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Israël plus que jamais le pays de l’apartheid ! décembre 2013, une députée noire interdite de don du sang

jeudi 19 décembre 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 19 décembre 2013).

Israël : une députée noire interdite de don du sang

Jeudi 12 décembre 2013

http://www.europalestine.com/spip.php?article8862

La députée d’origine éthiopienne Pnina Tamano-Shata a réussi à créer un scandale, en révélant au grand public les pratiques directement racistes du ministère de la Santé en matière de transfusion sanguine.

Pnina Tamano-Shata, une jeune femme de 32 ans arrivée en Israël à l’âge de trois ans, est pourtant une Israélienne « bon teint », si l’on ose dire : fière d’avoir fait son service militaire dans l’armée de l’Etat colonial, encore plus fière de siéger désormais à la Knesset. C’est une élue du parti Yesh Atid, membre de la coalition gouvernementale aux côtés des Netanyahou, Lieberman et autres racistes patentés ; on ne l’a encore jamais vu protester contre l’apartheid infligé au peuple palestinien, et elle ne s’est pas opposée non plus à la récente loi permettant de maintenir en rétention indéfinie les immigrants clandestins d’origine africaine.

Mais quand le racisme d’Etat la concerne directement, Tamano-Shata se rebiffe. Et pourquoi pas ?

Elle a ainsi trouvé un moyen astucieux, mercredi à la Knesset, où se déroulait une journée de don du sang faisant appel aux députés volontaires, pour agir.

La pratique en question est celle qui consiste, pour les services du Magen David Adom (équivalent israélien des Croix-Rouge et Croissant-Rouge), à refuser les dons de sang des personnes d’origine africaine, au nom d’un hypothétique risque de transmission du VIH, le virus responsable du Sida, à un malade recevant la transfusion.

Cette directive est aujourd’hui scientifiquement aberrante. En Israël comme ailleurs dans le monde, les dons de sang sont en effet systématiquement testés pour ce qui est de la présence éventuelle du VIH, avec des tests performants.

Le seul risque résiduel, minuscule puisqu’étant de l’ordre de 1 sur plusieurs millions de dons, concerne ce que les professionnels appellent dans leur langage la « fenêtre de conversion » : à savoir, le cas de figure où un donneur a été contaminé –par voie sexuelle, ou par piquage avec une seringue contaminée dans le cas des héroïnomanes, par exemple- très peu de jours avant le don de sang. Dans ce cas, la présence du VIH dans l’organisme est susceptible d’être trop récente pour que l’organisme développe les anticorps recherchés par le test de dépistage.

Mais ce problème n’a strictement aucun rapport avec la couleur de peau du donneur ni son origine géographique, et la directive israélienne excluant les Ethiopiens (ou ex-Ethiopiens) du don du sang est carrément raciste.

Tamano-Shata savait tout cela, puisqu’avec des milliers de membres de la communauté éthiopienne, elle avait déjà manifesté sur le sujet il y a plusieurs années. Mais sans résultat.

Aussi mercredi, à la Knesset, s’était-elle assurée, avant de se présenter au stand de prélèvement, de la présence d’une caméra de télévision.

La réponse faite par la responsable du Magen David Adom à Tamano-Shata –et filmée, ce qui a permis de faire éclater le scandale- montre bien qu’il y a dans les services de santé israéliens des cerveaux aussi gangrenés par le racisme dit « scientifique » que du temps des médecins nazis.

« On ne peut pas vous prélever parce que vous avez le sang spécial juif-éthiopien », a ainsi osé déclarer cette responsable.

L’affaire médiatisée, tous les responsables politiques israéliens, de Netanyahou au ministre de la Santé en passant par le Président de la Knesset, ont joué les vierges effarouchées, sans s’engager pour autant à mettre fin à cette pratique discriminatoire.

CAPJPO-EuroPalestine

1 Message

  • Israël : scandale après le refus d’accepter un don de sang d’une députée noire

    http://www.lemonde.fr/proche-orient…

    Le Monde.fr avec AFP | 11.12.2013 à 21h58 • Mis à jour le 12.12.2013 à 07h20

    L’organisation caritative israélienne Magen David Adom, société nationale du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a refusé mercredi 11 décembre le don de sang de la députée noire d’origine éthiopienne Pnina Tamano-Shata. Une responsable de l’organisme, filmée et enregistrée par une caméra vidéo, a expliqué que « selon les directives du ministère de la santé, il n’est pas possible d’accepter le sang spécial d’origine juive éthiopienne ». Des propos qui ont provoqué une vive polémique dans tout le pays.

    Selon les médias israéliens, le ministère de la santé estime en effet que le sang des juifs d’origine éthiopienne qui ne sont pas nés en Israël est susceptible de propager des maladies, notamment le sida. Pnina Tamano-Shata a réagi lors d’une interview sur la chaîne de télévision privée 10, dénonçant « cet affront fait à toute une communauté en raison de la couleur de sa peau ». « J’ai 32 ans, je suis arrivée à l’âge de trois ans en Israël, j’ai effectué mon service militaire et j’ai deux enfants, il n’y aucune raison de me traiter de la sorte », s’est-elle indignée.

    « RIEN N’A CHANGÉ »

    La députée a rappelé qu’il y a seize ans une grande manifestation de la communauté des juifs éthiopiens avait eu lieu à Jérusalem lorsque les médias avaient révélé que les autorités sanitaires se débarrassaient sans l’utiliser du sang donné par les membres de cette communauté. « Depuis cette époque où j’ai moi-même manifesté, rien n’a changé », a-t-elle déploré.

    Après des consultations, les responsables du Magen David Adom ont indiqué qu’ils étaient prêts à accepter le sang de la députée, mais que celui-ci serait congelé et ne serait pas utilisé, a précisé le site internet Ynet. Alerté, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a appelé la parlementaire membre de Yesh Atid, un parti centriste membre de la coalition, pour lui exprimer son « admiration » et indiqué qu’il allait faire examiner les directives à l’origine de cette affaire.

    Plus de 100 000 juifs d’Ethiopie ont immigré en Israël au cours des trente dernières années, notamment lors des opérations « Moïse » et « Salomon », en 1984 et en 1991. Actuellement, plus de 120 000 juifs éthiopiens, dont 80 000 nés en Afrique, vivent en Israël, où ils sont victimes de discriminations.

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