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Émeutes à Nantes - 23 février 2014 - Manuel Valls accuse les Blacks Blocs

samedi 22 février 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 22 février 2014).

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a mis en cause la responsabilité "d’un millier d’individus de l’ultra-gauche ainsi que des black bloc" anarchistes, qui ont attaqué les forces de l’ordre et saccagé des vitrines et du mobilier urbain.

La stratégie des Blacks Blocs, c’est : « Il faut que ça leur coûte plus cher quand ils nous font chier que quand ils nous font pas chier ! Car, l’argent est la seule chose qu’ils comprennent ! Alors s’ils font chier, faut tout casser jusqu’à ce qu’ils comprennent ! »


Heurts à Nantes lors d’une marche contre le futur aéroport

Samedi 22 février 2014 20h56

Barricade dans une rue de Nantes. De violents affrontement ont opposé samedi après-midi dans le centre de Nantes les forces de l"ordre à des éléments radicaux à la fin d"une manifestation qui a réuni plusieurs milliers de personnes, 30.000 selon les organisateurs, contre le projet d"aéroport de Notre-Dame-des-Landes. /Photo prise le 22 février 2014/

par Guillaume Frouin

NANTES, Loire-Atlantique (Reuters) - De violents affrontements ont éclaté samedi après-midi dans le centre de Nantes à la fin d’une manifestation qui a réuni des dizaines de milliers de personnes - 20.000 selon la préfecture, 50.000 selon les organisateurs - contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Six blessés ont été recensés dans les rangs des forces de l’ordre, selon un bilan fourni par la préfecture, qui a aussi fait état de quatre interpellations.

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a mis en cause la responsabilité "d’un millier d’individus de l’ultra-gauche ainsi que des black bloc" anarchistes, qui ont attaqué les forces de l’ordre et saccagé des vitrines et du mobilier urbain.

"Je déplore que cette manifestation se soit transformée en véritable guérilla urbaine, échappant totalement à ses organisateurs", a-t-il dit lors d’un point de presse. Il a déclaré redouter que des groupes isolés ne continuent à s’en prendre aux forces de l’ordre dans la soirée.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, un des principaux promoteurs du projet de Notre-Dames-des-Landes en tant que maire de Nantes jusqu’en 2012, a condamné pour sa part "avec la plus grande fermeté" des violences "inacceptables" que rien ne saurait justifier.

Les policiers sont intervenus en fin de cortège en faisant usage de gaz lacrymogènes pour répondre à des jets de projectiles des militants radicaux.

Des engins de chantier stationnés en centre-ville ont été incendiés, des vitrines fracassées et une agence du groupe Vinci, concessionnaire du projet d’aéroport, a été mise à sac.

Il s’agissait de la première manifestation depuis la signature, fin décembre, des arrêtés préfectoraux autorisant le début des travaux de l’équipement de Notre-Dames-des-Landes, un projet qui suscite une forte opposition depuis qu’il a été approuvé en 2008.

MÉLENCHON ET BOVÉ DANS LE CORTÈGE

Julien Durand, porte-parole de l’Acipa, l’organisation qui fédère les opposants à l’aéroport, a qualifié la manifestation d’"énorme succès". "C’est de bon augure pour contrer une venue de l’Etat ou de Vinci sur la zone pour redémarrer les travaux", a-t-il dit à Reuters.

Quant aux violences, il a déclaré les regretter tout en mettant en cause la responsabilité de la préfecture de Loire-Atlantique qui avait invalidé il y a quelques jours le parcours initialement prévu.

"On a été amené à revoir le tracé à l’arraché, dans la précipitation", a-t-il indiqué. "La concentration de CRS et de gendarmes mobiles, qui se rapprochait plus de celle d’un (sommet du) G8 ou d’un G20, n’a pas contribué non plus à préserver la sérénité", a-t-il poursuivi.

Plusieurs personnalités politiques nationales avaient fait le déplacement de Nantes pour la manifestation, dont l’eurodéputé écologiste José Bové, le coprésident du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon ou encore Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti anticapitaliste à la présidentielle de 2012.

"Je ne suis pas inquiet, le projet ne se fera pas", a déclaré José Bové. "La question, c’est juste comment on sort de ce projet, comment on permet à Jean-Marc Ayrault de sortir la tête haute (…) Et si c’est ça la question, je suis prêt à l’aider. Il s’honorerait à le faire aujourd’hui."

Dans une interview au Monde, la ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement Cécile Duflot a rappelé que le projet de Notre-Dames-des-Landes était une source de désaccord entre la majorité socialiste et ses alliés écologistes et indiqué qu’elle était "de tout coeur" avec les manifestants.

Son parti, Europe Ecologie-Les Verts, s’est félicité dans un communiqué du succès de la marche et réclamé une nouvelle fois l’abandon d’un "projet absurde et d’un autre siècle".

Soutenue par le Parti socialiste et l’UMP, la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se justifie, pour ses promoteurs, par la croissance du trafic passagers de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, qui est menacé à terme de saturation.

Il a accueilli l’an dernier 3,9 millions de passagers, soit 8,2% de plus qu’en 2012, alors que la progression moyenne du reste des aéroports français a été limitée à 2,4%.

Edité par Yann Le Guernigou et Henri-Pierre André

Qui sont les Blacks Blocs ? Où sont les Blacks Blocs ?

Traduction du texte d’un collectif universitaire italien, en réaction à la campagne de presse des médias italiens sur de prétendus « Blacks Blocs » pendant les émeutes à Rome mardi 14 décembre 2010 :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1821

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