L’EIIL est un groupe de mercenaires islamistes lié à al-Qaïda et au service de l’impérialisme américano-franco-sioniste pour faire la guerre au régime antisioniste de Bachar el-Assad en Syrie. Aujourd’hui, après avoir été défait en Syrie, l’EIIL tente apparemment de conquérir l’Irak. Et si, en réalité, les USA se servaient de l’EIIL pour faire du chantage auprès des dirigeants de l’Irak parce que ceux-ci refusent de collaborer avec les USA dans leur guerre contre la Syrie ?
Ce genre d’opération est en effet un classique de la "diplomatie" internationale. En effet, par exemple, en 2008, Sarkozy avait déclenché une guerre au Tchad pour faire du chantage auprès du dictateur local Idris Déby, qui refusait jusque-là de libérer les chefs de l’Arche de zoë qui avaient enlevé des enfants dans le pays dans le but probable, d’après des Tchadiens, de faire sur eux des expériences pharmaceutiques.
Irak /EIIL :Que fait le tireur de ficelles US ?!!
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Dimanche, 15 juin 2014 13:26
IRIB- Washington ne permettrait ni la formation d’un « gouvernement » par l’EIIL ni sa suppression définitive, car les Américains veulent profiter de sa présence, dans l’état actuel des choses, pour réaliser leurs objectifs stratégiques dans la région.
Dans un article, publié sur le site du quotidien Charq al-Awsat, Hassan Shaqir évoque les services que l’EIIL a rendus à la politique étrangère des Etats-Unis, et écrit que le soutient que la maison Blanche accordait au groupe terroriste de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) n’était pas une illusion politique, mais une idée stratégique réelle fondée sur une connaissance profonde des réalités de la région et de la nature du triangle du terrorisme au Moyen-Orient. Un jour après la demande d’aide du gouvernement irakien, le président des Etats-Unis, Barack Obama a sit qu’aucune aide militaire pour combattre les terroristes de l’EIIL ne serait efficace si le gouvernement de Bagdad ne propose pas, à son tour, un plan politique pour mettre fin aux rivalités ethniques et confessionnelles à l’intérieur du pays. Il a prétendu que les dirigeants irakiens devaient prendre des décisions difficiles pour arriver à un mécanisme équilibré assurant l’unité et la cohésion nationale de leur pays. En outre, le président Obama a accusé les forces armées irakiennes de manquement en ce qui concerne la coordination en matière de sécurité avec les forces américaines, conformément aux accords sécuritaires signés par les deux pays.
Il n’est donc pas difficile de comprendre le vrai message du président des Etats-Unis : il condamne le terrorisme de l’EIIL et le considère comme une menace contre la région et les intérêts nationaux des Etats-Unis. Il estime aussi que les récents événements de l’Irak et l’approfondissement de l’influence de l’EIIL dépendraient de trois facteurs : le système politique de l’Irak, la situation géopolitique de la région, et la place de l’Irak sur la scène des relations internationales.
1- Le système politique de l’Irak :
Le président des Etats-Unis promet une aide significative au gouvernement irakien pour combattre l’EIIL à condition que les autorités de Bagdad proposent un plan général de partage du pouvoir politique. Autrement dit, le président Obama estime que la démocratisation de l’Irak dont le processus à commencé en 2003 n’est pas compatible avec les intérêts des Etats-Unis. Enr éalité, le système électoral et l’affirmation de la volonté de la majorité des Irakiens ne semblent plus une valeur en soi aux yeux des dirigeants de Washington qui demandent maintenant un changement radical dans le système politique de l’Irak.
2- La situation géopolitique de la région :
En août 2012, le général Martin Dempsey, chef d’état-major des armées des États-Unis, a visité l’Irak après l’intensification de la crise syrienne. Après cette visite, le général Dempsey a parlé de la position du gouvernement irakien à l’égard de la crise syrienne. Cependant, les Etats-Unis n’ont pas réussi à convaincre Bagdad à changer sa position et de jouer le rôle que les Etats-Unis avaient choisi pour l’Irak à l’égard de Damas. Ce serait peut-être la raison qui a amené le président Obama a se servir maintenant du levier de l’EIIL pour essayer de pousser le gouvernement irakien a changer de position à l’égard des événements de la Syrie. De ce point de vue, les récents événements seraient peut-être un message d’Obama pour le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki pour qu’il sache que Washington et Riyad ne sont pas contents de sa victoire aux élections législatives. Mais les accords secrets entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ne sont pas encore connus de tout le monde, accords qui pourraient concerner également le pétrole irakien.
3- La place de l’Irak dans les relations internationales :
Les propos du président Obama pourraient être porteurs d’un autre message : Washington est furieux de la baisse du niveau de la coopération sécuritaire entre les Etats-Unis et l’Irak. Après le retrait des militaires américains d’Irak, Bagdad a entamé sa coopération en matière de la sécurité avec d’autres pays comme la Russie, la Syrie et l’Iran. Du point de vue des Américains, il s’agit de la violation des clauses de l’accord sécuritaire entre Washington et Bagdad, accord qui aurait dû imposer la volonté des Etats-Unis aux dirigeants irakiens, même après le retrait de leurs forces militaires. C’est pourquoi Obama a méprisé délibérément l’armée et les forces sécuritaires d’Irak, en prétendant que la défaite rapide devant les terroristes de l’EIIL serait due à leur incompétence.
Washington ne permettrait ni la formation d’un « gouvernement » par l’EIIL ni sa suppression définitive. En même temps, les Etats-Unis ne veulent pas que l’EIIL prenne en main le contrôle des régions où sa présence pourrait constituer un danger pour la sécurité des pays comme la Turquie ou l’Iran. Autrement dit, car les Américains veulent profiter de la présence de l’EIIL pour réaliser leurs objectifs stratégiques dans la région.
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