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Quand Israël sera entouré de toute part...

dimanche 24 août 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 24 août 2014).

Israël pris sous les feux de Gaza, de la Syrie et du Liban

http://www.assawra.info/spip.php?article8367

Dimanche 24 août 2014, par La Rédaction d’Assawra

Israël s’est retrouvé pris sous le feu sur trois fronts différents entre samedi et dimanche, essuyant des tirs de roquettes de Syrie et du Liban en plus de ceux décochés de la bande de Gaza. Personne n’a revendiqué ces tirs provenant de Syrie et du Liban, deux voisins avec lesquels Israël reste techniquement en état de guerre. Des incidents transfrontaliers ont déjà eu lieu dans le passé.

"Au moins cinq roquettes tirées depuis la Syrie ont touché différents points du plateau du Golan", occupé par Israël depuis la guerre des Six jours en 1967, a indiqué l’armée israélienne. Pour Israël, la question est de savoir si ces tirs résultent ou non des combats en cours sur le territoire syrien. L’armée israélienne n’a pas riposté, a indiqué un porte-parole, au contraire du mois de juillet quand un projectile tiré de Syrie l’avait conduite à pilonner des positions de l’armée syrienne.

En juin, des appareils israéliens avaient attaqué des objectifs militaires syriens après qu’un adolescent israélien eut été tué dans ce qu’Israël a qualifié d’attaque transfrontalière par les forces loyales au régime de Bachar al-Assad. Samedi soir, une autre roquette tirée du Liban est tombée sur la Haute Galilée, dans le nord d’Israël, sans faire de dégâts ou de victimes.

Cette action non plus n’a pas été revendiquée et n’a pas donné lieu à des représailles israéliennes. Mais des hélicoptères israéliens ont survolé la frontière, a rapporté une source de sécurité libanaise. Au moins neuf roquettes avaient été tirées du Liban sur Israël mi-juillet. Israël avait riposté par des tirs d’artillerie. Des responsables militaires libanais avaient attribué ces tirs à un petit groupe palestinien solidaire des habitants de Gaza.

Israël a adressé une "ferme protestation" à la Finul, la force des Nations unies qui, dans le sud du Liban, surveille la frontière. Du côté de la bande de Gaza, où Israël fait la guerre à l’organisation islamiste Hamas depuis le 8 juillet, les Palestiniens ont poursuivi leurs tirs de roquettes sur Israël. L’armée israélienne a dénombré vingt tirs. Elle a elle-même frappé vingt objectifs "terroristes" dans le territoire dévasté, a-t-elle dit. Deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées dimanche matin par l’une de ces frappes, dans la ville de Gaza, ont rapporté les secours. Plus de 2 100 personnes ont été tuées côté palestinien depuis le 8 juillet et le début de l’opération israélienne "Bordure protectrice" contre le Hamas qui contrôle le territoire palestinien, selon les secours locaux.

Côté israélien, 64 soldats et quatre civils ont perdu la vie. Le premier enfant israélien tué par cette guerre vendredi dans un kibboutz proche de la bande de Gaza par un obus palestinien devait être enterré dimanche matin. L’exaspération va grandissant chez les riverains israéliens de la bande de Gaza contre le gouvernement, coupable selon eux de ne pas agir assez vigoureusement pour mettre fin aux tirs qu’ils subissent. Beaucoup ont fui.

Au moins 480 enfants palestiniens âgés de 10 jours à 17 ans ont péri dans cette guerre, la troisième en six ans à Gaza, a indiqué l’Unicef. "La mort d’enfants des deux côtés apporte une preuve supplémentaire et tragique de l’impact terrible que ce conflit a des deux côtés sur les enfants et leurs familles", a dit l’organisation dans un communiqué où elle appelle au cessez-le-feu. Un demi-million d’enfants qui devaient reprendre l’école dimanche dans la bande de Gaza n’ont pas pu le faire, ont dit l’Unicef et l’Unesco, autre agence onusienne pour l’éducation, ainsi que l’organisation Save The Children d’aide aux enfants.

"Aujourd’hui, les enfants devraient être à l’école pour apprendre et non pas essayer de survivre", ont dit David et Paulette Hassell, responsables de Save The Children. "Retourner à l’école est une bouée de sauvetage vitale pour ces enfants traumatisés", ont-ils souligné. Mais, avec 219 écoles endommagées, 103 d’entre elles transformées en refuges pour 330.000 Palestiniens déplacés et la menace continue des bombes, l’école devra attendre au moins deux ou trois semaines après l’instauration d’un cessez-le-feu pour reprendre, disent les humanitaires.

Or un tel cessez-le-feu restait dimanche très aléatoire. L’Égypte, grand voisin d’Israël et de la bande de Gaza, a invité Israéliens et Palestiniens "à accepter un cessez-le-feu à la durée illimitée et à reprendre les négociations indirectes au Caire". Ces négociations avaient avorté mardi dernier et les hostilités avaient repris après neuf jours de trêve. Le Hamas s’est dit "pour tout accord ou tout effort sérieux qui réponde aux exigences palestiniennes". Israël n’avait toujours pas répondu dimanche matin. Mais il a constamment asséné qu’il ne négociait pas tant que les tirs de roquettes se poursuivaient.

(24-08-2014 - Avec les agences de presse)

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