VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Lettre ouverte aux femmes et hommes politique.

Lettre ouverte aux femmes et hommes politique.

jeudi 27 mars 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 27 mars 2014).

Mesdames, Messieurs les responsables des destinées de notre belle patrie,

Tous les jours chacun de nous (du moins celles et ceux qui ont la chance d’avoir un emploi) se lève pour aller travailler afin de générer le PIB de la France et créer la richesse de notre collectivité, mais aussi afin de vous permettre de remplir la mission dont vous êtes investis, à savoir : organiser, gérer et optimiser les moyens que l’on vous donne pour subvenir aux besoins de tous. Telle est la tâche qui vous a été confiée.

Mais avant d’aller plus loin, il me faut redéfinir le sens et la notion d’« l’Homme Politique ». L’Homme Politique veille à la constitution, à la structure et au fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d’une communauté, d’une société, d’un groupe social. L’Homme politique porte son action sur l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société. Cette définition nous vient de la démocratie la plus ancienne, celle de la Grèce Antique. Toutefois, si l’on s’en réfère au dictionnaire, cette définition s’avère beaucoup moins réjouissante : l’Homme Politique y est présenté comme « un homme impliqué dans les affaires publiques ou le gouvernement, homme habile et calculateur ».

Voilà ce que vous êtes devenus : des hommes et des femmes habiles et calculateurs. Vous étiez des philosophes, des penseurs, des érudits ; vous êtes devenus des êtres calculateurs… Que s’est-il passé entre-temps ? Pourquoi une telle dérive ? Vous étiez des Aristote et des Platon et vous voilà politiciens en mal de pouvoir ! Qu’est-il advenu des libres penseurs du siècle des Lumières, de la Révolution ? Qu’est-il advenu de votre créativité, de votre capacité à penser notre société et à imaginer son avenir ? Auraient-elles disparu derrière l’ambition, le désir du pouvoir et peut-être aussi de l’argent ? Le bien commun n’est-il plus votre unique souci, votre principale exigence quand vous vous rasez le matin ? Un soldat partant au combat pense-t-il à la solde ? Je ne le crois pas. Il part pour défendre un idéal.

Quel est votre idéal, Mesdames et Messieurs les politiques ? Quel est votre moteur ? Le bonheur de chacun et de tous ? L’épanouissement de vos concitoyens ? (J’allais écrire vos sujets ! Comme quoi, nous avons mis en place de petits monarques !). J’avoue que vous me désarçonnez chaque jour un peu plus ! Particulièrement en cette période d’élection qui agit comme un révélateur de votre nature profonde. Des alliances, des petits arrangements entre amis -ou ennemis d’ailleurs, les deux sont possibles-, pourvu qu’à la fin le pouvoir reste aux mains de cette oligarchie dont le but final est la confiscation du pouvoir. Le peuple que vous représentez, vous confie la mission, certes compliquée et ardue, de mettre en œuvre les moyens financiers et humains pour leur bien-être. Vous prétendez avoir le noble dessein de servir la nation et l’Etat. Et pourtant… Pourtant, on se rend compte que certains se servent (une minorité) et que d’autres n’ont ni la compétence, ni l’énergie si nécessaires à la réalisation d’une telle ambition. Néanmoins, ils s’accrochent, veulent rester sanglés à leur fauteuil, ne jamais abdiquer. Or, à l’ère de la communication, tant d’affaires nauséabondes (entre ceux qui écoutent aux portes et ceux qui dissimulent leurs avoirs, sans oublier celles et ceux qui abusent de leur pouvoir à des fins personnelles) parviennent aux oreilles des citoyens comme de véritables bombes, anéantissant ainsi toute confiance envers leurs élus.

Mesdames et messieurs les élus nationaux ou locaux, je vous demande juste un petit service quand vous lirez ces quelques lignes, installez-vous dans votre fauteuil de Maire, de Président, de Député, ou de Ministre…. Et posez-vous seulement deux questions : ai-je été digne et à la hauteur de la tâche qui m’a été confiée, ai-je été honnête dans le labeur qui m’a été demandé ? Et comme votre réponse ne sera jamais publiée, soyez justes et sans aucune concession avec vous-même. Mais si la réponse est non, alors ayez le courage de démissionner pour avoir failli…

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0