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France - 12 novembre 2013 - La juste colère des Bretons est contagieuse

mardi 12 novembre 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 novembre 2013).

VIVE LA RÉVOLUTION !

En Bretagne, le mouvement de révolte ne faiblit pas. Il commence à s’étendre à la France. Les annonces de plans sociaux chez les volaillers ou dans les abattoirs font fondre les emplois. À Carhaix, des Chinois viennent d’investir dans une usine qui fabriquera du lait en poudre. Le rêve d’un nouvel or blanc pour la Bretagne ? LA CHINE SAUVERA-T-ELLE LA BRETAGNE ? NE RÊVONS PAS ! SEULE LA RÉVOLUTION NOUS SAUVERA TOUS ! Mais pour cela, il faut tout faire pour que le pouvoir échoue à faire récupérer la révolte des bonnets rouges par l’extrême droite, et donc ne pas oublier qu’en 2007, si la Bretagne avait été indépendante, c’est pas le Sarkonazi qui aurait été élu dans ce pays, mais la Ségolène !

La colère contagieuse des Bretons

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/226…

FRANCE mardi 12 novembre 2013

Catherine Dubouloz

Manifestation des Bonnets rouges à Quimper. Malgré la suspension de l’écotaxe, la colère bretonne ne s’apaise pas.

En Bretagne, le mouvement de révolte ne faiblit pas. Il commence à s’étendre à la France. Les annonces de plans sociaux chez les volaillers ou dans les abattoirs font fondre les emplois. Frappé par la crise de l’agroalimentaire, le Finistère concentre les problèmes. Ailleurs, la situation économique est plus favorable.

La colère bretonne ne s’apaise pas, elle commence même à déborder de la péninsule. Six nouveaux radars, ces symboles de l’Etat prédateur, ont été incendiés samedi dans les Côtes d’Armor, ainsi qu’en Ille-et-Vilaine. En tout, 44 installations ont été vandalisées depuis début novembre. Samedi toujours, à Montauban-de-Bretagne et à Jugon-les-Lacs, de nouvelles manifestations se sont déroulées près des portiques écotaxe, emblèmes de cet impôt honni. Cinq structures ont déjà été détruites ou démontées. Désormais, au pied des montants, les forces de l’ordre veillent.

Malgré la suspension de l’écotaxe, les Bretons ne désarment pas : ils exigent l’abandon du nouvel impôt. Après la manifestation des Bonnets rouges, qui a rassemblé entre 10 000 et 30 000 personnes à Quimper le 2 novembre, un nouveau rassemblement est agendé le 30 novembre. En attendant, d’autres surprises sont prévues. Depuis quelques jours, la révolte se propage : des actions ont été menées à Paris, près de Marseille et de Lyon, dans le Gard, l’Isère et en Charente. Elles expriment pêle-mêle le ras-le-bol fiscal, la grogne contre la politique du gouvernement, le ressentiment envers l’Etat central, l’écœurement envers la situation économique qui continue à se dégrader, le tout amplifié selon des difficultés propres à chaque région.

« L’écotaxe n’est pas la cause des fermetures d’usines. Mais elle est révélatrice d’un mode opératoire de l’administration centrale qui ne connaît pas le terrain, la diversité des territoires et choisit des solutions trop complexes », assène Malo Bouëssel du Bourg, directeur de Produire en Bretagne, un réseau de 315 entreprises qui représentent 100 000 salariés. En Bretagne d’où est partie la fronde, l’écotaxe est unanimement considérée comme « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». « Sa mise en service arrive au plus mauvais moment de l’histoire économique de la région, alors que les plans sociaux se multiplient, que des centaines d’emplois sont supprimées et que des pans de l’économie tombent », explique Christian Troadec, le maire divers gauche de Carhaix. Cofondateur du festival des Vieilles Charrues, le Paléo breton, il est l’un des leaders du mouvement des Bonnets rouges. Son téléphone n’arrête pas de sonner, sa messagerie déborde, il s’arrête pourtant quelques instants au bord de la route de Poullaouen, où des salariés de la société norvégienne Marine Harvest ont installé un barrage filtrant. Des pneus brûlent, dégageant une fumée noire, les voitures passent au compte-gouttes. Les employés protestent contre la fermeture prochaine du site, spécialisé dans la préparation et l’expédition de saumon fumé. Près de 400 personnes, employés fixes et intérimaires, risquent de perdre leur job dans une région qui en compte peu.

Marine Harvest, le volailler Tilly-Sabco à Guerlesquin, les abattoirs Gad de Lampaul-Guimiliau, d’autres entreprises encore : les annonces de fermetures de site et autres mauvaises nouvelles se multiplient, surtout dans le Finistère, à l’extrême-ouest de la péninsule, « le bout du monde » en breton. « C’est comme une gangrène », lance Séverine, employée à Marine Harvest. « Tout tombe comme dans un jeu de quilles », renchérit sa collègue Marie-Pierre, qui travaille depuis 30 ans sur le site de Poullaouen et n’arrive pas « à se projeter ailleurs ». « Beaucoup de couples travaillent ici, des gens sont venus s’installer dans la région pour y faire leur vie, ils se sont acheté une maison, se sont endettés, que vont-ils devenir ? »

Dans le cas breton, derrière le refus de l’écotaxe et l’overdose fiscale, c’est surtout la crise de l’agroalimentaire et de l’agriculture qui met les nerfs à vif, ceux des salariés, des patrons, des agriculteurs, des éleveurs et d’autres professions. « Bien sûr que j’étais à la manifestation de Quimper ! On est tous dans le même bateau, liés les uns aux autres. Quand un abattoir ferme, par exemple, toute la filière est touchée, jusqu’aux chauffeurs de camion qui livreront moins et aux petits commerçants qui auront moins de clients », s’enflamme Jean-Hervé Caugant, dont le bonnet rouge est posé sur la rampe d’escalier, au centre de la salle de séjour de sa maison. Vice-président de la Chambre d’agriculture du Finistère, cet éleveur est à la tête d’une exploitation bio de 200 hectares, tout près de Dinéault : 100 vaches y produisent 700 000 litres de lait par an, dans un paysage idyllique de champs et de bocages.

Spécialisée dans l’élevage souvent intensif de volailles, de porcs, de vaches laitières et dans la production de légumes, la Bretagne est la première région de France pour l’agroalimentaire. Entre 70 000 et 80 000 personnes travaillent dans ce secteur, soit 40% de l’emploi salarié industriel. Mais le modèle breton paraît à bout de souffle, et le Finistère souffre tout particulièrement.

Les causes en sont multiples, selon Jean-Louis Peyraud, directeur de recherche à l’INRA, l’Institut national de la recherche agronomique : dans l’élevage, l’augmentation du prix des céréales a fait augmenter les coûts de production ; les consommateurs recherchent des aliments à bas coût ; la grande distribution fait peser une très forte pression sur les prix. En Bretagne, deux éléments s’ajoutent à cela : « La filière aviaire s’est développée sur les restitutions mises en place par l’Union européenne pour soutenir les exportations. On savait depuis des années que ces subventions allaient cesser, mais il y a eu un manque d’anticipation de la part des acteurs. »

Yves Morvan, ancien professeur d’économie à l’Université de Rennes, pointe également « un problème d’orientation stratégique des productions mises en place dans les années 1960 sans beaucoup de transformations et peu de valeur ajoutée, soumises à de fortes concurrences de prix sur les marchés mondiaux ». Des pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas sont plus compétitifs dans la filière porcine, et peuvent bénéficier d’une main-d’œuvre étrangère moins chère. Pour le poulet, c’est le Brésil qui est devenu le concurrent maudit.

« Le système prend l’eau de tous les côtés, il est temps de franchir un cap et de faire autre chose », affirme Jean-Louis Peyraud. Pour s’en sortir, pas de solution unique : « Dans certains cas, des restructurations de l’appareil de production seront nécessaires, avec des fusions ou des mariages pour s’agrandir. Dans d’autres, il faut imaginer des réorientations de production vers des produits qui entrent dans la concurrence par la qualité », estime Yves Morvan.

Mais l’idée de viser le haut de gamme ne séduit pas Jean-Hervé Caugant : « Arrêtons de rêver ! Le poulet de Loué, les circuits courts, le bio restent des marchés marginaux. Comment nourrit-on les autres personnes et comment fait-on vivre les éleveurs ? Pour moi, il faut parvenir à produire du bon, sûr et pas cher ici. » « Est-ce qu’il ne faut pas aussi démarrer autre chose, réinventer des marchés, par exemple autour de la filière laitière ? » s’interroge Jean-Louis Peyraud. A Carhaix, des Chinois viennent d’investir dans une usine qui fabriquera du lait en poudre. Le rêve d’un nouvel or blanc pour la Bretagne.

GRÈVE GÉNÉRALE SAUVAGE TOTALE ET ILLIMITÉE !

Ne comptons pas sur les syndicats gouvernementaux, CGT, CFDT, FO, etc. pour nous aider à faire la révolution. Nous n’avons qu’une seule solution monter une coordination.

Le 17 août 2009, à France Info, Xavier Mathieu se lance dans une violente diatribe contre la hiérarchie syndicale : « Les Thibault et compagnie, c’est juste bon qu’à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu’à ça, toute cette racaille. »

Xavier Mathieu, Un homme en colère :

http://mai68.org/spip/spip.php?article391

CGT - Et Bernard Thibault devint chef :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1170

QU’EST-CE QU’UNE COORDINATION ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article1081

Pour avoir une idée des perspectives, c’est ici :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1082

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