VIVE LA RÉVOLUTION

CRISE ET AUSTÉRITÉ

mercredi 29 janvier 2014 (Date de rédaction antérieure : 29 janvier 2014).

La crise économique est systémique

La crise économique est le symptôme le plus apparent du dysfonctionnement de l’ensemble du mode de production et d’échanges des marchandises (biens et services). Le système économique capitaliste ne parvient plus à résoudre ses contradictions internes et à assurer la valorisation du capital, l’accumulation des profits, et sa reproduction élargie. Chaque composante du système est déficiente dans son fonctionnement interne et dans ses interrelations réciproques avec les autres composantes économiques (monnaie, crédit, bourse, banque, usine, énergie, commerce, transport, main-d’œuvre, recherche, etc.). C’est pourquoi nous disons que la crise économique est systémique.

La crise économique systémique est mondiale

Les économies nationales indépendantes n’existent plus nulle part au monde. Aucune économie nationale, aucun pays n’est aujourd’hui économiquement indépendant ou détaché du système global et mondial de l’économie impérialiste moderne. Ceci inclut les États-Unis d’Amérique, la superpuissance déclinante, ainsi que la Chine impérialiste, la superpuissance ascendante. Ce postulat implique qu’aucune solution locale, régionale ou nationale n’est envisageable pour mettre fin à cette crise. Si solutions ils y avaient, elles ne pourraient qu’être mondiales. C’est la raison pour laquelle nous disons que la crise économique est systémique et mondiale.

La crise économique systémique est globale

Toutes les sphères et tous les secteurs de l’économie, y compris l’agriculture hyper mécanisée, l’industrie délocalisées ou non, l’énergie hydro-électrique, nucléaire, fossile et renouvelable, l’industrie minière, les pêcheries, la foresterie, le tourisme, la construction, les transports, les télécommunications, l’alimentation, le textile et le vêtement, le logement, le commerce de gros et de détail, les banques et les fiducies, les régimes de retraites, le crédit, les monnaies nationales, la bourse, la consommation en général et la gouvernance municipal, provincial, national et multinational subissent tous globalement la crise économique systémique. C’est pourquoi nous disons que la crise économique est systémique et globale.

La crise économique conséquence du développement inégal, combiné et par bonds

Le développement historiquement différencié de l’économie politique impérialiste moderne du mode marchand, au mode industriel, puis au mode financier ; couplée à la répartition inégale des ressources naturelles, des énergies fossiles, de la main-d’œuvre qualifiée et non qualifiée, des moyens de production, et conséquemment de la puissance militaire, ont entraîné un développement économique inégal, d’un pays à un autre et d’une région à une autre, tous imbriqués les uns dans les autres – et tous interdépendants – chaque pays ayant un rôle spécifique à jouer dans le concert du développement impérialiste anarchique et par bonds saccadés –. Tantôt la crise économique s’amorce dans les pays du Sud-est asiatique, tantôt c’est au Japon, tantôt c’est la bourse de New-York qui s’enflamme et tantôt c’est l’euro qui s’étrangle. C’est la raison pour laquelle nous disons que la crise économique systémique mondiale et globale est le compagnon de route obligée de l’impérialisme moderne.

La crise économique systémique est anarchique et aggrave les injustices

Le système économique et social – le mode de production in fine – dans lequel le Québec, le Canada, la France, les États-Unis et les autres pays du monde évoluent et survivent – tant bien que mal – est anarchique et non planifié. Il est le produit de la « libre entreprise » du « libre marché » et de la concurrence sauvage entre des monopoles qui s’approprient tous les moyens de production et d’échanges et toutes les ressources pour leur bénéfice exclusif. Le système économique impérialiste anarchique est le produit de l’accumulation débridée de profits mirobolants, accaparés à n’importe quel prix par des malappris. Il est le fruit de la concentration du patrimoine mondial entre les mains d’une clique de riches narcissiques dont environ 85 milliardaires détiennent la moitié des richesses mondiales (1). Alors que de l’autre côté du miroir deux milliards d’humains survivent avec moins de 2 dollars par jour (730 $ par année) ce qui évidemment ne constitue pas un marché lucratif pour l’écoulement des marchandises. Ce sont les raisons pour lesquelles nous disons que la crise économique systémique est discursive, récursive et anarchique et ne peut être réglée de l’intérieur.

La crise économique systémique entraîne l’austérité contre les salariés

Les politiques d’austérité mises en place par les différents gouvernements, administrations municipales, gouvernements provinciaux, parlements nationaux et organismes multinationaux, visent toutes à préserver les profits des entreprises privés qu’elles soient petites, moyennes, grandes ou super grandes et à sauvegarder les dividendes des oligopoles, les bénéfices des requins de la finance, les revenus des banques et des milliardaires privés. La façon que les gouvernements tentent de sauver les entreprises privées de la faillite, et de l’érosion de leurs profits, consiste à transférer le fardeau de la crise économique sur le dos des salariés, des travailleurs, des chômeurs et de leurs familles, des pauvres et même de la petite bourgeoisie qui voient leurs taxes et leurs impôts, leurs loyers, et leurs emprunts s’envoler plus vite que leurs revenus. C’est la raison pour laquelle nous disons que les politiques d’austérité ne sont pas les causes mais bien les conséquences de la crise économique mondiale et globale.

Les salariés sont lourdement taxés

Nous observons les hausses de taxes telles que la TVQ (qui est passée à 9,5% en 2012) et les surcharges d’impôt prélevés directement sur les salaires affectant tous les salariés qui forment 90% des travailleurs actifs. Nous observons les augmentations des charges sociales couplées à des hausses de tarification des biens et des services produits et distribués par l’État. Le coût des services publics et les taxes à la consommation sont prélevés directement à l’achat, alors que les taxes municipales et scolaires sont calculées sur la valeur de la propriété foncière, ce qui laisse aux salariés bien peu de capacité de frauder le fisc. Chacun est en droit de se demander quelles sont les véritables visées de l’État policier quand il lance des campagnes hystériques à propos de la fraude fiscale généralisée de la part des salariés ? Pendant ce temps les salaires stagnent ou régressent entrainant la paupérisation de la classe ouvrière et de tous les salariés. Ce sont les raisons pour lesquelles nous disons qu’il faut rejeter ces propos mensongers de la part de l’État policier et des médias affidés.

Ce sont les riches qui planquent leurs fortunes dans les paradis fiscaux

Rien n’est fait pour empêcher l’évasion fiscale des milliardaires et des entreprises multinationales apatrides qui dissimulent 15 mille milliards de dollars dans les paradis fiscaux « offshore ». Toutes les organisations internationales tolèrent et encouragent secrètement ces pratiques, tout en s’en plaignant hypocritement publiquement. Depuis plusieurs années les pontifes des États capitalistes critiquent l’évasion fiscale dans les « paradis fiscaux », ces entités de non-droit international, qui minent les fiscalités nationales. Cependant nombre de ces pays plumitifs entretiennent sur leur territoire de tels paradis fiscaux frauduleux (2). Ce salmigondis des paradis fiscaux illicites dissimule des abris fiscaux et des échappatoires fiscaux légaux et « immoraux », selon la morale prolétarienne du moins.

La fiscalité des entreprises, des banques et des compagnies de finance et leurs dérives laxistes sont intimement liées au processus d’internationalisation de l’activité économique générale. Dans un contexte économique fortement « libéralisé », suite aux accords économiques et commerciaux globaux – ALENA et Union européenne, Accords Asie-Pacifique – (3), sous une conjoncture où les technologies de l’information permettent des communications en temps réel, où la productivité est en hausse dans les pays émergents (davantage que dans les pays développés), où le transport des marchandise est de moins en moins couteux, il n’a jamais été aussi facile d’éparpiller les différentes usines du processus de production-assemblage et les différents éléments d’une entreprise lucrative et de les opérer à distance, déplaçant les revenus et les dépenses selon la convenance. L’« optimisation fiscale » (payer moins d’impôts et de redevances) n’est pas la cause mais le résultat naturel de ce phénomène qui entraîne la conversion des rentes et des dividendes en monnaies étrangères qui engendrent l’évasion fiscale générale et le délitement des frontières nationales (quand il en reste), lançant les ouvriers du Canada en concurrence contre les ouvriers chinois et indiens pour le plus grand bénéfice des collecteurs de profits (4).

Ce ne sont pas les ouvriers et les petits salariés qui fraudent le fisc, comme la propagande gouvernementale et celle des médias à la solde voudraient nous le faire croire. Ce sont les actionnaires des compagnies privés, les hauts dirigeants, les « tondeurs de coupons », les milliardaires, les spéculateurs et les boursicoteurs, les criminels mafieux aux revenus sulfureux, les membres des conseils d’administration qui accumulent les millions ($) et les membres des conseils de directions payés en actions et en « stock options » qui obtiennent de généreux dégrèvement fiscaux et des parachutes dorés, en plus de planquer leur pognon dans les paradis fiscaux avec la complicité de tous les États nationaux et celle des organisations de la gouvernance internationale (FMI, BM, OCDE, Swift, Libor, ALENA, CPI, ONU, etc.) (5). Il est totalement impossible de renverser cette tendance à la fraude fiscale par les riches et pour les riches puisque ce sont ces mêmes potentats qui commandent aux États policiers – par thuriféraires interposés (6). Pire, si un État bourgeois s’avisait d’imposer les fortunés avec équité, ceux-ci s’évaderaient vers des cieux délétères et compassés. C’est la raison pour laquelle nous disons que la solution au scandale de l’évasion fiscale sera mondiale et globale (7).

Les prélèvements fiscaux dépouillent les salariés de leur capacité de consommer

Ce que les divers paliers de gouvernement arrachent aux consommateurs – aux travailleurs – aux payeurs de taxes d’une main, ils le redonnent aux banquiers et aux entreprises privés de l’autre main, mais ce faisant les entreprises, les marchands et les commerçants ne parviennent plus à vendre leurs marchandises et leurs services car leurs clients – contribuables – travailleurs – consommateurs n’ont plus suffisamment d’argent pour acheter les produits qu’on leur offre à profusion sur les marchés de consommation. À ce processus de réquisition du pouvoir d’achat s’ajoute l’inflation qui gruge les deniers de l’employé et le chômage qui finit de miner complètement le pouvoir d’achat des salariés. C’est la raison pour laquelle nous disons que la crise économique est une crise de surproduction dans un monde de privation.

Les subventions aux entreprises privées ne font qu’exacerber la crise

Le États soi-disant démocratiques et les États ne se couvrant d’aucun verni démocratique, sont à la botte des riches et ne sont pas au service du public, du citoyen, du contribuable, du retraité, du patient, de l’étudiant, de l’électeur, du chômeur ou du travailleur. Les politiciens bourgeois sont au service des banquiers, des milliardaires, des actionnaires des multinationales transfrontalières, de ceux qui financent leurs élections et leur assurent une bonne couverture médiatique. Les gouvernements et les parlements adoptent des lois pour servir les entreprises – pour garantir leurs bénéfices, leurs profits, leurs rentes et leurs dividendes. Les efforts financiers consentis sont gigantesques de la part de l’État des riches – sous forme de subventions (au Québec on dénombre 2 300 programmes de subventions gouvernementales destinés au privé), mais aussi, sous forme de congés de cotisations aux régimes de pension, sous formes de décharge des charges sociales et municipales et de dégrèvement d’impôts pour les corporations privées. En 2014, au Québec, une entreprise paye un maximum de 26,90% d’impôt sur ses bénéfices nets, soit 15% au fédéral et 11,90% au provincial (8). Par contre, le taux d’imposition d’un salarié peut atteindre 55% (provincial et fédéral). C’est la raison pour laquelle nous disons (sans illusion !) que les gouvernements devaient imposer les riches et les entreprises privées plutôt que de les subventionner.

Il faut être conscient que les gouvernements bourgeois ne peuvent rien y changer puisqu’à l’instant ou l’État fait mine de hausser les impôts, les redevances minières, les « royautés » pétrolières, ou forestières, ou hauturières, ou qu’il suggère d’augmenter les tarifs privilégiés d’électricité (0,04$ le kilowatt) les corporations multinationales menacent de fermer leurs usines canadiennes et de les transférer dans un pays au gouvernement plus concilient. La classe ouvrière est placée devant le dilemme de réclamer la hausse des redevances, des taxes et des impôts des entreprises et de perdre son boulot. C’est la raison pour laquelle nous disons que la mondialisation et la globalisation de l’économie impérialiste rend cette menace efficace.

Les aides gouvernementales en capital ne visent aucunement à pallier au manque de liquidité capitalistique puisque les entreprises privées canadiennes avaient stocké 600 milliards d’encaisse (2013) en prévision d’une occasion d’affaire (9). Les compagnies monopolistes canadiennes regorgent de capitaux comme celles de tous les grands pays impérialistes. Ce qui manque ce ne sont pas les capitaux à investir, ce qui fait défaut ce sont les marchés lucratifs à conquérir, les occasions d’affaires où investir, et les opportunités de spolier les salariés. Sans marché solvable, inutile d’investir pour produire de nouvelles marchandises qui vont encombrer les inventaires. C’est la raison pour laquelle nous disons que malgré l’aide gouvernemental aux entreprises capitalistes, la crise économique systémique poursuit sa dégringolade inexorable.

La spéculation boursière incontrôlée accentue la crise économique

La crise économique de 2008, quelques fois appelée dans le monde anglophone Grande Récession est une catastrophe dans laquelle sont entrés la plupart des pays industrialisés à la suite du krach boursier de l’automne 2008, lui-même consécutif de la crise des « subprimes » de 2007. Les États-Unis ont été les premiers à entrer en récession, en décembre 2007, suivis par plusieurs pays européens au cours de l’année 2008 (10). La France n’est entrée en récession qu’en 2009. Le Canada y a échappé de justesse. Cette crise économique mondiale est considérée comme la pire depuis la Grande Dépression.

À l’été 2007, les prêts hypothécaires américains ont été un élément déclencheur de la crise financière qui a entraîné la crise économique de 2008-2010. L’origine en est soulignée par un communiqué émis en août 2007 par un banquier français qui indiquait que sa banque suspendait la cotation de trois de ses fonds du fait de « l’évaporation complète des liquidités » de certains marchés américains. Traduisant cet oukase singulier en langage vernaculaire, cela signifiait que du jour au lendemain de l’argent, du capital spéculatif s’était évaporer (sic), avait disparu on ne sait où ni comment. Cette énigme est majeure pour la compréhension du fonctionnement du système d’économie impérialiste. Nous y reviendrons.

S’ils n’ont pas à eux seuls provoqué une crise d’une telle ampleur, les prêts hypothécaires à très haut risque (subprime) ont été l’élément qui a déclenché le mouvement ébranlant tout le système banquier-financier en difficulté :

  • le transfert d’actifs douteux des banques vers le marché boursiers, ce que les boursicoteurs appellent la titrisation de ces supposés « actifs » parasites (11) ;
  • la création d’actifs complexes et opaques, ce que nous appelons l’arnaque boursière ;
  • la complicité des agences de notation qui n’évaluaient pas les risques de ces « actifs » toxiques ;
  • l’application de normes comptables dite de « fair value », des normes pour fraudeurs ;
  • les défaillances entendues des régulateurs à corriger les « failles » dans un contexte où le système banquier-boursier-financier avait été largement dérèglementé, globalisé, mondialisé ;
  • la manipulation des taux d’intérêts sur les prêts par les « too big to fail ». Lors de la crise de 2008 la valeur totale des actifs dits toxiques (dont les subprime) est estimée à environ 800 milliards de dollars et les pertes induites par les banques se situent entre 2200 et 3600 milliards de dollars dans le monde. Alors que la capitalisation boursière mondiale a chuté de presque 50% en 2008, passant de 62 747 milliards de $ fin 2007 à 32 575 milliards de $ fin 2008, soit une perte de 30 000 milliards de $, ou 30 fois plus que la perte originale. L’édifice financier s’était écroulé comme un château de carte. C’est ce qui se reproduira lors du prochain crash financier.

« C’est dire le prix de la défiance, dûe aux anticipations du marché, comparée à la valeur réelle des choses. D’autant plus que du côté de l’économie réelle, il n’y a pas eu de destruction de valeur de l’appareil de production ni des clients potentiels des entreprises (citons l’exemple des compagnies aériennes dont la valeur boursière est tombée en dessous de la valeur des actifs correspondant aux avions en leur possession). Simplement le marché anticipe par méfiance et pessimisme des pertes futures qu’il chiffre au présent, en valeur actuelle nette, via le cours de bourse. » ergote l’économiste en herbe tétanisé (12). C’est la raison pour laquelle nous affirmons que la spéculation boursière inavouable est incontrôlable.

La crise financière est la compagne de route de l’impérialisme en déroute

Le crash boursier de 2008 qui a entraîné la Grande Récession, dans laquelle incidemment nous pataugeons, fut le résultat imprescriptible et incontournable de l’évolution naturelle et normale du système d’économie impérialiste moderne. Résumons simplement l’enchainement de ce processus obligé. Au commencement, il y a une société ayant des besoins à combler et offrant un marché. Un agent économique (les capitalistes) s’empare du pouvoir économique, politique et idéologique et propose non pas des biens et des services pour combler ces besoins variés, cet agent économique propose des « marchandises », c’est-à-dire des produits sortis de ses usines, de ses manufactures, de ses ateliers de service, de ses chantiers de construction, de ses moyens de transports qui appartiennent tous aux actionnaires propriétaires des moyens de production et d’échanges. Cet agent économique capitaliste privé remplit les fonctions de production et d’échange pour l’unique raison d’empocher des profits à profusion puis de les réinvestir pour enclencher un nouveau cycle économique profitable. La motivation du propriétaire privé des moyens de production et d’échanges n’est pas de satisfaire les besoins sociaux de la population mais de satisfaire ses actionnaires.

Le deuxième mouvement de ce drame shakespearien survient au moment où dans ce mouvement de production de marchandises et de services pour faire jaillir le profit des mains de l’ouvrier spolié, le contraire survient, et plus le processus s’industrialise, s’automatise et se mécanise, plus le profit s’amenuise, plus le capitaliste exige de productivité de la part du salarié, pour obtenir plus de surtravail à spolier, et moins il ne reste de salaire réel aux salariés pour consommer et enclencher un nouveau cycle de production-consommation-accumulation. Le marché solvable rétrécit tandis que les capacités de production s’intensifient et inondent les marchés de consommation de produits que de moins en moins de clients sont en mesure d’acheter.

Étant donné que le bénéfice des banquiers, des financiers, des traders boursiers sont tous tirés de la plus-value – du surtravail spolié aux ouvriers – et donc du capital financier actif et productif, le rétrécissement des marchés entraine le ralentissement de la production ainsi que du cycle de reproduction élargie du capital, ce qui provoque automatiquement l’abaissement des bénéfices dans tous le système économique. C’est alors que boursicoteurs, traders, banquiers et financiers ont imaginé d’ouvrir le crédit à la consommation afin de faire consommer aux salariés appauvris leur salaire anticipé. Ils espéraient ainsi continuer à empocher leur part de profit qui ne sera probablement jamais produite puisque la crise s’approfondit. Par-dessus cette solution du crédit illusoire et ostentatoire les banquiers et les traders surajoutent la création de « produits » financiers illégaux, frauduleux et mafieux qui à la première flambée boursière se consument et s’envolent en poussière, ce que le banquier français avait appelé ci-haut « l’évaporation complète des liquidités » , de l’argent de Monopoly, du capital factice qui en réalité n’a jamais existé que sur palimpseste.

Depuis 2008 politiciens corrompus, banquiers véreux, économistes obséquieux, experts ingénieux et journalistes complices déchirent leurs chemises sur le parvis des banques et des places financières, abjurant leurs crimes et jurant que des mesures de contrôle seront instaurées, que d’autres seront renforcées, que l’hégémonie du capital financier est terminée et que tant de choses vont changer. En 2010 la Grèce était emportée (45% de grecs vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté) et en 2012 les banques de Chypre s’effondraient sous les fourches caudines des Attila de la finance internationale. C’est la raison pour laquelle nous disons que la crise financière est la compagne de l’impérialisme oligarchique et anarchique.

Fin de la première partie. La semaine prochaine :

LE CRÉDIT À LA CONSOMMATION POUR PALIER À L’AFFAISSEMENT DES MARCHÉS


INFORMATION » » http://www.robertbibeau.ca/Palestin…

1 Message

  • ma part et responsabilité au système 30 janvier 2014 06:32, par jojo

    le capitalisme serait défaillant ? C´est une blague ! La réponse se situe qq lignes plus loin, une poignée de personnes s´enrichie sur le dos des peuples et de la planète. C´est une évidence depuis minimum le 16 sème siècle.

    Les riches des vrais salauds et moi dans tout cela simple spectateur ou peut être un ange ? Dans quelle banque ai-je mon compte ? Est ce qu´une partie de ma retraite est placée en bourse ? à quel taux ?

    Les riches des vrais salauds… je me pose la question : qui suis-je pour un africain ?

    J´utilise un téléphone portable qui contient du coltan (enfants esclaves dans les mines contrôlées par des milices armées), une voiture qui fonctionne à l´essence (destruction du delta du nigéria, renversement de présidents africains) et pour mon 4 heures je me prends une barre de chocolat (enfants esclaves dans les exploitations de la côte d´ivoire)…

    Alors pour un africain je suis quoi un simple spectateur ? un ange ? Ou peut être suis-je un salaud et en plus j´enrichie les riches avec mon train de vie.

    Il ne s´agit pas de condamner les autres mais de chercher des solutions et voir si elles sont envisageables pour soi-même.

    Pour le téléphone cellulaire j´essaye de garder le modèle le plus longtemps possible, pour la voiture j´utilise le vélo ou vais à pied lorsque les distances sont inférieures à 6 kilométres et qu´il fait beau, pour le chocolat je prends celui de commerce équitable, il est plus cher donc j´en mange moins. L´argent qui dort, je l´ai sur une banque équitable.

    Chacun est son propre libre arbitre ! Ceci est ma contribution à un monde plus équitable. Ce n´est pas de la théorie mais du pratique. C´est ma méthode commencer par soi car ça à un effet immédiat même s´il parait dérisoire à première vue…je donne un message clair de conduite.

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