la capitale libyenne, par les forces spéciales américaines, a précisé le Pentagone.

    Une autre opération menée en Somalie n’a en revanche pas permis de capturer ou de tuer le responsable des "Chabaab" somaliens, deux semaines après l’attaque contre un centre commercial de Nairobi, au Kenya.

    "A la suite d’une opération antiterroriste américaine, Abou Anas al Liby est légalement détenu par l’armée américaine dans un endroit sûr en dehors de la Libye", a dit un porte-parole du Pentagone, George Little, sans plus de précisions.

    Abou Anas al Liby, qui aurait 49 ans, est recherché par les Etats-Unis pour son implication présumée dans les attentats de 1998 à Nairobi et Dar es Salam, qui ont fait 224 morts.

    Les autorités américaines proposaient cinq millions de dollars pour toute information permettant sa capture.

    "Nous espérons que ceci fait bien comprendre que les Etats-Unis d’Amérique ne cesseront jamais leurs efforts pour demander des comptes à ceux qui accomplissent des actes de terrorisme", a déclaré John Kerry dimanche à Bali en Indonésie.

    Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a demandé aux autorités américaines de s’expliquer sur cette intervention militaire à Tripoli. "Le gouvernement libyen suit les informations de l’enlèvement d’un citoyen libyen recherché par les Etats-Unis", a-t-il dit.

    Nazih al Ragye, qui serait arrivé en Libye pendant le soulèvement contre Mouammar Kadhafi en 2011, a été arrêté samedi à l’aube à Tripoli en retournant chez lui après les prières du matin, ont dit un voisin et des sources proches des milices islamistes libyennes.

    Selon CNN, les services de renseignement occidentaux craignaient alors qu’Abou Anas al Liby ait été chargé de constituer un réseau d’Al Qaïda en Libye mais ils ne l’avaient pas capturé en raison de l’instabilité dans ce pays.

    L’autre opération conduite samedi dans la ville somalienne de Brava par des Navy SEALs, l’unité d’élite qui avait abattu Oussama ben Laden en mai 2011 au Pakistan, n’a en revanche abouti à aucune capture. Elle visait un "terroriste Chabaab connu" dont l’identité n’a pas été précisée.

    "LA CONSÉQUENCE DE L’ATTAQUE DU WESTGATE MALL"

    Un responsable des services de renseignement somaliens a indiqué que la cible de l’opération était un commandant d’origine tchétchène. Ce dernier aurait été blessé et l’un de ses gardes du corps tué.

    D’après la police, sept personnes sont mortes au cours de cette intervention qui a eu lieu dans l’une des bases côtières des insurgés à 180 km au sud de Mogadiscio.

    Cheikh Abdiasis Abou Moussab, porte-parole du groupe pour les opérations militaires, a démenti la présence d’un chef militaire rebelle dans la résidence au moment des faits.

    "Les Etats-Unis affirment qu’un haut responsable d’Al Chabaab se trouvait dans la maison, ce qui est faux", a-t-il déclaré. "Seuls des combattants ordinaires vivaient dans la maison. Ils ont courageusement riposté et chassé leurs agresseurs.

    Cités par le New York Times, des témoins à Brava ont dit que les échanges de coups de feu entre troupes américaines et rebelles avaient duré plus d’une heure et que des hélicoptères avaient été appelés en renfort.

    "Le raid à Brava a été programmé il y a une semaine et demie. Il est la conséquence de l’attaque du Westgate Mall" de Nairobi, a dit un responsable des services de sécurité américains cité par le New York Times.

    Les "Chabaab" ont revendiqué l’attaque menée mi-septembre contre un centre commercial de la capitale kényane qui avait fait 67 morts.

    Le Premier ministre somalien Abdi Farah Shirdon a affirmé dimanche que son gouvernement collaborait avec ses partenaires internationaux et les Etats voisins afin de combattre les insurgés islamistes.

    Un responsable du gouvernement somalien cité par le NYT a précisé que les autorités de Mogadiscio avaient été informées de l’opération au préalable.

    Auparavant, les combattants "Chabaab" ont affirmé que les forces spéciales britanniques et turques avaient mené un assaut à Brava au cours de la nuit. D’après les "Chabaab", le commandant des forces britanniques a été tué et quatre autres agents du Special Air Service (SAS) ont été grièvement blessés.

    La Grande-Bretagne et la Turquie ont dit ne pas être au courant d’une telle intervention.

    Avec Wresley Wroughton à Bali, Phil Stewart, Warren Strobel et David Brunnstrom à Washington, Feisal Omar et Abdi Sheikh à Mogadiscio ; Bertrand Boucey et Danielle Rouquié pour le service français.

  • Crise budgétaire aux Etats-Unis : Obama appelle à cesser “cette farce”

    http://fr.euronews.com/2013/10/05/c…

    05/10 19:05 CET

    Pas de sortie de crise en vue, au 5e jour de la crise budgétaire qui paralyse l’administration fédérale américaine. Dans son adresse hebdomadaire, Barack Obama a accru la pression sur les républicains qui refusent de voter le budget pour s’opposer à la réforme de l’assurance-maladie, dite Obamacare. Le chef de la Maison Blanche affirme qu’il ne cédera pas au chantage.

    “Il n’y a qu’un seul moyen de sortir de ce blocage irresponsable et nuisible : adopter un budget qui finance notre gouvernement, sans aucune condition partisane” a t-il dit. “Le Sénat l’a déjà fait. Et il y a suffisamment de voix républicaines et démocrates à la Chambre des représentants prêtes à faire la même chose, et mettre fin à ce shutdown immédiatement. Est-ce que l’extrême-droite du Parti républicain a gagné ? C’est au président de la Chambre John Boehner de soumettre ce projet de loi à un vote. Allez-y et votez. Arrêtez cette farce. Mettez fin maintenant au shutdown”.

    Alors que la grogne des employés fédéraux ne cesse de croître, les députés se sont mis d’accord pour payer, une fois la situation débloquée, de manière rétroactive les salaires des 800 000 fonctionnaires placés en congé sans solde depuis mardi.

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