Souvenez-vous en France en 2009 : les syndicats avaient refusé d’appeler à la Grève générale illimitée. Ils ont tout fait pour canaliser le mouvement de protestation et pour qu’il y ait un maximum d’attente à rien foutre entre deux manifs. On parlait de grève saute-mouton ! résultat de ce pseudo-combat : on a été en manif pour rien.
Quel est le problème ?
Les directions syndicales font partie du pouvoir et sont nos ennemis autant que les patrons !
Une seule solution : ne pas compter sur eux pour monter une grève générale sauvage totale et illimitée. Nous devons nous organiser nous-mêmes :
L’émancipation du prolétariat sera l’oeuvre du prolétariat lui-même !
Pour cela, nous devons monter une coordination commune à toutes nos grèves ; car la seule façon d’être sûrs de ne pas être trahis par nos chefs, c’est de ne pas avoir de chefs.
C’est pourquoi ils avaient raison ceux qui, en mai 68, disaient que :
LES SYNDICATS SONT DES BORDELS ET LES PARTIS LES MEILLEURS PROXÉNÈTES DES MASSES !
Pourquoi les partis staliniens et leurs syndicats nous ont-ils trahis ?
Tout simplement cela provient (en particulier mais pas seulement) des accords de Yalta, à la sortie de la guerre, quand les Soviétiques et les Americains se sont partagés le monde. Ces accords précisaient que les Américains n’avaient pas le droit de prendre le pouvoir dans les pays de la sphère soviétique et que les "communistes" devaient ne pas prendre, non plus, le pouvoir dans les pays de la sphère US, c’est-à-dire que les "communistes" devaient donc empêcher toute révolution dans les pays dits "de l’Ouest".
Les "communistes" ont bien rempli leur rôle de contre-révolutionnaires dès après la guerre, quand Maurice Thorez disait aux mineurs en grève, en 1947 : « TRAVAILLER, PRODUIRE, C’EST LE DEVOIR DE L’OUVRIER FRANÇAIS » !
Ce sont encore les "communistes" qui ont bloquée la révolution de mai 68. Lire à ce sujet le livre signé René Vienet publié chez Gallimard : « Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations », qui est le meilleur livre sur mai 68.
Et depuis, ils ont continué.
Normalement, on aurait pu penser qu’avec la disparition de l’URSS au début des années 1990, les "communistes" allaient cesser de respecter les accords de Yalta et allaient cesser de jouer ce rôle de contre-révolutionnaires. Mais ils ont malheureusement continué sur leur lancée. Il est difficile de changer d’habitude. Cela s’est bien vu encore l’à de multiples occasions en France.
Que les prolétaires prennent garde : s’ils font confiance à un quelconque parti ou à un quelconque syndicat pour mener leur grève à leur place, ils l’auront dans le cul.
La seule solution, c’est la coordination :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1081