Les gouvernements se succèdent, se chevauchent aux niveaux fédéral, régional et communautaire et NOUS ATTAQUENT SUR TOUS LES FRONTS ! Nous serions tous coupables de « vivre au-dessus de nos moyens », « d’hypothéquer l’avenir de nos enfants », d’avoir trop longtemps « profité » et même « abusé » de soi-disant « avantages », d’avoir « fraudé », et il serait grand temps de nous serrer (encore davantage) la ceinture…
Partis et syndicats de tous bords se chamaillent seulement sur le dosage, « l’équilibre » et le calendrier des mesures d’économie, y compris le parti socialiste (qui crie cyniquement à l’injustice après avoir lancé l’essentiel de la politique d’austérité sous l’égide de son premier ministre précédent et l’applique sans vergogne aux autres niveaux de pouvoir), y compris la gauche de gauche toujours soucieuse de réconcilier « les gens et le profit ».
Tous partagent une seule obsession : nous faire rentrer dans le rang, après quelques « actions » dérisoires, pathétiques et inoffensives (pétitions, grèves tournantes, arrêts de travail, « grèves générales » d’une journée, manifestations moutonnières et balisées), afin d’éviter que toute la colère accumulée et grandissante ne leur explose à la gueule pour de bon !
Tous se disputent notre suffrage, notre soumission.
Leur hantise la plus profonde est que nous commencions à nous organiser en-dehors et contre eux, pour affirmer nos besoins contre la dictature de toute cette machinerie capitaliste qu’ils gèrent !
Voilà l’enjeu majeur, car ils perdraient ainsi leur capacité à nous « représenter » dans leurs pourparlers et négociations feutrées, entre gestionnaires avisés de notre misère !
À BAS LE SAINT-DIKTAT DE L’ÉCONOMIE NATIONALE !
LE CAPITALISME EST EN CRISE ? QU’IL CRÈVE !
ORGANISONS-NOUS EN-DEHORS ET
CONTRE LES PARTIS ET SYNDICATS !