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Le dernier manifeste surréaliste et Clovis Trouille

jeudi 19 juin 2014 (Date de rédaction antérieure : 19 juin 2014).

Intitulé Haute fréquence, ce manifeste contient une critique très juste de notre société. Extraits :

"Beaucoup se rassurent aujourd’hui en croyant constater l’usure de certaines formes de "scandale" mises en vigueur par le surréalisme, sans s’apercevoir qu’elles ne pouvaient être que des formes temporaires de résistance et de lutte contre le scandale que constitue le spectacle du monde tel qu’il résulte de ses institutions."

"Ce scandale est aujourd’hui à son comble et justifie de notre part une protestation non moins active quoique nécessairement différente de la première. À qui fera-t-on croire que la dégénérescence des formations politiques traditionnelles suffit à rendre platonique notre passion de la liberté."

"Pour nous il va sans dire que la religion judéo-chrétienne reste, au sens propre, l’ennemie "acharnée" de l’homme, qu’elle réussisse ou non à s’incorporer aux idéologies totalitaires. Avec ses complices "travail-famille-patrie", elle n’en devra pas moins fermer sa fabrique d’estropiés et de cadavres. Pour en finir avec elle, nous en appelons systématiquement aux forces qu’elle tente d’étouffer dans le psychisme humain."

Un scan du livre "Clovis Trouille" de Clovis Prévost avec l’intégralité de ce texte :

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Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Clovis Trouille est un des plus grands peintres français. Anticlérical, il peint des nonnes qui fument et des évêques en porte-jarretelles. Qualifié de surréaliste, il se considérait lui-même comme un hyperréaliste.

"Les trains bleus charrient des cargaisons de nonces. Les jupes cardinalesques balaient les planchers gouvernementaux. Visites de digestion. L’Église a beau avoir un bel appétit, elle est repue. Les grands fricoteurs capitalistes ont toujours un petit morceau pour elle. Ne les aide-t-elle pas d’ailleurs pour faire bouillir la marmite. "Passe-moi l’assiette au beurre, je te passerai l’huilier à saintes huiles." C’est l’union sacrée, l’union sacrée contre le prolétariat. Le sabre et le goupillon, le trône et l’autel." René Crevel. Les pieds dans le plat

"… fredonnant sur l’air de "Viens, poupoule… " : "Un p’tit tableau bien épatant quand arrive le printemps !", je me suis mis à peindre Remembrance, ce tableau anti-tout. On y voit, sous une pluie de décorations généreusement octroyées aux profiteurs, embusqués, les lauriers qu’ont gagnés ceux qui sont morts : deux soldats (un allemand et un français) qui se demandent, par-delà le tombeau, ce qu’ils sont allés foutre à la guerre. Eux aussi sont gratifié d’une croix, mais c’est une croix de bois. Les lapins symbolisent leur sacrifice obligatoire, entériné par l’église et l’académie bourgeoise." Clovis Trouille

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"Refuse tout rapport
avec le monde officiel
avec ceux qui représentent
d’une façon même infime
le pouvoir sur la terre
le droit du crime sur autrui
la haine et les charniers.

Tout officiel traîne avec lui
l’odeur des casernes
la couleur des prisons
les récompenses d’après mort."

Pierre Boujut

"On évalue à plus de cinquante millions d’individus les pertes occasionnées par les guerres ou massacres de religion. En est-il une seule d’entre elle qui vaille seulement le sang d’un oiseau ? et la philosophie ne doit-elle pas s’armer de toutes pièces pour exterminer un Dieu en faveur duquel on immole tant d’êtres qui valent mieux que lui, n’y ayant assurément rien de plus détestable qu’un Dieu, aucune idée plus bête, plus dangereuse et plus extravagante ?"

Le portefeuille du Marquis de Sade

LA VÉRITÉ

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