Note de do : C’est très exactement une application pratique de la théorie de la propagande telle que l’a écrite en 1928 son inventeur américain Edward Bernays ! Et, en France, ils nous font le même coup pour le barrage de Sivens, avec une manif de flics qui, juste après avoir assassiné Rémi Fraisse à Sivens, réclament le droit de continuer à tuer, suivie d’une manif de plusieurs milliers d’agriculteurs manipulés ou achetés par les capitalistes de l’industrie agroalimentaire du maïs.
Police, Gendarmes, Gardes Mobiles - 13 novembre 2014 - En France, les assassins manifestent !
Aux USA, quand des assassins ont commis des meurtres, souvent collectifs et contre des civils, avec des armes de guerre, le lobby des armes, celui d’extrême droite nommé la NRA, se manifeste automatiquement et immédiatement après le drame pour faire de la propagande en faveur de la liberté des armes à feu. Confer le film Bowling for Columbine de Michael Moore.
En France, c’est la même chose. Juste après avoir assassiné Rémi Fraisse, les bandes armées du pouvoir (les flics) manifestent pour conserver, voire augmenter, leur droit à tuer :
http://mai68.org/spip/spip.php?article8181
Manif d’agriculteurs manipulés par les industriels du maïs
À quoi reconnaît-on les cons et les ordures ? C’est qu’ils osent tout ! Ainsi, après la manif des assassins du pouvoir pour le droit de continuer à tuer, voici la manif des agriculteurs manipulés par les capitalistes de l’industrie du maïs :
http://mai68.org/spip/spip.php?article8189
BOYCOTT DU MAÏS INDUSTRIEL !
Canada : stratégie de manipulation de l’opinion publique de grande envergure
http://www.michelcollon.info/Canada-strategie-de-manipulation.html
19 novembre 2014 par Ahmed Bensaada
19 novembre 2014
Scandale au pays de l’érable !
http://www.les7duquebec.com/actuali…
21 novembre 2014 republié par Robert Bibeau
Scandale au pays de l’érable ! TransCanada, une compagnie canadienne spécialisée dans le transport du pétrole et du gaz, cherche à obtenir coûte que coûte un mégaprojet de 12 milliards de dollars. Il s’agit d’un projet de pipeline de 4600 km susceptible d’acheminer le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta vers l’Est du Canada, via le Québec.
Devant une opinion publique québécoise réticente, TransCanada a fait appel à Edelman, le géant américain des relations publiques en lui donnant comme mission d’élaborer une stratégie de « vente » du projet à l’opinion publique de la « société distincte » du Québec.
Les documents secrets élaborés par Edelman se sont retrouvés, grâce à un informateur anonyme, dans les mains de Greenpeace qui les a transmis aux médias.
La centaine de pages exposant la stratégie Edelman contient des méthodes jugées très déloyales par certains observateurs, « aussi sales que leur pétrole » selon d’autres.
Jugez-en :
- Créer de toutes pièces une mobilisation citoyenne en recrutant 35 000 activistes pour écrire des articles favorables ou en commenter d’autres sur Internet et en particulier sur les médias sociaux.
- Tenter de mettre de leur côté des universitaires « car ils sont particulièrement crédibles aux yeux des Québécois » en organisant « une campagne de financement majeure » d’une université québécoise pour la recherche environnementale.
- Tenter d’entrer en relation avec des « personnes d’influence, potentiellement favorables au projet ». Une liste contenant plusieurs noms est fournie : on y trouve d’anciens Premiers ministres, des maires de grandes villes (Montréal, Québec), différents PDG, etc.
- Contrer les opposants au projet en travaillant avec des tierces parties que « nous armerons de l’information dont ils ont besoin pour leur mettre de la pression et les distraire de leur mission ».
- Faire une « recherche de fond détaillée sur les principaux groupes d’opposition ».
Etc.
Le plan Transcanada
Reportage de Catherine Kovacs - 19 novembre 2014
Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.
Cette stratégie a fait bondir Keith Stewart, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada qui a déclaré : « Ils adoptent un modèle politique américain qu’ils reconnaissent comme étant ‘agressif’ et font appel à des spécialistes américains de relations publiques connus pour leurs pratiques déloyales utilisant de faux groupes citoyens pour attaquer les détracteurs de l’industrie En ayant recours à des groupes factices pour décrédibiliser leurs détracteurs, les compagnies pétrolières portent atteinte au débat démocratique ».
La preuve que business et éthique sont souvent antinomiques. Même en démocratie.
Coïncidence ? Le projet Keystone XL vient d’être rejeté par le Sénat américain. Ce projet d’oléoduc qui devait transporter le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta vers les raffineries du golfe du Mexique (États-Unis) était lui aussi porté par TransCanada.
Un mauvais présage pour le projet Énergie Est ?
Source : Investig’Action