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Clermont-Ferrand - Pourquoi le socialiste Olivier Bianchi a-t-il eu si peu de voix aux municipales ?

jeudi 3 avril 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 1er avril 2014).

De gauche à droite : Serge Godard, ancien maire de Clermont-Ferrand ; Michèle Andrée, mère spirituelle d’Olivier Bianchi ; Alain Laffont, le révolutionnaire héroïque pour s’être vaillamment battu contre l’incinérateur ; et Olivier Bianchi, le nouveau maire.

Référence pour les chiffres : http://www.linternaute.com/election…

Lors des municipales 2008, au premier tour, le socialiste Serge Godard avait eu 49,45% des voix ; alors qu’au premier tour des municipales 2014, son successeur socialiste, Olivier Bianchi, n’en a eu que 30,99%.

Soit une chute énorme que n’explique pas l’abstention. J’écris ce message pour expliquer l’une des raisons d’un tel échec. À mon avis une raison essentielle.

Tout simplement Olivier Bianchi, 43 ans, était l’adjoint PS chargé de la culture à la mairie de Clermont-Ferrand. Il a donc été responsable de la diminution voire de la suppression d’une quantité énorme de subventions destinées aux associations culturelles.

Le Parti Socialiste de Clermont-Ferrand a donc commis deux erreurs stratégiques lamentables qui, se combinant l’une avec l’autre, ont failli assurer sa défaite.

La première, de diminuer ou de supprimer une quantité incroyable de subventions destinées aux associations culturelles.

C’était une erreur pour trois raisons. Les associations culturelles sont essentiellement constituées de gens qui votent à gauche. De plus, ces gens FONT voter à gauche. Et surtout, les associations culturelles créent une ambiance de gauche, et par conséquent donnent envie aux gens de voter à gauche, même sans faire aucune propagande.

Diminuer ou supprimer ces subventions donne envie aux gens de ces associations de s’abstenir de voter, ne les motive vraiment pas pour faire voter à gauche, et l’ambiance de gauche qui pousse à voter à gauche est détruite.

Par exemple, même si cela ne dépend pas ou pas entièrement de la mairie, le festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, une institution s’il en fut, a perdu plusieurs dizaines de milliers d’euros de subventions.

Mais, tout un tas d’autres associations culturelles, musicales, théatrales, etc. ont perdu leurs subventions.

Pour les socialistes, supprimer ce genre de subventions revient à scier la branche sur laquelle ils sont assis !

La seconde erreur stratégique, que n’importe quel stratège de banlieue aurait su éviter, fut donc de présenter Olivier Bianchi comme successeur de Serge Godard. En effet, à quel nom étaient associées ces suppressions de subventions ? À QUI, par conséquent en voulait-on le plus ? à Olivier Bianchi, qui signait lesdites suppressions ou diminutions !

Si le PS de Clermont-FD avait eu quelqu’intelligence, il aurait par conséquent présenté aux municipales 2014 quelqu’un d’autre que Bianchi ! Ou alors, si l’on voulait à tout prix présenter Bianchi, il fallait pas le mettre grand chef de la suppression des subventions culturelles. Car c’est à lui qu’on en a voulu le plus. C’est pour lui que l’on avait le moins envie de voter à cause desdites suppressions.

En résumé, de la part des socialistes clermontois, supprimer les subventions des associations culturelles était une connerie en plus d’être une saloperie, et présenter comme tête de liste aux municipales celui que l’on avait désigné comme responsable (c’est-à-dire comme bouc-émissaire) pour les supprimer était le comble de la bêtise !

Autrement dit, en supprimant ces subventions, on s’enfonce, et en désignant comme tête de liste aux municipales celui qu’on a désigné pour porter le chapeau, on touche le fond !

Il y a bien sûr d’autres raisons à cet échec de Bianchi ; et surtout, au vu du résultat des municipales de 2008 (*), les élus du parti socialistes se sont cru "arrivés". Ils se sont cru tout permis. Au point de s’engueuler méchament entre eux aux heures de grande écoute à la télé régionale France 3 Auvergne !

C’est ce genre d’engueulades qui arriva à faire passer la droite aux municipales 2014 de Gerzat, dans la banlieue clermontoise, alors que la somme des deux listes où étaient présents les socialistes avaient ensemble au second tour plus de 53% des voix ! lamentables ! les têtes de listes de ces deux listes devraient se faire fouetter en place de grève !

Ces engueulades étaient telles que l’ennemi principal n’était plus tel ou tel candidat de droite, mais le concurrent socialiste, au sein du même parti !

Franchement, on a dit bien du mal du centralisme-démocratique, mais des fois je me dis que les chefs du PS clermontois devraient en réapprendre la définition et l’appliquer ! Ça leur éviterait peut-être de livrer la ville à la droite lors des prochaines municipales !

Note (*) : au second tour des municipales de 2008, le PS Godard avait obtenu 51,69% des voix, pendant que l’équipe révolutionnaire dont la tête de liste était Alain Laffont voyait son score passer de 13,81% au premier tour à 15,34% au second tour. C’est-à-dire que la gauche dans son ensemble dépassait les 65% au second tour des municipales de 2008. À la télé nationale l’on parlait de Clermont-Ferrand comme d’une ville de gauche ET d’extrême gauche !

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